Les pays du G5 sahel ont obtenu, jeudi à Nouakchott, des promesses de financement de de 2,4 milliards, soit 1600 milliards de francs CFA, contre un objectif initial de mobilisation de 2 milliards d’euro, pour la mise en œuvre de son Programme de son Programme d’investissements prioritaires (PIP) 2019-2021.
Ces engagements, qui correspondent à 127% des attentes, ont été pris lors d’une Conférence de coordination des bailleurs de fonds et partenaires du G5 Sahel, en présence de quatre chefs d’Etats membres, à savoir le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le Burkinabé Roch Marc Christian Kaboré, le Nigérien Mahamadou Issoufou, et le Tchadien Idriss Débi Itno.
Ce Programme d’investissement prioritaire, dont la première phase s’étend sur la période 2019-2021, compte quarante projets dans les domaines de la défense et la sécurité, la gouvernance, la résilience et le développement humain, et les Infrastructures à réaliser dans les cinq pays membres du G5 Sahel, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso.
Mahamadou Issoufou, président en exercice du G5 Sahel, a, au nom de ses pairs, exprimé ses remerciements aux donateurs, au nombre des quels figurent la France, l’Union européenne, la Banque islamique de développement, la Suède, l’Arabie Saoudite.
Le PIP prévoit notamment plusieurs travaux de construction routière transfrontalières, des chemins de fer, un centre d’analyse de menace et d’alerte précoce, ainsi que des projets de renforcement de la justice et à la promotion de l’Etat de droit dans les pays de cette région fragilisée par la montée de l’extrémisme violent et le terrorisme depuis ces cinq dernières années.
« A elle seule, l’approche du tout-sécuritaire est insuffisante pour résoudre définitivement le problème de la violence extrémiste», a estimé pour sa part le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
A ce pour, 13% des financements totaux ont été sécurisés par les Etats membres-même, à savoir 249 millions d’euros, à travers un fonds fiduciaire ouvert à la Banque centrale mauritanienne.
« Il s’agit de traduire concrètement sur le terrain la volonté de nos chefs d’Etat de privilégier le développement de notre région à travers des projets structurant qui vont améliorer les conditions de vie de nos différentes populations », a ajouté du G5 Sahel, Maman Sambo Sidikou.
Il est également prévu un projet d’appui à l’autonomisation des jeunes dans les zones affectées par les conflits et la migration.
Les pays du G5 Sahel, qui sont confrontés à de multiples défis sécuritaires, de migrations, de changement climatiques, de conflits intercommunautaires, comptabilisent d’un total de 300 millions d’habitants.
(AIP)
Auteur: LDA Journaliste