Le calme est revenu dès samedi soir à Bouaké et dans toutes les villes ivoiriennes touchées par la mutinerie militaire des vendredi 6 et samedi 7 janvier 2017. Après les assurances données par le Président Alassane Ouattara de prendre en compte les revendications des mutins, ces derniers se disant satisfaits de la parole donnée par le chef suprême des Armées ivoiriennes.
Bouaké
« Nous sommes plus ou moins satisfaits », a commenté le porte-parole des soldats, le Second-Maître Siaka Ouattara de la Marine nationale, cité par APA News à Bouaké.
« Le Président nous a compris et il est passé à la télévision et il a démontré aux yeux de la nation ivoirienne qu’il nous a compris », a-t-il poursuivi, tout en invitant ces frères d’armes au calme.
Effectivement, selon des témoins, une accalmie est constatée ce dimanche à Bouaké et dans toutes les villes dans lesquels des soldats s’étaient mutinés depuis vendredi pour réclamer leur prime ECOMOG, une améliorations des soldes, la réduction du temps de passage de grades, entre autres revendications corporatistes.
Odienné
A Odienné, les mutins ont ouvert, dans la nuit de samedi à dimanche, les différents corridors à la circulation après l’accord arrêté avec le Président de la République pour la résolution de leurs revendications.
Il était environ 20H30 quand tous les véhicules stationnés depuis vendredi midi ont fait leur entrée dans la ville d’Odienné (Nord-ouest).
Joint au téléphone par l’AIP, le lieutenant-colonel Soro Dramane, commandant du Bataillon de sécurisation du nord-ouest (BSNO) a confirmé la réouverture des corridors.
Dimanche matin, les militaires étaient toujours aux différents corridors, sans les autres corps comme la gendarmerie. De source sécuritaire, les gendarmes ont reçu les instructions pour se réinstaller aux différents corridors.
Frontières Mali et Burkina
La circulation à Pogo et Laléraba, respectivement aux frontières de la Côte d’Ivoire avec le Mali et le Burkina Faso, bloquées depuis vendredi à la suite des émeutes militaires qu’a connu le pays, a été libérée dimanche.
Les forces de police et des douanes commises aux contrôles à ces différents postes qui avaient été délogées ont repris du service et la circulation devenue fluide, à la joie des transporteurs qui relient le pays à ceux de l’hinterland (Mali, Burkina Faso, Niger…).
« Ces deux jours ont été difficiles pour nous et nous avons eu peur que cette situation ne dure plus longtemps. Heureusement tout est bien terminé », a commenté Coulibaly Souleymane, un chauffeur de camion entre la Côte d’Ivoire et le Mali.
Les commerces et le marché fermés après une fausse alerte dans la ville de Ouangolodougou, à la mi-journée de samedi, ont aussi rouvert et les populations vaquent à leurs occupations quotidiennes. La vie a donc repris son cours normal.
Auteur: Armand Tanoh