Présidentielle 2025 : Alassane OUATTARA temporise, et crée le suspense sur une éventuelle candidature

A presqu’un an de la présidentielle ivoirienne de 2025, il faudra attendre encore pour savoir si le président Alassane Ouattara rempile pour un second mandat de la troisième République. Alors que Laurent Gbagbo a ouvertement déclaré sa candidature pour 2025, sachant qu’il n’est pas inscrit sur la liste électorale, Alassane OUATTARA temporise, et fait durer le suspense sur une éventuelle candidature en 2025.

A la suite des différents appels de ses partisans à candidater en 2025, tout le monde s’attendait à une réponse du Chef de l’État, lors de son adresse aux Sénateurs et Députés ivoiriens, réunis en congrès, ce mardi 18 juin 2024.

Que non. Alassane Ouattara est resté taiseux sur sa candidature, et sur la présidentielle elle-même.

Très entendu sur la question, il a presque dribblé tout le monde en ne faisant aucune annonce sur la présidentielle à venir.

C’est après avoir été interpellé sur la question, hors pupitre, qu’il est revenu pour indiquer qu’il donnera sa position à une autre occasion.

Le moins que l’on puisse dire, le président du RHDP à qui l’on prête l’intention d’un quatrième mandat se donne le temps de bien réfléchir pour mieux répondre aux attentes des partisans et sympathisants.

Si pour certains, c’est la satisfaction pour d’autres c’est la déception du fait que le président Ouattara n’a pas fait d’annonces sur la présidentielle de 2025.

Il faudra donc aux partisans, sympathisants et opposants encore de la patience.

Par ailleurs, si Alassane Ouattara n’a rien laissé transparaître sur sa candidature, il n’a pas manqué d’aborder des questions substantielles à la vie de la nation.

La Côte d’Ivoire est la 9ème économie d’Afrique

Selon le président ivoirien, la Côte d’Ivoire est devenue depuis le mois de mai 2024, le 3ème pays d’Afrique sud-saharienne le mieux noté en matière de notation et dette souveraine, après le Botswana et l’île Maurice.

« La Côte d’Ivoire est aujourd’hui la 9ème économie du continent africain, la 3ème économie d’Afrique francophone, après l’Algérie et le Maroc et la 2ème économie d’Afrique de l’Ouest, après le Nigeria… », a-t-il expliqué.

Sur le coût de l’électricité, M. Ouattara a dit comprendre les préoccupations des Ivoiriens. « J’ai demandé au gouvernement de poursuivre ses efforts pour contrôler le coût de l’électricité.(…) Avec le recours aux énergies renouvelables comme les centrales électriques et les barrages hydrauliques en cours de construction permettra de mieux maîtriser à termes le prix du kilowattheure. », a indiqué le président ivoirien.

Il n’a pas occulté les réalisations faites en matière d’infrastructures routières, depuis son avènement au pouvoir.

« (…) Sur l’ensemble du territoire national, le renforcement des infrastructures routières a permis de désenclaver de nombreuses localités, de faciliter la connexion entre les villes du pays et les zones de production agricole. Ce sont au total 1640 kilomètres de routes interurbaines, 230 kilomètres d’autoroutes, 45 ponts et échangeurs construits à ce jour », a fait savoir Alassane Ouattara, ce mardi, lors d’une adresse aux Sénateurs et Députés ivoiriens.

Il a également abordé la question de la cherté de la vie en Côte d’Ivoire, confiant ceci : « Nous sommes engagés sur la voie de solutions durables ».

Le volet institutionnel et l’État de droit n’ont pas été omis dans cette adresse aux Parlementaires.

« (…) L’Environnement politique et social est calme grâce au dialogue politique et social que nous n'avons cesse de promouvoir de 2011 à 2023. Comme je l’ai toujours souligné, la paix et la cohésion sociale, le vivre ensemble et la solidarité sont indispensables pour conduire des politiques économiques et sociales viables et efficaces. Par ailleurs, la normalisation institutionnelle est effective dans notre pays. Les institutions de la République fonctionnent normalement dans le respect du principe de la séparation des pouvoirs. L’État de droit et notre système judiciaire ont été également renforcés. Nous avons mis en œuvre d’importantes réformes pour renforcer l’indépendance du pouvoir judiciaire. Le nouveau statut de la magistrature adopté en 2022 s’inscrit dans ce cadre et contribue à un meilleur fonctionnement du pouvoir judiciaire. Ainsi, les circonstances exceptionnelles que nous avons connues par le passé, du fait des crises successives de notre pays sont à présent fort heureusement derrière nous. Nous sommes aujourd’hui dans un État de droit, où les lois de la République s’appliquent à tous », a clamé Alassane Ouattara.

 

Auteur: Daniel Coulibaly

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