Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
Armand Tanoh

Armand Tanoh

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dimanche, 08 mars 2015 11:19

Ebola : Le long relèvement du Liberia

Le Liberia a levé ses couvre-feux dans l’ensemble du pays et rouvert ses frontières avec la Sierra Leone et la Guinée, ses principaux partenaires commerciaux. Selon les experts, cela va cependant prendre du temps avant que le pays se remette complètement des conséquences économiques de l’épidémie d’Ebola.

 

« La réouverture de la frontière va avoir un impact immédiat, à la fois en ce qui concerne les moyens de subsistance et l’approvisionnement en produits alimentaires qu’en matière de commerce informel », a dit Errol Graham, économiste de la Banque mondiale pour le Liberia, qui s’est adressé à IRIN depuis la Virginie. « Mais le relèvement sera loin d’être aussi rapide que la crise. La crise a été immédiate à cause de la peur et de l’aversion [suscitées par la maladie]. Le relèvement va en revanche prendre un peu plus de temps. »

 

Quelques heures après la réouverture de la frontière, les individus et les marchandises ont commencé à affluer d’un pays à l’autre. Les marchés locaux, à nouveau approvisionnés en aliments frais, en viande et en produits ménagers, grouillaient d’activité pour la première fois depuis plus de six mois. 

À l’intérieur du Liberia, selon M. Graham, « depuis que la crise s’est calmée, nous voyons aussi des gens reprendre le travail et ils devraient être de plus en plus nombreux au fil du temps. Et à mesure que les étrangers qui travaillaient dans les concessions du secteur des ressources naturelles reviennent, nous nous attendons à une hausse encore plus importante de l’emploi. »

 

Pourtant, même pour ceux qui ont repris le travail, l’activité reste faible.

 

« Avant Ebola, je faisais 50 dollars de bénéfices par jour sur mes ventes », a dit Emily Kennedy, vendeuse de boissons dans le comté de Margibi. « Mais depuis l’apparition d’Ebola, je ne fais qu’environ 10 dollars par jour. Les gens ont peur de venir faire des achats. Ils pensent toujours qu’ils vont attraper Ebola. »

 

Les frontières avaient été fermées fin juillet pour enrayer l’épidémie. Cette fermeture avait pratiquement paralysé les échanges commerciaux transfrontaliers avec le Liberia. Incapables de vendre leurs produits, de nombreuses personnes avaient perdu leur unique source de revenus.

 

« Lorsque la frontière était fermée, notre économie aussi », a dit Jimmy Keyann, économiste au Liberia. « Rien n’entrait et rien ne sortait. Le pays perdait [des recettes] et la population souffrait. »

Il existe peu de données sur le volume ou la valeur des importations et exportations transfrontalières locales, car une grande partie de ces échanges sont informels et ne sont pas déclarés.

 

« Les frontières avec la Guinée, la Côte d’Ivoire et la Sierra Leone sont importantes pour le Liberia, principalement pour l’ampleur du commerce informel qui se tient à la frontière entre ces pays », a dit M. Graham. « Il est bien plus facile pour les Libériens [qui vivent le long de la frontière] de se rendre en Sierra Leone, par exemple, que dans une autre ville [du Liberia] comme Monrovia, » a-t-il expliqué. « La nourriture et les biens sont aussi moins chers, car les coûts de transport vers ces marchés sont inférieurs. »

 

Impact économique

 

Selon une série d’enquêtes nationales par téléphone mobile menée par la Banque mondiale entre octobre 2014 et janvier 2015, près de la moitié des personnes qui avaient un emploi avant l’épidémie disaient l’avoir perdu au plus tard en décembre, principalement à cause de la fermeture des frontières, des couvre-feux et de la crainte généralisée d’être contaminés par Ebola.

 

Depuis ce chiffre est retombé à 41 pour cent, mais les travailleurs indépendants, qui composent le secteur informel, comme les commerçants et les agriculteurs, restent les plus touchés.

 

Le Liberia devrait enregistrer une croissance de trois pour cent cette année, soit moins de la moitié des prévisions précédant Ebola. Selon la Banque mondiale, cela représente un manque à gagner de près de 200 millions de dollars. Le taux de croissance prévu pour 2014 était de 5,9 pour cent. Après le déclenchement de l’épidémie d’Ebola, il est tombé à 2,2 pour cent.

 

« Nous dépendons du commerce à la frontière pour survivre », a dit Musu Freeman, vendeuse au marché de Bo-Waterside, dans le comté de Grand Cape Mount, frontalier avec la Sierra Leone. « Mais pendant Ebola, tout était paralysé. Pas de commerce, pas d’argent. C’est devenu très difficile pour nous. Nous n’avions même rien à manger. Nos enfants souffraient », a-t-elle relaté.

 

Maintenant que la frontière est à nouveau ouverte, Mme Freeman peut se remettre à acheter et à vendre ses marchandises en Sierra Leone et elle a commencé à gagner de l’argent pour la première fois depuis des mois.

 

« Aujourd’hui, je suis une femme heureuse », a-t-elle dit à IRIN. « Quand la frontière était fermée, nous n’avions pas d’autre option. Mais maintenant, nous reprenons nos habitudes et nos vies s’améliorent. Ça va à nouveau mieux pour nous. »

 

Tandis que les salaires ont chuté, les prix des denrées alimentaires ont monté en flèche, notamment dans les villages frontaliers, dont les habitants étaient obligés de parcourir davantage de kilomètres pour acheter leur nourriture dans les grandes villes. Le prix du riz, par exemple, était 35 pour cent plus élevé en janvier 2015 qu’un an plus tôt, d’après les derniers chiffres de la Banque mondiale.

 

Soixante-cinq pour cent des foyers interrogés fin janvier ont dit à la Banque mondiale qu’ils n’avaient pas pu acheter suffisamment de riz pour répondre à leurs besoins pendant les deux semaines précédentes. Le manque d’argent était la principale raison citée par plus de 88 pour cent des enquêtés.

 

« Lorsque le Liberia a été touché par Ebola, mon patron nous a tous dit de rester chez nous », a dit Tina Cooper, 38 ans, employée du ministère de l’Éducation. « Je me suis retrouvée complètement sans argent. Je n’avais jamais un centime pour nourrir ma famille. C’était très dur, [car] je n’avais aucun revenu. »

 

Mécanismes d’adaptation

 

En conséquence de ces pertes de salaire et de la hausse du chômage et des prix, selon les données de l’enquête publiée par la Banque mondiale le 24 février, plus de 85 pour cent des familles ont dit avoir été obligées de recourir à des mécanismes d’adaptation néfastes depuis le début de l’épidémie. Ils ont par exemple vendu des biens, abattu du bétail et emprunté de l’argent pour nourrir leur famille.

 

De nombreux Libériens disent avoir eu recours à des stratégies d’adaptation néfastes pour faire face aux impacts économiques de l’épidémie d’Ebola. Source: Banque mondiale, enquêtes nationales par téléphone mobile, 24 février 2015

« Ebola m’a touché au point de m’obliger à vendre tous les meubles de mon salon, dont la télévision de mes enfants, notre radio et notre mobilier de salle à manger », a dit John Tamba, qui vit à Goborchop, dans la banlieue est de Monrovia. « J’ai dû le faire parce que j’avais besoin d’argent pour nourrir ma famille quand les choses allaient mal pendant la guerre d’Ebola. C’était la seule solution pour que mes enfants et moi survivions à la crise. »

 

Selon la Banque mondiale, plus de 80 pour cent des familles vivant en milieu rural et trois quarts des foyers en milieu urbain se déclarent actuellement en situation d’insécurité alimentaire. De nombreux foyers ont dit avoir été obligés de réduire leurs portions alimentaires au cours des derniers mois, ainsi que le nombre de repas pris par jour.

 

Relèvement progressif

 

À en croire les économistes, pour que les gens réintègrent le marché de l’emploi, il est essentiel qu’ils aient accès au crédit et à du capital afin de relancer leur activité. Selon M. Graham, ce devrait être un élément clé du plan de relèvement post-Ebola en train d’être mis au point par le gouvernement.

 

« Nous travaillons petit à petit à revitaliser l’économie », a dit Isaac Jackson, ministre de l’information par intérim du Liberia.

 

Le gouvernement a ainsi rouvert les ports et les aéroports pour permettre aux touristes et aux hommes d’affaires de revenir. Il a également tenté d’attirer de nouveaux ou anciens partenaires d’investissement, recommencé à verser les salaires des fonctionnaires et rassuré les Libériens sur la possibilité pour eux de reprendre le travail grâce à des mesures de sécurité et de santé adaptées.

 

Les Libériens espèrent que ces initiatives seront aussi rapides et utiles que la réouverture des frontières.

 

« Nous ne reprochons pas au gouvernement d’avoir fermé la frontière », a dit Lain Trawalley, commerçant au marché de Bo-Waterside. « Mais nous en avons pâti financièrement. Nous étions en détresse. Nous avons vraiment souffert. Grâce à Dieu c’est du passé. Nous avons l’impression de sortir de prison. »

Source irinnews.org

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La défense retient toute l’attention aux assises en ce deuxième jour de sa plaidoirie au palais de Justice Plateau. Les démonstrations sont faites pour montrer que le parquet s’est trompé, afin que les accusés soient relâchés purement et simplement. Au nombre des cas plaidés en ce jour, Michel Gbagbo. Maitre Dadjé Rodrigue, a décortiqué les accusations « lapidaires » portées a l’encontre du fils de l’ex président.

« Oui, son véritable crime, c’est la patronymie. C’est d’être le fils de Laurent Gbagbo ». « Déchargez-le, messieurs les juges, des accusations fallacieuses qui ont un but politique», a dit  l’avocat. Pour mémoire, le ministre de la justice d’alors, Ahoussou Jeannot avait confirmé : «  il est arrêté parce qu’il est le fils de Gbagbo ». Me Dadjé Rodrigue, dans son plaidoyer, a fondé : « le parquet général a réussi à le condamner à 5 ans de prison et interdiction de sortir du territoire ». Cela dit, pourquoi est il le seul des accusés à avoir cette privation ? S’interroge l’avocat de Simone Gbagbo. Avant d’affirmé : « Michel a déposé une plainte en France qui gène le pouvoir ivoirien », c’est pourquoi « ils veulent passer par tous les moyens l’empêcher de répondre à la convocation du juge ». La défense a toutefois fait savoir que toutes les accusations et témoignages présentés contre Michel Gbagbo relève du mensonge. Michel Gbagbo a fait la première fois la prison sous Ouattara, Premier ministre en 92.  L’avocat a montré son client comme une personne inoffensive, fils de président qui se font dans la masse, courtois et calme. Très bon voisin selon son entourage. Il est un bon  père de famille avec ses enfants, pour leur éviter le traumatisme qu’il a subi très jeune. Avant de clore son intervention, Me Dadjé Rodrigue a dit à la cour que le dossier de Michel Gbagbo est ‘’vide’’. « Que ce qui est blanc reste blanc et ce qui est noir  le reste ». Ceci afin que la justice lui redonne ‘’ sa dignité et qu’il ne soit pas victime de crime de patronymie’’.

 

Izoudine Youssef

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Alassane Ouattara a entrepris ce mercredi une visite d’Etat de cinq jours dans les régions du Gbôklé et de la Nawa. Arrivé en compagnie de son épouse Dominique Ouattara, à l’aéroport de San-Pedro autour de 11h00, le chef de l’Etat ivoirien a indiqué être présent dans le souhaite en réalisation d’une « promesse » faite aux populations de cette région de Côte d’Ivoire.

« Aujourd’hui c’est une visite d’Etat que j’avais promis aux populations et donc je suis heureux de séjourner ici pendant quelques jours », a expliqué le président Ouattara. Cette visite dans le Sud-ouest constitue pour le Premier des Ivoiriens un motif de « bonheur » dira-t-il. « Mme Ouattara et moi même sommes particulièrement heureux de pouvoir faire cette visite aujourd'hui », a-t-il conclu.

Les attentes des populations de cette région du pays de cette visite d’Etat  sont nombreuses et grandes. Selon le Général de Division et ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Sénégal, Tiapé Kassaraté Edouard, les problèmes  de voirie, de pistes rurales impraticables d’accès à l’eau et à l’électricité constituent les problèmes majeurs auxquels sont confrontées les populations de la région.

 

Cependant il reste confiant que ces problèmes trouvent solutions avec la visite du Chef de l’Etat dans la région. « Comme on sait que quand le président Alassane Ouattara bouge, le développement aussi bouge, je suis sûr et certain que les parents en tireront de grands bénéfices », a-t-il dit. Même s’il reconnaît que « tout ne peut être régler au même moment », il dit être persuadé « qu’avec le président Alassane Ouattara les choses vont se dérouler dans l’ordre et de façon méthodique pour le bonheur des populations ».

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"Bienvenue au pays de l’or." A Tongon, les maisons neuves en dur côtoient des cases rustiques. La mine a permis le développement de ce village du nord de la Côte d’Ivoire, où la population appréhende l’épuisement du gisement, dans quelques années.

 

Le panneau planté à l’entrée de Tongon, au bout d’une longue piste ocre, incarne le bond en avant qu’a vécu la bourgade. Ecoles, maternité, eau potable, électricité: le Tongon de 2015 n’a plus rien à voir avec celui de 2010, avant la mine.

L’inscription "don de Randgold" est bien en évidence sur certaines façades. L’entreprise minière, basée sur l’île anglo-normande de Jersey, dit avoir dépensé près de 5 millions de dollars (4,4 millions d’euros) pour les populations locales.

"Le village devient beau", se réjouit Antoine Yapo Boni, directeur d’une école. Une ligne à haute tension reliant la mine à la capitale régionale Korhogo, distante de 60 km, a vu le jour. Coût de l’opération: 10 milliards de francs CFA (15 millions d’euros), dont le minier et l’Etat discutent des modalités de remboursement.

Au total, Randgold affirme avoir investi 500 millions de dollars (440 millions d’euros) pour cette gigantesque mine à ciel ouvert. Interrogée par l’AFP, l’entreprise ne souhaite pas communiquer sur les profits générés en retour. Elle détient 89% de la mine, l’Etat ivoirien 10%.

Ranghold y a créé des emplois: quelque 2.500 ouvriers ont été employés pour sa construction. 1.600 y travaillent encore, dont environ 80% viennent des villages avoisinants.

"Tongon ne doit pas être une oasis de prospérité dans un désert de misère", observait le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan, qui s’y trouvait début février.

Mais si le président Alassane Ouattara avait prôné le développement de la Côte d’Ivoire rurale durant la campagne électorale de 2010, l’Etat semble se décharger sur l’opérateur minier à Tongon.

"Le chef de village a demandé un château d’eau. Je me suis tourné vers le PDG de Randgold et il m’a dit: +Pas de problème, ce sera fait+", concédait ainsi M. Duncan.

L’eldorado minier, avéré, a créé une dépendance totale de la population envers la mine.

A quelques kilomètres de là, le village de Sékonkaha a lui aussi bénéficié des retombées aurifères. A l’ombre du brûlant soleil de la mi-journée, le chef du village, Soro Gafona, n’est pourtant pas satisfait.

 

- ’Des mineurs, pas des fermiers’ -

 

"Il nous manque l’électricité ! Les deux autres villages ont le courant mais pas nous", peste-t-il.

"Plus on a, plus on demande", sourit Oumar Denise N’Gom, un cadre de l’entreprise britannique, pour qui "on ne doit pas tout attendre de la mine". Et d’ajouter: "Nous devons les rendre autonomes, sinon l’après-mine sera difficile."

Cette catastrophe annoncée devrait intervenir dans cinq à six ans tout au plus, pronostique le PDG de Randgold, le Sud-Africain Mark Bristow. Avec un gisement initial évalué à 90 tonnes d’or, 7,3 tonnes devraient être extraites en 2015, 8 en 2016 et 8,5 les trois années suivantes.

Puis la mine fermera ses portes. A la grande crainte des villageois, qui se sont détournés de leurs activités traditionnelles, comme l’agriculture, depuis que la mine est exploitée.

"Il faut former les jeunes dans différents domaines: l’élevage, la culture ou la pêche. Randgold doit prendre des initiatives avant de partir pour qu’on puisse survivre", confie Sekongo, un agriculteur.

La compagnie envisage l’avenir de la zone dans la pisciculture et l’agro-business. En effet, elle a construit un barrage sur plus de 12 kilomètres afin de créer une retenue d’eau pour la mine. Des projets pourraient voir le jour sur ce lac artificiel.

"Nous avons amené l’électricité, l’eau, que voulez-vous qu’on fasse de plus pour encourager l’agriculture ? Nous sommes des mineurs, pas des fermiers", tonne Mark Bristow.

"Le gouvernement doit aussi oeuvrer pour que son atout national, l’or, profite durablement à ses populations", souligne le Sud-Africain qui, après Tongon, ne compte pas pour autant se retirer de Côte d’Ivoire.

Son entreprise a postulé pour 10 nouveaux permis miniers sur l’ensemble du territoire, et devrait investir 6 millions de dollars (5,2 millions d’euros) supplémentaires pour l’exploration dans le pays.

D’autres gisements ont déjà été découverts près de Tongon. De quoi apaiser pour un temps les inquiétudes des villageois.

AFP

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Le siège de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) à Paris, abrite depuis ce mardi, la 11 ème réunion du conseil d’orientation du comité international des jeux de la Francophonie (CIJF) à laquelle prend part le directeur général du comité national (CNJF), Epiphane Zoro, indique une note du comité national dont copie est parvenue à l’AIP.

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(Rediffusion)

Dans la continuité du PND 2012-215, ICI 2014 donne une visibilité sur l’ambition du gouvernement Alassane Ouattara de transformer la Côte d’Ivoire. Des projets titanesques portés à la fois par le public et/ou le privé représentant un besoin de financement d’environ 8 804,608 milliards de FCFA (selon nos calculs).

Le Forum Investir en Côte d’Ivoire (ICI 2014) du 29 janvier au 1er février est le rendez-vous à ne pas manquer pour les acteurs du monde des affaires et, aussi et surtout, pour tous les ivoiriens. Voici donc venu l’occasion pour bien cerner la stratégie économique du gouvernement Alassane Ouattara, avoir une visibilité sur la dynamique économique actuelle et à venir, et créer des contacts d’affaires. Le forum ICI 2014 promet ainsi quatre jours avec les acteurs clés de l’économie ivoirienne, avec des interventions de 26 personnalités ivoiriennes, africaines et internationales de l’entreprise, des organisations économiques et politiques sous-régionales et internationales.

Sont annoncés : le Vice-président du Nigéria ; le ministre britannique pour l’Afrique ; le PDG du groupe bancaire marocain Attijariwaffa ; le DG Afrique du groupe français Accor ; le président du groupe hôtelier africain Azalaï ; le président de groupe ivoirien d’assurance Nsia ; le président de la compagnie d’assurance ASKY co-fondateur de la banque panafricaine ECOBANK ; le PDG d’Air France ; le Vice-président de l’association de  promotion des relations d’affaires USA/Afrique Corporate Council on Africa ; le DG de DEG, structure dédiée au financement des entreprises des pays émergents et en développement, filiale de la banque allemande KfW ; le DG de Investisseurs & Partenaires (I & P), entreprise française de capital-investissement exclusivement dédiées à l’Afrique ; le DG de la compagnie panafricaine de financement immobilier Shelter Afrique; le DG du groupe immobilier marocain ADDOHA ; le PDG du fabricant français de chocolat et de confiseries chocolatées.

L’on note également au titre des intervenants d’autres structures  économico-financières telles que la BRVM ; ECOBANK ; CEDEAO ; l’OCDE ;  la BOAD ; la BAD à travers son président et celui de sa structure African Guarantee Fund (AGF) ; la banque africaine pour les importations et exportations intra- et extra-Afrique (African Export-Import Bank) ; le FMI (la présence de sa Directrice Générale Christine Lagarde est annoncée) ; la Banque Mondiale à travers son agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA) et sa structure de financement du secteur privé dénommé l’International Finance Corporation (IFC) ; l’Agence Française de Développement (AFD) à travers sa filiale de Promotion, et Participation pour la Coopération économique (PROPARCO). Au-delà des questions évidentes de trouver des sources de financement pour la redynamisation de l’économie ivoirienne, ICI 2014 est aussi l’occasion pour le gouvernement ivoirien de répondre à ses 5 engagements défendus dans son Plan National de Développement (PND 2012-2015), en particulier la création de richesses et le repositionnement de la Côte d’Ivoire sur la scène régionale et internationale.

Cette 4ème édition du Forum ivoirien consacrée à la redynamisation économique du pays se consacre à six domaines d’investissement : Infrastructures, BTP & Environnement ;  Mines, Energies & Hydrocarbures ; Tourisme & Transport ; Industrie ;  Education, Emploi & Santé ; Agriculture & Ressources Animales. Les enjeux de ces différents secteurs d’activité seront débattus dans le cadre de conférences organisées en trois thématiques : Agro-business, Infrastructures économiques et Partenariat Public-Privé (PPP), Promotion des PME (Petites et Moyennes Entreprises) et Energies renouvelables et Développement Durable.

Un site internet dédié à l’évènement propose des interactivités d’une grande utilité : inscription en ligne des participants, planification de rendez-vous entre entreprises (B to B / Business To Business), carte interactive de la côte d’Ivoire facilitant la visualisation selon les régions des projets déjà proposés par le secteur privé et public, la possibilité de proposer de nouveaux projets. Une innovation qui mérite d’être aussi soulignée est le concours start up pour les entrepreneurs résidents en ou non en Côte d’Ivoire. Ivoiriens de la diaspora vous voilà informés ! Les porteurs de projets dans le cadre de ce concours peuvent même soumettre directement les soumettre en ligne (cliquer ici pour accéder au formulaire). L’on peut toutefois regretter que l’âge soit retenu comme un critère de sélection (39 ans maximum).

Panorama des quelques projets

L’ambition est de taille, l’on dénombre 75 projets d’investissement (voir Tableau 2, également consultable sur le site internet du Forum) dont 40% sont portés par le secteur public ivoirien et 60% par  le privé. 50 % des projets portés par le secteur public ivoirien sont dédiés à une région spécifique (Lagunes, Lacs et Bas-Sassandra) et l’autre moitié consacrée à plusieurs régions à la fois. Cette proportion est de 56% contre 44% pour les projets portés par le secteur privé. Sans exhaustivité, nous passons en revue quelques projets majoritairement portés par le public (l’Etat).

Projets de Technologies de l’information et de la Communication (TIC)

Parmi ces projets d’investissement, la faible part de ceux (selon 7% des 75 projets d’investissement) consacrés aux TIC est sans commune mesure avec leur importante. En l’occurrence, le Ministère ivoirien de la Poste et des TIC porte trois projets majeurs : création de 5000 cyber-centres dans les villages, maillage du pays en fibre optique, et construction d’infrastructures visant à la préparation au passage à la télévision terrestre (dans le secteur de la télévision en Côte d’Ivoire, si la production et la transmission sont totalement numérisées, il demeure la diffusion dernière étape avant la libéralisation du secteur audiovisuel).

Alors que les activités internet de la Côte d’Ivoire sont quasiment toutes hébergées hors de la Côte d’Ivoire un projet d’envergure porté par le secteur privé vise la création d’un data center (Centre de sauvegarde de données). Tous les acteurs de la jeune économie numérique de la Côte d’Ivoire auront là un outil essentiel pour porter ce secteur à maturité. Il aurait même été souhaitable que davantage d’entreprises ivoiriennes communication soit impliquées dans ce projet. Effet, seule l’ivoirienne VOODOO a eu l’opportunité de mettre son expertise au service d’ICI 2014. Un signal fort aurait pu être envoyé aux entreprises ivoiriennes quant à leurs implications dans la dynamique de l’économie.

Alors que la Côte d’Ivoire vise l’E-gouvernance pour son administration, il aurait été souhaitable que le public soit aussi porteur d’un projet de sauvegarde des données électroniques de l’administration. En effet, l’ère du numérique crée une telle dépendance à laquelle est associé un grand risque d’insécurité que les Etats semblent de plus en plus s’orienter vers ce qui est convenu de nommé « data centers souverains » ou « cloud souverains ».

Dr Seny Kan Anderson

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Le gérant de la coopérative d’épargne et de crédit (COOPEC) de Sakassou (région du Gbëkè), Loukou Vincent a expliqué les conditions d’octroi des prêts mis à la disposition des femmes par la première dame, Dominique Ouattara dans le cadre du FAF-CI, le Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire, lors d’un entretien, mercredi, à l’AIP.

Selon Loukou Vincent, pour bénéficier de ce prêt, la requérante doit signer un contrat indiquant les modalités de remboursement du montant demandé en fonction de la nature et de la durée de son activité et tenir des relevés précis et systématiques, une comptabilité transparente.

Elle doit également enregistrer tous les coûts de l’activité dans la comptabilité, identifiables, contrôlables, et attestés par des pièces justificatives sur une période de 5 ans après le paiement du solde. " La bénéficiaire s’engage à accepter des visites de contrôle sur le terrain pendant toute la durée de l’exécution du projet", a ajouté M. Loukou.

En mars 2015, indique le gérant, toutes les bénéficiaires de ce crédit sans exclusive, recevront une formation gratuite en gestion des activités génératrices de revenus (AGR), en alphabétisation, en planning familial. Elles seront aussi sensibilisées sur le VIH/SIDA. " pour avoir ce prêt on n’a pas besoin d’aval et le taux d’intérêt est de 1% par mois", a conclu le gérant.

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