Le Royaume-Uni, qui a stationné environ 250 soldats au Mali depuis 2020, a annoncé lundi 14 novembre 2022 le retrait anticipé de ses militaires de ce pays du Sahel.
“Le contingent du Royaume-Uni quittera la mission de la paix de l’ONU plus tôt que prévu”, a indiqué le secrétaire d’Etat aux forces armées James Heappey devant la Chambre des Communes.
Le retrait britannique intervient après l’annonce du président français Emmanuel Macron de la fin de l’opération militaire Barkhane, après neuf ans de présence, dans un contexte d’hostilité croissante.
À un moment donné, la France a déployé 5.500 soldats dans le cadre Barkhane, qui visait également à mettre un terme aux activités extrémistes dans d’autres pays de la région, dont le Niger, le Tchad, le Burkina Faso et la Mauritanie. Au total, 59 soldats français sont morts au Mali.
Les forces britanniques, issues des Light Dragoons et des Royal Anglians, ont été déployées à Gao, dans l’Est du pays, dans le cadre de l’opération Newcombe en 2020. Boris Johnson avait déclaré à l’époque que le Royaume-Uni voulait montrer qu’il pouvait agir comme une “force du bien”.
Ils participaient à la mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies au Mali (MINUSMA), à laquelle prennent part 11.700 soldats de 65 pays. Il s’agit de la mission la plus meurtrière dans laquelle l’ONU a été impliquée, avec 250 casques bleus morts depuis 2013.
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