L’observatoire ivoirien des droits de l’homme(OIDH) avec la collaboration de la Fondation Friedrich Naumann pour la Liberté, et soutenu par l’Union africaine(UA), a organisé un atelier de « Renforcement des capacités sur le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs(MAEP) pour la Côte d’Ivoire » au siège de la Fondation Friedrich Naumann à Cocody.
Selon le président de l’observatoire ivoirien des droits de l’homme, Eric-Aimé Semien, l’objectif principal de cet atelier est de faire connaître le MAEP aux pouvoirs publics, au patronat ivoirien, aux opérateurs économiques, aux organisations de la société civile etc, afin qu’ils se l’approprient. Surtout que l’Etat ivoirien vient de créer la Commission nationale pour le MAEP. Son mécanisme consiste, souligne le président de l’OIDH, pour chaque Etat membre, à se soumettre à une évaluation volontaire par les pairs sur l’état de la gouvernance globale. Celle-ci concerne 4 grands domaines: la démocratie et la gouvernance politique, la gouvernance économique et gestion, la gouvernance des entreprises, le développement socio-économique. «L’engagement de l’Etat ivoirien à aller dans le sens d’une évaluation est un signal fort pour travailler à l’amélioration de la gouvernance. En tant qu’acteur de la société civile, notre rôle est d’accompagner cette initiative à travers des actions de sensibilisation et d’information. Nous estimons que, pour le cap de développement que le pays veut atteindre, le MAEP se présente comme étant le sésame pour les droits de l’homme et les libertés publiques», a-t-il indiqué, ajoutant que cet atelier vise également à l’élaboration d’une stratégie d’action pour la Coalition d’organisations de la société civile pour la promotion de ce mécanisme africain, dans le but d’encourager l’Etat ivoirien à se faire évaluer.
M. Abdoulaye Alliagui, représentant le ministre de l’Intégration africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur, et par ailleurs directeur des infrastructures et des TIC de ce ministère, a salué cette initiative du l’OIDH. « Cet atelier est le bienvenu, parce que c’est ensemble que nous parviendrons à faire de la Côte d’Ivoire un pays où la bonne gouvernance est de mise », a-t-il dit. Pour lui, si le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a accepté l’adhésion de la Côte d’Ivoire au MAEP, c’est une volonté manifeste de promouvoir la bonne gouvernance.
Mme Sophie Konaté, chargée de programmes à la Fondation Friedrich Naumann, a, à son tour, approuvé cette action de l’OIDH qui vise à promouvoir la bonne gouvernance, et la défense des droits de l’homme, encourageant l’Etat ivoirien à se faire évaluer.
Il faut souligner que depuis le 29 juin 2015, la Côte d’Ivoire est le 35ème Etat membre du MAEP après avoir ratifié l’acte d’adhésion à l’occasion de la 22ème réunion à Addis Abeba en Ethiopie. Si la Côte d’Ivoire venait à se soumettre à une évaluation, c’est une voie ouverte pour son éligibilité au Millénnium Challenge Corporate, un programme financé par le Congrès Américain depuis 2004 en faveur des pays en voie de développement évalués sur certains indicateurs.
Daniel Coulibaly
Auteur: Armand Tanoh