Originaire de Bobo-Dioulasso, la danseuse et chorégraphe burkinabè fait également de la promotion de l’égalité du genre, son cheval de bataille. Et pour mener à bien ce combat, elle a créé une fondation : La Fondation Aminata Sanou Origin’ELLES (Fas’O).
Organisation à but non lucratif, la fondation Aminata Sanou Origin’ELLES (Fas’O) œuvre dans la promotion de l’égalité du genre; l’éducation, la formation et l’autonomisation des femmes; la lutte contre les violences faites aux femmes ; la lutte contre les mutilations génitales féminines.
« Mon rêve, à travers cette fondation, c’est d’offrir aux femmes un cadre propice à leur épanouissement et une meilleure protection de leurs droits ainsi que de garantir des impacts durables » martèle-t-elle.
Selon elle, la vision de la fondation est l’avènement d’une société dans laquelle tous les humains jouissent des mêmes droits et bénéficient des même chances sans considération de genre. D’où sa devise : Femme – Paix – Egalité
Artiste planétaire, son art constitue aujourd’hui pour elle, une opportunité pour sensibiliser, éduquer ou dénoncer des abus envers l’autre moitié du ciel. « A travers mon Art, mes voyages, mes rencontres, les opportunités de sensibilisation, de prise de conscience et de véhiculer les messages sont grandes. Aider, soutenir, écouter, rompre le silence me semblent aujourd’hui plus que essentiel » indique-t-elle.
Intervenant dans les domaines des droits et de l’action sociale ; du genre et de l’inclusion ; de la formation et la protection des femmes et des jeunes filles, la fondation Aminata Sanou Origin’ELLES (Fas’O) s’intéresse aux femmes et jeunes filles de tous horizons, aux associations, institutions ou toutes autres structures soutenant la cause des Femmes.
Moyens d’actions…
Pour atteindre ses objectifs, Aminata Sanou a sa petite idée à elle. Elle entend à travers sa fondation, créer des projets artistiques avec les femmes ; accueillir, écouter, conseiller et accompagner les femmes victimes de violences ou d’exclusion.
Sensibiliser les populations sur le respect des droits des femmes ; parrainer des jeunes filles scolarisées issues de milieux défavorisés ; apporter un soutien financier, juridique et matériel aux associations, institutions et structures soutenant l’épanouissement de la gente féminine ; créer un cadre d’apprentissage de métiers destinés aux femmes font également partie des moyen d’actions de la fondation.
Tout en inscrivant le plaidoyer auprès des autorités pour le respect des droits des femmes à travers la participation à des réunions de travail et aux débats publics, la fondation compte aussi financer les soins réparateurs de femmes victimes de violences sexuelles, physiques ou de mutilations génitales.
Créée en 2021, la fondation fonctionne pour le moment, sur fonds propres selon sa fondatrice. Tous les dons, qu’ils soient financiers ou matériel, tous les partenariats sont donc les bienvenus selon elle.
Agée d’une trentaine d’années en effet, Aminata Sanou est native de la ville de Bobo-Dioulasso, capitale culturelle du Burkina Faso. Installée dans le nord de la France depuis maintenant plus de 10 ans, elle a fait de la promotion de la culture africaine son quotidien de vie.
Passionnée de l’art, elle a fait voir le jour en 2011, Tamadi’Art, un festival pluridisciplinaire qui œuvre à valoriser principalement les arts africains.
En reconnaissance à cet engagement de la vaillante compatriote burkinabè à la valorisation et au rayonnement de la culture afro, Aminata Sanou s’est vue décerner en 2020, le prix Unesco de l’ambassadrice culturelle à l’occasion de la commémoration de la journée internationale Nelson Mandela.
En février 2021, elle a été élevée au rang de reine par l’union nationale des dozos du Burkina et la chefferie de la communauté Bôbô en reconnaissance à ses multiples actions en faveur de la promotion et de la valorisation de la culture.
Aj /Ouest-info.net
Auteur: LDA Journaliste