Grippe aviaire : 10 milliards de FCFA recherchés pour prévenir l’épidémie en Afrique de l’Ouest

L’Organisation des Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a lancé lundi à son siège, à Rome (Italie), un appel de fonds de 20 millions de dollars US (environ 10 milliards FCFA) qui servira à financer les opérations d’intervention et de prévention les foyers de grippe aviaire hautement virulente H5N1 à travers l’Afrique de l’Ouest.

L’apparition de foyers du virus H5N1 dans les élevages de volailles, les marchés et les exploitations familiales au Nigéria, au Burkina Faso, au Niger, en Côte d’Ivoire et au Ghana, suscite des inquiétudes de la communauté internationale, notamment au niveau de la FAO qui estime que la grippe aviaire pourrait déclencher une hécatombe de poulets, "source nutritive et peu coûteuse de nourriture pour de nombreuses personnes", avec un impact néfaste sur les régimes alimentaires et l’économie de la région déjà en situation difficile du fait du virus Ebola.

A ce jour, selon l’organisme onusien, plus de 1,6 million de volailles ont été abattues ou sont mortes des suites du virus H5N1.

"Vu que la maladie peut être transmise aux humains et qu’elle est considérée comme très létale, la FAO travaille en étroite collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur les évaluations de pays et les plans d’urgence tout en offrant une assistance technique et en enquêtant sur des cas de grippe potentiels et les sources de l’infection", assure la FAO dans un communiqué publié sur son site.

Selon le chef de la Division santé animale à la FAO, des missions d’évaluation, menées en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), l’Union africaine et la Banque mondiale dans certains pays de la sous-région, il y a un risque réel de propagation du virus.

"Une action urgente est nécessaire pour renforcer les systèmes d’enquête et de rapports vétérinaires dans la région et lutter contre la maladie à ses racines, avant qu’il n’y ait un débordement chez les humains", a déclaré M. Juan Lubroth.

Il a appelé aux changements très importants de comportement, notamment l’amélioration des protocoles d’hygiène, la façon de produire de la volaille et les normes de sécurité lors du transport des animaux sains pour prévenir la propagation de la maladie, tout en sollicitant la collaboration avec le secteur privé, en particulier les coopératives de volailles et associations rurales ou de marché, pour faire passer le message aux producteurs et aux commerçants.

La production de volailles, au cours des dix dernières années, une croissance constante en Afrique de l’Ouest, notamment dans pays comme la Côte d’Ivoire où cette hausse a dépassé les 60% depuis 2006.

Afin de mieux contrôler les foyers de grippe aviaire et prévenir leur propagation dans une région qui compte 330 millions de personnes, la FAO recommande de bons plans de préparation assortis de coordination étroite avec les forces de sécurité (militaires et police), ainsi qu’avec les gouverneurs des provinces, l’OMS et les organismes régionaux comme la CEDEAO.

AIP

Auteur:
Armand Tanoh

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