Côte d’Ivoire : Arrivée du ministre de la Défense à Bouaké pour « écouter » les mutins et « apaiser la situation », la voie Abidjan-Bingerville fermée

Le ministre ivoirien de la Défense, Alain Richard Donwahi, est arrivé à Bouaké, samedi en début d’après-midi, pour « écouter » les soldats entrés en mutinerie depuis vendredi dans plusieurs villes du pays, dont Abidjan, la capitale économique, et « apaiser la situation ».

« J’ai été envoyé par le président de la République pour venir les (mutins) écouter et pour apaiser la situation », a expliqué M. Donwahi à son arrivée à la résidence du sous-préfet central de Bouaké, où les discussions devraient avoir lieu.

Le ministre de la Défense était accompagné de personnalités civiles et militaires, dont le l’archevêque métropolitain de Bouaké, Mgr Siméon Awana, président de la Commission nationale pour la Réconciliation et l’Indemnisation des Victimes (CONARIV), des membres du corps préfectoral, ainsi que le lieutenant-colonel Issiaka Ouattara dit « Wattao », commandant adjoint de la garde présidentielle et des officiers supérieurs de la hiérarchie militaire locale.

Ces soldats réclament, selon le gouvernement, le « paiement de primes », une « augmentation de salaires », une « réduction du temps à passer dans les grades » et des « éclaircissements à propos d’une supposée prime ‘ECOMOG ‘ », rappelle-t-on.

Concernant la paralysie de la vie socioéconomique à Bouaké à cause de cette mutinerie, Alain Richard Donwahi indique que le sujet sera abordé lors de ces discussions. «  « On va en discuter avec eux, que les populations ne s’inquiètent pas. On est ici en famille. On n’est pas ici pour déranger les populations ni pour détruire les biens des familles », a-t-il dit, rassurant qu’ « il y a de l’espoir».

Cette mutinerie militaire qui a éclaté vendredi dans quatre villes du pays, à savoir Bouaké (Centre), Daloa (Centre-ouest), Korhogo (Nord), Daoukro (Centre-est), s’est étendue, samedi, à des villes de l’Ouest, Man, Touleupleu, Duékoué, Taï, ainsi qu’à Tabou (Sud-ouest), Bouna (Nord-est) et Abidjan (Sud). Elle a également atteint les villes de Téhini (Nord-est) et Agnibilékrou, où des tirs se font entendre depuis la mi-journée de samedi.

Voie Abidjan-Bingerville fermée

La voie menant à Bingerville (Banlieue est d’Abidjan), passant  par la Riviéra II dans la commune de Cocody (Abidjan), a été fermée à la circulation ce samedi matin par des militaires du camp d’Akouédo en colère lâchant des tirs en l’air, a appris l’AIP auprès du lieutenant-colonel Tchoumé Hervé, commandant de l’Ecole militaire préparatoire  technique (EMPT) basée à Bingerville.

Selon le lieutenant-colonel Tchoumé Hervé, les bruits de bottes de ces militaires s’inscrivent dans le même cadre que les mouvements de grogne militaire constatés dans plusieurs villes du pays depuis vendredi.

Selon les mutins réclament le « paiement de primes », une « augmentation de salaires », une « réduction du temps à passer dans les grades » et des « éclaircissements à propos d’une supposée prime ‘ECOMOG ‘ » serait à l’origine de ces soldats.

 

Auteur:
Armand Tanoh

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