Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
Armand Tanoh

Armand Tanoh

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"Allez dire à Mesmin Comoé que si lui et ses proches lancent une grève sauvage et illimité, la riposte sera sauvage et inoubliable!". Ainsi peut-on resumer la mise en garde du ministre ivoirien de l'’Education nationale, Kandia Camara, au leader du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droit (MIDD), l'un des principaux syndicats de l'enseigants du primaire.

Lors d'un point de presse, lundi 19 septembre 2016, Mme Camara a rassuré les populations sur les mesures prises par le gouvernement pour assurer la sécurité dans les écoles primaires face à la grève que projette le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD) concernant la réintroduction des cours du mercredi.

Elle a invité le corps préfectoral, les leaders d’opinion et les autorités administratives, politiques et coutumières à prendre toutes les dispositions pour que tous les enfants inscrits dans leurs différentes circonscriptions, soient à l’école et dans les classes tous les jours imposés par le gouvernement y compris le mercredi.

Au MIDD qui a décidé d’une grève « sauvage et illimitée » si cette mesure de l’école les mercredis n’était suspendue, le ministre Camara a donné la position du gouvernement ivoirien qui est de riposter de façon proportionnée à cet arrêt de travail, annonçant la radiation de la fonction publique de tous les instituteurs qui se rendront coupables de brimades sur des personnels de l’éducation, des apprenants dans les écoles ou des parents d’élèves.

D’ores et déjà, cinq instituteurs de ce mouvement nommément identifiés comme ayant perturbé sa tournée de rentrée dans des écoles de Cocody le 13 septembre font l’objet d’une  procédure de sanctions disciplinaires. Quant au premier responsable du syndicat, Mesmin Comoé qui ne tient aucune classe à Abidjan et qui continue « d’évoluer en eaux troubles », il fait l’objet d’une affectation dans une école à l’intérieur du pays.

La nouvelle réforme en vigueur depuis cette rentrée des classes avec le régime de quatre jours et demi de cours dans la semaine, a expliqué le premier responsable en charge de l’Education, s’inscrit dans la volonté de l’Etat de Côte d’Ivoire, « d’améliorer la qualité de l’enseignement » avec un quantum horaire qui respecte les normes internationales en vue de « donner une éducation de qualité » aux élèves.

Cette mesure n’est pas appréciée par l’un des syndicats du secteur Education-Formation qui, lors d’une assemblée générale, samedi, a donné jusqu’au 31 octobre pour satisfaire à toutes leurs revendications, rappelle-t-on.

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Education, culture, économie, cohésion sociale : la coopération décentralisée, nouvelle forme de coopération internationale aux bénéfices des collectivités territoriales africaines, se fait, depuis ces dernières années, un catalyseur, un renfort stratégique aux actions de développement locale à Yopougon, avec la mise en œuvres de diverses conventions conclues entre la municipalité de cette localité et des partenaires étrangers.

 

Education et cohésion sociale

 

« Nous devons mettre l’accent sur les jumelages, et aussi l’intercommunalité que nous saluons, et appelons les communes à fédérer, à mettre ensemble un certain nombre de moyens pour pouvoir se mettre ensemble sur des objectifs communs ». Ces propos tenus par le maire de Yopougon, Gilbert Kafana Koné (élu en 2013), par ailleurs président de l’Union des villes et communes de Côte d’Ivoire (UVICOCI), lors d’une interview accordée à l’AIP en avril 2015, dénotent bien ses choix de gouvernance.

 

Déjà que sa commune de 153,06 km2  et 1,07 million d’habitants -la plus grande et plus peuplée des communes d’Abidjan et de Côte d’Ivoire-, qui a été sévèrement affectée par la crise postélectorale (2010-2011), était à la recherche la reconstruction de son tissu socio-économique. A commencer par l’Education et la formation.

 

Grâce à un partenariat entre le gouvernement ivoirien et l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), la mairie de Yopougon est parvenu, à travers projet de renforcement des communes pour la promotion de la cohésion sociale du Grand Abidjan, à réhabiliter et construire diverses infrastructures de base. Il s’agit des écoles primaires Sogefiha 6 au Terminus 40 – cette école avait été transformée en base opérationnelle par une milice durant la crise-postélectorale-, et l’EPP Palmeraie à Port Bouët 2.

 

Ce projet, d’un montant global de 450 millions de francs CFA, implique également la construction de nouvelles voies bitumées dans les quartiers Banco 2 et à Andokoi sur environ 600 mètres, a eu recours à une main d’œuvre comprenant des ex-combattants de tous les bords.

 

La coopération décentralisée a également permis à Yopougon de bénéficier de l’appui de l’Union Européenne dans le cadre du Projet socioculturel et sportif dénommé PARCS (Projet d’appui à la réconciliation et à la cohésion sociale), d’un montant de 250 millions FCFA. Ce projet consiste, pendant 30 mois, en la réalisation de 10 activités socioculturelles et sportives, qui va s’illustrer par la réhabilitation d’infrastructures, la mise en œuvre de programmes de renforcement de capacités.

 

Le maire a procédé à cet effet au lancement des travaux de construction d’aires de jeux et de sports sur les espaces publics de renom dont la fameuse « Place CP1 », le Terminus 47 à la SOGEFIHA, le terrain de Brigade anti-émeute (BAE) aux Toits Rouges et l’espace Timotel à Niangon Sud.

 

Offensive diplomatique payante

 

Mettant à Profit de l’offensive diplomatique engagée par le président ivoirien Alassane Ouattara depuis son accession au pouvoir en 2011, qui a repositionné la Côte d’ivoire sur l’échiquier internationale, la mairie de Yopougon s’est parallèlement lancée dans une campagne de marketing territorial, pour vendre sa commune et engranger des aides directes auprès de collectivités des pays industrialisés.

 

Gilbert Koné Kafana a ainsi mené plusieurs missions hors du pays, qui l’ont notamment conduit aux Etats Unis, France, Allemagne, Canada, Italie, Chine, Arabie Saoudite, Turquie, Maroc, Afrique du Sud, mais aussi auprès du FMI, la Banque mondiale, la Banque islamique de développement. Afin de présenter la vision de sa cité et les potentialités de celle-ci en matière industriel –Yopougon abrite la plus grande zone industrielle d’Afrique de l’Ouest plus de 300 entreprises industrielles et commerciales-, touristique et commerciale.

 

Des tournées qui se soldent par plusieurs acquis, parmi lesquels la valorisation en cours des atouts touristiques de la commune avec sa longue bordure lagunaire, son potentiel économique et commercial.

 

Le 22 décembre 2015, une convention est signée entre la mairie de Yopougon et le  groupe mauricien SCI Émergence Plaza pour la construction du « Mall de Yopougon », un hyper marché d’une superficie de trois hectares et d’un coût global de 18 milliards de F CFA, dont les travaux sont en cours en face de la place Ficgayo dans le centre-ville.

 

Les travaux de construction d’un marché de gros et de détails sur sept hectares avec plus de 4000 étales, d’un coût de 25 milliards, dont le financement a été acquis dans le cadre des Contrat de désendettement et de développement (C2D) entre la Côte d’Ivoire et la France,  C2D, débuteront en 2018 dans le quartier de la Gesco.

 

Des discussions sont également en cours entre la mairie de Yopougon et des structures étrangères pour la construction de marchés modernes dans différents quartiers de la commune, notamment à Niangon et au Camp militaire. Ces projets, d’un montant provisoire de 200 millions, visent, selon la mairie, à décentraliser au maximum l’activité commerciale dans la commune, permettre aux petits commerçants et générer plus de revenus, mais surtout aider au renforcement de l’autonomisation de la femme.

 

Au pays, les contacts se multiplient entre la mairie de Yopougon et les représentations diplomatiques des pays des pays développés, mais aussi celles des pays membres du BRICS (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud).

 

Un boulevard de 2,7 km de type 2X2 voies allant du quartier Koweit à celui de Niangon a été construit entre 2015 et 2016, grâce à un financement de l’Agence française de développement (AFD) pour un montant estimé à près de 4 milliards de F CFA.

 

Sécurité, mais aussi culture et modernisation de l’administration

 

En mai 2016, un partenariat a été noué avec la ville d’Oklahoma City dans l’Etat d’Oklahoma aux USA pour l’équipement de la police municipale de Yopougon en engins roulants.

 

Avec le renforcement de la coopération entre la Côte d’Ivoire et le Maroc, qui a valu au royaume chérifien le rang de premier investisseur au bord de la lagune Ebrié, les autorités municipales de Yopougon ont effectué juin 2016 une mission d’immersion culturelle et économique dans la ville marocaine de Kétrina. Un déplacement sanctionné par la signature d’un mémorandum entre Gilbert Kafana Koné et le ministre Aziz Rabbah, président de la commune urbaine de Kénitra.

 

« Yopougon devra s’inscrire dans une dynamique d’échanges, de partages, de rapprochement, et dans un même élan de développement des deux communes. Ce qui permettra de partager nos expériences et expertises en matière de gestion communale », a affirmé M. Kafana Koné lors de la signature de cet accord portant sur plusieurs domaines  ciblés, dont la salubrité publique, l’assainissement et les infrastructures socioculturelles « qui font grandement défaut à la commune de Yopougon ».

 

Grâce à l’ambassade des Etats unis d’Amérique par le truchement de l’agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), Yopougon a pu réhabiliter sa bibliothèque municipale sise à l’ « allocodrome » de Niangon, rebaptisée Bibliothèque Municipale Philip Carter III, du nom de l’ex-ambassadeur des USA à Abidjan.

 

Les locaux de la mairie au quartier Semler, ainsi que ses directions annexes dans des quartiers, qui étaient dans un état de délabrement avancé ont désormais fière allure. Si la mairie a financé sur fonds propres la reconstruction des bureaux des membres de la municipalité et des agents administratifs, l’appui « inestimable » de l’USAID, a permis de prendre en charge la rénovation entière de la salle de mariage pour un montant de 59 millions F CFA livrée le 08 juillet 2014.

 

Mais aussi, l’USAID a aidé la mairie de Yopougon à réhabiliter entièrement des mairies annexes de Niangon Texaco et Toits Rouges, et à équiper la radio communale « Radio Yopougon », à hauteur de 70 millions F CFA.

 

Pour le maire de Yopougon, Gilbert Kafana Koné, le plus important dans son ambition pour sa cité « reste le vivre ensemble et la réduction de la pauvreté, surtout chez les femmes et les jeunes ».

 

Ainsi, des discussions sont en cours de finalisation entre la maire de Yopougon et des partenaires étrangers pour la construction d’une chaine de cinq bibliothèques à travers la localité, la construction d’une salle d’actions culturelles et artistiques, ainsi qu’un complexe dédié aux métiers de la musique et au spectacle. De quoi conforter la commune dans cette autre appellation de « cité de la joie ».

 

(AIP)

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A l’approche du referendum sur la nouvelle Constitution et des prochaines élections législatives, Gilbert Koné KAFANA, Coordonnateur du Rhdp de Yopougon, a appelé le Rhdp de Yopougon à investir le terrain dans l'union. 

 

«Gagner les élections c’est sur le terrain, dans les quartiers et nous devons occuper le terrain à l’image des structures sous-préfectorales du Rhdp», a indiqué  le ministre d’Etat Gilbert Koné KAFANA, Coordonnateur du Rhdp de Yopougon, au cours de la première réunion du bureau de la coordination de la commune, installée en début de ce mois par le ministre Paul Koffi Koffi, le dimanche 18 septembre 2016 dans la salle de mariage VIP de la mairie.  A laquelle ont pris part tous les responsables de différents partis Houphouetistes de la commune de Yopougon. Il s’agit entre autres de Doukouré Moustapha du Pdci, Gouanou Alexis de l’Udpci et Sedia Amenan Juliette du Mfa et l’ensemble des 50 membres du bureau  de la coordination Rhdp de la commune, 

Le Député-maire de Yopougon a également évoqué la célébration de l’An 2 de l’appel de Daoukro ou selon son compte rendu, «  des messages forts ont été passés aux responsables et militants des partis» qui forment la formation des Houpouetistes , sans oublier la mise en garde du Président Bédié, président du Présidium du Rhdp,  à l’endroit de ceux qui seraient des candidats  indépendants aux prochaines élections législatives.

Pour le référendum et les législatives, Gilbert Koné Kafana estime qu’il faut aller dans l’union pour être, selon lui, dans la vision du président Alassane OUATTARA et Henri Koné Bédie, « il est imaginale qu’a Yopougon, le Rhdp ne soit dans la dynamique du parti unifié», a-t-il dit.

« Le socle d’un parti politique c’est les élus et aux élections législatives une victoire du Rhdp est un pas de plus vers la création, dans la mouvance du parti unifié»  a-t-il ajouté. 

Il a ensuite invité les responsables des partis de l’union à investir le terrain pour voter ‘oui’ à la nouvelle Constitution proposée par le chef de l’Etat et son ainé Henri Konan Bédié. « Le referendum n’est plus pour nous un débat. Nous devons, quand le texte sera disponible, trouver les arguments pour le défendre et obtenir son adoption par un vote massif ».

Aussi, plusieurs rencontres avec les structures de jeunesses et des femmes des différents partis politiques du RHDP sont prévues dans les semaines à venir et l’adoption, en séminaire, des travaux du comité scientifique sur la structuration des quartiers de la commune. 

 

Daniel Coulibaly avec Serv Com de la mairie

 

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Bamba Karamoko, le nouveau directeur général de la Maison de la Presse d’Abidjan, a pris fonction. Il remplace à ce poste, Ouattara Siagnan. La passation de charge a eu lieu le vendredi 16 septembre 2016 dans les locaux de la Maison de la Presse au Plateau. La cérémonie a été présidée par M. Boga Sivori, le président du conseil de gestion de cette Maison. 

 

Selon M. Boga, Ouattara Siagnan a pris la direction générale dans des conditions difficiles. Mais il a fait de son mieux pour faire avancer cette maison commune aux journalistes de Côte d’ Ivoire durant ses 4 ans de fonction (prise de fonction juillet 2012). « Il s’est mis à la disposition de la Maison pour la rendre fonctionnelle », a dit  le président du Conseil de gestion de la Maison de la Presse d’Abidjan, sans manquer de le féliciter. Il a poursuivi pour indiquer que son successeur Karamoko Bamba, par ailleurs président de l'Union nationale des radios de proximité de Côte d'Ivoire (Unrpci), a été retenu suite à un appel à candidature. «Son dossier a été retenu après analyse et entretien ici même à la maison de la presse pour occuper ce poste », a-t-il confié. 

En passant le témoin à son remplaçant, Ouattara Siagnan a dit toute sa joie de voir M. Bamba occuper cette fonction, promettant de l’aider dans sa tâche.

De son côté, Karamoko Bamba a tenu à dire merci à Dieu pour cette autre mission et responsabilité qu’il lui confie, avant de saluer le travail de son prédécesseur. « C’est un frère. Il fait toujours partie de la famille», a-t-il affirmé. 

Pour sa nouvelle mission, M. Bamba reste déterminer à la réussir avec le concours de tous. « Le directeur général vient avec une vision pour accompagner celle qui est déjà en place. Je compte sur tout le monde et surtout  toute l’administration. Ensemble, nous allons relever les challenges. Ensemble nous allons réussir notre mission», a-t-il promis.

 

Daniel Coulibaly

 

 

 

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L’ambassadeur Claude Béké, Secrétaire général du ministère ivoirien des Affaires Etrangères est décédé samedi 17 septembre 2016 en France, apprend-on de sources concordantes.

Malade depuis deux mois, le diplomate s’était rendu en France pour y subir des soins. Pour l’heure, aucune annonce officielle n’a été faite par les autorités ivoiriennes. Acteur majeur de la réforme de la diplomatie ivoirienne depuis ces dernières années, le très discret diplomate occupé diverses fonctions dans des représentations diplomatiques ivoiriennes. Il a même été représentant permanent de la Côte d’Ivoire aux Nations Unies, ambassadeur à Genève et à Vienne.

Il a aussi assuré pendant trois ans les fonctions de directeur de cabinet du ministre des Affaires étrangères, Amara Essy. La rédaction de La Diplomatique d’Abidjan (LDA, www.ladiplomatiquedabidjan.net), adresse ses sincères condoléances à toute la famille de la diplomatie ivoirienne et à la famille du défunt.

Armand Tanoh

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Le gouverneur du district d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, et le premier magistrat de la ville de Montréal, Denis Coderre, ont signé vendredi l’acte de jumelage en présence de plusieurs ivoiriens résidant au Canada.

Selon la direction Communication du district, les deux personnalités s’engagent, cet acte d’amitié et de coopération, à se soutenir mutuellement, dans les domaines de l’éducation, de la sécurité et protection civile, de la santé, de l’environnement, de la recherche scientifique, de la lutte contre le chômage, en plus du développement des échanges bilatéraux en matière d’investissements.

« L’acte que nous venons de poser sera pour nous d’un grand appui. Et c’est un véritable honneur pour nous de savoir que Montréal portera désormais dans son cœur Abidjan et l’aidera à grandir », a déclaré Robert Beugré Mambé en insistant sur la nécessité pour Montréal d’accompagner la capitale économique ivoirienne dans son projet « Prix Alassane Ouattara du jeune entrepreneur émergent », destiné à offrir de l’emploi aux jeunes ivoiriens.

Le gouverneur Beugré Mambé a invité l’honorable Coderre à s’investir dans la réussite des prochains Jeux de la Francophonie qui se dérouleront du 21 au 30 juillet 2017 à Abidjan.

Pour sa part, le maire de Montréal a relevé la nécessité pour le Canada de tisser de solides partenariats avec les dirigeants africains, surtout que, se référant aux observateurs politico-économiques, ce continent constitue l’avenir du monde et de l’humanité.

Séance tenante, l’honorable Denis Coderre a instruit ses collaborateurs d’inscrire, dans son programme, une visite à Abidjan, en vue d’aller « vivre la chaleur abidjanaise » comme a proposé le ministre auprès du président de la République chargé des Jeux de la Francophonie à la faveur de ces jeux.

Denis Coderre s’est également proposé d’être l’ambassadeur du district autonome d’Abidjan auprès de ses collègues maires du Canada, afin qu’ils créent une chaine de solidarité derrière les ivoiriens et s’approprient ces jeux qui mobilisent toutes les nations francophones.

AIP

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Abidjan, commune du Plateau, le quartier des affaires de la capitale économique ivoirienne. Sous le pont Félix Houphouet Boigny reliant cette commune à celle de Treichville, dans la périphérie du quai fruitier, se trouve un lieu d’embarcation de fortune destiné aux pinasses, ces pirogues munies de moteur qui assurent la traversée à nombre d’usagers sur la lagune Ebrié. En ce lieu, ceux-ci défient la mort au quotidien, au regard de son exiguïté, de la distance entre l’eau et la terre ferme. Aux heures de pointe, à la moindre bousculade, ou suite à un détachement subit de la pinasse du fait d’une corde mal scellée ou qui se rompt parce que très vieille, le pire peut très vite survenir.

Témoignages

« A cet endroit, l’eau est profonde. Des gens tombent par précipitation. Tout récemment quelqu’un voulant emprunter la pinasse a reçu une mauvaise nouvelle. Dans la panique, il s’est retrouvé dans l’eau, il a fallu la réaction des matelots, c’est-à-dire les jeunes qui travaillent sur la pinasse qui savent aussi nager, pour le sortir », confie un conducteur de pinasse, Kouamé Assamoi. « Depuis que je suis à la pinasse, les personnes qui sont tombés là, ont pu être sauvées, sauf celles qui reçoivent des chocs pendant la chute. C’est la raison pour laquelle, les marins nous ont exigé des bouées de sauvetage », poursuit ce jeune homme, la quarantaine presque.

Dame Kouakou Livia Pauline, usager de la pinasse dit être  consciente du danger mais n’a pas autre choix que d’emprunter cet engin qui est régulier et moins coûteux. « C’est certes dangereux, mais la pinasse est moins chère. Elle  ne coûte que 150 francs la traversée et c’est plus rapide », confie Mme Kouakou, poursuivant que « le voyage entre Treichville et Abobo-Doumé ne dure que 20 minutes. Le même trajet en bus dure plus longtemps, sans compter que de nombreux embouteillages  ralentissent la circulation ». Ce sont plusieurs fonctionnaires, employés du privé, élèves ou commerçants qui chaque jour défient la mort en descendant ou en empruntant les pinasses sous le pont Félix Houphouët Boigny.

Diango Prisca, responsable de pinasse et trésorière du syndicat des pinassiers, ne dit pas le contraire quant au danger qui guette les usagers, mais selon elle,  c’est à l’Etat de leur trouver un endroit moins périlleux.

«C’est dangereux d’embarquer et débarquer à cet endroit. Mais c’est à l’Etat de nous trouver un site moins risqué puisque nous leur reversons des taxes. Dans le temps, nous avions construit un pont de fortune pour palier cela,  mais malheureusement, il s’est effondré sous le  poids des pinasses », déclare Mme Diango, révélant que l’Etat dans le cadre de la réhabilitation du pont Félix Houphouët Boigny avait promis leur trouver un site pour ne pas entraver le trafic.

L’avis des autorités

A la mairie du plateau, au district d’Abidjan et à la police maritime, les sons sont discordants. Les risques sont reconnus, mais personne ne se sent responsable.

« Je suis intervenu personnellement une fois sur ce fait, mais ces gens-là (les pinassiers) ont tout leur papier au complet et payent des taxes à l’Etat. Nous n’intervenons pas à cet endroit mais vous  faites bien d’en parler », déclare le sous-directeur de la régie des recettes, Zongo Abdoulaye, invitant à se référer au district d’Abidjan.

Au District, le lieutenant Tadé Ambroise du service contrôle routier avoue ne pas être informé de ce qui se passe sous le pont. « Je n’emprunte pas la pinasse et aucun parent ne m’a révélé ce fait. Néanmoins en nous informant, nous y allons désormais prêter attention en vue de minimiser les risques », signale-t-il.

A la police maritime dont des locaux sont situés à l’opposé de l’espace périlleux du pont Félix Houphouët Boigny, un agent révèle que les pinasses sont autorisées à accoster à cet endroit, mais sous l’œil vigilant de la police maritime qui suit de près le trafic et intervient par moment en cas de danger.

Reportage réalisé par Bassolé Simon Benjamin

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La Banque tunisienne de l’Habitat (BH) est sur le point d’acquérir une participation de 51,6% dans le capital de la Banque de l'Habitat de Côte d'Ivoire (BHCI), a rapporté le site d’information ilboursa le 16 septembre.

L’annonce officielle de cette acquisition devrait être annoncée le lundi 19 septembre par le directeur général de la banque tunisienne spécialisée dans le crédit immobilier lors d’une communication financière, a-t-on ajouté de même source.

Le gouvernement ivoirien avait annoncé en décembre 2015 qu’il allait céder ses parts de 51,6% dans le capital de la BHCI, indiquant que cet établissement créé en 1993 pour accorder des crédits immobiliers aux personnes ayant des revenus modestes, sera transformé en une banque universelle.

La banque tunisienne de l’Habitat est déjà présente en Afrique. Elle a en effet contribué en 2005 au lancement de la Banque de l'Habitat du Burkina Faso (BHBF) en tant que partenaire technique et actionnaire minoritaire. La BH détient aussi une participation minoritaire dans le capital de la Banque Congolaise de l'Habitat (BCH).

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Les banques commerciales opérant en Afrique subsaharienne devront mettre plus de ressources à améliorer les relations avec leur clientèle, apprend-on d'une enquête menée par la firme d'audit KPMG dans 18 pays de cette région. « Si il y a trois ans les clients étaient d'avantage regardants sur la stabilité financière d'une banque, aujourd'hui la qualité des relations est devenue la raison majeure pour laquelle ils décident ou non de changer de banque », indique le rapport.

Ce changement d'intérêt pour la clientèle bancaire des pays enquêtés, s’explique par une amélioration effective des systèmes de régulation, qui ont contribué à améliorer la stabilité financière des banques. Par ailleurs, il est aussi admis que la clientèle bancaire en Afrique subsaharienne est plus consciente de ses droits. Dans ce sens, elle souhaite obtenir des banques, plus que la sécurisation de ses avoirs, mais aussi de meilleurs standards de services.

« Un tiers des clients prêts à changer de banques, ont indiqué qu'ils prenaient cette décision, pour obtenir de meilleures relations avec le service clientèle », indique le rapport. De ce point de vue, les banques opérant Nigéria on fait de gros progrès et l’accueil des clients y est désormais intégré comme élément à part entière du service.

Des pays comme le Cameroun, le Ghana, le Tchad, la Côte d'Ivoire, l'Afrique du sud, la Tanzanie ou encore l'Angola sont à la traîne dans cette enquête d’opinion. Cela ouvre une fenêtre d'opportunités pour les banques prêtes à faire un effort dans ce sens. Au Cameroun, où on a un des plus faible taux en matière d'inclusion financière, seulement 21% des consommateurs interrogés ce sont dits satisfaits de la qualité des relations avec les banques.

Parallèlement à la relation avec les clients, les banques opérant en Afrique sont aussi attendues sur le terrain de la qualité de service. Les attentes des clients sont devenues plus importantes, tandis que, dans aucun des pays enquêtés, le niveau de satisfaction n'atteint les 80%. Le Zimbabwe dans ce contexte, présente le meilleur score avec un taux de satisfaction de 79,14%, tandis que le Cameroun, le Ghana, le Sénégal et la Côte d'Ivoire présentent le taux les plus faibles avec une satisfaction moyenne à moins de 66%.

Source : agenceecofin.com/ Titre : LDA

 

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Un programme de relance de la production du café d’un montant de huit milliards de francs CFA est en cours en Côte d’Ivoire, à l’initiative du Conseil de régulation, de stabilisation et de développement de la filière café-cacao (CCC).

« Il y a un programme de relance caféière qui a été mis en place avec plusieurs volets. L’objectif, c’est de passer de 100.000 tonnes à peu près 200.000 tonnes à l’horizon 2020. Les grandes composantes du programme l’amélioration de la production, notamment valorisation des spécifiés, mais également des points sur la commercialisation » de cette spéculation, ont indiqué les dirigeants du Conseil café-cacao, lors d’une conférence de presse, jeudi à Abidjan.

Ce plan prévoit la plantation d’environ 50.000 hectares, le recépage d’environ 40.000 hectares, ont-ils précisé, relevant que 15 sites de production de plants de caféier à redistribuer aux planteurs ont été mis en place à travers le pays.

Cette conférence de presse était animée par la directrice générale du CCC, Massandjé Touré-Litsé, et ses deux directeurs généraux adjoints, Ddjibril Fadiga et Edouard N’guessan.

Ils ont aussi exhorté les Ivoiriens à la consommation du café pour aider la culture de ce produit à se développer dans le pays.

Le café qui faisait partie des principales cultures d’exportations de la Côte d’Ivoire, a vue au fil des années sa production dégringoler au profit du cacao et d’autres produits comme l’hévéa. Sa production ne dépasse plus les 100.000 tonnes depuis les années 2000 contre 400.000 tonnes dans les années 1970-80.

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