Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
Armand Tanoh

Armand Tanoh

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Akinwumi Adesina, le candidat nigérian à la présidence de la Banque africaine de développement a été élu jeudi 28 mai 2015 à Abidjan, dans un scrutin président de la Banque africaine de développement, et remplace à ce poste le Rwandais Donald Kaberuka.
Le ministre de l'Agriculture du Nigeria était passé en tête du premier, devançant son homologue cap-verdienne des Finances Cristina Duarte et le Tchadien Bedoumra Kordjé. Il s'est s'imposé à ces deux adversaires au second tour du scrutin.
Élu Africain de l'année en 2013 par le magazine Forbes pour ses réformes dans le secteur agricole, M. Adesina représente un poids lourd économique du continent.

Armand Tanoh

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Près de 700 millions de dollars (plus de 350 milliards FCFA) de souscription ont déjà été enregistrés dans le cadre de la mise en place du fonds Africa50, lancé par la Banque africaine de développement (BAD) en vue de financer les projets d’infrastructures en Afrique au cours des 50 prochaines années.

 "Je félicite les pays qui ont souscrit pour un montant près de 700 millions de dollars et j’espère que d’autres pays vont nous rejoindre dans un proche futur", a déclaré le président sortant de la BAD, Donald Kaberuka qui présidait mardi, cette réunion des actionnaires fondateurs de Africa50.

Quinze pays ont déjà donné des engagements fermes, totalisant ainsi plus de 600 millions de dollars à ce jour, en incluant l’apport de la BAD.

Le président Kaberuka a indiqué qu’à ce rythme, Africa50 est en bonne voie d’atteindre le milliard de dollars EU de souscription au capital d’ici à la date limite fixée.

"Ma conviction est qu’il y a beaucoup d’initiatives régionales et sous-régionales pour le financement de l’infrastructure qui sont fragmentées et ne peuvent donc pas atteindre la masse critique. Africa50 est donc une alternative continentale", a-t-il ajouté lors de cette réunion en marge des cinquantièmes Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement à laquelle ont pris part  plusieurs ministres africains et représentants gouvernementaux.

Cette rencontre avait pour objectif de discuter des derniers progrès accomplis depuis le début du processus de souscription au capital, lancé le 08 avril 2015.

Donald Kaberuka également président du Conseil d’administration d’Africa50, a rappelé sa raison d’être  et les progrès accomplis depuis les dernières assemblées annuelles de la BAD organisées en 2014 à Kigali, au Rwanda.

"Je suis vraiment encouragé par le soutien apporté à Africa50", a déclaré Donald Kaberuka.

Plusieurs ministres africains présents à la réunion ont exprimé leur un ferme soutien à Africa50 et encouragé la direction intérimaire à accélérer le processus, afin de rendre Africa50 opérationnel.

Pour tenir compte des pays qui se trouvent actuellement à un stade avancé du processus d’approbation officielle de leurs engagements prévus, la réunion a convenu de fixer au 15 juin prochain la date limite de soumission des engagements et des paiements minimums y afférents.

Africa50 tiendra une assemblée générale extraordinaire d’ici à la fin du mois de juin 2015 à Casablanca, Maroc, destinée à approuver officiellement l’augmentation du capital, indique-t-on.*

AIP

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La rencontre annuelle de start-up africaines dénommée "MyAfricanStartUp" tenue en marge des 50èmes assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) à Abidjan, a réuni non seulement des fondateurs de startups en provenance de toute l’Afrique et de la diaspora, mais aussi des médias, des leaders d’opinion, des décideurs politiques et des investisseurs potentiels.

"L’organisation de cette rencontre annuelle lors des Assemblées annuelles de la BAD permet de placer l’enjeu des startups africaines au cœur du débat sur le modèle de croissance dont le continent a besoin. Il est vital d’encourager et de donner de la visibilité aux jeunes entrepreneurs africains", a expliqué le fondateur de MyAfricanStartUp, Christian Kamayou, à l’occasion de cette rencontre qui s’est achevée mercredi.

Il s’est réjoui de ce que son initiative soit soutenue par la BAD qui a ouvert pour la première fois ses portes à une manifestation exclusivement consacrée aux startups et intégrée au programme officiel de ses Assemblées annuelles.

Selon lui, "MyAfricanStartUp accompagne les entrepreneurs pour amplifier leur rayonnement en Afrique et à l’international afin d’accélérer leur croissance et consolider leur expertise".

Lancée par MyAfricanStart Up, la première rencontre des start-ups africaines a démarré mardi à la « Maison de l’Entreprise », le siège du patronat ivoirien, et s’est poursuivi, mercredi, aux assemblées annuelles, à travers des conférences plénières, des tables rondes, des ateliers et autres master class rythmé par les "pitchs" des entrepreneurs.

Cette rencontre est la continuité du roadshow de cinq jours qui a transporté 50 entrepreneurs internationaux et africains de Lagos à Abidjan en passant par le Bénin, le Togo et le Ghana. Ce voyage dans le « Ampion Venture Bus » a été une occasion pour les entrepreneurs de partager leurs expériences et d’affiner la démonstration de leur concept innovant pour le présenter devant le grand public et un jury, souligne-t-on.

Durant l’édition 2015 de cette « caravane de l’entrepreneuriat », l’accent sera porté sur quatre thèmes à savoir les témoignages d’entrepreneurs africains à succès, les erreurs à éviter, l’écosystème entrepreneurial africain et le financement de l’amorçage de son activité. Enfin, les sujets de la formation à l’entrepreneuriat pour les jeunes et de l’accompagnement pour réussir seront également abordés par les partenaires académiques de MyAfricanStartUp.

Deux établissements de renom, HEC Paris et l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL), inviteront les lauréats de l’édition 2015 quelques jours en Europe, afin qu’ils soient accompagnés dans leurs projets d’entreprise.

ARD, avec AIP

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La Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM), place financière de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), annonce l’admission dans les prochains jours de trois nouveaux titres, à l’occasion de la première cotation de l’emprunt obligataire de la Caisse régionale de refinancement de l’habitat de l’UEMOA (CRRH-UEMOA), jeudi à Abidjan.

Selon le directeur général, Edoh Kossi Amenounvé, la BRVM va procéder dans quelques jours à l’admission à sa cote des emprunts obligataires BOAD 5,95% 2014–2021, d’un montant mobilisé de 89,53 milliards de FCFA, TPCI 3% 2014-2024 (99,92 milliards de FCFA) et TPCI 5,85 % 2014-2021, d’un montant mobilisé de 174,91 milliards de FCFA.

 

Avec ces admissions, "la capitalisation totale du marché des obligations de la BRVM atteindra plus de 1.637 milliards de FCFA", a ajouté le DG de la BRVM, soulignant que le secteur privé reste largement dominateur de ce compartiment.

 

Sixième bourse africaine, la BRVM s’engage à relever un certain nombre de défis pour accroitre l’attractivité du marché sous-régional et son rôle dans le financement des économies de l’UEMOA.

 

 Il s’agit, a énuméré M. Amenounvé, de l’impulsion des réformes pour l’amélioration de la collecte de l’épargne à long terme pour le financement des infrastructures à travers des instruments de marchés, de la création d’un nouveau compartiment dédié aux entreprises de croissance, aux PME et aux entreprises à la recherche d’un capital de démarrage, de l'accompagnement des fonds d'investissement (Private Equity Funds) et les Etats pour la sortie de leurs participations par le marché et de la vulgarisation de la culture boursière à travers les nouvelles technologies de l’information, etc.

 

Au terme de sa première cotation, 235  titres CRRH-UEMOA 6% 2014-2024 ont été échangés pour un montant total de 2.350.000 FCFA. Cet accueil réservé par les investisseurs à l’emprunt obligataire de la Caisse régionale de refinancement de l’habitat de l’UEMOA (CRRH-UEMOA) a été salué M. Christian Agossa, directeur général de la Caisse, qui a affirmé que grâce au soutien desdits investisseurs, "les ménages de l’UEMOA trouveront auprès de leurs banques des solutions adaptées à leurs besoins de logement dans des conditions financièrement ‘supportables’"

 

Depuis le démarrage de ses activités opérationnelles, en juillet 2012, la CRRH-UEMOA est à sa 4ème émission sur le marché financier, pour un montant total de 67,4 milliards de FCFA ayant servi au refinancement de prêts à l’habitat des ménages de l’espace UEMOA, a révélé Christian Agossa qui encourage les banques ivoiriennes, au moment où le pays s’engage dans un "ambitieux" plan de promotion de l’habitat social, à devenir des actionnaires de la CRRH-UEMOA, en vue "de trouver des moyens de participer plus efficacement encore aux nouveaux enjeux de financement de l’habitat en Côte d’Ivoire".

AIP

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Youssouf Bakayoko, président de la CEI (Commission électorale indépendante) a sollicité mercredi l’appui des guides religieux et des chefs traditionnels dans la sensibilisation pour l’opération de Révision de la Liste Électorale(RLE), afin d’une élection libre, transparente et démocratique, et surtout apaisée en Côte d'Ivoire.

 

La CEI est consciente du rôle prépondérant que jouent les guides religieux et les chefs traditionnels dans la cohésion sociale. C’est pourquoi, elle a décidé de les associer à toutes les étapes du processus électoral comme celle de la Révision de la liste électorale(RLE) dont le lancement officiel est prévu pour le lundi 1er juin à Yamoussoukro. Et plus d’une vingtaine d’entre eux ont répondu à l’invitation de M. Youssouf Bakayoko au siège de la Commission à Cocody Deux-Plateaux.

 

Cette invitation s’inscrit également dans le cadre d’une série de rencontres d’échanges avec les différents acteurs de la société civile et les partis et groupements politiques initiée par la CEI, afin d’entamer les préparatifs du scrutin présidentiel de 2015, notamment  la sensibilisation pour l’opération de Révision de la Liste Electorale qui a débuté le mardi 26 mai avec les partis et groupements politiques…

 

.. pour que celui qui est élu soit reconnu de tous
 

 

M. Bakayoko a demandé à ses hôtes d’être des relayeurs utiles de la CEI auprès de leur communauté respective. Pour lui, il est plus que nécessaire de les associer à ce niveau des préparatifs des élections présidentielles 2015 que tout le monde entier attend. « L’épisode de la crise post-électorale de 2010 doit servir de leçons à tous afin que chacun s’y mette pour éviter ce qui est arrivé, hier. 2010 n’a pas été bonne ni pour vous ni pour la CEI. Nous voulons la paix, et les  guides religieux et les chefs traditionnels peuvent nous aider à y arriver. Nous comptons sur vous pour que cette élection soit une élection démocratique, où les chefs traditionnels et guides religieux jouent leur rôle de garants moral », a-t-il indiqué, soulignant qu’après ce qui s’est passé, la Côte d’Ivoire doit s’orienter vers un changement…pour que celui qui est élu soit reconnu comme le président de tous. « Vous devez aider la Commission à permettre à chaque citoyen d’accomplir son devoir, à être des acteurs à la recherche de la paix et des acteurs de la démocratie (…). », a souhaité le président de la CEI, ajoutant que les élections doivent être la seule voie qui permettent de désigner les dirigeants du pays. Et pour ce faire, la Commission électorale indépendante a besoin de l’appui des personnes de leur rang. « La CEI n’a pas une clef magique qui lui dit à l’avance celui qui va gagner les élections. Nous nous comptons les voix et donnons le nom de celui qui a gagné », a précisé M. Bakayoko qui pense qu’il faut tout mettre en œuvre pour des élections sécurisées, apaisées.., cette année, comme cela est possible dans certains pays africains.

 

Organisation pratique de la RLE

 

C’est M. Gervais Coulibaly, 2ème vice-président de la commission, qui est chargé de piloter ce processus de révision de la liste électorale. Ainsi une simulation a été faite afin de montrer comment les choses se feront de façon pratique sur le terrain avec 2000 centres fixes installés sur l’ensemble du territoire national, et 500 équipes mobiles qui circuleront dans les différents villages. Ce processus concerne, selon Adou Antoine, conseiller du président de la CEI, 5 millions 722 milles personnes subdivisées en deux catégories : les personnes qui sont déjà sur la liste et celles qui n’y figurent pas qu’on doit inscrire. Dans la pratique, les vérifications porteront sur l’identité (modification avec les personnes qui se sont mariées), la situation géographique (ceux qui ont changé de lieu d’habitation), les personnes décédées et les citoyens qui ont perdu leurs droits civiques qu’on doit extraire de la liste, etc.

 

Daniel Coulibaly

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Avec l’annonce de la hausse du coût de l’électricité en Côte d’Ivoire, ce secteur va-t-il enfin cessé d’être pointé par Fonds monétaire international (FMI), comme "un goulot d’étranglement pour la croissance économique" du pays ? A condition que le gouvernement ivoirien ne fasse pas volte-face face à la grogne qui monte de plus en plus au sein de la population suite à cette mesure.  

 

Sortir d’une situation critique

En effet, suite à sa première mission à Abidjan, en mai 2012, après la grave crise postélectorale ivoirienne, une délégation du FMI conduite par son Sous-directeur du département Afrique, Michel Lazare, l’institution financière avait dépeint, dans son rapport, un tableau particulièrement alarmant de la situation du secteur de l’électricité en Côte d’Ivoire. La mission évoquait alors un équilibre précaire entre la production et la consommation, estimant que "la production est tout juste suffisante pour couvrir les pics de la demande intérieure". Ce qui rend le secteur "vulnérable aux chocs, qui sont intervenus fréquemment". Le déficit financier du secteur qui s'est creusé avec le temps, est dans une large mesure couvert par l'Etat pour des raisons sociales, mais il pèse lourdement sur les finances publiques, indique le rapport, qui relève que "le gouvernement a encore beaucoup à faire pour rétablir la viabilité financière du secteur à moyen terme". Face à cette situation, le FMI avait exhorté le gouvernement à prendre "de nouvelles mesures pour assurer la viabilité financière du secteur de l’électricité, notamment des hausses de tarifs pour couvrir une plus grande proportion des coûts de production". Une suggestion apparaissant comme une pilule trop amère à faire avaler aux populations qui, selon les autorités ivoiriennes, ont déjà assez souffert de la crise pour encore subir une augmentation du coût de l’électricité. 

Qu’à cela ne tienne ! Le gouvernement ivoirien, sous la houlette du Président Alassane Ouattara, s’engage dans des réformes structurelles dans le secteur, et prend des mesures visant à minimiser au mieux les pertes techniques, réduire les charges des opérateurs du secteur, augmenter les recettes et améliorer le rendement, à travers des travaux de renforcement du réseau électrique. Des investissant dans les infrastructures de production et de transport de l’énergie, qui ont été possible grâce au soutien de divers bailleurs de fonds dont l’Agence française de développement (AFD) et la Chine.  

 

D’importants investissements réalisés et en cours

Réalisation de travaux d’extension de la centrale thermique d’Azito à Yopougon (Abidjan), à près de 200 milliards de francs CFA, la construction du barrage de Soubré d’une capacité de 275 mégawatts d’un coût de quelque 286 milliards FCFA, ainsi que trois complexes hydroélectriques à Gao (Man), Koulikoro (Man) et Tayaboui (Taï), d’une puissance potentielle globale de plus de 210 MW et d’une valeur de 450 milliards de francs CFA. Considérant le secteur de l’énergie comme un secteur stratégique pour l’atteinte de ses objectifs de développement économique et de bien-être social, l’Etat ivoirien entend ainsi faire passer sa capacité de production d’électricité de 1600 mégawatts en 2014, à 2000 mégawatts en 2015 et 4000 mégawatts en 2020.

A côté de ces réalisations, l’on assiste à une électrification tous azimuts de localités de l’intérieur du pays à travers le Programme national d'électrification rurale (PRONER) et le Programme électricité pour tous (PEPT), qui ont déjà permis de connecter plus de 200 villages à travers le pays. La Côte d’Ivoire est passée d’un taux de couverture électrique de 33% en 2011 à 43,03 % en 2014, avec un taux d’accès des populations de 78% en 2014.

Dans la région du Bounkani (Nord-est), par exemple, le taux de couverture est passé de 1% en 2011 à 34% en 2014, quand dans  le Kabadougou (Nord-ouest), ce taux est passé de 22%  en 2011 à 78% en 2015. Tandis que dans le Folon, on est passé de 13%  en 2011 à 59% en 2015.

Le gouvernement, selon son porte-parole Bruno Nabagné Koné, veut aboutir à un rythme minimum de 500 villages par an, pour un taux de couverture national de 53,6% en 2015, qui devra atteindre les 95% en 2020. Déjà, "l'Etat envisage d’électrifier dès 2016, tous les villages de plus de 800 habitants ; c’est-à-dire 2112 villages et 100% de  villages de plus de 500 habitants en 2020", affirme M. Nabagné Koné.

 

Le réaliste sacrifice

En dépit de ces progrès considérables et ambitieuses perspectives, le secteur de l’électricité qui affiche désormais un solde d’exploitation positif, continue pourtant de souffrir d’un équilibre financier fragile, faisant peser des risques de pénurie en matière d’énergie électrique. Et le FMI qui n’a pas baissé la garde, revient régulièrement à la charge, appelant son ex-directeur général adjoint Alassane Ouattara de revoir à la hausse du prix de l’électricité, sinon, "l’investissement si nécessaire dans de nouvelles capacités de production restera un vœu pieux".  Une autre manière de dire que pour le FMI, la Côte d’Ivoire aura du mal à amortir l’argent investi dans les infrastructures énergétiques si le prix de l’électricité n’augmente pas. 

Lors de la dernière mission de Michel Lazare et son équipe à Abidjan, en avril 2015, ce dernier a à nouveau appelé au "(renforcement de) la situation financière du secteur de l’énergie qui a été aggravée par la chute rapide des cours mondiaux du pétrole et l’appréciation du dollar en 2014".  Ce qui signifie, en langage moins diplomatique, qu’il faut incessamment passer à l’embarrassante étape de l’augmentation du prix de l’électricité pour mettre en adéquation d’une part les ambitions du gouvernement et les ressources disponible, et d’autre part la demande sans cesse croissante en énergie et la capacité de recouvrer les prêts acquis auprès des partenaires pour l’investissement dans les infrastructures énergétiques, tout en tenant compte de l’évolution globale du secteur.   

La suite, on la connait. Le 20 mai 2015, en Conseil des ministres, le gouvernement prend donc cette mesure, qui demande aux Ivoiriens un réaliste sacrifice, au vu des ambitions et des perspectives de développement du pays. "Cette mesure va permettre d'augmenter l'offre, et si l'offre augmente plus que la demande, les prix vont nécessairement baisser", explique le Président Ouattara.

 

 Les plus vulnérables à l’abri

La mesure est censée entrer en vigueur dès le 1er juin 2015, mais ne pas concernera pas les couches les plus vulnérables, c’est-à-dire les abonnés aux tarifs sociaux, qui représentent selon le gouvernement 40% de l’ensemble des abonnés au service d’électricité. Pour le chef de l’Etat, il s’agit de faire en sorte les ménages à faibles revenus ne subissent pas la nouvelle tarification. Pour l’heure, on se demande bien quels sont ceux qui appartiennent à cette catégorie de chanceux.

 

Abdoul Razak Dembélé 

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Au terme de la campagne 2014/2015, la production cotonnière ivoirienne a enregistré une hausse de 11% et atteint 450 000 tonnes. Cette performance constitue le second record consécutif pour cette filière après la précédente campagne qui avait affiché une production de 405 000 tonnes.

Selon Christophe N’Dri, l’un des responsables de l’association ivoirienne des égreneurs de coton, cette augmentation est due à une combinaison de facteurs comprenant une bonne pluviométrie, un accroissement du nombre de producteurs s’adonnant à la culture du coton et un meilleur accompagnement de ces derniers. Mais, avoue-t-il, les autorités ne s’attendaient pas à cette performance, tablant plutôt sur 420 000 tonnes. «Si les agriculteurs maintiennent ce niveau de motivation et que la météo est toujours aussi clémente, rien ne nous empêchera de passer la barre des 500 000 tonnes durant la prochaine campagne.» a-t-il déclaré à Reuters.

L’année dernière, les dirigeants ivoiriens avaient annoncé un plan de développement de la filière qui fixait un objectif de production de 600 000 tonnes à atteindre en deux ans. Si cette ambition est supérieure de 100 000 tonnes aux espérances de Christophe N’Dri, elle ne semble pas toutefois impossible à atteindre pour l’éléphant ouest-africain qui semble véritablement atteint d’une boulimie de records dans le secteur agricole.

 

Agence Ecofin, Titre : LDA

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L’inhumation de la femme d’un chef de village dans le centre-nord de la Côte d’Ivoire a viré au pugilat généralisé au cimetière, suite à une altercation entre deux jeunes se réclamant, chacun, prétendant de la fille de la défunte.

La scène, selon l’AIP qui la rapporte, se déroule vendredi en début de soirée au cimetière de Kationi, village du département de Katiola, quand Koné Métan, l'un des prétendants de la fille du chef originaire de Sangadjokaha venu à Kationi prendre part aux obsèques de la "belle-mère", est sévèrement pris à partie par son "rival" Coulibaly Melhin, qui est quant de Kationi. L’agresseur reprochant à sa victime de vouloir lui ravir sa dulcinée.

Une provocation de trop pour les jeunes de Sangadjokaha qui volent alors au secours de leur frère Métan, quand ceux de Kationi se rangent du côté de Melhin.

Il s’en suit alors une bataille à toute épreuve qui transforme le cimetière en une véritable arène, occasionnant plusieurs blessés légers dont Métan, qui s'en est sorti avec deux dents en moins. 

Alertée, la brigade de gendarmerie de Tortiya  est intervenue pour mettre fin aux hostilités. Elle a ouvert une enquête pour situer les responsabilités.

 

Abdoul Razak Dembélé

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La Chambre d'appel de la Cour pénale internationale (CPI) a rejeté, mercredi, l'appel de l’Etat ivoirien contre la décision de la Chambre préliminaire déclarant l'affaire à l’encontre de Simone Gbagbo recevable devant la Cour.

Après avoir examiné les deux motifs d'appel soulevés par la Côte d'Ivoire, la chambre d’appel, présidée par le juge Piotr Hofmański, en séance publique, "a conclu que la décision de la Chambre préliminaire n’était pas entachée d’erreurs de fait ou de droit", indique un communiqué publié ce jour par la CPI.

 

Le 30 septembre 2013, la Côte d'Ivoire avait soulevé une exception d'irrecevabilité, en invoquant que la même affaire faisait d’une procédure judiciaire devant les juridictions nationales.

 

Le 11 décembre 2014, la Chambre préliminaire I a rejeté l'exception d'irrecevabilité soulevée par la Côte d'Ivoire et conclu en l’absence de "mesures tangibles, concrètes et progressives" pour déterminer si Simone Gbagbo était pénalement responsable des mêmes chefs d’accusation que ceux allégués dans l'affaire devant la CPI.

 

Le 17 décembre 2014, la Côte d'Ivoire a fait appel de la décision de la- Chambre préliminaire I. "La Chambre d'appel n'a trouvé aucune erreur dans l'appréciation faite par la Chambre préliminaire du comportement sous-jacent des crimes qui auraient été objet d’enquêtes au niveau national, et a conclu que la Chambre préliminaire n'a pas appliqué de critères trop rigoureux pour déterminer qu'aucune enquêtes ou poursuites en lien avec l’affaire devant la CPI n’étaient menées au niveau national", souligne le document.

 

Simone Gbagbo, qui a déjà été condamnée à 20 ans d’emprisonnement par la justice ivoirienne pour "attentat contre l’autorité de l’Etat, participation à un mouvement insurrectionnel et trouble à l’ordre public", est soupçonnée par la CPI de divers crimes contre l'humanité, à savoir "meurtres, viols et autres formes de violences sexuelles, actes de persécution, et autres actes inhumains". Des crimes qui auraient été commis durant la crise postélectorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire, qui a fait plus de 3000 morts.

 

Son époux, l’ex-président Laurent Gbagbo et le leader de l’ex-galaxie patriotique Charles Blé Goudé, poursuivis pour les mêmes faits, sont détenus à la CPI où leur procès s’ouvre le 10 novembre prochain.

Armand Tanoh

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Sous l’égide  du Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement  Durable, l’Agence Nationale de l’Environnement (ANDE) a procédé  mardi, à Grand Bassam, au  lancement de l’enquête publique relative à l’étude d’ impact environnemental et social (EIES) du projet d’exploitation du gaz du champ "Gazelle bloc Côte d’Ivoire-202’’, en présence  des autorités administratives, politiques, traditionnelles et  coutumières et des chefs de service locaux.

Le projet du champ "Gazelle ci-202’’ est porté par la Société  Vioco Petroleum Limited. La zone de forage  se trouve dans la localité de Grand -Bassam au large de l’océan atlantique. Il couvre 675 km2 à environ 40 kilomètre au sud -est d’Abidjan.

Selon M. Kouaho Léopold, conseiller technique au ministère de l’environnement, de la Salubrité Urbaine et du Développement Durable,  après l’accord de l’Etat, il revient aux populations  de faire connaitre leurs observations, leurs préoccupations et même leurs oppositions sur ce projet d’envergure nationale avant la validation de l’enquête le 10 juin 2015. L’enquête publique débutera le 26 mai 2015  et prendra fin le 8 juin.

Le sous- préfet, Mme Gomon née Souaré Fatogoma a insisté sur des observations constructives en rapport avec l’intérêt national. Selon elle, il s’agit de faire des observations avec des arguments et surtout en mettant en relief les intérêts du pays. "Il faut  faire des observations avec objectivité et honnêteté. J’espère compter sur vous", a-t-elle recommandé aux populations.

 

Abdoul Razak Dembélé

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