Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Le journaliste ivoirien et patron de presse Lacina Sermé de l'agence Apanews a remporté le prix de partenariat point focal presse (80/100) dans le cadre des activités de la journée nationale du partenariat(JNP). Il a reçu son prix lors de la cérémonie de clôture de la 4ème édition de cette journée au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire, le lundi 7 octobre 2019. 

Il y avait dans cette catégorie prix du partenariat point focal presse, parrainé par le secrétariat exécutif du comité de concertation Etat /secteur privé, d’autres journalistes : Elysée Lath du quotidien L’Inter, Arsène Yapi du journal le Journal de l’Economie, Célestin Kouadio de Acturoutes et Bassolé Michel de l’agence de presse AIP. Depuis 2017, ce prix était détenu par Koné Seydou de Koaci.com. 

Le prix du partenariat administration publique est revenu à la direction générale des Douanes (142,83 /168). L’union des grandes entreprises industrielles de Côte d’Ivoire s’est vu attribuer le prix du partenariat secteur privé (141,29/196). L’observatoire de célérité des opérations de dédouanement(OCOD) s’est adjugé celui du partenariat cadre paritaire sectoriel avec 112,57/150. Le prix du partenariat point focal du CCESP est allé dans les mains de M. Dogbo Nahounou de la direction générale de la décentralisation et du développement rural (85/ 100).

Des prix spéciaux ont été remis à Pierre Magne, vice-président de la confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire(CGECI), Ehui Marthe, présidente du réseau ivoirien des femmes entrepreneures (RIFEN) et Diallo Ousseine de la fédération des organisations patronales de l’Afrique de l’Ouest.

Il faut dire que l’objectif du prix de partenariat dans le cadre de la JNP est de récompenser les personnalités et structures publiques et privées qui se sont distingués par leur forte implication dans le processus du dialogue public-privé en Côte d’Ivoire.

 

Daniel Coulibaly

 

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Sous l’égide de Rugby Afrique et en partenariat avec la Société Générale, la Fédération Tunisienne de Rugby accueillera le tournoi Africa Women’s Sevens les 12 et 13 octobre 2019 au stade Mustapha Ben Jannet à Monastir, en Tunisie.

C’est la seconde fois que Rugby Afrique organise des événements de qualification pour les Jeux Olympiques sur le continent depuis les débuts du rugby à sept aux Jeux Olympiques de Rio en 2016. Tous les regards sont désormais tournés vers douze des meilleures équipes africaines qui attendent impatiemment cette occasion de se qualifier pour les prochains Jeux Olympiques d’été de Tokyo en 2020.

Les médaillées d’argent et de bronze auront une possibilité supplémentaire de se qualifier en participant à un tournoi mondial de repêchage qui aura lieu en juin 2020. Les équipes classées première et deuxième pourront participer au tournoi de qualification du World Rugby Sevens Series.

À l’approche des Jeux Olympiques et des World Rugby Sevens Series, de nombreuses équipes ont beaucoup investi dans leur programme Sevens, ce qui signifie que les enjeux sont importants pour les joueuses et que les matchs du tournoi seront âprement disputés. Les équipes participantes sont (dans l'ordre du classement africain actuel) le Kenya, l'Ouganda, la Tunisie, Madagascar, le Zimbabwe, le Sénégal, le Botswana, la Zambie, le Maroc, l’Île Maurice, l'Afrique du Sud et le Ghana. L’Afrique du Sud, qui s’est retirée de l’édition 2018, est désormais classée au 11e rang des 12 équipes. L’équipe ghanéenne, qui participe au championnat africain pour la première fois, se classe donc au 12e rang.

Il convient de noter que l’équipe d’Afrique du Sud ne participera que pour tenter de décrocher sa qualification au tournoi des World Rugby Sevens Series En effet, le règlement intérieur de la Confédération des Sports et du Comité Olympique sud-africains ne permet pas d’être sélectionné pour les Jeux Olympiques directement à partir du tournoi régional africain qualificatif.

Khaled Babbou, président de Rugby Afrique, a déclaré : « Nous sommes très heureux et remercions infiniment la Fédération Tunisienne de Rugby (FTR) d’accueillir l’édition 2019 de l’Africa Women's Sevens. La FTR a pris toutes les mesures nécessaires pour que cet événement se déroule dans les meilleures conditions et pour donner une excellente image du rugby africain féminin. L’Afrique souhaite obtenir une reconnaissance internationale et de haut niveau. Un tournoi comme le Women’s Sevens Rugby a un fort potentiel pour promouvoir et révéler nos talents en Afrique et amener davantage de sportifs du continent à jouer au rugby. Je suis convaincu que les matchs disputés par des femmes susciteront l’intérêt du public. Je sais que toutes les équipes se sont préparées très sérieusement et je leur souhaite à toutes de réaliser de belles performances. J’espère qu’elles pourront défendre au mieux leurs chances de participer à l'un des événements sportifs les plus prestigieux au monde. »

M.C

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Dans un point de presse tenu ce lundi 7 octobre au Quai d’Orsay, la France se félicite de l'arrêt des poursuites contre 102 membres ou sympathisants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) dont le président du Parti, Maurice Kamto, et de leur libération le 5 octobre.

Elle salue également la décision de libérer 333 personnes en lien avec la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, dans le cadre du dialogue national qui vient de se tenir à Yaoundé.

La France salue l'engagement des autorités camerounaises à mettre en oeuvre les conclusions de ce dialogue.

La France encourage les autorités et tous les responsables politiques à entretenir la dynamique actuelle dans l'esprit de dialogue et de concorde.

M.J

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Le Premier Ministre ivoirien, Amadou Gon Coulibaly, a reçu en audience ce lundi 7 octobre à Abidjan, le Président Directeur Général de Tata International, Noël Tata qui a indiqué être venu exprimer l’ambition de son entreprise de renforcer et d’agrandir ses activités en Côte d’Ivoire. 

« Nous sommes venus rencontrer le Premier Ministre pour lui exprimer notre volonté de renforcer notre coopération avec le gouvernement ivoirien, à travers la SOTRA. Nous sommes satisfaits de nos relations, et voulons renouveler notre engagement avec l’entreprise », a dit Tata.

Outre le renforcement du parc automobile de la Société de Transport Abidjanais (SOTRA), Tata Motors ambitionne également d’accompagner le gouvernement dans le renouvellement du parc auto de façon générale.

Le ministre des Transports Amadou Koné a remercié les responsables du Groupe Tata, dont les actions ont permis, il y a deux ans, de relancer la SOTRA, avec l’acquisition de 500 nouveaux autobus. Il a aussi rappelé qu’une équipe de Tata Motors intervient dans la formation, en renforçant les capacités du personnel de la SOTRA, pour la maintenance des autobus.

Au-delà du montage et de l’assemblage des véhicules, l’objectif est de parvenir très rapidement, selon Amadou Koné, à une industrialisation totale dans la production de véhicules en Côte d’Ivoire.

Tata Motors est la plus importante compagnie indienne de fabrication de véhicules personnels et commerciaux.

 

SerCom Primature

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Une étude menée chez la souris, publiée par The Endocrine Society, suggère que la consommation de cigarettes électroniques peut nuire à la fertilité. Elle limiterait la prise de poids du fœtus.

L’usage de la cigarette électronique est en train de se répandre, souvent en alternative à la véritable cigarette. S’il est vrai que le fait de se tourner vers ces dispositifs permet a priori de se détacher du tabac, ses effets sur la santé sont en revanche encore incompris. Quelques études ont néanmoins déjà isolé quelques dangers potentiels. Il y aurait, par exemple, un lien entre l’usage de la cigarette électronique et un risque accru de problèmes cardiaques. Plusieurs cigarettes électroniques contiendraient également certaines toxines bactériennes et fongiques. Il y a quelques jours, on apprenait également que l’usage de l’e-cigarette pouvait endommager les vaisseaux sanguins. Même sans nicotine.

Des problèmes de fertilité chez la souris

Cette nouvelle recherche reste dans le même “tempo”, nous révélant cette fois de possibles effets néfastes sur la fertilité féminine. Pour ces travaux, des chercheurs de l’Université de Caroline du Nord ont exposé des souris à de la vapeur d’e-cigarettes. À raison de cinq fois par semaine, pendant quatre mois. Il est alors ressorti que les souris concernées montraient un retard significatif dans le développement de la première portée. Autrement dit, cette exposition à la vapeur de cigarette électronique avant la conception semblait retarder l’implantation de l’embryon fécondé dans l’utérus. Mais ce n’est pas tout.

« Nous avons également découvert que l’utilisation de la cigarette électronique tout au long de la grossesse avait modifié la santé et le métabolisme à long terme de la progéniture. Entraînant des effets permanents de la deuxième génération sur le fœtus en croissance », note Kathleen Caron, principale auteure de l’étude. Il a été démontré, par exemple, que les progénitures exposées aux cigarettes électroniques in utero n’avaient pas réussi à prendre autant de poids que les souris témoins.

 Des recherches supplémentaires nécessaires

 « Ces résultats sont importants car ils changent notre point de vue sur la sécurité perçue des cigarettes électroniques comme solution de rechange aux cigarettes traditionnelles avant et pendant la grossesse », conclut la chercheuse. Bien évidemment, ce qui est observé chez la souris ne l’est pas toujours chez les humains. Ces recherches, au regard de ces résultats, méritent en revanche d’être approfondies. D’autant que – comme le soulignent les chercheurs – de nombreuses femmes se tournent vers les cigarettes électroniques pendant leur grossesse, en remplacement du tabac.

Rappelons que les effets du tabac sur le fœtus dans la grossesse sont, cette fois, bien établis. Comme le risque de naissance prématurée, ou de faible poids à la naissance. Une étude, publiée il y a quelques semaines, a également confirmé que le fait de fumer pendant la grossesse pouvait doubler le risque de mort subite du nourrisson.

Source : Jstm

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Une investigation journalistique menée par un étudiant en fin de formation à Institut des sciences et techniques de la communication (ISTC-Polytechnique) d’Abidjan, Nicaise Ohouna N’Takpé, propose la création en Côte d’Ivoire d’une autorité de régulation du secteur du ciment, pour stabiliser les prix des produits de cette industrie qui varient d’un point de vente à l’autre.

M. Ohouna N’Takpé a fait cette suggestion samedi, lors de la soutenance de son mémoire de fin de cycle en journalisme, option radio, face à un jury de trois membres.

« Il faut la création par l’Etat d’une autorité de régulation pour contrôler le marché de la cimenterie », note le mémoire, soutenu par une enquête radiophonique qui donne la parole à diverses sources dont des acteurs du secteur, des consommateurs et des citoyens.

Cela permettra, au dire de l’impétrant de stabiliser les prix départ usine au niveau des producteurs de ciment, l’affichage des prix dans tous les points de ventes, le renforcement de la mesure d’interdiction de l’importation du produit, et la révision des conditions de surestarie au niveau du port pour l’acquisition de la matière première.

Le mémoire qui portait sur le thème « le marché ivoirien du ciment : enjeux et défis à l’horizon 2020 », qui a été accepté par le jury présidé par Dr Rémi Yao, avec la « Mention très bien » et la note de  16 sur 20, évoque surtout demande nationale de ciment de plus en plus faible, avec l’arrivée de plusieurs usines ces dernières années sur le marché national. Ce qui inuit une surproduction.

A en croire Nicaise N’Takpé, cette surproduction amène les sociétés de production à se livrer une bataille des prix. « Cela fait que depuis 2011 jusqu’à aujourd’hui, le prix de la tonne à l’usine du ciment CPJ32 et CPJ42 (des variétés de ciments fréquemment utilisées) a progressivement chuté jusqu’atteindre la barre de dix mille francs CFA à ce jour », dit-il.

« Mais les consommateurs finaux à Abidjan comme à l’intérieur du pays ne tirent pas profit de la concurrence sur le marché, puisque les revendeurs, dans les points de vente, ne font qu’augmenter les prix », poursuit-il.

La marge bénéficiaire des fabricants diminue ainsi au fil des jours, « ce qui pourrait engendrer à la longue, des licenciements, des départs volontaires, et au pire, des cas la fermeture de certaines entreprises de fabrication, d’où l’enjeu de cette étude».

La Côte d’Ivoire produit annuellement 11,5 millions de tonnes, avec dix usines de ciments en activité, contre une demande locale estimée à 5,24 millions de tonnes en 2018-2019.

AIP

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Dans les quartiers enclavés des grandes villes ou dans les zones reculées de certains pays d’Afrique subsaharienne, il n’est pas rare de voir une bouteille, une dame-jeanne ou un bidon disposés négligemment sur le côté de la route, comme des objets abandonnés. Ces récipients contiennent souvent un liquide plus ou moins transparent.

Quelquefois, c’est une longue perche qui est plantée sur le bas-côté, son sommet plongeant dans un entonnoir, dans un bidon ou dans une bouteille retournés.
 
Bien connus des automobilistes et des motocyclistes, ces signes indiquent les lieux où on peut se ravitailler en carburant, en dehors des stations-services, même si la qualité du produit est sujette à caution.

“Il est évident que du carburant de mauvaise qualité a un impact direct sur les concentrations des particules fines dans l’air, notamment les composés soufrés, azotés et les composés organiques volatiles en général.”

Boukary Kaboré, ingénieur en hygiène-qualité-sécurité-environnement au laboratoire qualité de l’environnement à Ouagadougou.

En effet, les mauvaises conditions de stockage (dans des récipients ayant des résidus d’autres produits comme de l’eau, de l’huile, ou du gasoil) et les manipulations diverses (mélanges avec d’autres produits comme du pétrole lampant pour en augmenter la quantité) en altèrent la qualité.

En dépit des efforts des autorités pour l’éradiquer, la distribution du carburant frelaté demeure une pratique courante dans un certain nombre de pays d’Afrique subsaharienne.
 
Ainsi, ce carburant se vend comme des cacahuètes, sans aucune précaution particulière, dans la capitale burkinabè, Ouagadougou, où il est appelé "essence par terre", une expression bien calibrée sur celle de « librairie par terre », qui renvoie à l’image de livres usagés peu ou prou recyclés, qu’on peut certes lire en grande partie, mais avec ce risque de tomber sur des pages manquantes ou illisibles.  
 
On le retrouve notamment sur des étalages de fortune en plein soleil, sous l’ombre d’un arbre ou encore à côté d’un poteau électrique…
 
Ce samedi du mois de septembre 2019, Guelbeogo Abdoul Kader, jeune garçon de 15 ans, prend la relève son père dans un point de vente d’un quartier populaire de Ouagadougou. Il vient au secours des motocyclistes qui tombent en panne d’essence dans cette zone dépourvue de station-service, où le litre d’essence se vend à 750 FCFA contre 600 FCFA à la station-service…
 

Un lieu de stockage du carburant frelaté en Côte d'Ivoire - Crédit Photo : SDN.

« Les gens ne se plaignent pas de la qualité de notre carburant, mais, plutôt du coût ou de la quantité », confie l’adolescent, qui assiste ainsi son géniteur depuis deux ans dans cette activité.
 
Etabli pour sa part sur une grande artère de la ville, Adama Ouédraogo, un autre vendeur de carburant, confie qu’il écoule chaque jour deux à trois bidons de 20 litres de carburant.
 
« Cela fait trois ans que je mène cette activité et je crois faire œuvre utile, dans la mesure où il n’existe pas de station-service ici pour permettre aux automobilistes et motocyclistes de se ravitailler », dit-il.
 

A la frontière Burkina-Bénin, le carburant frelaté est stocké pour être distribué à Fada, la grande ville proche Bénin - Crédit Photo : SDN.


 
 
La Côte d’Ivoire connaît aussi ce phénomène. A en croire Jules Konan, ingénieur mécanicien, responsable d’un garage près de la zone industrielle de Yopougon à Abidjan, il existe plusieurs types de carburant frelaté.
 
« D’abord, il y a celui qu’on appelle mélange. Souvent contenu dans des bouteilles d’un litre ou un litre et demi, il se compose d’une mixture d’huile mécanique, voire d’huile de cuisine à de l’essence. Ce carburant est uniquement utilisé pour les motos ».
 
« Ensuite, il y a le cheval blanc ou carburant Koutcha. Certains sont utilisés tels qu’ils arrivent sur le territoire national, sans être associés à d’autres produits. Enfin, il y a d’autres qui comprennent plusieurs composants en plus du gasoil illicite. »
 
Un vendeur de ce produit dans la capitale ivoirienne confie qu’il arrive en Côte d’Ivoire par voie maritime et fluviale depuis des pays voisins, en empruntant des circuits frauduleux, surtout à bord d’embarcations artisanales.
 
« Une fois dans le pays, des grossistes sont servis sur des baies lagunaires, comme au quartier Azito de Yopougon, dans la banlieue ouest d’Abidjan, soit dans des citernes, soit dans des fûts qui sont ensuite acheminés vers des points de vente clandestins », indique cette source, qui a souhaité garder l’anonymat…
 

Camions-citernes

 
La partie septentrionale du Cameroun connaît aussi cette pénétration de carburant frelaté, appelé ici "zoua-zoua", à partir de pays voisins, en particulier le Nigeria.
 
En février 2019 par exemple, 25.700 litres de "zoua-zoua" avaient été saisis par la police dans la ville de Ngaoundéré. Une prise moins importante que celle de mars 2018 qui portait sur 31.800 litres.
 
Mais, outre la filière étrangère, les vendeurs de ce produit au Cameroun s’approvisionnent auprès de fournisseurs nationaux. En particulier auprès des camions-citernes transportant de l’essence destinée aux stations-service. Ils font des arrêts sur leur chemin pour qu’une partie du carburant soit siphonnée.
 
« L’opération se fait de nuit. Lorsque le camion arrive, il nous rejoint à notre base, qui n’est pas au bord de la route. Là, nous recueillons la quantité de carburant convenue et le camion continue son voyage », explique Colbert Ngoufang, qui tient un point de vente près de Bafang, dans le sud-ouest du Cameroun.
 
Pour Ousmane Soudré, expert automobile du Parc automobile de l’Etat au Burkina Faso, le carburant frelaté peut aussi provenir du fond des citernes qui n’ont pu être totalement vidées. « C’est un carburant qui comporte de nombreux résidus », dit-il.
 

En file indienne, les trafiquants ravitaillent le Burkina en carburant frelaté via le Bénin. - Crédit : SDN.


 
Cette même source rappelle au passage que le caractère frelaté réside, entre autres, dans l’usage. « Ainsi, les vendeurs prennent des bidons d’huile pour aller stocker du carburant ou alors, ils mélangent simplement le pétrole à l’essence pour en augmenter la quantité ».
 
Beaucoup d’automobilistes ou de motocyclistes utilisent ces produits altérés pour des raisons économiques ou parce qu’ils ne trouvent pas de station-service dans la zone.
 
L’ingénieur mécanicien Jules Konan met les utilisateurs en garde : « Le koutcha est un véritable cocktail explosif pour les engins, parce qu’il contient souvent un taux très élevé de soufre, ce qui est sans pitié pour les moteurs ».
 
L’intéressé ajoute que les résidus de ce carburant, souvent pâteux, endommagent fortement le circuit d’injection ou le filtre à gasoil des véhicules.
 
D’ailleurs, « il arrive des fois qu’en pleine circulation, vous voyiez des véhicules prendre feu. C’est souvent à cause d’une essence de mauvaise qualité », fait remarquer Ousmane Soudré.
 
Pour sa part, le chimiste Didier Diomandé de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan indique que pendant la combustion du carburant de mauvaise qualité, le soufre est transformé en dioxyde de soufre (SO2), en plus du gaz carbonique ou dioxyde de carbone (CO2), entre autres.
 
« Contrairement au SO2, le CO2 peut être éliminé dans l'environnement par photosynthèse, tandis que le SO2 va engendrer des pluies acides qui peuvent contribuer à la déforestation », explique l’universitaire.
 

Système respiratoire

 
« Par ailleurs, le SO2 est très nocif pour la santé, car il affecte le système respiratoire, le fonctionnement des poumons et il provoque des irritations oculaires », poursuit Didier Diomandé.
 
Bien plus, ajoute-t-il, si l’huile de moteur utilisée pour réaliser le mélange n’est pas de bonne qualité, il y a des risques que la combustion ne soit pas complète.

« En ce moment-là, on n’a plus affaire à du CO2, mais à du monoxyde de carbone qui est très mortel », prévient le scientifique, qui appelle en conséquence à une solution durable à ce problème.
 
Bertin Doubi, pneumologue au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Yopougon à Abidjan, va un peu plus loin, en affirmant que le carburant est un produit volatile qui agresse la muqueuse bronchique et les poumons, entraînant une inflammation.
 
« Quand vous l’inhalez, c’est comme s’il brûlait un peu. Ceux qui manipulent ces produits sans précautions risquent donc de souffrir souvent de l’asthme et de diverses formes d’allergie, sans compter la possibilité de développer un cancer », précise ce médecin.
 
L’environnement n’est évidemment pas épargné. Les résultats d’une étude menée par le ministère burkinabè de l’environnement, en janvier 2019, montrent que la qualité de l’air dans la ville de Ouagadougou est préoccupante, avec par exemple une teneur en polluants particulaires « largement » supérieure aux normes nationales et à celles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
 
Seulement, la part spécifique du carburant frelaté dans cette pollution est difficile à chiffrer. En effet, « la pollution mesurée est globale. Nous ne disposons pas de données spécifiques sur le degré de pollution dû au carburant frelaté », explique Boukary Kaboré, ingénieur en hygiène-qualité-sécurité-environnement au laboratoire qualité de l’environnement, à Ouagadougou.
 
Toutefois, ajoute-t-il, « il est évident que du carburant de mauvaise qualité a un impact direct sur les concentrations des particules fines dans l’air, notamment les composés soufrés, azotés et les composés organiques volatiles, en général ».
 
Outre les opérations de saisie de stocks de carburant frelaté, les Etats ont mis sur pied des institutions chargées de veiller au contrôle de la qualité du carburant distribué. C’est le cas de la société Hydrac (Hydrocarbures-analyses-contrôles) dont les dirigeants n’ont cependant pas donné de suite à la sollicitation de SciDev.Net.
 
Au Burkina Faso, les autorités ont mis en place une direction chargée de la concurrence et de la répression de la fraude, dont le rôle, entre autres, est de lutter contre la vente d’essence frelatée. Le directeur de la concurrence et de la répression des fraudes, Yacouba Bila, a confié à SciDev.Net que ce service a déjà démantelé des réseaux de stockage du carburant frelaté dans les quartiers périphériques de Ouagadougou et dans les autres régions du pays, surtout celles frontalières du Bénin et du Ghana.
 
Ce dernier indique en outre que « la distribution des hydrocarbures est soumise à un agrément et il est fait obligation aux stations-service de s’approvisionner auprès de la Société nationale burkinabè d’hydrocarbures (Sonabhy) ».
 
Sauf que tel n’est pas toujours le cas et il est déjà arrivé, au Burkina Faso comme ailleurs sur le continent, que du carburant frelaté se retrouve même dans les stations d’essence…

Source : SciDev.Net

Titre de la rédaction de LDA

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Le recteur de l'université Charles Louis de Monstesquieu, Pr Amoa Urbain, plaide pour la création d'un temple ou sanctuaire de dialogue  inter-religieux appelé "chambre des guides religieux et des leaders spirituels", en guise d'institution de prévention des conflits.

Selon lui, à l'instar de la chambre des rois et chefs traditionnels, il est "impérieux" de créer une chambre des guides religieux et leaders spirituels qui sera un espace d'apaisement, de maintien et de consolidation de la paix pour un développement, une production et un partage des richesses toujours plus humain.

"Car si le spirituel précède le réel, il faut savoir offrir aux forces spirituelles les moyens officiels d'Etat pour leur permettre en toute liberté, et  de façon collégiale et concerté de participer encore plus à une quête soignée d'un bien-être en partage pour les peuples", a t il expliqué, samedi, dans une note d'information, transmise à l'AIP.

"Puisse le temple (ou le sanctuaire) des guides religieux et leaders spirituels, être un cadre officiel permanent de dialogue inter-religieux et de lutte contre excès dans la gestion de la vie des peuples et de la Nation", a souhaité l'Universitaire Amoa Urbain.

"Ce plaidoyer doit être reçu  comme une invite à la réflexion sur les piliers de consolidation de la vie d’une Côte d’Ivoire, ce pays où, de plus en plus, les jeunes cherchent et cherchent encore et partout des repères de qualité, de bonne qualité, pour eux-mêmes et pour demain à travers les tenants du pouvoir  et les citoyen", a t il ajouté.

Poursuivant, il a révélé que des travaux sont en cours au sein de l'Université Charles Louis de Montesquieu sur la nouvelle "Chaire Afrique- Diaspora pour la diplomatie coutumière africaine, le dialogue inter-religieux et la paix".

Ce, en vue de permettre de fournir, encore une fois, et ce à partir des résultats et fruits des travaux des guides et savants religieux eux-mêmes, un contenu qui pourrait, en ces temps de violences multiformes, prévenir d'éventuels conflits en gestation dans les cœurs, dans les esprits et sur les langues depuis quelques années, et plus encore, depuis quelques mois.

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Une nouvelle conciergerie a ouvert samedi ses portes à Abidjan-Plateau afin de décharger et faciliter la vie des chefs d’entreprises en particulier et des abidjanais en général.

Le lancement des activités de cette nouvelle conciergerie dénommée “BackBone” ( colonne vertébrale)  a eu lieu en présence de plusieurs personnalités, notamment des chefs d’entreprises et de l’ancienne Secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargée de la Gouvernance et au Renforcement des capacités,  Ginette N’Dri Yoman.

Selon la directrice générale de cette société d’assistance, Kadidja Barry, la mise en place de son entreprise vise à répondre aux aspirations de certaines personnes qui souhaitent voir leur désir pleinement exaucé sans qu’elles n’aient à se déplacer.

“L’objectif de la conciergerie  est de de simplifier la vie de la population en leur permettant de gagner du temps, en obtenant pour eux tout ce qu’ils désirent le plus rapidement possible, (…) en toute confiance et avec une attention particulière”, a t elle justifié.

La chef d’entreprise, Nabou Fall, basée à Abidjan, exerçant dans le domaine de la communication et des relations publiques, pour sa part, a salué cette initiative de Mme Barry tout étant convaincu que ce nouveau service de conciergerie va répondre aux besoins des Ivoiriens.

“La Côte d’Ivoire est la première économie de l’UEMOA. Alors il est plus que nécessaire que la capitale économique Abidjan qui est le carrefour de la sous région dispose d’un tel service de conciergerie pour offrir des services adéquats, que ce soit aux ivoiriens et aux gens qui viennent de l’étranger”, a t elle souligné.

AIP

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Futuriste. La commune du Plateau va abriter l’un des plus haut gratte-ciel d’Afrique baptisé « "La Tour de la nation", dans le cadre d’un projet hôtelier et touristique futuriste.

60 étages

Selon une note d’information du ministère du Tourisme et des Loisirs publiée récemment par notre confrère Abidjan.net [lire la note], cette tour de 60 étages sera construite sur le site de l’ex-Sorbonne, en plein cœur du centre d’affaire de la capitale économique ivoirienne.

Cette note, consultée par La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net), précise que le volet hôtelier devrait appartenir à l’enseigne Pestana CR 7, la chaîne hôtelière du célèbre footballeur portugais Cristiano Ronaldo.

C’est le fruit d’une convention de partenariat public/privé entre le ministère ivoirien du Tourisme avec le consortium marocain Downtown Hôtel Corporation (DHC), pour la réalisation d’une « Smart-City » Abidjan.

Les deux parties ont eu leur troisième réunion le 30 septembre à Abidjan pour peaufiner cet ambitieux projet immobilier.

Nabil Slitine, directeur général de DHC, et ses équipes, ont présenté à cette occasion au ministre Siendou Fofana la quasi-dernière mouture de « La Tour de la nation » qui devrait sortir de terre d’ici 3 à 4 ans.

Si ce projet se réalise, il sera la deuxième tour la plus haute d’Afrique après la Tour F (284 mètres, 64 étages) dont la construction, par PFO Afrique, est prévue sur l’ex-site de la préfecture de police.

Espérons que la star portugaise Cristiano Ronaldo effectuera en personne le déplacement au bord de la lagune Ebrié pour l’inauguration de ce joyau.

AT

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