Afrique/Présidence de la BAD : Cinq candidats en lice pour succéder au président Adesina en mai 2025 à Abidjan

« Selon les règles de procédures relatives à l’élection du président de la Banque (« Règles de l’élection »), telles qu’amendées, dispose que l’élection du président de la Banque a lieu au cours de l’Assemblée annuelle la plus proche du terme du mandat du président en exercice. En conséquence, le Conseil des gouverneurs élira le successeur de Dr Akinwumi Adesina le 29 mai 2025, durant l’Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs de la Banque, qui se tiendra du 26 au 30 mai 2025 à Abidjan, en Côte d’Ivoire », fait savoir un communiqué de la BAD.

Et cela en conformité avec la résolution B/BG/2024/08, adoptée par le Conseil des gouverneurs de la Banque le 29 mai 2024, et après les actions de suivi menées par la direction de la Banque, telles qu’autorisées par le Conseil des gouverneurs, le calendrier et les procédures relatifs à l’élection à la fonction de président.

Pour l'élection, la banque a adopté des dates comme suit :

Ainsi le 31 janvier 2025, à 17 h au plus tard, heure d’Abidjan : date et heure limites de réception des candidatures, le 11-13 février 2025 : vérification de la conformité des candidatures individuelles par le Comité directeur du Conseil des gouverneurs pour l’élection à la fonction de président de la Banque. Également le 21 février 2025 : invitation adressée à chacun des candidats pour soumettre une déclaration écrite énonçant sa vision pour la Banque dans les deux langues de travail de l’institution (anglais et français, le 21 mars 2025, à 17 h au plus tard, heure d’Abidjan : date et heure limites de réception des déclarations écrites de la vision des candidats et le 28 mai 2025, au cours de l’Assemblée annuelle du Conseil des gouverneurs : conversation entre le Conseil des gouverneurs et chaque candidat.

Cinq candidats en lice

Pour cette élection, cinq candidats sont en lice pour la présidence de la BAD.

Le Stratège de la dette : Amadou Hott (Sénégal)

Titulaire d’un MBA en finance de la Stern School of Business de l’Université de New York, son parcours professionnel débute dans la banque d’investissement internationale, avec des passages à la Société Générale à New York, puis à BNP Paribas et ABN AMRO à Londres, où il s’est spécialisé dans le financement structuré et les fusions-acquisitions pour l’Afrique. En 2006, il rejoint Millennium Finance Corporation à Dubaï, avant de prendre la direction de UBA Capital à Lagos en 2008, la filiale d’investissement du groupe UBA.

 Le fonctionnaire ambitieux : Abbas Mahamat Tolli (Tchad)

Né en avril 1972 à Abéché, au Tchad, Abbas Mahamat Tolli est diplômé en administration des affaires de l’Université du Québec en Outaouais. Après ses études, il intègre l’administration tchadienne, occupant successivement des postes dans les douanes et dans les ministères, où il devient brièvement ministre des Finances en 2006 avant d’assumer d’autres fonctions dans la gestion des infrastructures et des finances publiques.

Le technicien de Nouakchott : Ousmane Kane (Mauritanie)

Diplômé de l’École Polytechnique de Palaiseau et de l’École Nationale Supérieure des Mines de Saint-Étienne, Ousmane Kane possède une formation technique solide en ingénierie, complétée par une orientation vers les responsabilités administratives et institutionnelles.

L’anglophone : Samuel Maimbo (Zambie)

Avec près de 30 ans d’expérience dans le développement, les marchés financiers et la planification stratégique, Samuel Maimbo a occupé divers rôles au sein de la Banque mondiale, où il a débuté en 2001 dans le cadre du programme pour jeunes professionnels. Il a été Chef de cabinet de plusieurs présidents de l’institution et a dirigé le département Mobilisation des Ressources de l’Association Internationale de Développement (IDA), où il a supervisé la reconstitution de l’IDA20 avec un montant record de 93 milliards de dollars.

 Monsieur Croissance : Romuald Wadagni (Bénin)

En tant que ministre des Finances du Bénin depuis 2016, il a transformé l’économie de son pays. Alors qu’il était ministre de l’Économie, le Bénin a réalisé des progrès importants sur la voie de l’émergence économique. Le pays est devenu le premier choix des investissements étrangers dans la sous-région, grâce à des réformes économiques structurantes et à une rigueur budgétaire. L’obtention de notations favorables de la part d’agences internationales témoigne de l’efficacité de sa gouvernance. Aujourd’hui, la signature du Bénin est comparable à celle de l’Afrique du Sud et de la Côte d’Ivoire. Romuald Wadagni combine deux compétences cruciales : capacités de négociation et connaissance précise de l’architecture financière internationale.

Monsieur Croissance : Romuald Wadagni (Bénin)

En tant que ministre des Finances du Bénin depuis 2016, il a transformé l’économie de son pays. Alors qu’il était ministre de l’Économie, le Bénin a réalisé des progrès importants sur la voie de l’émergence économique. Le pays est devenu le premier choix des investissements étrangers dans la sous-région, grâce à des réformes économiques structurantes et à une rigueur budgétaire. L’obtention de notations favorables de la part d’agences internationales témoigne de l’efficacité de sa gouvernance. Aujourd’hui, la signature du Bénin est comparable à celle de l’Afrique du Sud et de la Côte d’Ivoire. Romuald Wadagni combine deux compétences cruciales : capacités de négociation et connaissance précise de l’architecture financière internationale.

Sous la présidence de Dr Akinwumi Adesina, la BAD a gagné en visibilité et en crédibilité. Il laisse derrière lui une institution financièrement solide, mais des défis urgents persistent, notamment en matière de durabilité et d’inclusion économique. Si certains candidats anglophones se sont déclarés, il semblerait qu’un candidat francophone d’Afrique de l’Ouest ait la préférence des actionnaires.

Le futur président devra poursuivre cet élan tout en s’attaquant à des enjeux critiques : la lutte contre la pauvreté, la diversification économique et la résilience climatique. Les attentes sont fortes, tant du côté des actionnaires africains que des partenaires internationaux, qui détiennent 40 % du capital.

 

Auteur: I Khalil

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