Selon une étude initiée par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) dans le secteur des médias en Côte d’Ivoire, la pesse ivoirienne souffre de 23 principales « pathologiques lourdes ». La mévente des journaux est l’une de ces pathologiques, selon cette étude conduite par des professionnels du secteur et présentée, le lundi 2 Juillet 2018.
Membre du comité scientifique de cette étude qui a démarré en mai 2016, le journaliste Zio Moussa a relevé que la mévente des journaux, la baisse de l’audimat et des ressources propres, la chute des chiffres d’affaires, la défaillance du système de production et de distribution sont les « virus » qui donnent toutes les autres pathologies.
« Il y a une mortalité terrible au sein de la famille des médias », a déploré M. Zio, par ailleurs président de l’Observatoire de la liberté de la presse, de l’éthique et la déontologie (OLPED). Il a indiqué que le marché ivoirien compte aujourd’hui une cinquantaine de titre au lieu de 178 en 1996.
Saluant la qualité de l’étude diagnostique, le ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste, Bruno Nabagné Koné, a rappelé que le Gouvernement qui ambitionne d’avoir une presse économiquement viable et des professionnels du secteur épanouis a décidé de prioriser l’accroissement des performances des entreprises de presse.
Pour ce faire, Bruno Koné a proposé aux patrons de presse d’améliorer la qualité de leurs produits de sorte que leurs offres correspondent à la demande. Il les a également exhortés à mener des études de marchés et de prospections pour faire face aux problèmes de la mévente des journaux et du réseau de distribution.
« Il faut être présent partout où il y a le besoin et faire en sorte que ce qui est imprimé soit distribué », a-t-il conseillé, louant l’idée de la création d’imprimerie régionale qui faciliterait la distribution des journaux.
Cette étude confinée dans un document de plus de 400 pages a été menées en vue d’identifier les problèmes des médias en Côte d’Ivoire et surtout de proposer des solutions adéquates, selon le représentant pays de l’UNESCO en Côte d’Ivoire, Ydo Yao.
« Notre ambition est de proposer un plan d’action et une stratégie cohérente de réforme du secteur des médias dans son ensemble de sorte que cela devienne la boussole de tous les partenaires qui souhaitent apporter un appui au secteur de la presse », a expliqué M. Yao, lors de la cérémonie de remise officielle de l’étude organisée à l’hôtel Ivotel au Plateau. Des exemplaires de l’étude ont été remis aux patrons de presse et aux organisations œuvrant dans le secteur de la presse.
Daniel Coulibaly/Source : AIP
Auteur: LDA Journaliste
