183 pays ont finalement signé lundi 10 décembre le pacte mondial sur les migrations piloté par l'ONU, baptisé "pacte de Marrakech". Ce document promu par les Nations unies s'appuie notamment sur la Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants de 2016.
Au niveau international, le pacte fait l’objet de critiques dans de nombreux pays, comme les Etats-Unis, l'Australie, la Suisse ou Israël qui après avoir initialement validé le texte au mois de juillet ont finalement mis en veille leur décision.
« Le pacte de Marrakech » est une liste de 23 objectifs au total, dont voici une sélection :
Le pacte mondial réaffirme le droit souverain des Etats de définir leurs politiques migratoires nationales et leur droit de gérer les migrations relevant de leur compétence, dans le respect du droit international.
Le pacte souhaite "développer et diversifier les filières de migration sûre, ordonnée et régulière" afin de lutter contre les filières clandestines et de répondre aux besoins en main-d'œuvre des pays concernés.
L’objectif 5 de ce texte évoque notamment l'examen et la révision "des filières de migration existantes", afin de "mettre en correspondance les compétences sur le marché du travail" et les réalités démographiques. Il met l’accent sur l'immigration économique, souhaite la mise en place de "programmes de migration temporaire, saisonnière, circulaire et accélérée qui permettent de recruter des travailleurs dans les secteurs manquant de main-d’œuvre".
Pour atteindre cet objectif ci, le document fait appel à l’implication des autorités locales, le secteur privé et les syndicats, aux efforts d’analyse du marché du travail local.
Aussi, propose-t-il des "modalités flexibles et non-discriminatoires d’octroi de visas et de permis [de travail] convertibles", mais aussi de réduire les délais de traitement des demandes de visas et de permis "pour les autorisations de travail ordinaires" et de demander "aux employeurs qui ont systématiquement respecté leurs obligations une procédure accélérée de traitement des demandes de visas et de permis".
Le pacte de Marrakech veut "faciliter l’accès aux procédures de regroupement familial des migrants, quel que soit leur niveau de compétence, en prenant des mesures favorisant l’exercice du droit à la vie de famille et l’intérêt supérieur de l’enfant".
L’objectif 8 du texte attrait à l'aide humanitaire et le secours donne aux pays signataires de s'engager à coopérer au niveau international, afin de "sauver des vies et [de] prévenir les risques de décès et de blessure des migrants", à travers des "opérations de recherche et de sauvetage individuelles ou conjointes".
Daniel Coulibaly, envoyé spécial à Marrakech
Auteur: LDA Journaliste
