Abidjan, 22 septembre 2025 (LDA)– La formation de 900 gestionnaires de crédits à l’utilisation du module « entrée des biens » du Système intégré de gestion de la comptabilité des matières (SIGESCOM), ouverte ce 22 septembre à Abidjan, dépasse le simple cadre technique. Elle illustre une étape majeure dans la quête de transparence et de rigueur dans la gestion du patrimoine de l’État.
Derrière cet atelier se dessine une volonté politique plus large : aligner la Côte d’Ivoire sur les standards internationaux en matière de finances publiques, comme le prescrit la directive de l’UEMOA sur la comptabilité des matières. L’enjeu est considérable. En intégrant systématiquement les biens acquis, donnés ou légués, l’État se dote d’un outil de suivi inédit, permettant de réduire les zones d’ombre longtemps associées à l’administration du patrimoine public.
Le SIGESCOM, articulé autour de trois modules (entrée, suivi et sortie des biens), introduit une logique de traçabilité qui peut transformer en profondeur la relation entre les citoyens et leurs institutions. Car au-delà de l’aspect administratif, il s’agit de restaurer la confiance : chaque bien enregistré devient le symbole d’un État responsable, comptable de ses actifs face à la collectivité.
Cette démarche s’inscrit dans une dynamique de réforme des finances publiques entamée depuis plus d’une décennie. Elle vient combler un vide souvent pointé par les partenaires au développement : l’absence de données fiables et centralisées sur le patrimoine de l’État. À terme, la maîtrise de ce patrimoine pourrait devenir un levier de meilleure gouvernance, mais aussi de rationalisation budgétaire dans un contexte où chaque ressource compte.
Ainsi, la formation ouverte à Abidjan apparaît moins comme une étape technique que comme une avancée stratégique : celle d’un État qui veut rendre visible et traçable ce qui lui appartient, pour mieux en rendre compte à ses citoyens.
Auteur: LDA Journaliste