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La jeune femme de 28 ans est sortie de prison ce mercredi 16 octobre. Elle avait été condamnée à un an de prison en même temps que son fiancé et que le gynécologue, l'anesthésiste et la secrétaire médicale qui avaient été condamnés avec elle.
Les familles ont accueilli l’annonce de leur libération avec soulagement et sont allés, très rapidement, les chercher à la sortie de la prison. Le soir même, une photo de Hajar Raissouni, libre s’est propagée sur les réseaux sociaux. On y a voit la jeune femme avec un grand sourire, un bouquet de fleurs à la main et ses doigts en signe de victoire.
Une victoire pour la jeune femme et son fiancé, pour l’équipe médicale, mais aussi pour les défendeurs des droits humains et des militants féministes qui avaient fait pression pour demander leur libération.
Un manifeste de soutien
Hajar Raissouni avait reçu le soutien de journalistes, d'intellectuels, de politiques, mais aussi de Marocains. Un manifeste de soutien, appelé le manifeste des « hors-la-loi », avait reçu plus de 10 000 signatures. Ce texte dénonçait notamment des lois liberticides.
« Cette affaire a choqué beaucoup de bruit, ça a choqué beaucoup de Marocains. On a fait des débats en prime time, à la télévision marocaine, en langue arabe, en langue française. C'est un soulagement de voir qu'une partie importante du peuple au Maroc s'est positionnée contre le fait que l'État s'occupe dans ce qui se passe dans notre chambre à coucher », analyse le sociologue Mehdi Alioua, sociologue et signataire du manifeste.
Une victoire pour la liberté de la presse
Hajar Raissouni écrit pour un journal de l'opposition. Après son arrestation, la journaliste avait dénoncé un « procès politique », lié à son travail journalistique et à sa famille. L’un de ses oncles est rédacteur en chef d’un journal indépendant arabophone, l’autre est fondateur d’un mouvement islamiste.
« Au niveau de la profession, beaucoup ont eu peur d'écrire (...) et là effectivement il y a eu un soulagement parce qu'on se dit que justice est rendue. Il y a quand même un motif d'espoir pour la profession. C'est extrêmement important que la liberté de la presse ne soit pas menacée par une instrumentalisation de la justice », a réagi Mohamed Ezouak, directeur de publication du site d'information Yabiladi.com
Les motivations du roi
Cette décision a été motivée par « la compassion » et le « souci » du roi de « préserver l'avenir des deux fiancés qui comptaient fonder une famille conformément aux préceptes religieux et à la loi, malgré l'erreur qu'ils auraient commise », précise le ministère de la Justice dans le communiqué.
La grâce royale n’innocente donc pas la jeune femme, ni le médecin. Pourtant, ils ont tous les deux toujours affirmé qu’il n’y a pas eu d’avortement. Hajar Raissouni assure qu’elle a consulté en urgence après une hémorragie interne, ce que son gynécologue avait confirmé devant le tribunal de Rabat.
Source : Rfi
Dans quelques semaines, l’Africa Investment Forum (AIF), organisé par la Banque africaine de développement, retrouvera Johannesburg, en Afrique du Sud, pour une deuxième édition soutenue par la détermination des institutions du développement à relever les défis du financement des infrastructures afin d’accélérer la transformation économique du continent.
L’an dernier, l’AIF 2018 a affiché une volonté de sortir des sentiers battus en matière d’investissements. Le Forum a fourni des enseignements majeurs sur les résultats qui peuvent être escomptés lorsque les institutions multilatérales de développement et de financement décident de mettre leurs ressources en commun.
« Lorsque nous avons partagé notre vision pour favoriser le mouvement des capitaux vers l’Afrique, en organisant ce premier Forum avec l’objectif de boucler des transactions, beaucoup ont pensé que cela reviendrait à tirer des plans sur la comète. Un an plus tard, le verdict est incontesté. Les possibilités d’investissement en Afrique s’avèrent tout à fait attrayantes », souligne Akinwumi Adesina, président de la Banque africaine de développement.
« La première édition de l’AIF a connu un niveau d’engagement extraordinaire. Les débats sont passés d’une discussion sur l’investissement au bouclage financier de certaines transactions. L’année 2019 redéfinira la perception des investisseurs à l’égard du continent africain », avance David Makhura, Premier ministre de la province sud-africaine de Gauteng, dont Johannesburg est la capitale.
Parmi les responsables des principales institutions partenaires figurent Patrick Dlamini, directeur général de la Banque de développement de l’Afrique australe ; Benedict Oramah, président de l’Africa Export-Import Bank ; Bandar M. H. Hajjar, président de la Banque islamique de développement et Admassu Tadesse, président de la Banque de commerce et de développement.
Au nombre des partenaires fondateurs du Forum, figurent également Alain Ebobisse, directeur général d’Africa50, et Mallam Samaila Zubairu, directeur général d’Africa Finance Corporation.
Pour Alain Ebobisse, le continent regorge d’opportunités. « L’Africa Investment Forum rassemble, non seulement des investisseurs et des parties prenantes pour engager des discussions autour de projets, mais il contribue aussi à conclure des transactions qui, autrement, prendraient des mois ou des années. Dans le domaine des infrastructures, cela est d’une importance capitale car les coûts financiers et ceux liés aux retards dans l’exécution des projets sont élevés. »
Les défis du développement en Afrique nécessitent une réponse rapide, ambitieuse et déterminée. Sur les 20 pays dans le monde, qui ont le moins accès à l’électricité, 13 se trouvent en Afrique. Des investissements annuels de l’ordre de 43 à 55 milliards de dollars américains sont nécessaires jusqu’en 2030-2040 pour répondre à la demande et offrir un accès universel à l’énergie.
« L’audace démontrée l’an dernier en Afrique du Sud, ainsi que les résultats obtenus en matière d’investissements et de transactions conclues, resteront longtemps gravés dans la mémoire de la communauté des investisseurs », estime le président Adesina, ajoutant : « Nous visons de nouveaux sommets. Déjà, un portefeuille de projets et transactions évalués à plusieurs milliards de dollars américains dans les domaines de l’énergie, des infrastructures transfrontalières et de l’agriculture, feront l’objet de discussions. »
Le Forum de l’investissement en Afrique 2018 a attiré 1 943 participants, représentant 87 pays, et a réuni 400 investisseurs de 52 pays. Ce marché de l’investissement innovant rassemble des chefs d’État et de gouvernement, des promoteurs de projets, des fonds de pension, des fonds souverains et d’autres investisseurs institutionnels. Des décideurs, des sociétés de capital-investissement et de hauts responsables des ministères y participent.
L’AIF 2019 se déroulera du 11 au 13 novembre à Johannesburg, en Afrique du Sud.
M.C
La Concertation interpartis pour des élections démocratiques (CIED), « groupe de dialogue » Composé de tous les partis politiques représentatifs de la Côte d’Ivoire, a installé un comité local à Koumassi mardi 15 octobre dernier.
L’installation de ces différentes antennes à travers les communes vise à promouvoir le dialogue interpartis dans tout le pays. Notamment dans les régions ou les tensions politiques sont particulièrement vives. Le bureau local de la concertation interpartis pour des élections démocratiques (Cied) a été porté sur les fonts baptismaux en 2017.
Soutenu par le National Democratic Institut (Ndi), et à sa tête l’honorable Kouakou Kra qui selon lui : « il s’agit, globalement, de soutenir la stabilité à long terme par des processus politiques inclusifs et la résolution des besoins structurels en Côte d’Ivoire. Notamment, dans les régions ou les tensions politiques et électorales sont particulièrement vives ». a expliqué-il expliqué.
Et d’appeler les acteurs politiques à promouvoir le code de bonne conduite dans leurs chapelles respectives afin de contribuer à la réconciliation, au consensus politique, à la consolidation de la paix qui, à ses yeux, sont un gage de stabilité sociale et de développement durable.
Présent à cette cérémonie, Kevin Adomayakpor, le Directeur- pays du NDI a tenu à rassurer: « il faut faire confiance aux autorités ivoiriennes. (…). Nous mobilisons tous les acteurs politiques pour une élection transparente et inclusive à travers un cadre d’échange et de dialogue entre eux pour prévenir les tensions politiques qui débouchent sur des violences électorales. Donc, nous faisons plus dans la prévention».
Avec l’appui financier et technique de l’agence américaine pour le développement international (Usaid), le projet couvre déjà 16 localités. A savoir, Korhogo et M’bengué pour la région du Poro ; Tengrela dans la Bagoué ; Ouangolo dans le Tchologo ; Man, dans la région du Tonpki ; Guiglo et Bloléquin pour le Cavally ; Duékoué, dans le Guémon. Les villes de Bouaké, Béoumi et Sakassou dans la région du Gbêkê ainsi que les communes d’Abobo, Anyama, Koumassi et Yopougon dans le district d’Abidjan.
M.J
L'ex-président de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro, qui a annoncé il y a quelques jours sa candidature à l'élection présidentielle ivoirienne de 2020, s'est confié en exclusivité à nos confrères de RFI et France 24. Un entretien au cours duquel il confirme cette décision et revient sur certaines questions dont ses relations avec le président Alassane Ouattara, la mort du commandant Ibrahim Coulibaly dit IB, etc. La Diplomatique d'Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net ) vous en propose quelques détails.
Marc Perelman : On va aller directement à une question que tout le monde se pose : est-ce que vous allez bien être candidat à la présidentielle de Côte d’Ivoire l’an prochain ?
Guillaume Soro : Alors, je vais vous faire une précision. Il y a longtemps, j’ai beaucoup réfléchi à cette question qui m’a mainte fois été posée. C’est décidé : je suis candidat.
M. P. : Ferme et définitif.
G. S. : Je suis candidat pour 2020.
Christophe Boisbouvier : Alors cette annonce en fait, vous l’avez faite déjà il y a quelques jours. C’était en Espagne devant vos partisans, vos compatriotes ivoiriens d’Espagne. Et c’est dans ce même pays il y a quelques jours aussi que vous dites avoir été victime d’une mystérieuse tentative d’arrestation dans un grand hôtel de Barcelone. Vous avez laissé entendre que derrière tout cela, il y avait le pouvoir ivoirien. Celui-ci dément catégoriquement. Est-ce que vous ne jouez pas un peu au martyr ?
G. S. : Ai-je besoin de jouer au martyr ? L’hôtel dans lequel j’ai logé existe. Il s’appelle « El Palace » de Barcelone. Les faits que j’ai évoqués d’ailleurs, le communiqué du gouvernement, ne démentent pas la survenance des faits, simplement essaient de se dédouaner. J’ai décidé pour la clarté des choses de laisser la justice espagnole, qui est insoupçonnée, faire son travail.
C. B. : Mais qui est derrière ?
G. S. : Justement, la justice espagnole le dira.
C. B. : Parce qu’on ne comprend pas tout. La police est intervenue au milieu de la nuit…
G. S. : À quatre heures du matin, entre trois heures et quatre heures du matin.
C. B. : Soi-disant pour vous arrêter. Et finalement, elle vous a laissé tranquille…
G. S. : Donc, je dis une fois de plus, l’hôtel où je résidais, où les faits se sont déroulés, existe. Le directeur de l’hôtel m’a adressé donc des excuses. La justice espagnole est saisie. Laissons la justice faire son travail. Je ne veux pas anticiper sur ce que dira la justice. Mais voyez-vous, quand on a été à des responsabilités comme je les ai assumées dans mon pays, on ne prend pas de risque avec ce genre de choses.
M. P. : Le président Alassane Ouattara a affirmé à plusieurs reprises qu’il n’empêcherait personne d’être candidat. Mais est-ce que vous ne craignez pas, à votre retour, sans doute prochain en Côte d’Ivoire, d’être inquiété par la justice et de ne pas pouvoir vous présenter à cette élection ?
G. S. : Je ne vois pas absolument pas de raison pour que la justice m’empêche donc d’être candidat. Je vous ai dit, pour moi, c’est décidé. Et le reste maintenant, en harmonie avec l’ensemble des Ivoiriens, que cette déclaration soit solennelle et officielle en terre de Côte d’Ivoire parce que, pour moi, pour être président de la République d’un pays, c’est la rencontre entre un peuple et un homme.
M. P. : Vous rentrez quand ?
G. S. : Je serai déjà en Côte d’Ivoire la semaine prochaine.
C. B. : Au Burkina Faso, au procès du putsch manqué se septembre 2015, c’est notamment sur la base d’écoutes téléphoniques que Djibrill Bassolé, votre ami Bassolé, vient d’être condamné. Et comme beaucoup ont reconnu aussi votre voix dans ces écoutes téléphoniques, est-ce que vous ne craigniez pas d’être poursuivi de votre côté, qui sait, par la justice ivoirienne ?
G. S. : Par la justice burkinabè ou la justice ivoirienne ?
C. B. : Ivoirienne…
G. S. : À quel motif ?
C. B. : Alors burkinabè ?
G. S. : Par la justice burkinabè. Pour vous rafraîchir la mémoire, sachez qu’en 2016, j’ai été l’objet d’un mandat d’arrêt international qui a été abandonné et que d’ailleurs Interpol avait totalement discrédité. Donc, je ne vois plus de raison d’être inquiété par quelque justice que ce soit.
C. B. : Vous avez un passé sulfureux, sans remonter jusqu’au coup de force de septembre 2002 et en plus de cette affaire des écoutes, on pense évidemment à l’assassinat de votre ancien frère d’armes, Ibrahim Coulibaly, dit « IB », tué en avril 2011 par les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (RCI) d'Alassane Ouattara. À l’époque, vous étiez le Premier ministre et le ministre de la Défense d’Alassane Ouattara. On pense à cette découverte d’une cache d’armes chez votre directeur du protocole à Bouaké, c’était en pleine mutinerie en mai 2017. Est-ce que vous n’allez pas traîner ces deux affaires comme des boulets à votre pied ?
G. S. : D’abord, en ce qui concerne la mort de monsieur Ibrahim Coulibaly..
C. B. : IB…
G. S. : Dit « IB ». Je n’étais pas en Côte d’Ivoire.
C. B. : Mais vous étiez Premier ministre.
G. S. : Oui. J’étais Premier ministre. Vous pouvez quand même concéder que je n’avais pas de pistolet sur moi.
C. B. : Non, mais vous auriez pu être le commanditaire ?
G. S. : Ah. Vous m’accusez.
C. B. : Non, je mets au conditionnel…
G. S. : Donc, si c’est au conditionnel, permettez-moi de dire la vérité sur les faits et l’exactitude matérielle des faits. Je n’étais pas en Côte d’Ivoire quand IB a été tué. On est d’accord ? Donc, je ne pouvais pas avoir tenu le pistolet. Pour le reste, la justice de Côte d’Ivoire a du travail à faire. Donc, la vérité est dans la main de la justice.
C. B. : Et pour la mutinerie, et la découverte de cette cache d’armes chez votre directeur de protocole, Souleymane Kamarate ?
G. S. : Là aussi, mon directeur de protocole a été en prison. Il a été par la suite libéré. Donc, je ne vois pas en quoi cela me concernerait.
M. P. : Donc, vous êtes blanchi pour vous ?
G. S. : Celui chez qui on a trouvé les armes est allé en prison. Il a recouvré la liberté. Pourquoi monsieur Christophe voudrait que je sois incriminé ?
M. P. : Vous êtes désormais candidat. Vous lancez donc ce nouveau mouvement, Générations et peuples solidaires (GPS). Mais aux dernières élections locales, vos partisans ont été battus. On sait qu’il y a une sorte d’hégémonie des trois principaux partis en Côte d’Ivoire ces dernières décennies. Est-ce que ce n’est pas une candidature presque suicidaire, parce que ça paraît presque impossible ?
G. S. : (rires) Moi, d’abord une élection locale, ce n’est pas la présidentielle. Mettons-nous d’accord. Je voulais faire cette précision. Donc, la présidentielle, j’irai comme je vous l’ai dit avec le soutien du peuple de Côte d’Ivoire. Et je réaffirme ici que c’est au peuple, et au seul peuple, de Côte d’Ivoire de décider qui il désignera, il élira pour présider aux destinées de la Côte d’Ivoire. Nous venons de lancer notre mouvement. Déjà, pour les premiers jours du lancement de ce mouvement que j’ai fait à Valence, nous sommes à plus de 7 000 adhérents déjà en ligne. Je n’ai pas encore dit sur le terrain. Mais nous pensons que c’est un mouvement qui va marcher. Et je veux vous préciser, à vous monsieur Christophe, que quand monsieur Macron, ici en France, lançait En Marche, toute la classe politique était unanime qu’il ne serait jamais président élu.
M. P. : Donc vous espérez être le Macron ivoirien…
G. S. : Non, je n’espère rien du tout. J’espère être le Guillaume Soro de Côte d’Ivoire élu président en 2020.
M. P. : Pour cela, il faut que les élections soient libres et transparentes. Pensez-vous qu’elles le seront ?
G. S. : Malheureusement, j’ai le sentiment que les premiers pas, parce que vous savez qu’une élection présidentielle, c’est tout un processus. La semaine dernière, avec la mise en place de la Commission électorale indépendante [CEI], j’ai des craintes. J’ai des craintes pour la stabilité de la Côte d’Ivoire, pour la paix en Côte d’Ivoire. Permettez-moi de paraphraser. J’ai envie de paraphraser le président Chirac, paix a son âme. Tout le monde sait que cette Commission électorale indépendante est stipendiée, est aux ordres. Tout le monde sait que cette Commission électorale indépendante va brûler la Côte d’Ivoire. Et tous, vous faites semblant de ne pas voir. Vous regardez ailleurs.
M. P. : Brûler, c’est quoi ? C’est la guerre civile ?
G. S. : Non. C’est l’instabilité. Vous savez qu’en Afrique, généralement les guerres, l’instabilité partent des processus électoraux mal maîtrisés ou organisés. Ce serait dommage que je ne tire pas la sonnette d’alarme. Et celui qui vous parle… ce sont les propos, les paroles de quelqu’un qui a organisé une élection en Côte d’Ivoire.
C. B. : Vous avez été longtemps le plus proche allié d’Alassane Ouattara. Et il y a encore neuf mois, vous l’avez entendu. Le président de la Côte d’Ivoire a dit : « Guillaume Soro, pour moi, c’est toujours un de mes fils et je n’exclus pas son retour à la maison ». Est-ce que la rupture est vraiment consommée ?
G. S. : Au plan politique, je pense que la rupture est consommée puisque j’ai lancé mon mouvement. Ce mouvement va à la conquête du pouvoir d’État. Mais je dois vous dire qu’au plan personnel et humain, je continue à garder beaucoup de respect pour le président Ouattara.
C. B. : Vous vous parlez toujours ?
G. S. : Je dois avouer pour être honnête avec vous qu’il y a bien un moment que nous ne nous sommes pas parlé directement, mais il existe des passerelles.
M. F. : Est-ce que la vraie raison de cette rupture politique, non pas affective…
G. S. : Oui, politique.
M. F. : Est-ce que la vraie raison n’est pas qu’il vous aurait promis de lui succéder, et qu’il n’a pas tenu promesse ?
G. S. : En politique, les promesses n’engagent que ceux qui y croient.
M. F. : Donc, il vous l’avait faite ?
G. S. : Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Moi, j’ai décidé de prendre mon destin en main. J’ai décidé de m’assumer. J’ai 47 ans et je pense que, désormais, je ferai cavalier.
M. F. : Seul…
G. S. : Seul.
C. B. : Vous savez ce que disent les mauvaises langues, c’est que…
G. S. : Il y en a beaucoup des mauvaises langues.
C. B. : oui. Tout le monde ne vous aime pas.
G. S. : (rires)
C. B. : Certains disent que votre perte d’influence est liée à celle des chefs militaires « Com'zones ». Vous connaissez cette phrase que Laurent Gbagbo a écrite sur vous dans son dernier livre : « C’est aux armes que Guillaume Soro doit sa place. Le jour où il n’aura plus ses armes, il devra s’inquiéter ».
G. S. : Dites-lui que moi je suis très heureux de ne pas avoir d’armes. Je suis très heureux, et d’être dans l’arène politique, et de me battre en tant qu’homme politique pour arriver à mes fins. Je suis très content de ne pas avoir d’armes.
M. F. : Souvent, vous avez dit qu’Alassane Ouattara vous aurait promis qu’il ne ferait pas de troisième mandat en 2020. Est-ce qu’il va tenir parole ?
G. S. : Encore, j’ai envie de vous dire qu’en politique, rien n’est définitif. Tout est volatil.
M. F. : Votre sentiment. Il va y aller ?
G. S. : Je n’en sais rien. Je pense que, quand on a des ouailles autour de soi comme ce fut le cas de Bouteflika en Algérie, qui tous les jours vous disent : « Président, si tu n’y vas pas, le système va s’écrouler, on va tous tomber ». Je pense que monsieur Ouattara peut être pris dans l’hésitation.
C. B. : Depuis la rupture entre Alassane Ouattara et l’ancien président Henri Konan Bédié [de 1993 à 1999], vous avez vu ce dernier, le président Bédié à plusieurs reprises, il y a encore un mois. Y a-t-il un accord de désistement entre vous deux pour le deuxième tour de 2020 ?
G. S. : Avec le président Bédié, nous avons échangé, et longuement parlé d’ailleurs, et je dois m’en réjouir, m’en féliciter du soutien qu’il m’a apporté. Le principe est très net et je pense qu’il est démocratique. Tous ceux en Côte d’Ivoire qui veulent aller à l’élection présidentielle, qu’ils aillent. Qu’ils soient tous candidats. Et au second tour, nous qui sommes dans l’opposition, nous nous mettrons d’accord pour soutenir celui qui sera le mieux placé d’entre nous.
Alors qu’un centre de détention à Misrata vient d’être fermé, les réfugiés et les migrants ont été transférés dans d'autres centres situés dans le pays, où ils sont à nouveau exposés à des conditions de détention inhumaines et à la violence.
Le 14 octobre, les autorités libyennes ont évacué le centre de détention de Karareem, situé à Misrata, dans le nord-est de la Libye et ont transféré plus d'une centaine de réfugiés et de migrants arbitrairement détenus vers deux autres centres de détention situés dans la même région : Zliten et Souq Al Khamees. Les conditions de détention désastreuses dans ces deux centres sont connues des autorités libyennes et du HCR, comme les équipes de MSF l’ont signalé à plusieurs reprises
Les hommes, femmes et enfants qui ont été arbitrairement détenus pendant des mois, voire des années, avec un accès limité à l’eau et à la nourriture seront exposés aux mêmes conditions inhumaines. Certains d’entre eux ont été victimes de trafic et de torture pendant leur séjour en Libye.
« La fermeture d'un centre de détention aurait pu représenter une réelle avancée si les réfugiés et les migrants bénéficiaient d’une liberté de circulation, d’une forme de protection et d'assistance. Mais ils sont déplacés de prison en prison, où leurs conditions de détention vont en s’aggravant. Ils sont maintenus dans un cycle sans fin de désespoir et de violence. Le minimum aurait été de leur rendre la liberté et de les prendre en charge dans un environnement plus sûr », a déclaré Sacha Petiot, chef de mission pour MSF en Libye.
Le conflit armé qui a éclaté en avril à Tripoli a rendu la situation encore plus dangereuse pour ces réfugiés et migrants détenus dans les zones où se déroulent les combats. Dans ce contexte, la mort tragique d’une soixantaine de personnes suite à une frappe aérienne sur le centre de détention de Tajoura, le 2 juillet dernier, a suscité de nouveaux appels en faveur de la fermeture des centres de détention libyens, y compris de la part des autorités libyennes.
Actuellement, en Libye, il n'y a pas de lieu sûr où les réfugiés et les migrants peuvent trouver protection et assistance. Le seul centre géré par le HCR, (GDF- Gathering and Departure Facility) est actuellement saturé et le HCR a affirmé qu'il était dans l’incapacité d’accueillir plus de personnes vulnérables.
D"avantage d’évacuations vitales de Libye sont nécessaires. Il faut aussi développer d’urgence des alternatives à la détention en Libye, c’est-à-dire de véritables lieux où migrants et réfugiés seront mis à l’abri. Autrement les plus vulnérables d’entre eux sont condamnés à un cycle sans fin de détention et exposés à la souffrance et à la violence" explique Sasha Petiot.
MSF travaille dans les centres de détention en Libye depuis 2016, fournissant des soins de santé et des soins psychologiques et faisant des références d’urgence dans les hôpitaux, entre autres activités pour alléger les souffrances des réfugiés, demandeurs d’asile et migrants détenus arbitrairement et exposant les conditions inhumaines de détention.
MSF réitère son appel à les libérer, et à accélérer les évacuations hors de Libye, pour mettre fin aux interceptions soutenues par l’Union européenne et aux retours forcés en Libye de personnes ayant réussi à fuir par la mer.
M.J
Avec l'insécurité alimentaire à la hausse au Nigéria, les petits exploitants se tournent vers les nouvelles technologies pour améliorer la production alimentaire et les possibilités de commercialisation, écrit Kemi Falodun.
La population mondiale devrait augmenter de 2 milliards d'ici 2050 et, avec plus de la moitié de cette croissance en Afrique subsaharienne, il est devenu urgent de s'attaquer à l'insécurité alimentaire .
Dans le pays le plus peuplé d'Afrique, le Nigeria, l'insécurité alimentaire est en augmentation; selon les indicateurs de développement de la Banque mondiale, près de 8% de la population était sous-alimentée en 2015, contre 6% en 2007.
Cela représente à la fois un défi et une opportunité pour les petits exploitants et ceux qui souhaitent y investir. L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) prévoit que le marché agricole en Afrique subsaharienne passera de 200 milliards USD en 2015 à US. 1 billion de dollars d’ici 2030.
«Si nous continuons avec les houes et les sabres, nous devrons compter sur les autres nations pour nous nourrir efficacement»,
Au Nigeria, l’agriculture était autrefois considérée comme une vocation pour les pauvres et les sans instruction. Mais les perceptions de l’agriculture changent à mesure que de plus en plus de gens s’y aventurent. Environ les deux tiers de la population active sont maintenant engagés dans le secteur, ce qui représente 37% du PIB.
Et de plus en plus, les agriculteurs pratiquant une agriculture de subsistance utilisent les nouvelles technologies pour accroître leur productivité et leurs possibilités de commercialisation. Celles-ci vont de l’utilisation des médias sociaux pour communiquer avec d’autres acteurs du secteur, en passant par le partenariat avec des sociétés fournissant des technologies de drones et de télédétection.
La population nigérienne d'environ 200 millions d'habitants se traduit par une forte demande de produits agricoles et les entrepreneurs, les entreprises et les gouvernements travaillent ensemble pour atteindre les objectifs suivants:Objectif de développement durable n ° 2: «éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir une agriculture durable».
Agriculture hors sol
PS Nutraceuticals est l'une de ces entreprises. Il utilise l'agriculture aéroponique, une méthode qui consiste à suspendre les racines des cultures dans l'air et à appliquer des brouillards. La méthode, qui se déroule dans un environnement contrôlable, présente de nombreux avantages, notamment un minimum d’eau , d’électricité et de main-d’œuvre. Les cultures sont également rapides à récolter et les ravageurs sont limités.
Fondée en 2016 par Samson Ogbole et OP Okocha, la société espère qu'en mettant en place des fermes qui utilisent cette technologie, elle pourra contribuer à assurer la sécurité alimentaire au Nigéria. «L'agriculture sans sol est l'une de ces technologies qui peuvent aider à assurer l'approvisionnement en nourriture», déclare Ogbole. "Ce n'est pas une façon de remplacer le sol, mais plutôt de le compléter."
La méthode a été testée sur plus de 200 cultures, notamment les tomates, le gingembre, les oignons, le riz et même les fleurs. Les aliments peuvent être produits à tout moment de l'année et le système d'espacement permet une productivité accrue. "La production alimentaire ne devrait pas être saisonnière car la faim n'est pas saisonnière", ajoute Ogbole.
En plus d’être écologique, cette méthode attire les investissements des banques et des particuliers, ajoute Ogbole, bien qu’il admette que le secteur a toujours eu du mal à trouver des fonds. "L'absence de technologie [dans les pratiques traditionnelles] signifie que l'agriculture n'est pas totalement prévisible, ce qui la rend difficile à assurer et la rend donc peu attrayante pour les investisseurs", a-t-il déclaré.
Le gouvernement exploite également l'esprit d'entreprise. PS Nutraceuticals est en partenariat avec l’État de Lagos dans le cadre d’un programme de culture du riz et des tomates destiné à nourrir la population croissante. La société utilise les technologies d'aéroponie et de coupe de vigne en collaboration avec l'Institut international d'agriculture tropicale sur YIIFSWA-II ,un projet visant à fournir des tubercules de semences d'igname abordables et de haute qualité aux petits exploitants agricoles du Nigeria et du Ghana. Il a recruté 40 agriculteurs locaux dans les états d'Oyo et d'Ogun pour travailler sur le projet.
Réduire les déchets
D'autres entreprises se concentrent sur la réduction des déchets et l'augmentation de l'accès aux marchés. Farmforte est une entreprise basée à Lagos qui achète des produits de petits agriculteurs, tels que la noix de cajou et la patate douce, et les exporte, tout en exploitant sa propre ferme de patates douces dans l'État d'Edo. «Cela résout les problèmes de stockage, de logistique et d'accès au marché pour les petits exploitants agricoles», explique Lola Femi, stratège du contenu chez Farmforte.
Farmforte traite des marchandises périssables et assure le transport des agriculteurs. Des technologies telles que l'irrigation moderne garantissent l'agriculture toute l'année, les humidificateurs empêchent les produits de périr et les conteneurs d'expédition à température contrôlée s'attaquent au problème commun du gaspillage alimentaire. L'utilisation de ces nouvelles technologies, de l'aéroponique aux systèmes de transport modernes, gagne du terrain au Nigeria. Il existe une communauté de personnes enthousiastes à propos de ces méthodes d’agriculture et passionnées par leur déploiement dans la poursuite des objectifs de développement durable.
«Ils ont l'air sexy», explique Ogbole, expliquant pourquoi les jeunes les trouvent attrayants.
Cependant, la sécurité alimentaire ne sera pas atteinte simplement en augmentant la production alimentaire; les consommateurs doivent pouvoir se le permettre. Et même si de nombreux agriculteurs se rendent compte qu'il est possible de faire beaucoup plus en agriculture grâce à ce type de technologies, la plupart d’entre eux n’y ont pas accès.
«Si nous continuons avec les houes et les sabres, nous devrons compter sur les autres nations pour nous nourrir efficacement. Il est nécessaire de se procurer des technologies - pas seulement des machines, mais des systèmes automatisés que les petits exploitants peuvent également utiliser sans casser leur tirelire », a déclaré Ogbole.
Source : SciDev
La secrétaire d’Etat chargée de l’Autonomisation des femmes, Myss Belmonde Dogo, a officiellement ouvert, le 16 octobre 2019 à Bingerville, l’atelier de pré-validation du document de stratégie nationale de l’autonomisation de la femme en Côte d’Ivoire, qui constituera un guide pour la planification du développement et le bien-être social.
« L’élaboration d’un document de stratégie nationale de l’autonomisation de la femme répond à la nécessité de disposer d’un document cadre d’orientation stratégique et de coordination des interventions, en vue d’une meilleure prise en compte de l’autonomisation de la femme dans la planification du développement », a déclaré Myss Belmonde Dogo.
Selon la secrétaire d’Etat, cet exercice permet d’assurer un investissement éclairé dans l’autonomisation de la femme qui constitue la voie la plus sûre pour la croissance économique, le bien-être social et l’éradication de la pauvreté.
Au nom du Projet d’Appui à la Gestion économique et financière (PAGEF) qui apporte un appui institutionnel pour l’élaboration dudit document, le coordonnateur adjoint, Victorien Déré, a relevé que la promotion et le renforcement du genre occupent une place de choix dans les activités du PAGEF.
Il a rappelé que le PAGEF a contribué à l’organisation de la 7ème Table ronde annuelle des leaders de l’Initiative africaine des politiques d’inclusion financière (AFPI) dont l’un des objectifs était de renforcer l’inclusion financière au moyen des services financiers numériques. Ce qui permettra à terme, de garantir un meilleur accès des femmes à ces financements.
Le Président du Niger Issoufou Mahamadou a pris part les 11 et 12 octobre 2019 au 17ème Forum de Rhodes, organisé par l’Institut du Dialogue des Civilisations pour évoquer plusieurs questions nationales et régionales et porter la vision de l’Afrique sur les grandes questions internationales.
Lors de la session spéciale qui lui était consacrée le 11 octobre, le Président Issoufou Mahamadou a évoqué avec Stefan Grobe de Euronews Bruxelles devant les participants venus de plus de 55 pays sa vision pour l’Afrique et le Niger, a prôné le multilatéralisme, a attiré l’attention sur la situation sécuritaire dans la région du Sahel et le bassin du lac Tchad, la situation en Lybie et le soutien de la Communauté internationale pour lutter contre le terrorisme en Afrique de l’Ouest, ainsi qu’a mis en garde contre les problèmes posés par le changement climatique et la migration illégale.
Les autres points concernaient le rôle que le Niger va jouer en tant que membre non permanent du Conseil de Sécurité à partir de janvier 2020, le marché des faux médicaments en Afrique, les réformes de la gouvernance politique et économique mondiale et la coopération gagnant-gagnant entre les pays.
Le 12 octobre le Président Issoufou Mahamadou a pris la parole en tant qu’Invité Spécial pour conclure les débats d’un panel dédié au partenariat entre l’Afrique et le reste du monde animé par Hannane Ferdjani de Africanews. Ont participé à ce débat, le Fondateur de Transparency International, Coprésident de Africa Progress Panel M. Peter Eigen (Allemagne), le Fondateur et Président de la Fondation Brazzaville M. Jean Yves Olivier (France), l’ancien Premier Ministre de Guinée M. Kabiné Komara, le directeurr pour les projets Education de ABO Capital M. Jaimie Graça (Angola) et l’industriel, entrepreneur et philanthrope sud-africain M. Ivor Ichikovitz.
Dans son intervention, le Président Issoufou à évoqué l’ensemble des questions ayant trait à cette thématique et précisé sa vision pour le développement de l’Afrique. M. Issoufou a insisté sur les défis et perspectives inhérents au développement du continent africain. rappelant la situation de l’Afrique dans divers domaines et soulignant les efforts menés par ses dirigeants à travers, entre autres, l’Agenda 2063 et ses différents Plans et Projets dont la ZLECAf.
Le président Issoufou a renouvelé ses remerciements à l’Institut du Dialogue des Civilisations et en particulier à son Président du Conseil d’Administration, M. Vladimir Iakounine et à son Directeur Exécutif M. Jean-Christophe Bas, pour l’avoir associé, en tant qu’Invité Spécial, à ce 17ème Forum de Rhodes, lieu privilégié de réflexion et d’analyse pour aider à la prise de décisions de leaders politiques et économiques du Monde .
M.J
La Diplomatique d'Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net) publiait le 2 octobre 2019 dernier une lettre ouverte au chef de l'Etat d'un collectif de souscripteurs d'une opération immobilière dénommée "MECO 1", qui plaidaint pour qu'une solution soit trouvée afin qu'ils ne soient pas déguerpis de leurs maisons. Ces personnes dont les concessions sont situées entre Abidjan et Dabou, accusaient le promoteur immobilier de ce projet de les avoir trompés en réalisant ces constructions sur une parcelle dont il n'est pas propiétaire. Dans un droit de réponse adressé mardi 15 octobre 2019 à LDA, le promoteur, Koffi's Holding donne sa part de vérité sur cette affaire, accusant en retour les souscripteurs de manoeuvres visant à ne pas solder leurs paiements. Ci-après, le ce droit de réponse.
DROIT DE REPONSE
A Monsieur le Directeur
de la diplomatiquedabidjan.com
Fait à Abidjan 10 octobre 2019
Objet : Exercice du droit de réponse à votre lettre ouverte
En effet, cette lettre ouverte aux président de la République s’inscrit dans la logique d’une démarche de sabotage de notre opération immobilière financée sans apport bancaire par M. Koffi Armand et son entreprise Koffi’s Holding S.A. Qui, dans une atmosphère de crise de logements, se bat depuis plusieurs années en travaillant à offrir un toit à chaque Ivoirien. Toute cette cabale menée par ce soit disant collectif, vise à discréditer l’opération immobilière Meco 1 (Mutuelle des Enseignants de COCODY 1) afin de ne pas aller au bout de leur échéancier dans le contrat qui les lie à l’entreprise Koffi’s Holding S.A. Eux, qui pour beaucoup habitent déjà nos maisons sans avoir soldé le paiement.
Le 18 juillet 2019, ce collectif avait déjà organisé un point presse au cours duquel, il n'y a rien eu d'autre que de porter des accusations gratuites à l'encontre du PDG et de son entreprise Koffi’s Holding S.A en laissant croire que la parcelle sur laquelle nous menons notre opération immobilière n’est pas la nôtre. Tout au long de ce point presse, ce soit-disant collectif a été incapable de produire un seul document qui étaye ses accusations.
Dans cette lettre adressée au chef de l’Etat, le collectif argue ceci : « Les acquéreurs se sont rendus compte qu’ils se trouvent dans l’impossibilité de payer les impôts parce que le promoteur de cette opération immobilière n’a en réalité aucun document légal lui donnant droit de monter un tel projet. Il agit dans l’informel, dans l’illégalité et cela en toute impunité ». A cette allégation, l’entreprise Koffi’s Holding S.A a toujours démontré avec preuves à l’appui tous les documents afférents à cette parcelle. A ce groupuscule de personnes qui utilisent le ronflant nombre de « 450 familles » pour éberluer l’opinion nationale, l’entreprise Koffi’s Holding S.A répond qu’il est inadmissible d’occuper une maison que vous n’avez pas fini de payer et d’en demander les papiers y afférents. Ce que l’opinion nationale doit savoir, c’est que la plupart de ces souscripteurs se trouvent dans cette même situation et partagent le même fantasme de se voir propriétaire d’une maison sans avoir soldé son paiement.
Sur les allégations qui laissent croire que : «… cette opération immobilière s’est établie frauduleusement sur des parcelles qui comportent déjà un titre de propriété foncière (Titre Foncier n°1403 de Grand-Bassam) appartenant au groupe CEB et qui aurait vendu une bonne partie de ses espaces à d’autres entités que sont la CNPS, la SIPIM, SCI Mathieu qui a démoli à deux reprises les 90 logements de certains acquéreurs, nous y avons toujours apporté un démenti cinglant.
Voici ce qu’il en est : Koffi's Holding S.A est une société anonyme au capital de 10 millions crée en 2017 par M. Koffi Jean Armand qui en est le PDG. La création de cette entreprise est survenue à la faveur d'un projet immobilier qu'il réalisait en tant qu'assureur pour le compte de la mutuelle des enseignants de Cocody 1, en abrégé MECO 1. Compte tenu du fait que ce projet connaissait des difficultés dans sa réalisation pour diverses raisons, M. Koffi Jean Armand, administrateur de ce projet a donc décidé de l'étendre à des potentiels souscripteurs autres que les enseignants. Et pour se donner les moyens d'atteindre ses objectifs, il crée alors une entreprise à part entière dénommée Koffi's Holding SA. Et dont la première mission est de créer les conditions idéales pour la réalisation de l'opération immobilière MECO 1.
L'entreprise prend alors toutes les dispositions afin de réaliser ce projet immobilier en acquérant une parcelle de 20 hectares dont le lotissement a été fait par la mutuelle estudiantine de développement (MED) enregistré au cadastre. Après avoir obtenu une attestation villageoise signée du roi de Moossou et tous les documents afférents à la parcelle, l'entreprise Koffi's Holding S.A a entrepris la construction de villas de type économique, moyen et haut-standing. Alors que certaines de ces maisons sont entièrement achevées et même habitées, et d'autres villas, à divers niveaux de finition, 98 de ces villas sont démolies. Et une année et demie après, ce sont les maisons rebâties sur le même espace qui sont à nouveau détruites. Et cela, sur une décision de justice du tribunal de première instance d'Abidjan.
Nous avons porté plainte auprès du tribunal de Grand-Bassam. Le président du tribunal a ordonné une expertise qui a d'ailleurs été réalisée par un cabinet d'expert. Ce rapport détaillé met en doute la rigueur de l'huissier commis à l'exécution de la mission de déguerpissement. Selon ce rapport, il a fait démolir nos villas sans avoir pris la précaution de s'assurer que les maisons visées étaient celles construites sur une parcelle appartenant à un autre opérateur. Il y a deux mois, l’huissier était devant le juge pour s'expliquer. L'affaire a été renvoyée au 31 Octobre 2019 à la demande de la partie adverse. Cette affaire dans laquelle nous réclamons plus de 4 milliards de francs Cfa de dommages, est traitée avec minutie par conseil. Car de toute évidence, l’huissier commis par la société SCI Mathieu pour exécuter la décision de justice, s’est trompé de parcelle.
Au regard de ce qui précède, s’il est légitime pour certains souscripteurs d’exprimer leurs inquiétudes après la destruction de nos villas, nous contestons vivement la démarche de ce collectif. Nous nous insurgeons contre cette démarche démesurée qui tend à vilipender le premier responsable de cette entreprise avant de porter atteinte à l’image de sa structure. Surtout que nous n’avons jamais manqué l’occasion d’expliquer et de rassurer nos souscripteurs après la destruction de nos maisons par erreur.
C’est pourquoi nous nous réservons le droit de porter plainte contre les membres de ce collectif afin de faire cesser cette cabale qui n’a que trop duré. Par ailleurs, nous restons disposés et réceptifs au dialogue et à l’écoute de tous les souscripteurs de cette opération immobilière comme il est de coutume.
En outre, nous rassurons tous les souscripteurs et potentiels souscripteurs de l'opération de MECO 1 que nos activités se poursuivent dans la légalité et dans le respect des lois qui régissent le secteur de l'immobilier en Côte d'Ivoire.
Le Directeur Général-Adjoint de Koffi’s Holding S.A
NB/ Le titre est de la rédaction
Il y a trois ans, avec le référendum du 23 juin 2016, le peuple britannique s'est décidé avec un pourcentage de près de 52% et avec une participation de 71,8%, la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne. Ce grand résultat c'était sans aucun doute la première défaite majeure et douloureuse pour l’Union européenne des banques et des multinationales, qui est sous contrôle allemand.
Toutefois, la sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne, qui devait avoir lieu le 29 mars 2019, compte tenu du fait que exactement avant deux ans, avait été activé l'article 50 du traité de Lisbonne, qui permet aux Etats membres de quitter l'Union. En fin de compte, cela ne s'est pas produit en raison de l'impossibilité de parvenir à un accord avec l'establishment bruxellois. Et aucun accord n’a été conclu en raison de l’intransigeance arrogante du conclave de Bruxelles, qui tente avec beaucoup arrogance d’humilier la Grande-Bretagne et de l’utiliser ainsi comme un épouvantail pour les autres pays souhaitant échapper à la prison allemande de l’Union européenne.
Selon les déclarations du nouveau Premier ministre Boris Johnson, le Brexit se déroulera définitivement le 31 octobre 2019, soit avec un accord, soit sans un accord. Et cela, parce qu’un irrégulier Brexit est préférable à un mauvais accord qui va évidemment marcher à l’encontre de la Grande-Bretagne et du peuple britannique. Dans le même temps, cet acte de sortie, qui libérera la Grande-Bretagne des chaînes de l'Union européenne, témoigne d'une part du respect total de la volonté du peuple britannique et d'autre part, être en contradiction avec ceux qui tentent avec différentes manières de retarder ou même d’annuler le fier Brexit.
Il est plus que certain, que le Brexit, ne sera pas la fin du monde pour la Grande-Bretagne, ce qui n'a pas été le cas lorsque le pays a choisi de rester en dehors de la zone euro. Et, comme le disent d’éminents experts, l’économie britannique, après une courte période problématique sera considérablement renforcée du point de vue de la concurrence. Il ne fait donc aucun doute pour tout observateur et analyste perspicace que, à moyen et long termes, la Grande-Bretagne, qui retrouvera pleinement la capacité de mener une politique nationale dans tous les domaines, prospérera en dehors d' un plan non démocratique et hautement bureaucratique dans lequel l’Allemagne a un rôle dominant.
Cependant, les partisans du séjour de la Grande-Bretagne dans l'Union européenne veulent essentiellement que la volonté du peuple britannique soit annulée et que le référendum soit jeté à la poubelle, le résultat duquel n'a pas provoqué de crise économique immédiate, comme ils l'avaient averti. Donc, ils sèment constamment la terreur, assurant que les conséquences du Brexit sans un accord seront cauchemardesques et chaotiques, bien pires que les bombes de Hitler.
Ils parlent donc de développements et d'événements qui vont même mettre en péril l'unité du pays, énormes déficits en nourriture, en médicaments et en carburant qui inciteront les Britanniques à se précipiter comme des fous dans les supermarchés, les stations-service et les pharmacies, "blackout" dans les ports et les aéroports du pays, destruction des entreprises britanniques, coups décisifs pour les exportations et le secteur financier, en particulier impacts négatifs sur l’industrie du tourisme qui transformeront les projets de voyages de millions de personnes dans un enfer des retards, des annulations et une bureaucratie, etc.
Mais, tout cela ne sera logiquement pas le cas, car le gouvernement responsable de Boris Johnson pour l'avenir de l'économie britannique et du peuple britannique, je pense qu'il prendra les mesures appropriées avec prudence et détermination, en élaborant un plan de bien coordonné qui minimisera les effets négatifs du Brexit.
Cela est également confirmé par les déclarations du ministre des Finances de la Grande-Bretagne, Sajid Javid, qui ont eu lieu le 1er août 2019: "Notre économie est fondamentalement solide, nous pouvons donc aujourd'hui faire beaucoup de choix. Nous pouvons choisir d’investir dans les écoles, nos hôpitaux, notre excellente police par exemple, mais nous pouvons aussi nous préparer à quitter l’UE et si cela signifie quitter sans un accord, c’est exactement ce que nous ferons".
Dans le même temps, le Brexit aura non seulement des effets négatifs sur la Grande-Bretagne, mais également sur l'Union européenne. Le Brexit menace sans aucun doute l'unité de l'Union et crée un exemple de sécession que d'autres pays risquent de suivre (effet Domino), tandis que le manque de contribution financière de la Grande-Bretagne (environ dix milliards par an) affectera considérablement le budget communautaire.
Dans le même temps, les principaux partenaires commerciaux de la Grande-Bretagne (Allemagne, France, Pays-Bas, Italie, Espagne et Belgique) seront considérablement touchés, tandis que l'Union européenne dans son ensemble cessera de détenir la plus grande part du PIB mondial et d'être le plus grand puissance commerciale internationale, donnant sa position aux États-Unis et en Chine.
Le coup dur porté à l'Union européenne par le Brexit, et en effet sans accord, et compte tenu de la solidarité qui l'accompagne et se traduit par un accord commercial bilatéral privilégié entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, est beaucoup crucial et peut s'avérer fatal pour l'Union européenne et la zone euro, à un moment où celle-ci connaît une crise économique et politique prolongée, en augmentation depuis quelque temps.
Ainsi, face à la concurrence accrue entre les puissances mondiales (États-Unis, Chine, Russie et Union européenne), il est plus qu'évident que le gouvernement Donald Trump et l'État américain profond ont décidé de réduire l'influence allemande sur la zone du camp occidental et d'empêcher l'application décisive des désirs allemands dans l'espace européen.
La vision d'aujourd'hui contre l'Union européenne allemande pourrie, totalitaire et très néolibérale, qui constitue l'expérience la plus ratée de l'union économique et politique de différents États-nations dans l'histoire, ne peut être que la coopération égale et équitable de peuples européens libres et de pays démocratiques indépendants et souverains d'un bout de l'Europe à l'autre.
En conclusion, je tiens à souligner avec insistance que les effets négatifs à court terme du Brexit ne peuvent en aucun cas constituer un obstacle insurmontable face à la volonté du peuple britannique, formé depuis des siècles aux traditions démocratiques et au préceptes de liberté et d’indépendance, pour libérer son pays des chaînes de fer de l’Union européenne.
Ceux qui, en outre, se réjouissent des obstacles parlementaires et des difficulties qui entrent devant le fier Brexit ou appellent à un deuxième référendum afin de faire émerger ce qu'ils veulent, c'est-à-dire à faire chanter réellement la démocratie, savoir que le vainqueur ultime sera le peuple souverain et la décision qu’il a prise il ya trois ans.
Un éditorial proposé par Isidoros Karderinis. IL est romancier, poète et éditorialiste