Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
Armand Tanoh

Armand Tanoh

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La Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA), maître d’ouvrage du PRODERE et la Société africaine des biocarburants et des énergies renouvelables (SABER), maître d’ouvrage délégué, ont organisé à Dakar un atelier de validation du rapport de l’étude de faisabilité d’une Facilite régionale d’accès à l’énergie durable (FRAED).

                                              

Pour rappel, les deux institutions ont signé le 02 mai 2013, à Ouagadougou, une Convention de Maîtrise d’Ouvrage Déléguée (MOD) pour la mise en œuvre du Programme Régional de Développement des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique (PRODERE). La phase 1 du PRODERE a été financée entièrement par les ressources propres de l’UEMOA sur la période 2013 – 2014.

Pour la mise en œuvre de la phase 2 du PRODERE, il est prévu la réalisation de projets d’énergies renouvelables d’une capacité totale de 200 MW avec une implication du secteur privé dans le financement des projets soit en production indépendante de l’électricité (IPP) ou en Partenariat Public Privé (PPP) avec comme objectif d’assurer aux partenaires privés un retour sur investissement attractif à un prix moyen abordable de l’électricité. Pour ce faire, il est prévu la mise en place d’une Facilité Régionale d’Accès à l’Energie Durable (FRAED) qui servirade «catalyseur» aux investissements privés.Les études de faisabilité de cette Facilité ont été réalisées par le Cabinet Ernest & Young.

La Facilité dispose de deux guichets, à savoir : le Guichet 1, qui servira au renforcement de capacités, l’assistance aux Etats pour l’amélioration du cadre institutionnel et le développement des projets, et le Guichet 2, qui va accorder des subventions (si nécessaire) aux institutions privées pour leur assurer une meilleure rentabilité et accorder des garanties aux contrats de vente d’électricité.

La dotation initiale envisagée pour la FRAED est de 50 milliards de francs CFA avec une participation de la Commission de l’UEMOA à hauteur de 20% soit 10 milliards de francs CFA.

L’atelier a connu la participation de représentants des 08 Etats membres de l’UEMOA, de la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD), de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), du Cabinet Ernest & Young, de la SABER, de la Commission de I'UEMOA.

Armand Tanoh, avec AFRIQUE MEDIAS  24

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La 6ème édition du salon international des énergies renouvelables et de l’environnement  en Afrique (SIERA) va ouvrir ses portes du 23 au 26 Avril 2015 à Dakar au Sénégal. Le SIERA, rendez incontournable des professionnels des Energies Nouvelles et Renouvelables en Afrique va réunir au CICES de Dakar, pendant  3 jours, des participants issus de nombreux pays d’Afrique et du monde.

Cette 6ème édition du SIERA placée sous le thème « Les technologies des énergies renouvelables», est organisée par le Groupe EXCAF (Expo Carrefour Afrique) en partenariat avec la société africaine des biocarburants et des énergies renouvelables (SABER). L’événement sera l’occasion pour les entreprises et organismes intervenant dans différentes filières du secteur des Energies Nouvelles et Renouvelables de présenter leur savoir-faire à un large public professionnel. Au total 100 exposants du monde entier seront au rendez-vous, et des milliers de visiteurs attendus. Le salon est organisé autour de quatre (4) volets : Exposition, Colloque, Rencontres de partenariat, Espace de démonstration.

Cers dernières années, le secteur des énergies renouvelables connait un développement important dans le monde. Et les scénarii énergétiques d’ici 20 à 30 ans montrent que la part des énergies renouvelables  dans la consommation énergétique mondiale va connaitre une croissance considérable.  Aujourd’hui beaucoup de professionnels africains estiment qu’il est temps pour le continent de recourir aux énergies renouvelables et commencer à produire des équipements selon des standards qui respectent l’environnement. Surtout que l’Afrique ne manque pas de potentiel dans ce domaine. « Le continent africain dispose d’un potentiel considérable en énergies renouvelables» souligne Thierno Bocar TALL, président de la société africaine des biocarburants et des énergies renouvelables (SABER).

Le SIERA, un rendez-vous professionnel incontournable

Le SIERA est devenu au fil des années un rendez incontournable pour les professionnels des Energies Nouvelles et Renouvelables et les dirigeants africains. Cette 6ème édition du Salon est placée sous le haut patronage de S.E.M  Macky SALL, Président de la République du Sénégal, et sera parrainée par Mr Cheikh Hadjibou SOUMARE, Président de la Commission de l’UEMOA. La société Africaine des Biocarburants et des Energies Renouvelables (SABER), bras technique de l’UEMOA, accompagne le Groupe EXCAF, comme partenaire pour cet événement et y apporte un appui financier et techniquement

Le SIERA  vise à promouvoir les échanges sur les différentes filières des Energies  Renouvelables (diagnostics, discussions, transferts de technologies, de financements) et contribuer à la maitrise du problème énergétique et à la protection de l’environnement. L’événement va regrouper les professionnels, les chercheurs, les dirigeants, les représentants d’organismes internationaux, les bailleurs de fonds, les ONG......

Energies renouvelables, un enjeu majeur pour l’Afrique

Le développement des Energies Renouvelables représente un enjeu important pour le continent africain. En effet il répond non seulement au défi  environnemental, mais aussi à un besoin de diversification des sources d’énergies. «L’Afrique est le continent qui souffre le plus des changements climatiques» note Thierno Bocar TALL, président de la SABER.

Dans ce contexte, le développement des énergies nouvelles et renouvelables va permettre au continent  africain de réduire considérablement sa dépendance énergétique et participer à la lutte contre le changement climatique. L’apport de ces sources d’énergie à la diversification et à la sécurité d’approvisionnement, les enjeux Industriels qui s’y rattachent et la création d’emplois qu’elles impliquent en font un facteur de développement durable crucial pour l’Afrique. « Notre objectif, pour ce qui concerne la zone Uemoa (Union économique et monétaire ouest-africaine) est de parvenir à 80% d’énergies renouvelables d’ici à 2030.», précise Thierno Bocar TALL, président de la SABER.

Pour cette édition 2015 du SIERA, les organisateurs s'attendent à une grande affluence des visiteurs, tout au long des trois jours que va durer ce grand rendez-vous continental.

Armand Tanoh, avec AFRIQUE MEDIAS  24

A propos de la SABER

La Société Africaine des Biocarburants et des Energies Renouvelables (SABER) - déclinaison française de African Biofuels and Renewable Energy Company (ABREC) - est une organisation internationale ayant son siège à Lomé. Son capital est détenu par 15 Etats actionnaires (Bénin, Burkina Faso, Cap Vert, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Mali, Niger, Nigéria, Sénégal, Sierra Léone, Tchad et Togo) et 6 institutions financières (BIDC, BOAD, ECOBANK, FAGACE, IEI et NEXIM BANK). Elle a pour objectifs (i) la promotion et le financement des projets d’énergie renouvelable et de l’efficacité énergétique dans les secteurs public et privé, (ii) le transfert de nouvelles technologies vertes pour le développement des industries des énergies renouvelables, (iii) le renforcement des capacités et les conseils aux gouvernements et au secteur privé pour tirer le maximum d’avantage des marchés d’énergies propres et du carbone.

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Visa (NYSE : V), une société internationale de paiement électronique, a sponsorisé pour la sixième année consécutive l’événement Prepaid Summit Middle East 2015, qui s’est tenu fin mars à Dubaï. Réunissant plus de 150 participants de premier plan, cette conférence est une référence régionale dans l'industrie des paiements électroniques.

A cette occasion, différents prix ont été décernés au cours d’une cérémonie à des institutions financières régionales, y compris un grand nombre d’institutions basées en Afrique et au Moyen-Orient : Al Ahli Bank of Kuwait, Banque Al Jazira, Banque Libano-Française, Commercial Bank of Qatar, SCC Bank, Kuwait Finance House et United Bank of Africa (UBA) Cameroun.

A l’issue de la cérémonie, UBA Cameroun a remporté le prix “Prepaid Innovative Product of the Year” grâce à son concept innovant de “Cobranded Student ID Visa Prepaid”, dont l’objectif est de munir les universités et les étudiants d’une carte Visa multi-fonctions.

Fonctionnant comme un support d’identification de l’étudiant - avec les informations pour identifier ce dernier, connaître sa faculté et son année universitaire -, cette carte prépayée rechargeable peut également être utilisée au niveau international. Il s’agit du premier programme prépayé du genre en Afrique francophone.

Grâce à sa carte Visa prépayée Student UBA, UBA Cameroun a signé trois partenariats avec les universités les plus importantes du pays : Université de Douala, Université de Yaoundé 1 et Université de Yaoundé 2. Aujourd’hui, 50.000 cartes sont utilisées par les étudiants de l’Université de Douala et près de 100.000 autres sont en cours de production pour les Universités de Yaoundé 1 et Yaoundé 2.

Commentant la remise du prix “Prepaid Innovative Product of the Year” à UBA Cameroun, Mohamed Touhami El Ouazzani, directeur général de Visa pour le Maroc et l'Afrique francophone, a déclaré : “Je suis très heureux qu’UBA Cameroun ait été récompensé pour son action en faveur du développement des paiements électroniques. L’Afrique est le le continent qui enregistrera la plus forte hausse des paiements électroniques d’ici à 2016. Visa offre en ce sens de nombreux services et solutions bancaires mobiles basés sur l’innovation, grâce à ses partenariats avec des institutions financières et des entreprises mondiales de téléphonie mobile, notamment par le biais de Samsung Pay et Apple Pay. Grâce à la technologie Visa Token Service, ces deux nouveaux services facilitent les paiements sécurisés avec une large variété d'appareils connectés. Ils remplacent les informations sensibles d’un compte de paiement qui se trouvent sur les cartes en plastique par un numéro de compte numérique, qui peut être stocké en toute sécurité sur les appareils mobiles et utilisé pour régler des achats dans un magasin ou via des applications.”

Cette année, le comité de remise des prix du Prepaid Summit Middle East a reçu un nombre record de nominations en provenance de plus de cinquante pays, dont l'Algérie, le Cameroun, le Burkina Faso, la Jordanie, le Koweït, le Liban, le Pakistan, le Qatar ou encore les Émirats arabes unis.

Armand Tanoh, avec APO

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mardi, 14 avril 2015 12:03

Brèves infos sportives ivoiriennes

Eléphants : Didier Drogba honoré pour ses 12 ans passés en équipe nationale

La fête à Didier Drogba. L’ex-capitaine des Éléphants sera célébré pour ses 12 années passées avec l’équipe nationale de Côte d’Ivoire. En visite à Abidjan, pour suivre les avancées des travaux de l'hôpital de la fondation Didier Drogba, l’agent du joueur, Thierno Seydi a fait savoir que l’ex-capitaine des Éléphants sera honoré pour ses services rendus au football ivoirien. Par ailleurs, il est revenu sur l’absence de son poulain lors de la célébration du sacre continental. « En accord avec le joueur lui-même, nous avons estimé que ce n’était pas le bon moment. Didier a estimé qu’il fallait laisser les jeunes célébrer leur victoire car ils la méritaient », a-t-il dit. La date de cette grande fête à l’endroit de l’actuel attaquant de Chelsea reste à préciser. Il faut souligner que c’est le 8 septembre 2002 que Didier Drogba a débuté sous le maillot de l’équipe nationale de Côte d’Ivoire pour raccrocher le vendredi 08 août 2014.

Equipe nationale : Pascal Lafleurie, nouveau DTN ?

 

Le poste de Directeur Nationale Technique est vacant depuis le départ de N’Guessan Clément. Selon nos informations, la fédération ivoirienne de football (FIF) est à la recherche d’un nouveau DTN pour l’équipe nationale. La rumeur dit que son probable remplaçant pourrait être le technicien français, Pascal Lafleurie. En tout cas, c’est le nom qui est sur les lèvres depuis quelque temps. Le technicien français est fortement pressenti à ce poste. Il est déjà sur les bords de la lagune Ebrié. .

 

Pétanque : le Trophée N’Gouan Jérémie a tenu toutes ses promesses

Aboisso ville mythique de la pétanque ivoirienne a rechaussé les crampons samedi 11 et dimanche 12 avril 2015. Une compétition dotée du trophée N’Gouan Jérémie Alfred, Député d’Aboisso, était à l’affiche à la place Elingan Etché de ladite ville. Cette compétition a tenu toutes ses promesses. Elle a vu la participation de 32  doublettes pour se partager la somme de 890.000 frcfa. Le comité d’organisation aura réussi son pari. L’Honorable N’Gouan Jérémie Alfred a dit sa satisfaction et remercié les organisateurs de l’avoir associé a cette grande messe de la pétanque.

Une sélection de Izoudine Youssef

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Mêlant investigations, rencontres et reportages,The Looting Machine(La Machine à piller, sorti en anglais le mois dernier), est un livre minutieusement documenté. Il est le fruit des années de correspondance en Afrique de Tom Burgis, enquêteur auFinancial Times.


Dans l'introduction de votre livre, vous écrivez : "ce qui se passe dans les États riches en ressources naturelles, c'est un pillage systématique". Donc,ce pillage est très répandu et très bien organisé ?

 

Effectivement. Pendant près de vingt ans,les économistes ont diagnostiqué une "malédiction des ressources", un paradoxe par lequel les nations les plus riches en ressources naturelles souffrent souvent d'une grande pauvreté, d'une mauvaise gouvernance et de conflits. Pendant les années où j'ai vécu en Afrique, ce qui m'a frappé est que même si c'était sûrement vrai, ce n'était pas un accident, pas une bizarrerie de l'économie.C'était un système de pillage organisé.Comme ses victimes, ses bénéficiairaes ont des noms : ils comprennent des membres des classes politiques dirigeantes africaines et des institutions militaires, des intermédiaires itinérants, des magnats, des sociétés multinationales, à la fois de l'Ouest et de l'Est.

Nigeria, Angola, Gabon, RDC, Guinée équatoriale...

Quelles sont les principales techniques utilisées par les pillards ? Quels sont les pays africains les plus touchés?

 

Au cœur de la machine à piller se trouve l'abus d'une fonction publique à des fins privées.Quand des compagnies comme Royal Dutch Shell et KBR (une ancienne filiale du groupe parapétrolier américain Halliburton) soudoient des fonctionnaires africains, comme ils ont admis le faire, ils sapent le pacte de base de l'État - à savoir que les titulaires de fonctions publiques œuvrent pour l'intérêt général. Au lieu de cela, la corruption gonfle les contrats, draine les fonds publics, et s'assure que les bénéfices tirés des ressources naturelles profitent, non pas au Trésor public, mais à la classe politique dirigeante et ses copains.

La machine à piller a aussi d'autres ressorts dissimulés.Par exemple, il y a près de 60 milliards de dollars [56 milliards d'euros] de "flux financiers illicites" qui quittent chaque année l'Afrique.Il s'agit du produit de la corruption, mais avant tout, du résultat d'astuces comptables que les multinationales utilisent pour transférer leurs profits des pays africains vers des paradis fiscaux à l'étranger.Les pays africains les plus touchés par la corruption, les flux illicites et l'utilisation abusive du commerce mondial, ont tendance à être ceux qui ont la plus grande richesse naturelle, et ce n'est pas une coïncidence.Je pense au Nigeria, l'Angola, le Gabon, la Guinée équatoriale et d'autres États pétroliers, ainsi que de grands producteurs de minerais comme la République démocratique du Congo, le Zimbabwe et la Guinée.

 

Les pillards ne sont donc pas seulementcertains dirigeants africains ?


Les classes dirigeantes africaines sont certainement coupables dans de nombreux cas, mais ce que nous cherchons vraiment ici, ce sont des réseaux transnationaux qui servent leurs propres intérêts.Oui, ces réseaux comprennent des coteries présidentielles comme celle de l'Angola (une clique connue sous le nom de  Futungo), mais fondamentalement, ils sont branchés sur l'économie mondiale, contrairement aux millions d'Africains qui se débrouillent dans leurs économies locales, souvent informelles.Les alliés de ces classes dirigeantes comprennent des multinationales qui remportent des contrats pétroliers et miniers en partenariat avec des sociétés écrans détenues par les autorités locales, ainsi que des entreprises du système bancaire international qui les aident à déplacer leur fortune personnelle à l'étranger.

Dans votre livre, vous soulignez le rôle controversé des institutions financières mondiales comme la Banque mondiale (via la Société financière internationale) et le Fonds monétaire international ? Comment sont-ils impliqués ?

La Banque mondiale et le FMI cautionnent des dispositions fiscales injustes (comme dans l'industrie de l'or au Ghana) et échouent à évaluer correctement qui bénéficient des projets industriels liés aux ressources naturelles qu'ils soutiennent. De nombreux Africains ont ressenti les souffrances que ces industries leur ont infligées comme ces déversements de cyanure au Ghana, ces mauvaises conditions de travail qui ontconduitaux horreurs à Marikana en Afrique du Sud, cette dictature financée par le pétrole au Tchad (la Banque mondiale a soutenu des projets mis en cause dans ces trois exemples), mais il est très discutable que les populations africaines aient ressenti les avantages de la présence de ces industries.La mission de la Banque mondiale et de ses institutions sœurs (tous financées par l'argent des contribuables) est de réduire la pauvreté.Quand une étude de la Banque mondiale a suggéré il y a une dizaine d'années que les industries pétrolières et minières pourraient accroître la pauvreté, les responsables de la banque l'ont largement ignoré et ont continué à soutenir de tels projets.

Quand un Chinois adopte la "tactique de la Françafrique"

Sam Pa est l'un des intermédiaires les plus en vue dans l'avancée de la Chine en Afrique. Vous dîtes qu'il a adopté la "tactique de la Françafrique". Que voulez-vous dire ? Et pourquoi le Queensway Group pourrait être considéré comme le nouveau Cecil Rhodes, ce magnat minier et colonisateur britannique de la fin du XIXème siècle ?

Sam Pa fait des alliances avec des régimes très corrompus qui exploitent les richesses naturelles de leur pays pour leur bénéfice personnel et celui de leurs entreprises alliées, tout en tissant un système d'influence néo-coloniale sur les États africains.Ces Etats sont l'Angola, le Zimbabwe et la Guinée sous la junte de Dadis Camara.C'est exactement la façon dont la Françafrique a travaillé au Gabon et ailleurs. CecilRhodes subornait des pans entiers de l'Afrique australe à son propre empire privé, dépossédant ses habitants de leurs terres et de leurs richesses.

Le Queensway Group est une bête d'un autre genre, davantage une créature des réseaux transnationaux de l'ère de la mondialisation.Mais lors de mes voyages, les Africains et les dirigeants d'entreprise n'ont eu de cesse de faire une comparaison entre le Queensway Group et Cecil Rhodes.Un homme d'affaires m'a dit : "cette société a des tendances mégalomanes, c'estcomme Cecil Rhodes qui essayait de conquérir toute l'Afrique". Un autre dirigeant le dit plus crûment : "c'est une ancienne société impérialiste, ilsont des droits miniers, et ils ont des connexions au plus haut niveau dans les gouvernements corrompus, ce qui leur donne le droit de prendre tout ce qu'ils veulent niquer". Le Queensway Group, comme Cecil Rhodes, a une relation ambivalente avec son gouvernement d'attache, la Chine (ce fut le Royaume-Uni pour Rhodes), mais il serend indispensable à la stratégie économique de ce pays en Afrique, ce qui lui assure une certain soutien.

 
Vous écrivez : "il est trop simpliste de voir la quête de la Chine pour les ressources africaines comme une lutte manichéenne pour les richesses naturelles entre l'Est et l'Ouest. Il y a une compétition, mais il y a aussi de la coopération dans le domaine de l'extraction des ressources".

Total et Cnooc (China National Offshore Oil Corporation) travaillent ensemble au Nigeria,Rio Tinto et Chinalco travaillent ensemble en Guinée. Au Niger, le responsable local d'Areva prévoit une coopération toujours plus grande entre les mineurs d'uranium français et chinois, et les compagnies nucléaires.Il y a une concurrence stratégique, c'est sûr, mais souvent la forte envie de se faire de l'argent grâce aux matières premières africaines l'emporte sur les priorités nationales.

Nationalisme des ressources vs pression des multinationales

Le gouvernement français affirme que la Françafrique est morte ? Vu du terrain, est-ce vrai ?

Dans sa forme initiale, la Françafrique semble certainement s'être étiolée.Total a encore une énorme présence en Afrique, et fait des affaires dans certains pays très corrompus, comme l'Angola.Areva est puissant au Niger.Mais ce qui est en train de se passer à la place est quelque chose de peut-être encore plus troublant : un système où de vastes réseaux avec des membres dans chaque continent concluent des alliances avec des dirigeants africains corrompus, souvent avec des intérêts qui divergent, à la fois de ceux des pays d'Afrique concernés que de ceux des pays - France, Chine, États-Unis - où ces réseaux sont basés.

 

Lorsque certains gouvernements africains veulent développer un "nationalisme des ressources", on leur dit de rester "favorable aux investisseurs".Les multinationales ne peuvent-elles pas être davantage taxées ?

 

Souvent, me semble-t-il, l'industrie est heureuse d'utiliser les menaces de fermeture d'unités de production pour faire pression sur les gouvernements africains pour qu'ils acceptent une part misérable des bénéfices de l'exploitation des ressources naturelles.Quand on pense que la Zambie et le Congo recueillent 2 à 3% des recettes liées à ces ressources, on peut imaginer que certaines des sociétés les plus riches dans le monde pourrait être en mesure de payer une plus grande part aux gouvernements africains sans qu'elles se mettent en danger financièrement.

La machine à piller va-t-elle tomber en panne un jour ? Comment serait-ce possible ?

Les économies africaines qui sont dépendantes des ressources naturelles auraient besoin de se diversifier, en développant davantage leurs secteurs manufacturiers. Ainsi, elles seraient moins sous la coupe des industries pétrolières et minières.Aujourd'hui, des pays comme le Nigeria dépendent du pétrole pour près de 70% de leurs revenus, et seulement 4% de leurs recettes proviennent des impôts prélevés sur les contribuables.Donc, les gouvernants ne se sentent pas redevables à l'égard des gouvernés.Leur jeu est de capturer des rentes liées aux ressources. Une économie plus diversifiée permettrait d'avoir davantage d'emplois formels,et donc plus de contribuables pour financer l’État et obliger le gouvernement à rendre des comptes.

Mais les États riches en ressources naturelles sont dans un piège : les distorsions causées par le pétrole et les mines contribuent à étouffer l'industrialisation pourtant nécessaire pour diversifier leurs économies. Des régions de l'Afrique sont en plein essor, mais une grande partie du continent reste en queue de peloton, souvent pris au piège de la malédiction des ressources.Il est difficile de voir comment la machine à piller pourrait tomber en panne tant que l'Afrique reste à la traîne de l'économie mondiale.Cela ne veut pas dire qu'il n'y a pas de moyens de lutter contre la corruption dans les industries qui exploitent les ressources naturelles. Par exemple, en obligeant les entreprises à révéler leurs véritables propriétaires (pour empêcher ceux-ci de cumuler avec un poste dans un gouvernement) ou en abordant la question de l'utilisation abusive des paradis fiscaux.

 

Portables, voitures : chaque consommateur est complice

Dans quelle mesure a-t-il été difficile d'enquêter dans l'industrie extractive en Afrique ?

 

Ce fut dur. Ce secteur se couvre du voile du secret. Je ne suis pas le seul à penser que seulement une fraction des abus dans l'industrie est mise au jour.Mais je dois dire qu'une grande partie du travail le plus courageux est fait par des journalistes et des militants locaux qui prennent les plus grands risques.

 

Votre épilogue s'intitule "Complicité". Pourquoi ?

 

Pourquoi nous soucions-nous tellement de la provenance de notre café mais pas de celle de notre cuivre ?Ou de notre pétrole, notre aluminium, notre fer, notre uranium ?Je me suis battu pendant longtemps avec des souvenirs d'un massacre dont j'ai été le témoin à Jos, dans le centre du Nigeria. Un massacre qui était lié à la compétition pour la rente pétrolière du Nigeria. Cela m'a fait penser jusqu'à quel point nous, vivant dans des régions riches, nous étions complicesdu pillage et de la souffrance qui existent dans les régions pauvres.En fin de compte, quiconque utilise un téléphone portable ou conduit une voiture est complice du pillage de l'Afrique. D'où pensons-nous que ces trucs viennent ? Et comment pouvons-nous penser que ces sociétés pétrolières et minières dans lesquelles nos pensions et nos épargnes sont investis, fassent des profits aussi gros ? Ce sont les questions queje voulais poser dans le livre.

Source : lemonde.fr http://ressourcesafricaines.blog.lemonde.fr/

Titre: de la rédaction

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Dans un communiqué publié lundi, la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) rappelle que « demain, cela fera un an que 276 lycéennes ont été enlevées à Chibok (Nigeria, ndlr) par le groupe armé Boko Haram ».

 

Alors que certaines ont pu s’échapper, des rumeurs sur l’éventuel meurtre de celles restées en captivité circulent dans la presse. Les nouvelles autorités du Nigeria et le chef de l’État récemment élu doivent impérativement localiser les jeunes filles, informer leurs proches, protéger celles qui sont en vie et les rendre à leur famille, poursuit FIDH.

 

« Ce n’est pas un hasard si Boko Haram s’est attaqué à des lycéennes. Comme les talibans en Afghanistan et au Pakistan, et les shebabs en Somalie, Boko Haram cible les femmes instruites », a déclaré Khadija Cherif, coordinatrice du Groupe d’action pour les droits des femmes de la FIDH.

 

En enlevant des femmes et des filles, le groupe armé vise à priver les filles de leur droit à l’éducation, estime-t-elle. « Après l’enlèvement des lycéennes, Boko Haram avait annoncé qu’elles seraient vendues, réduites en esclavage et mariées de force. Des viols ont été rapportés et nous craignons que les jeunes filles aient été tuées », a-t-elle ajouté.

 

« Le gouvernement de Goodluck Jonathan a échoué à prévenir ces crimes, à poursuivre et punir les responsables et à protéger les victimes. Le nouveau président doit impérativement faire mieux, et vite », a déclaré Karim Lahidji, président de la FIDH.

 

La FIDH exhorte les autorités du Nigeria à prendre toutes les mesures en leur pouvoir, conformément au droit international des droits humains, pour localiser les jeunes filles et assurer leur protection. La Fédération souligne que le Nigeria a l’obligation de garantir leur sécurité, leur intégrité physique et morale, ainsi que leur droit à la justice et à réparation. Et il doit urgemment informer les familles du sort de leurs filles car cette attente est insupportable.

 

La FIDH demande également à la force multinationale chargée de combattre Boko Haram de respecter strictement les normes établies en matière de droits humains lors de ses opérations. Le respect des droits humains dans le cadre de la lutte légitime contre le terrorisme constitue une obligation des Etats en vertu du droit international, et est nécessaire pour garantir le soutien de la population aux actions menées par les gouvernements contre le groupe armé.

 

La FIDH souligne que les crimes commis par Boko Haram relèvent de la compétence de la Cour pénale internationale (CPI). Ils font actuellement l’objet d’un examen par le Bureau du Procureur. En l’absence de procédures effectives pour traduire les responsables devant la justice nigériane, la CPI devrait ouvrir une enquête.

 

Depuis 2009, environs 13 000 personnes auraient été tuées par Boko Haram, principalement au Nord, et approximativement 1,5 millions de personnes seraient réfugiés ou auraient été déplacées à l’intérieur du pays par le conflit.

 

Dans le seul État de Borno, depuis 2013, Boko Haram aurait enlevé entre 500 et 2000 femmes, ciblant en particulier les étudiantes et les enseignantes. En février 2015, la FIDH a publié le rapport « Nigeria : les crimes de masse de Boko Haram » qui documente les crimes commis par le groupe depuis sa création en 2002.

Armand Tanoh, avec AIP

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«L’appui du PEPFAR se matérialise par l’acquisition des médicaments, des intrants et équipements de laboratoires. Grâce à cet appui, le programme de lutte contre le VIH a pu maintenir à ce jour environ 130.000 patients sous traitement antirétroviral», a indiqué SEM Terence McCulley, l'ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire. Il s’exprimait à l’occasion d’une cérémonie de remise de matériels roulants et d’équipements de laboratoires à l’Etat ivoirien à l’Institut national de la santé publique(INSP)-Adjamé, le lundi 13 avril 2015.


Il s’agit de 22 véhicules de type 4/4(389 millions Cfa), un lot de 368 équipements de laboratoire, 713 kits de matériel et 278 mobiliers de laboratoire d’un coût total d’un milliard sept cent quatre vingt millions de francs F.FCA (1 milliard 780 millions F.CFA) pour équiper 241 formations sanitaires.

Réceptionnant ce don, Mme Raymonde Goudou Coffie, ministre ivoirien de la Santé et de la Lutte contre le Sida, n’a pas manqué de saluer ce geste à sa juste valeur. Pour elle, ces véhicules permettront de renforcer la chaîne d’approvisionnement en médicaments dans 20 Districts sanitaires : Bondoukou, Bouna, Daloa, Daoukro, Aboisso, Bouaflé, Divo, Niakara, Abengourou, Toumodi, Yopougon Est, Cocody-Bingerville etc, et les équipements de laboratoire pour éviter les erreurs d’analyses médicales dues souvent au manque de matériels.

Il faut souligner que ce don s’inscrit dans le cadre de la collaboration dans le domaine de la santé entre les Etats-Unis, avec le Plan d’urgence du Président américain pour la Lutte contre le SIDA (PEPFAR), et la Côte d’Ivoire, dont le ministère de la Santé a initié le projet « RCAM-Décentralisé » pour ré-dynamiser la chaîne d’approvisionnement en médicaments au niveau des directions régionales et départementales.

Daniel Coulibaly

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Le ministre auprès du Premier ministre en charge du budget,  Abdourahmane Cissé a présenté les clés de la réussite économique de la Côte d’Ivoire à des  étudiants ivoiriens.

Répondant à une invitation pour prononcer une conférence à la Chicago Booth School of Business aux Etats-Unis sur le thème « Afrique subsaharienne: l'environnement économique actuel, les principaux moteurs de la croissance économique et le  rôle des gouvernements dans la promotion du développement socio-économique sur le continent », le ministre Abdourahmane Cissé, a saisi l’opportunité de cette rencontre  pour expliquer ce qui se fait en Côte d’Ivoire depuis 2011, date de l’avènement du président Alassane Ouattara, à la tête de ce pays.

M. Cissé a évoqué les reformes entreprises, la planification stratégique, l'amélioration de l’environnement des affaires, la situation économique, l’amélioration des conditions de vie des populations, etc.

Il a également donné les raisons d’investir en Côte d’Ivoire et démontré que le pays ne navigue pas à vue puisqu’il s’est donné pour objectif d’être un pays émergent l’horizon 2020.

Les échanges ont permis de situer les différents intervenants sur le potentiel agricole, minier, industriel, touristique dont dispose la Côte d’Ivoire.

Le ministre s’exprimait à l’occasion de la célébration, le 11 avril 2015, de la promotion 2015 de la Chicago Booth School of Business,  aux Etats-Unis.

Le ministre en charge du Budget a aussi pris part à un panel relatif aux  « Relations avec les gouvernements : les économies politiques et leurs effets sur l'environnement des affaires / les infrastructures en Afrique ».

Il a, par ailleurs, été  le conférencier principal lors de la conférence annuelle portant également sur « Entreprenariat : un nouveau front pour le développement en Afrique » et « Investir : Impact et implications des investissements directs étrangers contre Africapitalism ».

Chicago Booth School of Business est la business School (école de commerce) de l’Université de Chicago qui dispense un enseignement de haut niveau post-graduate notamment le MBA et le PHD. Renommée comme étant parmi les meilleures écoles américaines et mondiales, elle compte plus de 41.000 anciens élèves.

Chicago Booth est particulièrement réputée pour sa recherche et son enseignement de pointe, avec notamment sept lauréats du prix Nobel en Economie et Finance parmi le corps professoral, souligne-t-on.

AIP

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L’ambassadeur des Etats-Unis en Côte d’Ivoire, Terrence McCulley, a procédé ce lundi à Abidjan à la remise de 22 véhicules de type 4X4 et d’un lot de matériel sanitaire d’une valeur de 1, 7 milliard de FCFA, dans le cadre du renforcement du plateau technique et d’une lutte efficace contre le SIDA en Côte d’Ivoire.

Relevant  que grâce au  Plan d’urgence du Président américain pour la lutte conte le SIDA(PEPFAR), l’on a pu maintenir à ce jour environ 130 000 patients   sous traitement antirétroviral, le diplomate américain a souhaité en présence de la ministre de la Santé et de la lutte contre le SIDA, Raymonde Goudou, que ces dons contribuent à relever les défis sanitaires auxquels sont confrontées les populations vivant en Côte d’Ivoire.

« Afin de  vous aider dans vos efforts de renforcement du parcs automobile de vos structures au niveau décentralisés, le gouvernement des Etats unis d’Amérique vous offre 22 véhicules utilitaires de types4X4. De même, en vue de renforcer le plateau technique, nous vous remettons un lot de 368 équipements de laboratoire, pour les analyses de biochimie, d’hématologie et de compteurs DC4. En plus, nous vous offrons 713 kits de matériels et 278 mobiliers de laboratoire d’une valeur de 1,7 milliards de FCFA pour équiper 241 formations sanitaires », a expliqué M.Terrence.

Mme Goudou a remercié pour sa part les  USA  pour ce don et a promis veiller  à leur bon usage pour le bien-être des populations.

Ces différents dons permettront en somme de renforcer les capacités de coordination  de deux directions régionales, les capacités de distribution des produits de santé et de médicaments antirétroviraux dans 20 districts sanitaires et d’équiper des laboratoires des structures publiques en matériel et mobiliers de laboratoires.

AIP

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Et de trois, en trois ans ! "Nous attendons le roi du Maroc qui doit arriver dans quelques semaines", annonçait, avec enthousiasme, le samedi 11 avril 2015, le président ivoirien Alassane Ouattara. Une annonce qui ne se fait pas de façon fortuite, car c’était à l’occasion de l’inauguration de la voie express Abobo-Anyama (Abidjan-Nord), une infrastructure baptisée Mohamed VI (M6). Cette prochaine visite du souverain chérifien, qui intervient après deux visites précédentes en 2012 et 2013, viendra sans doute confirmer la nouvelle dynamique de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Maroc.

On ne le dira jamais assez, les relations ivoiro-marocaines connaissent une dynamique particulière ces dernières années. Un exemple de coopération sud-sud qui se traduit, selon Alassane Ouattara, par de nombreux investissements marocains en Côte d’Ivoire.

Un partenariat gagnant

Le Roi du Maroc, selon des sources diplomatiques ivoiriennes, viendra consolider la bonne marche de la coopération entre les deux pays, dont les base se sont renforcées lors du Forum économique Maroco-Ivoirien, tenu le 21 janvier 2015 à Marrakech, et qui s'est soldé par la signature de 24 accords et conventions de partenariats entre les opérateurs privés et publics des deux parties.  C’était d’ailleurs en en présence de Mohamed VI et du président Alassane Ouattara.

Le Maroc, un poids économique indéniable en Côte d’Ivoire

De plus en plus, la présence des entreprises marocaines en Côte d’Ivoire, devient importante, au point qu’une représentation de la Chambre de commerce et d’Industrie marocaine a ouvert ses portes à Abidjan. Banques, cimenterie, logements, agri-business, etc, les champions marocains sont désormais dans tous les secteurs économique en Côte d’Ivoire, et poursuivent leur développement. Echantillon.  La cimenterie CIMAF, implantée seulement en 2011 à la zone industrielle de Yopugon (Abidjan-Ouest) produit une capacité de production de 500.000 tonnes de ciment par an, et est en phase de doubler sa production pour passer à un million de tonnes par an.

Ainsi, ces résultats qui découlent de l’éco-diplomatie gagnante du gouvernement ivoirien, seront au cœur de la prochaine visite de M6 à Abidjan, qui entre dans le cadre d’une tournée royal dans certains pays africains dont la Côte d’Ivoire et le Gabon. Le roi devrait donc évaluer ces résultats en vue de les renforcer.

Armand Tanoh, Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Note de la Rédaction : En attendant la date de cette sa visite, la rédaction de La Diplomatique d’Abidjan souhaite d’avance Akwaba au roi Mohammed VI.

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