Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
Armand Tanoh

Armand Tanoh

Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Quelque 705 casques bleus du 21e contingent des Forces Armées Royales marocaines, (MORBATT) basé à Duékoué (Ouest de la Côte d’Ivoire) à près de 484 kilomètres d’Abidjan ont été décorés, jeudi, de la médaille des Nations Unies en reconnaissance de leur contribution remarquable au processus de paix en Côte d’Ivoire.

"Au nom du Secrétaire général, j’ai l’honneur de vous décorer de la médaille des forces de maintien de la paix de l’Organisation des Nations Unies, en reconnaissance de votre contribution remarquable au processus de paix en Côte d’Ivoire", a déclaré la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire et Chef de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI), Mme Aïchatou Mindaoudou.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence d’une délégation de l’Etat-major Forces Armées royales marocaines conduite par le Colonel-major Adellatif Amharech et du Commandant de la Force onusienne, le Général Hafiz Masroor Ahmed.

Revenant sur le sens de cette décoration, la Représentante spéciale a précisé qu’elle symbolisait "la reconnaissance de l’Organisation des Nations Unies du dévouement d’un soldat à son devoir, à son professionnalisme et à sa contribution à la restauration de la paix" .

 Aïchatou Mindaoudou a rappelé "l’impérieuse nécessité, pour les casques bleus d’observer strictement le code de conduite du personnel de l’Organisation des Nations Unies et de respecter les lois et règlements de la Côte d’Ivoire", ajoutant que "le principe du maintien de la paix, tirait sa force de l’observation de ce code de valeurs indispensables à l’accomplissement des tâches au quotidien".

La Chef de l’ONUCI a aussi remercié les autorités ivoiriennes ainsi que les habitants de la ville de Duékoué pour leur soutien sans faille aux militaires du bataillon marocain.

Dans la même veine, le Commandant du 21e contingent du MORBATT, le Colonel –major Hassan Nouh a su gré à l’ensemble des invités de leur présence. Il a indiqué que "les présents moments étaient source de fierté et d’encouragement", car ils traduisaient "une reconnaissance de la contribution des casques bleus marocains au maintien de la paix et de la sécurité en Côte d’Ivoire".

Au titre des contributions du MORBATT, il a fait savoir que les casques bleus marocains s’étaient notamment illustrés dans la région par  1300 patrouilles, 600 missions d’escortes, 270 missions de sécurisation, 90 exercices opérationnels dont des missions de reconnaissance avec les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) des îles de Bereblo et Gnanto sur la rivière Cavally au niveau de la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Libéria.

Il a également relevé le maintien de l’ordre, l’appui au désarmement, à la démobilisation et à la réintégration des ex-combattants, (DDR), ainsi qu’aux opérations de contrôle de l’embargo sur les armes.

Au niveau des actions civilo-militaires, le MORBATT a distribué 1000 tonnes d’eau potable aux populations, 180 kits scolaires, 15 trophées et des équipements sportifs aux équipes de quartiers et aux associations sportives. Le contingent marocain est déployé en Côte d’Ivoire depuis 2004.

AIP

 

Comment

La situation politique des Etats membres de la CEDEAO notamment au Burkina Faso et en Guinée-Bissau sera, entre autres, au centre des discussions de la 47ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO qui se tiendra mardi à Accra, au Ghana.

Au cours de cette rencontre d’une journée, le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, présentera, en sus du rapport de la 34ème réunion du Conseil de médiation et de sécurité, un mémorandum sur ces différents Etats, rapporte un communiqué de la CEDEAO.

 

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté, réunis à huis clos, examineront également le rapport intérimaire 2015 du président de la Commission et celui de la 74ème session ordinaire du Conseil des ministres.

 

La signature des actes et décisions de la Communauté, la lecture du communiqué final, la conférence de presse ainsi que le choix de la date et du lieu de la 48ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation régionale seront d’autres temps forts du sommet d’Accra.

 

La cérémonie d’ouverture de ce sommet sera marquée par l’allocution du chef de l’Etat ghanéen et président en exercice de la Conférence, John Dramani Mahama, suivie de celle du président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo.

 

Les leaders ouest-africains suivront également le discours du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afrique de l’Ouest et celui de la présidente de la Commission de l’Union africaine.

Trois réunions statutaires sur la sécurité et le développement économique

La capitale ghanéenne, Accra, abrite de vendredi à mardi, trois réunions statutaires importantes de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), à savoir la 74ème session ordinaire du Conseil des ministres, la 34ème réunion du Conseil de médiation et de sécurité ainsi que la 47ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation régionale.

La 74ème session ordinaire du Conseil des ministres, prévue de vendredi à samedi, ouvre le bal de cette série de réunions statutaires. Elle débute par le discours de la ministre ghanéenne des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale, présidente du Conseil des ministres, Hanna Tetteh, suivi de l’allocution du président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo.

Selon la CEDEAO, cette rencontre est essentiellement consacrée à l’examen d’un ensemble de questions d’intérêt majeur pour l’approfondissement du processus d’intégration régionale et qui sont relatives, entre autres, au fonctionnement des institutions et organes de la CEDEAO et au développement économique.

Le Conseil, composé des ministres chargés des affaires de la CEDEAO des Etats membres, examinera notamment le rapport intérimaire 2014 du président de la Commission et le rapport final 2014 du contrôleur financier.

Les membres du Conseil devront également examiner le rapport de la 17ème réunion du Comité de l’administration et des finances (CAF), celui de la réunion des acteurs sur le prélèvement communautaire ainsi que le mémorandum sur la première phase des réformes institutionnelles.

Toujours au chapitre des points inscrits à l’ordre du jour de cette 74ème session ordinaire du Conseil des ministres figure l’examen du mémorandum sur la fin du mandat de certains fonctionnaires statutaires, de celui relatif à l’Accord de partenariat économique entre l’Afrique de l’Ouest et l’Union Européenne tout comme l’examen du mémorandum sur l’allocation du siège de l’Autorité régionale de la concurrence de la CEDEAO.

Le Conseil aura également l’occasion d’examiner différents rapports sectoriels y compris le rapport de la réunion des ministres de la Culture, celui de la réunion des ministres en charge des Affaires féminines et du Genre,  mémorandum sur la Déclaration d’Abidjan par les ministres de la CEDEAO sur l’éradication de l’apatridie dans l’espace communautaire et le projet de Plan d’action de la CEDEAO sur le Genre et le Commerce ainsi que le projet d’Acte additionnel relatif à l’égalité des droits entre hommes et femmes en vue d’un développement durable dans l’espace communautaire.

Les membres du Conseil suivront par ailleurs une série de présentations portant sur le rapport de la réunion des agents consulaires et de l’immigration sur les cartes nationales d’identité biométriques et l’enregistrement des citoyens de la CEDEAO, celui relatif à la stratégie du Sahel, le rapport lié au Tarif extérieur commun dans la sous-région (TEC) ainsi que le mémorandum sur le Programme de développement communautaire (PCD).

Cette 74ème session ordinaire du Conseil des ministres sera suivie, dimanche, de la 34ème réunion du Conseil de médiation et de sécurité (CMS), qui regroupe les ministres des Affaires étrangères et ceux de la Défense des Etats membres de la CEDEAO.

Cette rencontre d’une journée délibèrera sur la situation politique et sécuritaire dans la sous-région. Elle suivra notamment des exposés sur la situation au Burkina Faso et en Guinée-Bissau ainsi que sur les différents processus électoraux au niveau régional.

Ces différentes questions focaliseront justement l’attention de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO dont la 47ème session ordinaire se tiendra mardi prochain.

Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté examineront notamment, au cours de leur sommet, le rapport intérimaire 2015 du président de la Commission, celui de la 74ème session ordinaire du Conseil des ministres, ainsi que le rapport de la 34ème réunion du Conseil de médiation et de sécurité.

 AIP

Comment

La légende du blues, B.B. King, est mort à l'âge de 89 ans à Las Vegas (Etats-Unis), a annoncé son avocat, jeudi. Diabétique, il avait regagné son domicile début mai après un deuxième séjour à l'hôpital en un mois, où il avait été admis en raison d'une forte pression artérielle. Avec plus de 50 albums, B.B. King était connu pour ses tubes comme Three O'Clock Blues (1952), The Thrill Is Gone (1970), et When Love Comes to Town (1989), en collaboration avec U2.

 

Le nom du musicien est indissociable de sa guitare fétiche. Il la sauva en 1949 d'un incendie dans un dance-hall en Arkansas et la baptisa "Lucille". B.B. King a même réalisé un album en 1968 portant le nom de sa guitare. Par la suite, le célèbre fabricant Gibson a réalisé en série une guitare nommée "Lucille".

AIP

Comment

 

Jadis réputée pour son faible taux de scolarisation de la jeune fille, la région du Boukani (Nord-est) et singulièrement le département de Nassian connaît une nette amélioration de ce taux au fil des années en dépit de quelques pesanteurs socio-culturelles.

 

Les forces de la scolarisation de la jeune fille

 

La scolarisation de la jeune fille dans le département de Nassian connaît un véritable essor et  les statistiques le démontrent clairement.

 

Au primaire, au titre de la rentrée scolaire 2014-2015, sur un effectif total de 8 435 élèves à l’inspection de l’enseignement primaire (IEP) de Nassian, l’on dénombre 4 094 filles soit 48, 53% contre 43,24% il y a une dizaine d’années (2004-2005). Cette croissance du taux de scolarisation de la jeune fille dans le département de Nassian est à mettre à l'actif des efforts de sensibilisation des organismes internationaux dans les années 90.

 

En effet, face à la faiblesse de  scolarisation de la jeune fille dans ce département, l’Organisation des nations unies pour l’enfance (UNICEF) et la Banque africaine de développement (BAD)  ont financé au cours de l’année scolaire 1999-2000  plusieurs projets visant à promouvoir la scolarisation de la jeune fille.

 

A cela s’ajoute le programme gouvernemental de distribution gratuite de manuels scolaires aux filles scolarisées et d’autres actions de sensibilisations d’ONG locales.

 

"Cette campagne intense a permis une scolarisation massive des jeunes filles dans le département et un changement de mentalité des parents", reconnait le conseiller principal d’inspection, Ninsemon Clement.

 

Les faiblesses

 

Cependant, cette évolution significative est encore contrariée par certaines pesanteurs culturelles et autres préjugés entretenus depuis longtemps. Dans certains cas, la jeune fille continue d’être considérée comme mariée dès sa naissance. Aussi, n’hésite-t-on pas à faire croire que l’investissement dans la scolarisation de la jeune fille est inutile dans la mesure où celle-ci reviendra dans "son foyer".

 

En outre, le phénomène de grossesse scolaire, très présent dans le département se présente comme un alibi pour plusieurs parents pour retenir leurs filles à la maison. Aussi, l’une des raisons de la faiblesse de la scolarisation de la jeune fille dans le département de Nassian reste que tous les villages ne sont pas dotés d’écoles, même si des efforts sont faits ces dernières années.

 

Perspectives

 

Malgré certaines considérations et préjugés, la scolarisation de la jeune fille dans le département de Nassian connait un essor, car son taux pourrait  égaler celui des garçons d’ici à quelques  années si les efforts  de sensibilisation continuent. Il est de plus en plus question de l’opération "je veux être une autre  Kaba Niallé’’ (ministre de l’économie, fille du Bounkani), pour exhorter les jeunes filles elles-mêmes à se consacrer à leurs études.

 

"Cette opération renforcera notre combat et nous atteindrons un taux de 50% de scolarisation sous peu", a fait remarquer Jérémie Kouadio Yao, président d’une ONG et principal initiateur de l’opération.

 

 

Comment

Le limogeage du ministre Alain Lobognon , la position des évêques sur la nomination de Mgr Ahouana à la tête de la commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes  (CONARIV), le déguerpissement des ex-combattants  et la restructuration des structures spécialisées du PDCI occupent la Une des différents quotidiens ivoiriens ce vendredi.

C’est Notre Voie, quotidien proche du FPI (opposition) qui donne le ton et s’interroge  "Lobognon limogé, mais où est notre argent ?", estimant ainsi qu’il y a un  "cache-cache avec la bonne gouvernance".

Abondant dans le même sens, Le Patriote qui traite du réaménagement technique du gouvernement suite à ce limogeage croit en savoir "les vraies raisons".

L’Inter, pour sa part, croit détenir "les dessous du remaniement ministériel et révèle que " démis, Lobognon veut porter plainte". Soirinfo ne dira pas le contraire et titre en co-une "l’ex ministre réagit et décide de porter plainte " quand Le Nouveau Réveil quotidien proche du PDCI, prenant le contre pied, estime que "limogé du Gouvernement, Lobognon devrait présenter des excuses".

Quant au déguerpissement des ex-combattants,  le quotidien indépendant Soirinfo écrit à sa Une "violente fusillade entre l’armée et les démobilisées". Ce canard croit savoir ce qui s’est passé dans les cités universitaires de Port-Bouët lors de cette opération et annonce "plusieurs arrestations, des armes d’assaut saisies".

L’Inter traite également d’un autre sujet et écrit à sa Une "un prêtre livre les secrets de la colère des évêques", parlant  de la réaction du prélat après la nomination de Mgr Paul Siméon Ahouana à la tête de la CANARIV (commissions nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes)

Enfin, Le Nouveau Réveil qui évoque la restructuration des structures spécialisées du PDCI affiche "voici les candidatures UFPDCI et JPCI retenues".

Source : AIP

Comment

A-t-on vite fait de se réjouir des efforts menés, après la crise postélectorale (2010-2011) par les forces de l’ordre ivoiriennes pour faire sauter le mur de méfiance entre elles et les populations ? Au nombre de ces actions, des journées portes ouvertes dans les casernes, des activités sportives, des réhabilitations de voiries, des dons en vivre et non vivre, etc.Des actions,gagesd’une meilleure cohabitation et collaboration entre les deux parties ont pris depuis un certain temps un plomb dans l’aile.

Retour à la méfiance

Ce qui replonge le pays dans les mêmes travers qui avaient érigé cette barrière de méfiance.La violence policière a refait surface. En témoigne la dispersion, parfois par des méthodes très énergiques, de marches et sit-in organisées par des organisations sociales ou souvent politiques. La répression répétée des marches et rassemblements du collectif des indignés de Côte d’Ivoire(CICI)dirigée pas Samba David est une illustration parmi tant d’autres. Sans ignorer un retour en force du racket sur les routes. Des faits intervenant dans un contexte pré-électoral sensible, et qui devraient interpeller le Conseil national de sécurité, administration en charge de la coordination des actions de mise en œuvre de la Réforme du secteur de la sécurité (RSS).

Impérative appropriation de la RSS

Il appartient donc au CNS de s’appuyer sur tous les instruments et moyens à sa disposition pour intensifier la sensibilisation non seulement auprès des forces de défense et de sécurité, mais aussi les populations, sur l’impérative appropriation par celles-ci de l’esprit et de la lettre de la RSS. Les dernières agitations du front social dans les mois de mars et avril, notamment des grèves émaillées de violence dans le secteur de l’éducation, ne font pas bons signes à l’approche des élections qui démarrent en octobre 2015 avec la présidentielle.

Apaisement du front social et politique

Ainsi, il apparait judicieux de tirer sur la sonnette d’alarme, afin que les gouvernants prennent toutes les dispositions nécessaires pour un apaisement durable du front social et politique, dans des perspectives d’élections apaisées, comme le propose d’ailleurs les évêques ivoiriens. Il faut donc veiller à une répartition saine et équitable des droits de passage sur les antennes de la télévision nationale, l’application effectif de la loi sur le code électoral, une justice impartiale, la libération des leaders politiques de l’opposition incarcéré. Il faut également que "le rattrapage ethnique" soit un vieux souvenir, et la mise en place d’une efficace politiquede l’emploi.

 

 Izoudine Youssef

Comment

Le numéro deux du mouvement putschiste au Burundi, le général Cyrille Ndayirukiye, a reconnu jeudi soir l'échec du coup d'Etat contre le président Pierre Nkurunziza. Cet aveu intervient alors qu'a été annoncé le retour, sur le territoire burundais, du chef de l'Etat.

"Personnellement, je le reconnais, notre mouvement a échoué", a-t-il déclaré à l'AFP. "Nous avons rencontré une trop grande détermination militaire pour soutenir le système au pouvoir", a-t-il poursuivi.

Le président burundais est resté bloqué en Tanzanie depuis le début de la tentative de coup d'Etat lancée mercredi après-midi par le général Godefroid Niyombare.

"Notre initiative, même si elle a échoué, a mis à nu une organisation des corps de défense et de sécurité, notamment de l'armée qui n'a rien de professionnel", a ajouté le général Ndayirukiye. Il a estimé que l'armée était "aujourd'hui inféodée au parti au pouvoir".

Il a aussi dénoncé "la détermination du chef d'état-major de l'armée", le général Prime Niyongabo, resté fidèle à Pierre Nkurunriziza, "qui s'est allié au très dangereux groupe des proches du président qui sont corrompus et en train de détruire le Burundi".

Au moment où il s'exprimait, Cyrille Ndayirukiye a affirmé être avec le général Niyombare et d'autres responsables du mouvement.

Avenir incertain

Interrogé sur ce qu'allaient désormais faire les putschistes - se rendre ou faire un baroud d'honneur -, le général Ndayirukiye a répondu: "on y réfléchit, mais on ne voudrait pas prendre la responsabilité d'amener à la mort ceux qui nous ont suivis. On ne peut pas engager les gens à la mort".

Un haut gradé de la police a confirmé que "ce soir, les mutins sont en débandade après leur attaque de RTNB (la radio et télévision nationale burundaise) qui a échoué". Selon lui, "certains mutins se sont déjà rendus. D'autres chercheraient à fuir".

Jeudi, les putschistes avaient lancé deux offensives pour tenter de prendre le contrôle de la RNTB, gardée depuis mercredi par les forces restées loyales à Pierre Nkurunziza. Ils avaient à chaque fois échoué, après des affrontements à l'arme lourde avec le camp adverse.

Appel au calme

Sur le plan diplomatique, la communauté internationale a condamné ces deux derniers jours la tentative de coup d'Etat. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-Moon a appelé jeudi soir au calme, alors que les quinze membres du Conseil de sécurité des Nations unies ont condamné "ceux qui cherchent à s'emparer du pouvoir par des moyens illégaux" et appelé à des "élections crédibles".

La désignation le 25 avril de Pierre Nkurunziza comme le candidat du parti présidentiel, le Cndd-FDD, au scrutin du 26 juin avait déclenché des manifestations qui s'étaient déroulées quasi quotidiennement jusqu'à mercredi.

Ce mouvement populaire avait été présenté par Godefroid Niyombare, un ex-compagnon d'armes de Pierre Nkurunziza du temps de la guerre civile (1993-2006) burundaise, quand le Cndd-FDD était encore une rébellion hutu, comme l'une des justifications du putsch. Le général avait reproché au chef de l'Etat, élu en 2005 et 2010, d'avoir pris sa décision de briguer un troisième mandat "au mépris" du peuple.

Comment

Mariam Sankara, veuve de l’ancien président Burkinabé Thomas Sankara assassiné en 1987 à la faveur d’un coup d’Etat militaire, a regagné sa terre natale après 27 années d’exil. Accueillie en triomphe par une foule en liesse à l’aéroport de Ouagadougou, c’est une femme sereine et souriante qui revient au Burkina Faso, pays des hommes intègres, mais plus que jamais déterminée à savoir les conditions de l’assassinat de son époux.

Thomas Sankara avait accédé au pouvoir en 1983 par un coup d’Etat militaire, avant d’être tué en 1987 lors d’un putsch dirigé par son successeur Blaise Compaoré. Ce dernier qui a régné sans par partage durant 27 ans sur le Faso avant d’être contraint par la rue à quitter le pouvoir fin novembre 2014. Il s’est depuis lors exilé en Côte d’Ivoire.

 

Armand Tanoh

Comment

La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Mme Aïchatou Mindaoudou, a appelé, mardi, à Abidjan, à la poursuite du dialogue entre le Gouvernement et l’opposition politique en Côte d’Ivoire à l’issue d’une  rencontre avec le Ministre d’État auprès du Président de la République, Jeannot Ahoussou-Kouadio.

"Je suis venue pour lancer un appel à la reprise du dialogue politique et je me réjouis de l’information donnée par le Ministre d’État quant à la reprise prochaine de ce dialogue", a fait savoir Mme Mindaoudou, soulignant qu’il était "important que les partis politiques et le Gouvernement puissent maintenir ce dialogue de façon constante et régulière", selon un communiqué de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) transmis, jeudi à l'AIP.

A l’issue de l’entrevue, le Ministre d’État a annoncé la reprise prochaine du dialogue entre le Gouvernement et l’opposition politique.

"Nous avons convenu, à la suite des échanges d’une rencontre du Cadre Permanent de Dialogue (CPD), le 26 mai 2015. Nous allons nous retrouver avec les partis politiques pour discuter de questions dont  l’accès aux médias d’État, la liberté d’expression, la suite du financement des partis politiques" a indiqué Jeannot Ahoussou-Kouadio.

La Représentante spéciale a également appelé "les partis politiques et la société civile à privilégier le dialogue et la concertation". Elle a en outre demandé à chaque Ivoirienne et à chaque Ivoirien de mettre en avant l’intérêt général et de "faire preuve de responsabilité afin que le pays ne retourne pas en arrière". 

Enfin Mme Mindaoudou a indiqué que la démocratie est une préoccupation fondamentale des Nations Unies, soulignant que "l’équilibre entre les droits et les devoirs en démocratie entraine la stabilité, la cohésion sociale et la quiétude sociale".

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre des rencontres régulières sur le dialogue politique entre la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies pour la Côte d’Ivoire, Aïchatou Mindaoudou et le Ministre d’État auprès du Président de la République, Jeannot Ahoussou-Kouadio.

Comment

Une unité de transformation du manioc en attiéké sera bientôt fonctionnelle à Koundodougou, une bourgade de la sous préfecture de Boniérédougou (département de Dabakala).

Les travaux de construction du bâtiment devant abriter cette usine située sur l'axe Dabakala-Katiola, à 27 km de la ville de Dabakala, sont pratiquement achevés, a-t-on noté.

Le coût des travaux non révélé est supporté en partie par une coopérative de femmes spécialisées dans la commercialisation de l'attiéké.

Déjà au quartier Bamarasso de Dabakala, un groupe de femmes mène cette activité de commercialisation de l'attiéké. Chaque vendredi, des camions qui se ravitaillent en attiéké prennent la direction du Burkina Fasso.

Selon la présidente de ce groupement, Touré Inza, la commercialisation de l'attiéké a permis d'augmenter les ressources des femmes.

"Avec la vente de ce produit, beaucoup de femmes sont capables aujourd’hui de scolariser leurs enfants et même d'aider leurs maris dans les charges quotidiennes", soutient-elle.

 

AIP

Comment