Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
Armand Tanoh

Armand Tanoh

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Lofiahana, l'un des plus importants et plus gros sites d'orpaillage clandestin existant dans la région du Hambol a été évacué mardi par les occupants qui ont décidé de s’enfuir à l’annonce d’une descente musclée des forces de sécurité.


"Une information émanant des chefs de communautés locaux, dans la soirée du dimanche, et faisant état d'une imminente descente particulièrement musclée et incendiaire d'une unité spéciale des Forces Républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI) basées à Abidjan à l'effet de les déguerpir les lieux est à l'origine de cette fuite", a confié sur place l'imam de la grande mosquée de ce "bourg" d'orpailleurs clandestins, Sékou Soumahoro.

L’évacuation entamée à 02 heures du matin s’est poursuivi toute la journée de mardi, dans un désordre indescriptible, a-t-on constaté.

Localisé à quelque 60 km de Niakara sur l’axe conduisant à Katiola, et s’étendant sur plus de 2,5 Km de long pour environ 700 M, le site d’orpaillage clandestin de Lofiahana existe depuis 2007 et abritait plusieurs milliers de personnes. Un recensement conduit par les autorités sanitaires en mars 2015 a permis de dénombrer rien que pour les enfants âgés de zéro à cinq ans, 3500 âmes.

Armand Tanoh

 

 

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Le programme de la visite d'Etat du président de la République Alassane Ouattara dans le Denguélé a été dévoilé mercredi, lors d'une rencontre des ressortissants de ce district à Abidjan.  Selon ce programme, le chef de l'Etat qui sera accueilli le mercredi 20 mai dans la matinée, présidera un conseil des ministres.

Le jeudi 21 mai le chef de l'Etat se rendra à Minignan pour animer un meeting et continuera à Madinani où il recevra les hommages des populations de cette localité. C'est le vendredi 22 mai qu'Alassane Ouattara pourra échanger avec les populations de Gbéléban, Dans ce village maternel, le président de la république animera un meeting puis participera à la prière du Djouma avant de se rendre à Samatiguila dans l'après-midi.

Enfin, indique le programme, le président de la république terminera sa visite d'Etat par un meeting au stade Mamadou Coulibaly qui sera suivi d'un point de presse à Odienné.

Source : AIP

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L’un des plus authentiques peintres naïfs ivoiriens, Idrissa Diarra, expose une collection baptisée "Nature" composée de 22 tableaux dont le vernissage s’est déroulé, mercredi, dans les allées du Sofitel d’Abidjan Hôtel Ivoire. Idrissa Diarra travaille sur les écorces de bois rares (Teck, Iroko, Fraké) récupérés à la Carena pour leur "donner une seconde vie". Omniprésente, la forêt tropicale, baignée de soleil, fait plonger dans la beauté bucolique d’une nature verdoyante, chatoyante et enchanteresse.

Des toiles comme "Mangroves", "Sur la route de Bonoua", "Les bananiers", "Antilope dans les bois" (mis en vente à 1,4 millions de FCFA) ou encore un paravent de trois battants (1,3 millions de FCFA), sont proposés aux amateurs. "Des plumages turquoises se blottissent  dans le creux des lianes et parfois, entre les écorces, les éclats de Teck, d’Iroko ou de Fraké, se coule une furtive panthère", lit-on dans une note explicative, selon laquelle cet artiste peint entre mer et lagune, à Grand Bassam, ancienne capitale historique qui inspire artistes et artisans, sous le tonnerre des vagues de l’Atlantique.

Né en 1969 et formé à l’école des Beaux arts d’Abengourou, Idrissa Diarra, peint depuis 1983. Il compte à son actif plusieurs expositions à Abidjan et à l’extérieur, notamment à St Louis du Sénégal, à Libreville, àTokyo, à Paris.

Abdoul Razak Dembélé, avec AIP

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Le Réseau ivoirien de télécommunication pour l'enseignement et la recherche (RITER) organise, du 11 au 15 mai, au centre des ressources numériques de l'université Félix Houphouët-Boigny, la deuxième édition des "Journées RITER" autour du thème "Les universités ivoiriennes à l'ère du numérique".


Il s'agira de "présenter les initiatives d'appropriation du numérique au sein des universités et grandes écoles ivoiriennes, de présenter l'offre de service de télé-enseignement du RITER, de partager les expériences sur les technologies liées à l'enseignement par les TIC et d'échanger sur les possibilités de carrière dans le domaine des TIC", annonce le directeur de l'information scientifique et technologique, Pr Koné Tiémoman.

Le RITER est né en 2014 dans le but de promouvoir la mobilité, de moderniser et d'améliorer la qualité de l'enseignement et de la recherche par des solutions numériques innovantes, un environnement numérique adéquat étant indispensable à la réussite de la réforme du système Licence-Master-Doctorat (LMD).

Appelé à soutenir les pôles de recherche, le réseau RITER a pour vocation l'interconnexion des universités et centres de recherche, de promouvoir l'usage des TIC dans l'enseignement et la recherche scientifique, la mutualisation des ressources documentaires, la mise en place de base de données et le renforcement des capacités.

Le RITER a déjà contribué à interconnecter les universités Félix Houphouët BoignyAlassane OuattaraNangui Abrogoua, et à l'aménagement de huit amphithéâtres de télé-enseignement, ainsi que la construction d'un Datacenter de grande capacité.

Ces "Journées RITER 2015" sont organisées par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, en relation avec les universités, les grandes écoles, les centres et instituts de recherche.

Plus de cent participants prendront part à cette rencontre scientifique qui prévoit des conférences, des expositions, des sessions et des travaux en commission. Enseignants-chercheurs, étudiants, ministères, universités, grandes écoles, centres et instituts d'enseignement et de recherche, y sont attendus.

Abdoul Razak Dembélé

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Selon des sources proches du dossier, l’homme d’affaire nigérian Mike Adenuga (photo) vient de communiquer aux actionnaires de Comium une offre à 600 millions de dollars (soit 300 milliards de de francs CFA) pour le rachat de la filiale de Comium Côte d’Ivoire. Cette offre inclurait le passif de la filiale.

Mike Adenuga se dit confiant, estimant qu’il est aujourd’hui opportun d’amorcer l’expansion de son groupe Globacom dans la sous région ouest africaine en procédant au sauvetage et à la relance de Comium-Ci en difficultés.

Il répond par la même occasion aux appels répétés de bon nombre d’Ivoiriens qui souhaitent la présence de Globacom et de sa marque GLO dans le secteur de la téléphonie mobile en Côte d’Ivoire.

Le président de Globacom estime également que l’acquisition de cet opérateur devrait lui permettre de rentabiliser l’exploitation du câble sous-marin du groupe Globacom dont une sortie se trouve précisément sur la côte atlantique, en Côte d’Ivoire.

Si cette offre de rachat aboutissait favorablement, Globacom s’engagerait à investir dans les trois années qui suivront un peu plus de 1 milliard $ dans la modernisation du réseau et des infrastructures de cet opérateur ivoirien.

Source : http://www.agenceecofin.com

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Retranché à Mama, village natal de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, dans le département Gagnoa (Centre-ouest), les frondeurs du Front populaire ivoirien (FPI) dirigé par le camp Sangaré Abou Drahamane, ont déclaré jeudi l'exclusion du président légal du parti, Pascal Affi N’Guessan.

Cette décision a été prononcée au cours d'une rencontre considérée comme "le 3ème congrès extraordinaire" du parti tenue à la résidence privée de M. Gbagbo dans son village, alors que M. Affi N'Guessan et ses partisans sont en pleine tournée dans diverses contrées du pays.

 Dans une "motion d’exclusion" lue par un congressiste, le FPI pro-Sangaré reproche au président statutaire de la formation son "opposition à toutes les décisions prises par les instances du parti, la levée unilatérale du mot d’ordre de boycott du recensement général de la population et de l’habitat, la désignation unilatérale, au nom du FPI, d’un représentant à la Commission électorale indépendante (CEI), le choix de saisir la justice de façon intempestive, alors que les textes fondamentaux du parti permettent de régler les contradictions à l’intérieur du parti".

La motion justifie ce dernier grief par "la saisie de la justice (par Affi) pour reporter par ordonnance de référé le 3ème congrès ordinaire dont la tenue a été décidée par le comité central, l’assignation du comité de contrôle en justice pour invalider la candidature de Laurent Gbagbo" à la tête du parti.

Le camp Sangaré estime que ces faits politiques commis par le " camarade Affi N’Guessan", sont des ‘’dérives inacceptables’’ qui fondent son exclusion du parti, le faisant, en s’appuyant sur certains articles des statuts et du règlement intérieur du FPI. Il s’agit notamment, concernant les statuts, des articles 77 et 80, et pour le règlement intérieur du parti, des articles 61, 62 et 63.

Depuis plusieurs mois une division interne est née au FPI, scindant ce parti d’opposition en deux camps qui s’affrontent en permanence chacun selon ses arguments propres, le camp Affi N’Guessan et le camp Sangaré Abou Drahamane, qui a tenu un congrès extraordinaire loin du siège du parti à Abidjan.

Armand Tanoh

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Les entreprises marocaines participant à la foire internationale d’Abidjan (FIA) au palais des Sports de Treichville qui s'est ouvert mercredi et qui prend fin le 10 mai, voient en cette activité économique, un cadre  pour développer et booster les échanges commerciaux dans plusieurs domaines dont l’énergie, l’agro-alimentaire, le bâtiment et travaux publics, l’automobile, l’électricité.

« C’est une participation riche et nous attendons qu’il y ait  un intérêt de la partie ivoirienne pour pouvoir développer et booster les échanges commerciaux », a indiqué jeudi, la directrice du centre marocain de promotion des exportations (Maroc Exports), Nadia Rhaouti, lors d’une conférence de presse co-animée avec la directrice marketing entreprise de la Banque populaire du Maroc, Touria Affane.

Pour cette édition inaugurale, le Maroc est présent avec une cinquantaine d’entreprises dont 26  seulement ont pu avoir une place sous les stands de 500 m². Les responsables des entreprises non logées sont donc des visiteurs venus nouer des contacts d’affaires en vue des prochaines éditions dont Mme Rhaouti a promis « une participation plus grande en termes de présence physique ».

Pour sa part, la Banque populaire du Maroc, dont la filiale ivoirienne est la Banque Atlantique, entend par la préparation des carnets des rendez-vous pour faciliter les contacts et mieux suivre les opportunités d’affaires qui seront conclues, a confié Touria Affane.

"Nous sommes-là jusqu'à la fin de la foire. Nous faisons de l'accompagnement, de l'expertise et du financement pour tous les acteurs de l'économie. Nous sommes disposés à recevoir tous les intéressés ici dans notre stand", dit-elle.

La première édition de la FIA débutée mercredi, fermera ses portes le 10 mai. Organisée par Ivoire Nobala, elle enregistre la participation de nombreuses entreprises nationales et internationales.

Armand Tanoh, avec AIP

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Depuis le début de l’année 2015, j’ai visité de nombreux organes de presse en Côte d’Ivoire et parlé de la priorité absolue pour la Côte d’Ivoire en 2015: une élection présidentielle paisible, inclusive et transparente en octobre prochain. Au cours de ces visites, il m’est rappelé le rôle positif que les medias peuvent et devraient jouer pour l’amélioration de la société ; en gardant un œil vigilant sur les pratiques  du gouvernement et des hommes politiques, et veiller à ce que la société soit tenue informée, instruite et protégée. Cependant, les medias peuvent également être utilisés comme une force qui engendre des conflits, la violence et même la haine envers les autres, comme ce fut le cas en Côte d’Ivoire lors de la crise postélectorale de 2011. Au moment où nous célébrons la Journée mondiale de la liberté de la presse, et avons le regard tourné vers les élections présidentielles d’octobre, je rappelle à tous les journalistes l’importance de leur rôle et invite tous les ivoiriens à veiller à leur  responsabilité.

Les élections sont une partie fondamentale de tout système démocratique. Cependant, comme nous l’avons vu aux Etats-Unis et ailleurs, les élections à elles seules ne font pas la démocratie. La démocratie exige des institutions fortes et accessibles, ainsi que l’engagement de tous les partis politiques à travailler ensemble dans un esprit de compromis pour l’intérêt supérieur de la nation. En outre, la liberté de réunion et d’expression pour tous doit être respectée. Cela implique la liberté de la presse. Une presse libre et efficace permet aux citoyens  de discuter et de débattre des sujets importants, de mettre la pression sur leur gouvernement et de faire des choix éclairés.

Dans le même temps, les media doivent respecter leur responsabilité vis-à-vis du public. Dans le but d’accomplir leur mission, les medias doivent maintenir un niveau élevé de professionnalisme, de précision et de d’impartialité dans le traitement de l’information. Ici en Côte d’Ivoire, ce rôle est souvent ignoré. Des publications biaisées et partisanes relatent différentes versions d’un même événement. Cela n’avance pas la démocratie ou ne favorise pas le respect des institutions démocratiques. Tous les médias, dans les règles qui régissent leur existence, ont l'obligation de fournir une couverture équitable et un accès équitable à tous les partis politiques et avoir une conduite appropriée en période électorale. Alors que les medias ont toujours impliqués la presse, la télévision et la radio, les nouveaux medias, y compris le journalisme en ligne et les réseaux sociaux gagnent rapidement en influence ici en Côte d’Ivoire. Ces journalistes doivent aussi reconnaître leurs responsabilités d'informer avec précision et impartialité le public.

Au moment où la Côte d’Ivoire s’achemine vers l’élection présidentielle de 2015, les medias seront appelés à faire la couverture des activités politiques pour que les électeurs puissent faire des choix éclairés et responsables. L’Ambassade des Etats-Unis fera ce qu’elle peut pour soutenir les journalistes afin qu’ils fassent preuve d’un sens élevé du professionnalisme, en organisant des séminaires de formation, des sessions d’information, par la distribution d’outils pédagogiques et en permettant à certains journalistes de participer à des programmes d’échanges aux Etats-Unis.

En cette Journée Mondiale de la Liberté de la Presse, saisissons l’opportunité pour reconnaître, honorer et célébrer le rôle essentiel que jouent les médias libres et indépendants dans la promotion et la protection de la liberté d’expression et des principes démocratiques dans le monde entier. De même, nous reconnaissons le rôle important que les médias vont jouer dans la prochaine élection présidentielle et l’avenir de ce pays. J’encourage les medias à être responsables, justes et fiables afin de permettre l’élection paisible, inclusive et transparente que nous souhaitons tous. Je sais qu’une telle élection est possible, et je suis convaincu qu’une élection réussie aidera énormément la Côte d’Ivoire à réaliser son objectif de devenir une démocratie plus forte et un pays émergent en 2020.

 

Un éditorial de Terence McCulley, Ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Côte d'Ivoire, écrit à la faveur de la Journée mondiale de la Liberté de la presse célébrée le 3 mai de chaque année.

Titre de la rédaction

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Le projet de construction de trois complexes hydroélectriques en Côte d’Ivoire par la société marocaine Platinum Power, est le plus important programme de l’entreprise en Afrique, a révélé le directeur stratégie de Platinum Power et responsable des projets en Côte d’Ivoire, M. Kamal Abdelhafid.

« Aujourd’hui, le programme ivoirien est le programme le plus important de Platinum Power en Afrique », a confié à l'AIP le directeur stratégie de l'entreprise, lors d’une interview en marge du « Forum des bâtisseurs » à Abidjan.

 

La société Platinium Power a signé, le 21 janvier 2015, une convention avec l’Etat de Côte d’Ivoire pour le développement et la construction des trois complexes hydroélectriques situés à Gao (Man), Koulikoro (Man) et Tayaboui (Taï), ils représentent une puissance potentielle globale de plus de 210 MW, soit 10% de la puissance installée.

 

« Nous sommes en train de finaliser les études techniques, environnementales, géotechniques, topographiques, etc., de tout le pipeline qu’on a convenu avec l’Etat ivoirien » a commenté M. Abdelhafid  précisant que ces études pourront s’achever vers la  fin du mois de juillet.

 

Après les études, devront être entamées les discussions sur la partie qui concerne le contrat de rachat d’énergie, etc., avec pour ambition de démarrer le projet  vers le premier semestre de l’année prochaine, a-t-il relevé.

 

Ces projets de production d’énergie à partir d’hydroélectricité  comportent en plus de la centrale, le barrage, le taux de transformation et le raccordement au réseau national.

 

« Nous, c’est la production d’énergie et l’acheminement de cette énergie vers les réseaux de distribution. Nous sommes responsables du développement, du financement, de la construction et de l’exploitation de ce projet pour le compte du gouvernement » a-t-il fait remarqué.

 

Les trois projets du type BOT (Construction-Exploitation-Transfert) sont d’un coût global de 450 milliards de francs CFA.

 

« Aujourd’hui, la capacité dépassera les 210MW qui étaient initialement prévus. Les études ont démontré qu’on pouvait installer plus de puissance, valoriser encore plus la ressource hydrologique qui est disponible. On est en mesure d’installer plus de 210MW dans le stade préliminaire aujourd’hui » a, parailleurs, indiqué M. Kamal Abdelhafid.

 

Le développement de ces projets a été amorcé en février 2014, par la signature d'un protocole d'accord entre Platinum Power et l'État de Côte d'Ivoire, dont l'exécution est assurée par la Société des énergies de Côte d'Ivoire (CI-Energies).

 

Platinum Power est spécialisé dans le développement, le financement, la construction et l'exploitation de projets de production d'énergie à partir de sources renouvelables.

 

L'entreprise, présidée par Omar Belmamoun, est présente au Maroc, en Côte d'Ivoire, au Cameroun et au Sénégal, avec un plusieurs projets représentant près de 2.000 MW de projets hydroélectriques, éoliens et solaires.

 

Platinum Power a été créé par le fonds d'investissement Brookstone Partners Africa. Platinum Power et Brookstone Partners Africa possèdent le statut CFC (Casablanca Finance City).

Armand Tanoh, avec AIP

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L'ex-chef de l'Etat ivoirien Laurent Gbagbo, détenu par la Cour pénale internationale, a été déclaré jeudi "président" de son parti par un millier de militants, une démarche jugée sans valeur par la direction de cette formation en pleine crise.

Ces partisans se sont retrouvés à Mama, village natal de M. Gbagbo dans l'ouest du pays, pour une cérémonie d'"investiture" de leur champion à la tête du Front populaire ivoirien (FPI). C'est le dernier épisode en date de la crise qui déchire la principale formation d'oppposition.

"Camarades, vous venez d'investir Laurent Gbagbo comme président du Front populaire ivoirien", a lancé Sébastien Dano Djédjé, un proche de l'ex-chef de l'Etat, depuis le préau de sa maison, pillée durant la crise postélectorale de 2010-2011.
Les militants présents, dont la plupart portaient un T-shirt à l'effigie de M. Gbagbo faisant le "V" de la victoire, ont alors hurlé de joie, a constaté l'AFP.
Confronté depuis des mois à des "frondeurs" pro-Gbagbo au sein du FPI, le président du parti, Pascal Affi N'Guessan, avait qualifié mercredi de "poisson d'avril" l'annonce de l'"élection" de M. Gbagbo à la tête de cette formation.
Il avait dénoncé "des déclarations sans fondement, qui n'ont aucune valeur juridique".
Le FPI est plus que jamais divisé entre deux camps.
Le premier veut concourir à la présidentielle d'octobre derrière Pascal Affi N'Guessan, qui a affirmé que le FPI allait désigner un candidat pour affronter Alassane Ouattara lors de ce scrutin clé pour la stabilisation du pays.
Mais le camp rival refuse un tel scénario et fait de la libération de M. Gbagbo "le coeur de la stratégie de lutte du parti".
Ces deux camps se sont opposés à plusieurs reprises devant la justice ivoirienne. Elle a notamment prononcé fin 2014 l'irrecevabilité de la candidature de M. Gbagbo à la tête du parti. Ses partisans avaient fait appel, la décision est attendue le 5 juin.
L'ancien chef de l'Etat est écroué depuis fin 2011 à La Haye, où il doit être jugé par la Cour pénale internationale (CPI) pour des "crimes contre l'humanité" présumés commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011.
Née du refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à la présidentielle de novembre 2010, la crise a fait plus de 3.000 morts.

AFP

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