Côte d’Ivoire : crise cardiaque, insuffisance rénale, cancer du cerveau…, ces maladies auxquelles s'exposent les utilisateurs des pesticides obsolètes

Silué Gnénéyéri, président du comité pesticide de Côte d’Ivoire et directeur de la protection des végétaux et du contrôle de la qualité (DPVCQ) au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, a indiqué que l’utilisation des pesticides obsolètes expose à des maladies graves. C’était au cours d’un entretien au siège du projet de gestion des pesticides obsolètes en Côte d’Ivoire (PROGEP-CI), le mercredi 14 novembre à Abidjan.

Selon lui, les populations manquent d’information sur la dangerosité des pesticides périmés, et aussi les contenants (bidons, boites, etc) dont l’utilisation a de nombreuses conséquences sur la santé de l’homme et l’environnement.

Au niveau de la santé, ces produits illégaux peuvent provoquer plusieurs maladies graves telles que les maladies cardiovasculaires (crise cardiaque), l’insuffisance rénale etc voir le cancer du cerveau. Les conséquences sur l’environnement sont la pollution du sol, l’eau, l’air, les produits agricoles, etc.

 « Il est prévu un film qui va sensibiliser sur les dangers liés aux pesticides frauduleux », a-t-il confié.

M. Gnénéyéri a exhorté les populations à éviter les pesticides dans la rue comme les médicaments de rue, en s’adressant aux encadreurs agricoles installés dans les départements pour les pesticides homologués. Et surtout à les utiliser selon les indications des étiquettes sans une déviation d’utilisation. Exemple : l’utilisation des pesticides du coton ou du cacao sur les cultures maraichères, l’utilisation des emballages vides à de conservation des produits alimentaires.CIGP DPVCQ MINADER Silué Gnénéyéri

Aujourd’hui, la lutte a permis de réduire à 20% le taux de la commercialisation et l’utilisation des pesticides obsolètes contre 40% en 2012 sur le territoire national. L’objectif est d’atteindre 10% d’ici à 2020.

«De 40% après la crise post-électorale, la répression contre la commercialisation et l’utilisation des pesticides frauduleux est maintenant à 20% en 2012 », a souligné le président du comité pesticide de Côte d’Ivoire.

«Le PROGEP-CI va consister à faire un inventaire des pesticides obsolètes et les regrouper dans un endroit sûr et plus tard les incinérer dans des appareils spécialisés », a-t-il ajouté, précisant que cette phase a débuté depuis décembre 2017 et devrait prendre fin en mars dernier.

Il a également soutenu que dans le cadre de cette lutte, après la phase d’inventaire des produits existants, la phase de la répression conduira à une loi de pollueur-payeur pour la destruction des produits frauduleux.

Pour ce faire, le président du comité pesticide de Côte d’Ivoire a relevé que dans les 108 départements que compte notre pays, des comités départements de lutte contre les pesticides illégaux y ont été installés. Ils doivent s’impliquer davantage dans la sensibilisation et la lutte contre les pesticides interdits sur l’ensemble du territoire national.

Rappelons que le PROGEP-CI est un projet financé par la Banque mondiale pour aider la Côte d’Ivoire à améliorer la gestion des pesticides par l’inventaire, la collecte et l’élimination de manière écologique, des pesticides obsolètes dangereux pour l’homme et l’environnement. Ce projet est coordonné par le Pr Kouadio Georges.pix 1536996344e072544 1

 

Daniel Coulibaly

 

Auteur:
LDA Journaliste

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