Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre, la ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, Nassénéba Touré a organisé une marche dénommée « l’offensive orange » ce samedi 4 décembre 2021.
A cette "Offensive Orange", plus de 2.000 femmes, venues des quatre coins de la capitale économique ivoirienne ont dénoncé le "viol, une arme de destruction massive dont les effets collatéraux s'étendent à plusieurs vies et à de nombreuses générations".
"Les acteurs du viol ont chaud!" a déclaré la ministre qui avait à ses côtés, l'ambassadeur de l'UE en Côte d'Ivoire, Jobst von Kirchmann, et la représentante de l'ONU-Femme, Mme Antonia N'Gabala Sodonon.
Une occasion pour la ministre de dresser un bilan de la situation des VBG en Côte d’Ivoire.
« En 2020, selon le système national de collecte de données des violences basées sur le genre, 5 405 cas de violences ont été enregistrés et pris en charge dont 822 cas de viol. La majorité était faite sur des mineurs de moins de 18 ans. Ces violences ont été accrues du fait de la crise sanitaire », a-t-elle expliqué.
Pour les cas de viol, le ministère de la Femme en collaboration avec celui de la Santé ont mis en place un mécanisme de prise en charge des cas de viol. Il s’agit de faire en sorte que la survivante arrive à l’hôpital dans un délai de 72 heures afin qu’elle bénéficie de façon optimale d’une prise en charge.
Selon Madame Touré au plan juridique et judiciaire, beaucoup a été fait. Des dispositions prévoient également un changement dans le dépôt de plainte en cas de violences. Des circulaires interministérielles ne réclament plus le certificat médical à la victime.
« La prise de différentes circulaires interministérielles qui facilitent l’accès des femmes aux services judiciaires. Il s’agit de la circulaire N° 005 du 18 mars 2014, relative à la réception de plaintes de victimes d’agressions physiques dans les services de police. La circulaire interministérielle du 4 août 2016, relative à la réception des plaintes consécutives aux violences basées sur le genre. Ces circulaires demandent la réception des plaintes même sans certificat médical », a-t-elle fait savoir.
La Représentante d’Onu femmes a pour sa part féliciter le gouvernement ivoirien pour ses efforts dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
« Le système des Nations Unies voudrait témoigner sa solidarité au gouvernement dans ses engagements. Nous encourageons les initiatives de dialogue entre le gouvernement et la société civile afin de dégager des pistes qui pourront être financés et accompagnés par le système », a souhaité la représentante.
Quant à l’ambassadeur de l’Union européenne en Côte d’Ivoire, Jobst Von Kirchmann, il a appelé à la mobilisation de tous pour mettre fin à ce fléau.
« Devenez des ambassadeurs et des ambassadrices pour combattre la violence contre les filles et les femmes », a-t-il incité.
Cette campagne a débuté le 25 novembre 2021, date dédiée à la Journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes, et prendra fin le 10 décembre prochain, à l’occasion de la Journée des droits de l’homme.
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Auteur: LDA Journaliste
