Côte d’Ivoir : L’essor et le déclin du cinéma en Afrique décryptés par une auteure française

L’universitaire française, Pr Odile Goerg, a animé mercredi à la galerie de la Rotonde des arts contemporains d’Abidjan-Plateau, une conférence sur le thème « Fantômas sous les tropiques : aller au cinéma en Afrique coloniale », titre de son essai éponyme paru en 2015 à Paris dans la collection Empires des éditions Vendémiaire.

Des années 30 aux débuts des Indépendances, les salles ne projetaient que des films occidentaux, des westerns en majorité par « un jeu complexe entre les choix des distributeurs et l’adhésion des spectateurs » avant la projection du tout premier film du cinéaste sénégalais, Sembène Ousmane, « Borom Sarret », en 1963, a indiqué Pr Goerg, de l’université de Paris VII.

Les thèmes de la plupart des programmations cinématographiques étaient inadaptés ou sans liens avec les réalités des africains mais en Côte d’Ivoire, des pionniers comme Yacouba Sylla, ont ouvert plusieurs salles pour distraire, détendre, égayer les spectateurs à des tarifs plus ou moins abordables.

Avec la télévision, « les actualités », reportages diffusés avant la projection proprement dite ont disparu des écrans avant le début du déclin des salles avec l’apparition de la vidéo et leur fermeture définitive à cause de la crise.

« Fantômas sous les tropiques : aller au cinéma en Afrique coloniale » est une histoire du cinéma dans les empires coloniaux français et britannique d’Afrique subsaharienne. C’est un travail pionnier qui suit à la trace les premiers spectacles à succès de Zanzibar à Brazzaville, de Johannesburg à Dakar, jusqu’à sa consécration comme loisir citadin majeur à la fin de la période coloniale.

Son champ chronologique couvre la période de l’arrivée du cinéma en Afrique et se poursuit jusqu’à l’avènement des Indépendances.

AIP

Auteur:
Armand Tanoh

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