Chemin de fer Abidjan-Ouaga-Kaya-Tambao : Les travaux (enfin) lancés, 262 milliards à investir

Après plus de trois ans de négociations, parfois très serrées, entre autorités ivoiriennes, burkinabè et le groupe français Bolloré, les trois parties se sont enfin accordées sur les clauses de la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya. Le mercredi 9 septembre 2015 à Abidjan, le Premier ministre ivoirien a présidé, à et effet, la signature d’un protocole d’accord en vue du lancement, sur le territoire ivoirien, de cet important chantier. Qui sera plus tard suivi du prolongement de cette voie ferroviaire jusqu’à Tambao dans le Centre-nord du Faso, dans le cadre de l’exploitation du gisement de manganèse de cette région.

"Maillon essentiel la boucle ferroviaire ouest africaine"

Selon M. Duncan, ce projet dont le coût s’élève à 400 millions d’Euros, soit environ 262 milliards de FCFA, entièrement financés par le Groupe Bolloré, vise à repositionner le chemin de fer comme un des grands moteurs du développement économique et social des deux pays desservis, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, avec une perspective d’extension au Niger. Ce qui en faut "un maillon essentiel de la boucle ferroviaire Abidjan-Ouagadougou-Niamey-Cotonou.

Enjeux

Au plan technique, ces travaux permettront pourrait faire passer la vitesse des trains de transport de marchandises 40 km/h à 90 km/h, et celle du train de voyageurs de 50 km/h (hors mis les zones de ralentissement où la vitesse peut baisser jusqu'à 5 Km/h) à environ 125 km/h.

Outre la signature du protocole d’accord, le projet prévoit l’inauguration de la gare ferroviaire rénovée de Treichville (Abidjan) et la mise en service de six locomotives flambant neuves. A terme, si tous ces projets sont réalisés, cette ligne historique réhabilitée permettra de transporter plus de trois millions de tonnes de manganèse par an pendant toute la durée de vie de la mine de manganèse de Tambao, plus de deux millions de tonnes de marchandises par an et plus de deux millions de voyageurs par an.

Ils vont permettra également d’accélérer le mouvement déjà croissant des échanges commerciaux entre notre pays et le Burkina Faso depuis la sortie de la crise ivoirienne.

Durée de concession : 30 ans

Selon le Premier ministre ivoirien, La réalisation complète de ces travaux est prévue sur une période de cinq à sept ans, avec une durée totale de concession de trente ans accordé par les Etats concernés à Bolloré pour l’exploitation de ce chemin de fer.

La valeur de ces échanges est passée d’environ 165 milliards de francs CFA en 2011 à environ 290 milliards de francs CFA en 2014. En volume, ces échanges sont passés de 402 mille tonnes en 2011 à environ 658 mille tonnes en 2014. Le Burkina Faso est ainsi le sixième pays client mondial de la Côte d’Ivoire.

Abdoul Razak Dembélé

Auteur:
Armand Tanoh

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