Au nombre des innovations de la participation ivoirienne au Salon international de l’agriculture de Paris (SIA) qui se déroule du 25 février au 5 mars au Parc d’exposition, Porte de Versailles, figure ‘’La boutique paysanne’’, un stand proposant des produits du terroir frais ou conservés.
« Cette année, grâce au ministre de l’Agriculture (Mamadou Sangafowa Coulibaly, ndlr), on a pu mettre en exergue tout ce qui est potentiel, tout ce qui est produit issu de la transformation locale », relate lundi à l’AIP, Mme Kouassi Flore Lago, directeur du développement agricole et des organisations professionnelles agricoles à la Chambre nationale d’agriculture, parallèlement PCA de ‘’La boutique paysanne’’.
« La boutique paysanne » au SIA 2017
Dans ce stand vitré, sur les étals, sont posés du manioc et ses dérivés, à savoir de l’Attiéké (sémoule) frais et transformé (déshydraté), des biscuits à base de manioc, du ‘’gari’’, du ‘’placali, du tapioca… L’on y vend aussi des céréales transformées pour la bouillie de mil, de riz, du fonio,
Du moringa, du beurre de karité, du bissap, du miel de l’anacardier, de l’acacia et du caféier. Tous ces produits sont bien emballés, selon les standards internationaux, et donc plus sains.
A ‘’La boutique paysanne’’, l’on trouve également des légumes frais, toutes sortes d’épices frais et transformés, des jus. « (…) 30 à 40% des produits sont jetés, donc les transformer en jus permet d’avoir une valeur ajoutée », justifie la PCA.
Ainsi, cette échoppe propose du jus de tamarin, de ‘’bissap’’ (fleur d’hibiscus), de vin de palme qui sont sans conservateur mais peuvent être conservés durant six mois. Il y a également de la liqueur à base de fleur de ‘’bissap’’, de cacao, de gingembre et d’autres fruits.
« ‘’La boutique paysanne’’ permet de découvrir tout ce qu’on n’avait pas l’habitude de voir, ce qu’on cherche mais qu’on ne savait pas que ça existait… », précise la PCA de cet espace de promotion, de distribution et de vulgarisation des produits agricoles issus de la transformation locale.
Cette boutique est adossée à une enseigne et à un savoir-faire. Sa particularité, indique Mme Lago, est qu’elle a été initiée et créée par des sociétés coopératives productrices et transformatrices, est accompagnée par la Chambre nationale d’agriculture et appuyée par le ministère de l’Agriculture et du Développement rural dont elle a salué le premier responsable.
Cette boutique est gérée par elle-même, les transformatrices sont venues grâce au ministre qui a pris en charge tous leur frais, durant ces deux derniers salon. Au SIA 2017, les activités mettent l’accent sur la présentation du potentiel ivoirien de transformation des produits agricoles. Et les clients, quoique diversifiés, sont majoritairement des Français (Blancs, ndlr), insiste la PCA.
‘’La boutique paysanne’’, formellement constituée, est une société coopérative. La 1ère boutique pilote est située à Yopougon Niangon à gauche (Abidjan Ouest) et la société est en train de faire l’extension au Plateau (centre des affaires), grâce au ministre Sangafowa Coulibaly qui a fait l’ouverture et au président de la Chambre nationale d’agriculture, Bamba Sindou.
Vu l’engouement et les partenariats qui sont déjà en train d’être noués au SIA, Mme Kouassi Flore Lago plaide pour que le ministre leur permette d’aller au Salon international de l’agriculture du Maroc (SIAM) prévu en avril à Marrakech.
AIP