Selon les chiffres officiels, le nombre de migrants a atteint 258 millions. Ils étaient 173 millions en 2000. Cependant, « la proportion de migrants internationaux au sein de la population mondiale n’est que légèrement plus grande, passant de 2,3% en 1980 à 2,8% en 2000 et 3,4M en 2017, relèvent les Nations unies.
Ces mêmes données estiment à 48% de femmes migrantes, 36,1 millions d’enfants, 4,4 millions d’étudiants internationaux et 150,3 millions de travailleurs migrants. Environ 31% de l’ensemble des migrants résident en Asie, 30% en Europe, 26% sur les continents américains, 10% en Afrique et 3% en Océanie. [Source: Portail des données migratoires mondiales]
Certains migrent volontairement pour chercher un mieux-être, d’autres, par contre, sont contraints par plusieurs raisons tels que les conflits, les persécutions, le terrorisme ou les violations des droits de l’homme, les effets des changements climatiques, les catastrophes naturelles ou à d’autres facteurs environnementaux.
A ce jour, on dénombre 68 millions de personnes déplacées de force, parmi lesquelles 25 millions de réfugiés, 3 millions de demandeurs d’asile et plus de 40 millions de personnes déplacées dans leur propre pays. Il n’y a jamais eu autant de personnes vivant hors de leur pays natal.
Depuis 2000, plus de 60.000 mille migrants ont perdu la vie en prenant le risque de voyager dans des conditions mortelles (traverser la méditerranée).
Les déplacements forcés massifs de populations constituent aujourd’hui une crise mondiale qui appelle une action collective de la part de la communauté internationale sous la bannière des dirigeants de ce monde.
Ainsi, "le pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières" adopté à New York en juillet dernier par tous les pays membres de l'ONU, à l'exception des Etats-Unis, sera soumis à l’approbation de ces pays lors d’une conférence intergouvernementale du 10 au 11 décembre 2018, à Marrakech, Maroc.
Ce pacte évoque les principes et les droits déjà existants (défense des droits de l'Homme, des enfants) et formule 23 objectifs pour aider les pays à faire face aux migrations, en facilitant l'information, l'intégration des migrants, l'échange d'expertises.
L’objectif général est de promouvoir la diversité et l’inclusion des migrants dans les sociétés, et surtout trouver un cadre légal pour leur bien-être.
Cette conférence internationale se tiendra sous les auspices de l'Assemblée générale des Nations Unies, à travers la résolution 71/1 du 19 septembre 2016, intitulée « Déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants », selon laquelle les États membres s'engagent à lancer un processus de négociations intergouvernementales devant conduire à l’adoption du pacte mondial.
Il s'agit du tout premier accord sur une approche commune de la migration internationale dans toutes ses dimensions.
Depuis samedi 8 décembre, la ville de Marrackech, symbole d’espoir pour tous les migrants du monde entier, où se tiendra cette grande rencontre assiste à l'arrivée des différentes délégations de plusieurs pays du monde (Côte d’Ivoire, Afrique du Sud, Namibie, Kenya, Somalie, Mali, Cameroun, etc.).
Daniel Coulibaly, envoyé spécial à Marrakech
Auteur: LDA Journaliste
