Côte d’Ivoire-Depuis Dimbokro: Alassane Ouattara lève un coin de voile sur une éventuelle candidature en 2020

Le président ivoirien Alassane Ouattara a levé un coin de voile, depuis Dimbokro, sur une éventuelle candidature en 2020, le samedi 28 septembre. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le Chef de l'Etat ivoirien pourrait être candidat en octobre 2020. "N’allez pas interpréter cela que je veux dire je ne serai pas candidat.", a-t-il dit. Même s’il insiste une fois de plus sur sa volonté de transmettre le pouvoir à une nouvelle génération.

«J’attends impatiemment la prochaine campagne pour dérouler notre bilan», a déclaré M. Ouattara en conférence de presse samedi à Dimbokro, sa ville natale, après quatre jours de tournée dans la région du N’Zi. Il répondait à la question d'un journaliste relative à son bilan.

Jusque-là moins explicite sur cette question, le président ivoirien donne un peu plus de précisions sur une probable candidature à la présidentielle d’octobre 2020. Plus de doute donc, il pourrait bien être de la course en 2020 face à une éventuelle candidature de son aîné Henri Konan Bédié, président du PDCI-RDA, qui se précise plus 2020 se rapproche.

Cependant, pour lui, tout dépendra de son parti politique, le RHDP. « Vous savez ces décisions, on ne les prend pas seul. C’est une décision qui se prend avec beaucoup de concertation. Ça sera un choix de mon parti et non un choix d’Alassane Ouattara. Si mon parti décide que je peux continuer j’aviserai. Mais, je pense qu’il faut considérer plusieurs paramètres et être objectif par rapport à ce qui a été réalisé », a soutenu le président du RHDP.

« Je le dis, je le pense et je persiste qu’à un certain moment, il faut penser à transmettre le pouvoir à une nouvelle génération. Et nous sommes aujourd’hui dans un monde où la plupart des chefs d’Etat a 40 ou 50 ans. Alors tous ceux qui ont plus de 75 ans ou 80 ans doivent se dire qu’il est temps que nous puissions aller nous reposer et laisser la place à une nouvelle génération», a-t-il laissé entendre.

Alors sur une éventuelle modification de la Constitution, M. Ouattara est catégorique : « Toute le monde sait qu’Alassane Ouattara n’est pas un tripatouilleur aussi bien en ce qui concerne la constitution que dans d’autres secteurs. Nous avons mis en place une structure qui a regardé comment nous pouvons passer à la 3eme République ce qui a été fait en toute transparence en 2016. Cette constitution a été votée à plus de 95%, j’en suis très heureux. J’espère qu’elle va régir notre nation pour des décennies et décennies….", expliquant que nous avons plusieurs façons de modifier la constitution. On peut aller pour une majorité simple, aller au referendum avec une majorité tiers de l’assemblée nationale et du Sénat.

« Mais nous n’avons pas eu encore ce débat au sein du gouvernement. Si elle doit se faire, elle tiendra compte de l’évolution de notre pays. Nous avons un pays où 75% ont moins de 30 ans et on ne peut pas rester indifférent. Nous avons dans toutes les grandes nations des Chefs d’Etat qui ont 40 et 45 ans. C’est un débat qui permettra d’arriver à des modifications. Donc, il ne faut pas qu’on se focalise sur le plancher ou le plafond d’âge. C’étaient des propositions que nous avions retenues tous ensemble à Marcousis. Maintenant si cela doit être examiné il passera par la voie normale. (…) », a fait savoir Alassane Ouattara, âgé de 78 ans.

Selon le président Ouattara, le comité de rédaction de la constitution lui a fait des propositions, mais également des propositions écrites sur certaines dispositions. « Vous connaissez tous ma position que je suis pour le transfert du pouvoir à une nouvelle génération. Nous avons bénéficié de beaucoup de choses du pays, il serait normal par gratitude de faire en sorte qu’une nouvelle génération prenne le relais. Mais c’est débat qui nous permettra d’arriver à cette décision. N’allez pas interpréter cela que je veux dire je ne serai pas candidat.", a-t-il dit.

Sur le dynamisme de l’économie ivoirienne, il pense que son gouvernement a réalisé en 8 ans plus que ce qui a été fait en 50 ans. Et pour cela, il renvoie tous ses pourfendeurs aux rapports de la banque mondiale, le FMI,  l’UA,  et l’UE et des institutions américaines, etc. « En huit ans, nous avons fait plus que ces 50 dernières années et ce sont les chiffres qui le disent », a-t-il défendu.

 

Daniel Coulibaly, envoyé spécial dans le N'Zi

 

Auteur:
LDA Journaliste

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