Yamoussoukro, la capitale politique de Côte d’Ivoire, le mardi 17 janvier 2017. Un autre, selon plusieurs sources a succombé de ses blessures au CHR de la ville. Des mutins ont confié à La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net) avoir perdu quatre frères d’arme ce premier jour de ce mouvement d’humeur émaillé de tirs en l’air, qui concerne également plusieurs autres villes du pays dont Dimbokro, Daloa, Bouaké.
Cette autre mutinerie implique des gendarmes, policiers et éléments d’autres corps, qui réclament notamment leur prise en compte dans les primes de 12 millions obtenues par les soldats mutins des 6 et 7 janvier.
Comme une trainée de poudre, plusieurs régions sont contaminées par cet élan de colère militaire : des véhicules sont arrachés à leurs propriétaires, des populations apeurées et paniquées, des balles qui volent dans tous les sens… des morts.
Une situation qui, mêlée à une atmosphère de grève des fonctionnaires jalonnée de troubles sociaux orchestrés par des élèves en colère, risque de plonger le pays dans le chaos.
Dans la plupart des villes ivoiriennes, le spectacle est le même depuis deux semaines : routes barricadées (par des militaires ou des élèves), commerces attaqués, etc.
Ce qui inquiète le plus, c’est le désordre militaire qui est en train de prendre forme en Côte d’Ivoire. Attention donc ! Car le désordre militaire peut conduire au désordre civil, surtout en pareille circonstance. L'anarchie étant source de toutes sotres d'avantures.
Le pouvoir gagnerait à agir au plus vite pour rétablir l’ordre… avant qu’il ne soit trop tard.
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Auteur: Armand Tanoh