Côte d’Ivoire/ Substances corrosives : la Croix-Rouge propose ses solutions aux indigestions occidentelles

De 2020 à ce jour, la Croix-Rouge de Côte d’Ivoire (CRCI), avec l’appui de plusieurs partenaires techniques et financiers, mène des actions dans les localités ivoiriennes pour lutter contre les fléaux notamment la soude caustique et l’analphabétisme.

Soude caustique

Le président national de la CRCI, Dr Da Léonce a indiqué que les indigestions occidentelles de la soude caustique sont très fréquentes en Côte d’Ivoire et dans la sous-région.

« Fort de ces données et des dangers liés à l’utilisation de cette substance hautement corrosive que la Croix rouge de Côte d’Ivoire, avec l’appui des partenaires AFD et la chaine de l’Espoir que le projet intégré de prévention, sensibilisation, renforcement de capacités et d’accès aux soins des victimes liées à l’utilisation des substances corrosives en Côte d’Ivoire a vu le jour le 1er janvier 2020 », explique-t-il.

Il a soutenu qu’à travers ce projet qui est à sa phase 2, un guide national de prise en charge des victimes d’indigestions occidentelles de substances corrosives a été élaboré et adopté par le ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle.

A en croire Dr Da Léonce, 470 utilisateurs et revendeurs de produits corrosifs ont été formés et dotés en équipements de protection individuelle, 47 enfants victimes de l’indigestion accidentelle de substances corrosives et leurs familles ont bénéficié d’assistance psychosociale, d’un appui financier et en kits scolaires, 66 agents de santé ont été formés sur le guide de prise en charge des victimes, plus de 2000 écoliers ont été sensibilisés à travers des sketchs et la poésie, 21 groupements de femmes sensibilisées, 25 praticiennes sensibilisées.

Il est à noter que cette substance est largement utilisée dans la sphère domestique des milieux à très faibles revenus pour la teinture à vêtement, pour la fabrication du savon artisanal, le débouchage de canalisation et le traitement des eaux usées.

L’école de seconde chance

En Côte d’Ivoire, l’alphabétisation érigée en priorité, figure au nombre des axes importants de plusieurs programmes ou projets du gouvernement. Avec un taux d’analphabétisme de 47% dont 2/3 sont des femmes, le pays a pris l’engagement de réduire de 35% le taux d’analphabétisme national à courte échéance. L’objectif de l’État est de réduire ce taux de 35%, d’ici quelques années, en milieu rural, notamment au nord et nord-est ; où la région du Bounkani est la plus touchée avec un taux d’analphabétisme de près de 85% (source RGPH-CI 2025).

S’alignant derrière les directives nationales de l’État en matière d’alphabétisation, la CRCI initie un projet d’alphabétisation dénommé Seconde chance dans la ville de Bouna, situé à 571 Km de la ville d’Abidjan.

Ce projet veut contribuer à l’autonomisation des jeunes femmes non scolarisées à Bouna à travers l’alphabétisation, la sensibilisation sur les moyens de contraception et la mise en place d’Activités Génératrices de Revenues (AGR),

Ainsi, il a permis à 20 femmes bénéficiaires de savoir lire et écrire des lettres, des syllabes, des mots et écrire des phrases simples. Elles comptent aisément, identifient les nombres et font correctement pour certaines des additions et pour d’autres des soustractions avec une notion de la comptabilité simplifiée.

Rappelons que la CRCI est présente dans 106 localités ivoiriennes.

 

Auteur: I Khalil

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