En Côte d’Ivoire, "ce sont à ce jour, 24 345 armes, 2 635 mines anti-personnel et 6 336 munitions non explosées qui ont été collectées et détruites", avait confié le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, général Vagondo Diomandé, le lundi 10 juillet 2023 à l’École de Police d’Abidjan, à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la destruction des armes légères, en présence des partenaires techniques dont le PNUD, le CNDHCI, la CEDEAO. Une information relayée par gouv.ci citant une note de presse de ce département ministériel.

Abidjan, vendredi 7 fevrier 2025- En vue d’améliorer l’environnement sécuritaire en Côte d’Ivoire, la Commission nationale de la lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres (ComNat), structure sous-tutelle du ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, bénéficiera d’une série de conteneurs aménagés pour le stockage des armes et munitions illicites avant leur transfert à la destruction.

Un projet financé par l’Ambassade du Canada en Côte d’Ivoire à hauteur de plus 12 millions FCFA, s’inscrivant dans le cadre de son Programme pour la stabilisation et les opérations de paix (PSQP) gouvernement canadien. Ainsi, le jeudi 6 février 2025, l’institution a reçu un conteneur de 20 pieds, de la part de Mines Advisory Group (MAG), Ong internationale qui fournit assistance aux personnes touchées par les mines terrestres, les munitions non explosées et les armes à feu. Le lendemain vendredi, les clés de 2 autres conteneurs ont été remis à la gendarmerie nationale par le truchement de la ComNat destinés aux villes de Kong et Tingrela dans le nord du pays. Ce deuxième projet est financé par la coopération allemande en Côte d’Ivoire.

Selon Olivier Periolat, responsable technique, responsable de l’ONG MAG International en Côte d’Ivoire, d’autres projets de conception et livraison de conteneurs de ce genre devront suivre à l’intention des Eaux et Forêts et de la Douane ivoirienne (ces projets sont encore en maturation).

« Bien plus qu’un espace de stockage d’armes et de munitions, ce conteneur de stockage d’armes et munitions est un symbole de la détermination des deux Etats à protéger les communautés et s’assurer que les armes saisies ne puissent plus jamais retourner aux mains des groupes armés », a déclaré Alexander McGill, chef du programme de coopération Sahel, représentant l’Ambassadeur du Canada en Côte d’Ivoire

Pour l’Ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, Mathias Veltin, son pays est fier de soutenir de tels projets en raison de la prolifération des armes dans la sous-région où sévit les menaces terrorismes, les guerres asymétriques et les conflits armés de tout genre. Avant de souhaiter une coopération sous-régionale pour une efficacité de la lutte contre la violence armée.
La Générale Kambilé Epouse Palé Elié, directrice de cabinet adjointe, qui représentait le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général de corps d’Armée, Vagondo Diomandé, s’est félicitée de ce don qui permet de garantir un cadre plus sécurisé à la Côte d’Ivoire. « Ces équipements permettent de renforcer nos capacités opérationnelles pour éviter les détournements et la circulation illicite des armes », a-t-elle soutenu.

« Ces différents projets visent au renforcement des capacités opérationnelles des forces de Défense et de sécurité ainsi que l’amélioration de leur équipement », affirmé l’inspecteur général de Police, Aboubacar Diakité, président de la ComNat-Alpc.

Il faut souligner que la Journée internationale de la destruction des armes légères a été lancée par les Nations unies en 2001 où les Etats, les organisations internationales et les Organisations Non Gouvernementales commémorent, chaque 9 juillet, la journée internationale de destruction des Armes Légères et de Petit Calibre (ALPC). En Côte d’Ivoire, le gouvernement procède à la destruction des armes légères conformément à la législation depuis 2012.

Créée par décret en 2009, la ComNat-Alpc est une institution de l’Etat chargée de la collecte et la destruction des armes, la gestion et la sécurisation des sites de stockages d’armes et munitions, le renforcement du cadre législatif, le contrôle de la production artisanale, le contrôle transfrontalier, la communication et la sensibilisation, le renforcement de la coopération avec les partenaires au développement.