Putsch manqué au Gabon : Kelly Ondo Obiang, l’homme qui veut mettre fin à 51 ans de pouvoir des Bongo

'«(…) Si vous êtes en train de manger, arrêtez, si vous êtes en train de prendre un verre, arrêtez, si vous dormez, réveillez-vous, réveillez vos voisins dans toutes les provinces, toutes les villes, tous les villages. Levez-vous, comme un seul homme et prenez le contrôle de la rue en occupant les aéroports, la radio et télévision, les bâtiments publics jusqu’à ce que nous mettions hors d’état de nuire tous les ennemis de la patrie... », a clamé Kelly Ondo Obiang, lundi 7 janvier, lieutenant et commandant adjoint de la garde républicaine gabonaise dans une vidéo circulant sur le net.

Sur les images du message diffusé par les putschistes, on peut voir trois militaires. Celui qui parle est assis et derrière lui, deux hommes en uniforme, debout, l’air martial, portant mitraillette.

Dans son discours, celui qui aurait été un ancien pensionnaire de l’école des forces armées de Côte d’Ivoire dit « vouloir mettre en place un « conseil national de la restauration », depuis les locaux de la radio nationale gabonaise.

En outre, Kelly Ondo Obiang dit être le président du mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS), invitant ces frères d’armes à le rejoindre dans cette aventure. 

C'est donc une menace contre 51 ans de "confiscation" du pouvoir par la famille Bongo incarnée par le président Ali Bongo, actuellement en convalescence au Maroc, après avoir subi un accident vasculaire cérébral.

Selon RFI, Guy-Bertrand Mapangou, porte-parole du gouvernement, et ministre de la Communication, a annoncé que quatre des mutins(5) ont été arrêtés et un est en fuite, précisant que les mutins ont été arrêtés par les unités du GIGN gabonais.

« La situation est sous contrôle et l’ordre sera complètement rétabli dans deux ou trois heures », a-t-il rassuré.

Rappelons qu’au Gabon la famille Bongo est au pouvoir depuis plus de 51 ans. Le père Oumar Bongo Ondimba accède au pouvoir le 2 décembre 1967 jusqu’à sa mort le 8 juin 2009 à Barcelone. Et son fils Ali Bongo l’a remplacé le 16 octobre 2009 après une élection et puis réélu en 2016. Laquelle réélection été contestée par l’opposant Jean Ping qui accuse le fils Bongo d’avoir « volé » sa victoire.

 

Daniel Coulibaly

Auteur:
LDA Journaliste

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