Le retrait définitif des forces françaises de Côte d’Ivoire prévu pour 2025, marque un tournant stratégique dans la coopération militaire entre les deux pays.
La rétrocession de la base militaire de Port-Bouët aux Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) illustre une volonté d'autonomie accrue pour l'armée ivoirienne tout en maintenant un partenariat opérationnel avec la France.
Rétrocession et mutation du camp de Port-Bouët
Le processus de rétrocession en cours depuis plusieurs mois se concrétisera entre juillet et août 2025.
La base militaire de Port-Bouët, actuellement occupée par l’ex-43ᵉ Bataillon d’infanterie de marine (BIMA) sera rebaptisée "Camp Général de Corps d’Armée Ouattara Thomas d’Acquin", en hommage au premier chef d’état-major général des FACI. La cérémonie officielle de baptême est prévue pour le 30 janvier 2025.
D’ici là, un comité de pilotage mixte FACI-FFCI (Forces françaises en Côte d'Ivoire) supervise la transition.
Ce comité se réunit régulièrement pour gérer la réduction progressive des effectifs et des équipements français, la cohabitation entre les deux armées sur la base et la rédaction des documents juridiques nécessaires. Déjà, le camp d’entraînement de Lomo Nord a été cédé aux FACI, marquant une première étape vers l’autonomie complète.
Un camp au service de la formation militaire ivoirienne
Le camp de Port-Bouët accueillera à terme le 1er Bataillon des Commandos et des Parachutistes, une école régionale des systèmes d'information et de communication (SIC) ainsi qu’un centre de formation logistique. Ces infrastructures renforceront les capacités opérationnelles des FACI et leur autonomie stratégique.
Maintien d’un partenariat militaire opérationnel
Malgré le retrait des troupes françaises, la coopération militaire ne prendra pas fin. Des entraînements conjoints, l’échange de stagiaires et l'accès aux écoles de formation françaises resteront possibles.
Ce modèle est similaire à celui déjà en place avec d'autres partenaires internationaux, tels que l'armée américaine et plusieurs nations impliquées dans l'Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT).
Cette diversification des partenariats vise à accompagner les FACI dans leur quête d’autonomie stratégique à moyen terme, tout en conservant un lien avec leurs partenaires traditionnels pour garantir la stabilité et la sécurité sous-régionale.
MC
Auteur: LDA Journaliste