L’Union national des pharmaciens fonctionnaires de Côte d’Ivoire (UNAPHAF-CI) a organisé les journées du pharmacien fonctionnaire de Côte d’ivoire se sont tenues les 18 et 19 juillet 2024 à la Maison du pharmacien d’Abidjan. Cet évènement avait pour thème « Le régime du tiers payant, et l’accessibilité aux soins de qualité dans les établissements sanitaires publics en Côte d’Ivoire ». Il a réuni une cinquantaine de pharmaciens fonctionnaires et experts en santé publique.
Objectif : échanger et partager des expériences sur l’accès aux soins de santé inclusifs en Côte d’Ivoire.
Deux jours d’échanges et de partage d’expériences avec les pharmaciens fonctionnaires sur l’état des lieux et l’évolution de l’accès aux soins de santé.
L’accès aux soins de qualité à travers la couverture maladie universelle a été l’un des échanges les plus courus de cette rencontre. Sans oublier les différentes communications sur cette thématique qui ont animé les débats.
Dr Ake Awoh Pierre, conseiller technique à la Direction Générale de la Couverture Maladie Universelle (DGCMU), a déclaré que la CMU est une effectivité en Côte d’Ivoire avec près de 13 388 044 citoyens enrôlés dont 6 292380 femmes et 7 055 664 hommes. « À ce jour, les cotisations qui ont été recouvrées se situent à un taux de 100 % pour les agents du service public, 57% pour les employés du privé et 10% pour le secteur dit informel », a-t-il signifié.
Pour le président de l’UNAPHAF-CI, Dr Kouamé Boussin, la Couverture Maladie Universelle est une innovation pour la santé publique en Côte d’ivoire et les populations attendent beaucoup d’elle.
« (…) la CMU a été généralisée et elle est en train de prendre une place importante dans la vie sanitaire du pays. A côté de la CMU, toutes les autres assurances y compris la MUGEF-CI sont devenues complémentaires. Les assurés fréquentent les hôpitaux privés comme publics, et on a constaté que dans les hôpitaux publics, ces assurés arrivaient à faire des consultations. Ils arrivaient à faire quelques examens biologiques et autres, mais au niveau des médicaments dont ils avaient besoin cela posait problème. Il faut savoir qu’au niveau des médicaments et des laboratoires, ce sont les pharmaciens qui sont les acteurs. C'est pour améliorer toutes ces prestations que nous avons organisé ces journées autour de ce thème. », a expliqué le président de l’UNAPHAF-CI.
Le panier des soins prend en compte la prise en charge médicamenteuse du diabète et de l’hypertension artérielle. Le réseau de soins est constitué de 1 811 établissements sanitaires et 431 officines de pharmacies sur l’ensemble du territoire national. Concernant la production des cartes CMU, objet de beaucoup d’inquiétudes des populations du fait de la lenteur dans la production, Dr Ake Pierre a indiqué que la DGCMU prend toutes les dispositions pour qu’un taux de 80% de production de cartes soit effectif d’ici décembre 2024. Il a rassuré que la CNAM prend toutes les dispositions pour satisfaire les populations, à savoir création de nouveaux sites d’enrôlement, des camions mobiles etc.
Selon Pr Irié N’Guessan Henriette, présidente du comité scientifique de ces journées, la résilience dans la santé est une réalité en Côte d’Ivoire même si des corrections doivent être apportées dans certains domaines de la gestion. Également des soins généralement très coûteux sont aujourd’hui accessibles à toutes les couches de la société grâce aux différents programmes mis en place par le gouvernement ivoirien comme la CMU.
« Garantir les soins de santé à l’ensemble des populations vivants en Côte d’Ivoire à travers la mise à exécution de ces programmes nationaux fait partie des objectifs que se sont assignés les pharmaciens du service public. Cela passe également par l’implémentation des directives de santé », a-t-elle indiqué.
Elle a souhaité que les recommandations de ces journées de l'UNAPHAF-CI pèsent dans la prise de décisions pour l’amélioration des conditions de vie des populations.
Auteur: Edithe Valerie Nguekam