Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, a accueilli, dans l’après-midi de ce vendredi 20 décembre 2019, à l’aéroport international Félix HOUPHOUËT-BOIGNY d’Abidjan, son homologue français, S.E.M. Emmanuel MACRON, qui entame une Visite officielle de 72 heures en Côte d’Ivoire.

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Le Président de la République, S.E.M. Alassane OUATTARA, a accueilli, dans l’après-midi de ce vendredi 20 décembre 2019, à l’aéroport international Félix HOUPHOUËT-BOIGNY d’Abidjan, son homologue français, S.E.M. Emmanuel MACRON, qui entame une Visite officielle de 72 heures en Côte d’Ivoire.

Le Chef de l’Etat avait à ses côtés la Première Dame, Mme Dominique OUATTARA, le Vice-Président, M. Daniel Kablan DUNCAN, le Premier Ministre Amadou GON COULIBALY, des membres du Gouvernement et du Cabinet présidentiel ainsi que la hiérarchie militaire.

Cette visite qui s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations d’amitié entre la Côte d’Ivoire et la France, sera l’occasion pour les Présidents Alassane OUATTARA et Emmanuel MACRON de passer en revue la coopération bilatérale entre les deux pays et d’évoquer les questions régionales et internationales.

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Notons que le samedi 21 décembre 2019, les deux Chefs d’Etat auront un entretien au Palais de la Présidence de la République, suivi de la signature d’accords bilatéraux.

Dans la soirée, le Président Alassane OUATTARA et la Première Dame, Mme Dominique OUATTARA, offriront un dîner en l’honneur du Couple présidentiel français, au Sofitel Abidjan Hôtel Ivoire. Le dimanche 22 décembre 2019, les deux Chefs d’Etat se rendront à Bouaké pour le lancement des travaux de construction du Grand Marché de Bouaké.

Source : Présidence de la Côte d’Ivoire

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Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) aura un meilleur accès à une série d'outils scientifiques spatiaux puissants pour aider les pays à atteindre les objectifs de développement durable après avoir signé un accord de coopération avec le Centre aérospatial allemand (DLR).

Le nouveau partenariat permettra au PNUD et à ses partenaires de tirer parti de l'imagerie satellitaire haute résolution et de la modélisation informatique sophistiquée pour répondre aux problèmes locaux tels que les inondations et les besoins en matière de santé et d'éducation.

Des cartes et une modélisation plus précises des eaux de crue peuvent éclairer les pratiques d'urbanisme, tandis que des cartes plus précises de la population et des établissements pourraient montrer où les écoles et les hôpitaux doivent être construits, ont déclaré les agences.

«Les méthodes d'apprentissage en profondeur signifient une meilleure compréhension du changement global, de meilleures prévisions météorologiques et une meilleure compréhension de la mobilité humaine.»

Hansjörg Dittus, membre du comité exécutif du DLR

Pascale Ehrenfreund, présidente du conseil d'administration du DLR, qui a pris la parole lors de la signature de l'accord au siège des Nations Unies à New York vendredi 13 décembre, a déclaré: «Le rythme rapide des changements technologiques de ces dernières années - en robotique, en intelligence artificielle, la biotechnologie, la nanotechnologie et les domaines connexes tels que les mégadonnées - ont tous un impact important sur l'économie, la société et l'environnement. Et c'est partout dans le monde, non seulement dans les pays développés. »
 
« L’espace technologie peut faire plus que simplement donner de l' information », a déclaré Hansjörg Dittus, qui siège également au comité exécutif du DLR. «Les méthodes d'apprentissage en profondeur signifient une meilleure compréhension du changement global, de meilleures prévisions météorologiques et une meilleure compréhension de la mobilité humaine, qui aident directement le PNUD.»
 
Une analyse du DLR a identifié plus de 700 résultats des activités de recherche du DLR qui sont pertinents pour atteindre les ODD, a ajouté Dittus. Il a donné des exemples de trois des produits de l'agence qui pourraient être utiles aux pays et agences partenaires dans le cadre de l'accord.
 
Les ensembles de données mondiaux décrivant « l'empreinte urbaine » de l' humanité révèlent des schémas de peuplement qui peuvent éclairer les modèles climatiques et les évaluations des risques sur les impacts des tremblements de terre et des tsunamis, a-t-il déclaré. Et l'eau mondialeles données de surveillance peuvent aider à prévoir les fluctuations futures des niveaux de ressources en eau, tandis qu'un outil d'évaluation du modèle du système Terre permet de valider une gamme de modèles climatiques utilisés pour tenir compte des changements locaux des précipitations, des zones d'inondation, de la température et d'autres variables environnementales.   
 
L'éducation et le renforcement des capacités techniques seront un élément clé de la collaboration, avec des ateliers dans les pays partenaires pour former des praticiens des secteurs gouvernemental, à but non lucratif, scientifique et de développement sur la façon d'identifier et d'utiliser les technologies appropriées.
 
Les instituts de recherche DLR en Allemagne prévoient également d'accueillir des professionnels dans des domaines pertinents du monde entier pour des résidences de formation et de renforcement des compétences dans les années à venir. 
 
Marc Jochemich, responsable des relations internationales du bureau de DLR à Washington, a déclaré: «Nous espérons faire correspondre les organisations de développement avec des technologies capables de répondre à leurs besoins.
 
«Nous avons beaucoup de nouvelles technologies et pouvons développer beaucoup plus de nouvelles technologies, ainsi que de nouvelles collaborations qui peuvent aboutir à de nouveaux résultats scientifiques. Mais nous devons rassembler les acteurs pour que ces nouvelles choses se produisent. »
 
Frieda Fein , spécialiste des SIG au sein de l'équipe d'analyse géospatiale du PNUD, a déclaré qu'un programme pilote au Mozambique débutant en mars 2020 se concentrera sur la réparation des infrastructures suite aux dommages causés par les inondations résultant de Cyclone Idaien mars 2019. L'imagerie satellite avant et après sera cruciale pour la planification et le ciblage des efforts de reconstruction, a déclaré Fein. L'accord est l'une des nombreuses initiatives prises par le PNUD pour exploiter les technologies spatiales afin d'aider les pays à planifier un avenir plus durable et à se reconstruire après une catastrophe.
 
Le bureau a précédemment établi un partenariat avec le programme UN-SPIDER du Bureau des affaires spatiales des Nations Unies, axé sur la réponse aux catastrophes. En 2016, il a utilisé l'imagerie satellite pour suivre les efforts de reconstruction dans la ville historique de Tombouctou, au Mali, à la suite du conflit dans ce pays.
 
Bernard Frot, spécialiste de la gestion de l'information au PNUD, qui coordonne le partenariat avec le DLR, a déclaré: «Surtout après la catastrophe, les populations sont très vulnérables. Et les impacts peuvent être complexes.
 
«Les satellites, l'imagerie numérique et d'autres innovations sont l'un des outils les plus puissants dont nous disposons pour aider les gouvernements locaux et les partenaires à déterminer les mesures appropriées à prendre.»

Source : SciDev.net

 

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Le jeudi, 19 décembre 2019, Madame Bakayoko Mariama Diarra, secrétaire générale de la Fondation African women Initiatives (Awi), comme de coutume à la veille du nouvel an, a apporté du baume aux cœurs des femmes, nouvellement mères et aux tout-petits écoliers de la ville de Touba.

Elle et sa délégation, se sont rendues dans un premier temps, à la maternité du centre de santé urbain intégré de Touba, sis au quartier Sokoura2 (Gbanadougou).

Chacune des cinq mamans ayant donné naissance à un bébé la veille, a reçu des présents composés de : couvertures, couches jetables et divers produits cosmétiques. C’est avec grand bonheur que les bénéficiaires, ont accueilli cette belle surprise saluée par des mots de remerciements adressés à l’endroit des promoteurs de la fondation Awi.

Une mère recevant des présents

Les agents de santé ne sont pas restés en marge de cet élan de générosité. Ils ont pour leur part, reçu des kits alimentaires sans compter que le centre de santé lui-même, a été doté en six cartons de produits d’entretien (savon liquide, savon en poudre, de l’eau de javel) en plus d’une douzaine de cartons de gants pour soins et des literies.

Docteur Dopré Diabaté, médecin chef du centre de santé urbain intégré, a exprimé sa gratitude à Mariam Fadiga Fofana, présidente fondatrice d’Awi pour sa sollicitude constante en valeur des couches vulnérables.

Il n’a pas omis de formuler des doléances dans le sens de l’amélioration des conditions de travail et des performances de cet hôpital de proximité. Notamment la construction d’une clôture, la dotation en ambulance, le reprofilage de la voie d’accès.

Une centaine denfants a été comblée de cadeaux

A quoi, la délégation met le cap sur le groupe scolaire El Hadj Nadiani Mory Fadiga où les tout-petits de la maternelle, ont été comblés d’une centaine de cadeaux distribués à la faveur du traditionnel arbre Noël offert par la Fondation. Leurs enseignantes, ont également reçu des pagnes en guise de présents. Des poèmes, des concours « Bagnon » et miss, ont meublé cet autre instant de partage tenu dans une ambiance totalement festive.

Hamza de Bamba (Correspondant Régional)

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Malick Bakayoko, directeur général du cabinet INOVIS, a indiqué que seulement 0,08% du produit intérieur brut(PIB) est consacré à la recherche scientifique en Côte d’Ivoire. Il s’exprimait sur une étude intitulée «La valorisation des résultats de recherche scientifique » dans notre pays. Qui a constituée le sujet des échanges à l’occasion de la deuxième journée (jeudi 19 décembre) du petit-déjeuner organisé par le réseau professionnel des structures d’accompagnement de l’entrepreneuriat(SAE) avec l’appui de la fondation Friedrich Naumann.

«Notre étude à chercher à faire l’état des lieux de la recherche en Côte d’Ivoire. Le premier constat est qu’il n’y a pas de réglementation adaptée à la valorisation de la recherche scientifique. Le second constat, c’est qu’il n’y a pas de financement. Or il y a une recommandation de l’union africaine demandant aux Etats africains de consacrer 1% de leur PIB à la recherche. Mais 40 ans après, la Côte d’Ivoire qui est la locomotive ouest africaine n’investit que seulement 0,08% de son PIB dans la recherche scientifique. Nous sommes très loin de l’objectif  de 1% », a expliqué Malick Bakayoko.  

Pour lui,  tout démontre qu’il y a un manque de priorité des gouvernants africains dans la valorisation de la recherche, parce que nos Etats ont d’autres priorités.

«Quand on investit dans la recherche, on va plus vite dans le développement. Nos dirigeants doivent comprendre qu’il y a des choix stratégiques à faire vis-à-vis de la recherche scientifique et de sa valorisation », a fait savoir M. Bakayoko.

C’est pourquoi, il a exhorté la Côte d’Ivoire a fait de la recherche scientifique une de ses priorités. «C’est par la recherche qu’on résout le problème de développement», a-t-il soutenu, demandant que les résultats des recherches soient valorisés.

Il y va, a-t-il souligné, de l’intérêt des différentes parties prenantes aussi bien l’Etat, les chercheurs, les universitaires et centres de recherche pour que tout le monde soit gagnant…

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Pour le président du réseau SEA Côte d'Ivoire, Jean-Patrick Ehouman, il est primordial d’associer le monde  de la recherche à l’écosystème entrepreneurial ivoirien.

«Partout dans le monde, où on parle de champions nationaux dans l’entrepreneuriat, ils se sont appuyés sur les travaux des chercheurs et de ceux qui sont dans l’innovation pour grandir. Nous estimons que les entrepreneurs ivoiriens devraient en faire autant»,  a-t-il fait remarquer, s’engageant à promouvoir au sein du réseau et aussi dans les médias les travaux des chercheurs.

MAGLOI

 La fondation veut aider à promouvoir les résultats de la recherche scientifique longtemps restés dans les livres, selon Magloire N’Déhi son chargé de programmes/Communication. « Sortons les résultats des recherches des livres pour les faire connaître»,  a-t-il plaidé. 

20 structures dans le domaine de la recherche scientifique ont participé à cette rencontre d’échanges.

magloire

Il convient de souligner que ce petit déjeuner organisé par le réseau SEA Côte d’Ivoire s’est tenu sur du 18 au 19 décembre 2019 autour du thème central: «La valorisation des résultats de recherche scientifique et l’état de l’écosystème entrepreneurial ». Il s’inscrit dans le cadre des activités du projet Babi’Innov, un programme d’appui à l’innovation et aux structures d’accompagnement de l’entrepreneuriat start-up (startups et microentreprises) en Côte d’Ivoire. Il a été initié et entièrement financé par la Fondation Friedrich Naumann.

 

Daniel Coulibaly

 

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[Exclusif] Huit jours après l’attaque contre la garnison d’Inates au Niger qui a causé la mort de 71 militaires, le président Mahamadou Isssoufou s’exprime pour la première fois. Un entretien accordé à Gaëlle Laleix de RFI et Cyril Payen de France 24.

FRANCE 24 : On sort de trois jours de deuil national qui ont beaucoup marqué. On a beaucoup senti cette commotion dans la société, au Niger, après la perte, il y a quelques jours, dans une garnison à quelque 300 kilomètres de la capitale, de 70 de vos soldats. Vous êtes le chef de l’État, vous êtes aussi le chef des armées. On a vu vos armées défiler aujourd’hui en jour de fête nationale. Quelle est la situation sur place ? Est-ce que c’est hors de contrôle ? On en est là, sur place?

Mahamadou Issoufou : Non, je ne pense pas que l’on puisse dire que la situation est hors de contrôle, mais on peut dire que la situation est grave. Parce que la situation sécuritaire se dégrade de jour en jour depuis quelques temps. La menace devient de plus en plus intense et elle s’étend dans l’espace. Donc, la situation est vraiment préoccupante, non seulement pour le Niger, mais également pour les autres pays du Sahel et de manière générale pour l’ensemble des pays de la Cédéao, y compris d’ailleurs, les pays du bassin du Lac Tchad. Parce qu’il ne faut pas oublier que, dans le bassin du Lac Tchad, nous faisons face à la menace de Boko Haram.

RFI : L’attaque d’Inates est la plus meurtrière depuis 2015 au Niger. Comment expliquez-vous un bilan aussi lourd et dans quel état se trouvent aujourd’hui vos forces de défense et de sécurité ?

C’est ce que je viens de dire, la menace s’est aggravée depuis 2015. Les terroristes se sont renforcés. Ils ont pu disposer d’équipements plus lourds, plus efficaces. Ils ont dû bénéficier de renfort en encadrement pour la formation. Parce qu’on nous parle de transfert de terroristes de Syrie, d’Irak, via la Libye, où malheureusement, il n’y a pas d’État. Et donc, ce qui s’est passé à Inates traduit tout cela. C’est la conséquence de tout cela. Davantage d’encadrement terroriste, davantage de formation, davantage d’équipements et donc des attaques de plus en plus meurtrières.

FRANCE 24 : Pour faire face à ce que vous appelez cette métastase, vous avez souvent répété ce mot pour ce qui se passe et se répand, non seulement au Niger, mais dans d’autres pays membres du G5 Sahel, vous avez prôné et milité depuis longtemps pour une coalition internationale qui interviendrait de la même manière que des coalitions internationales sont intervenues offensivement et militairement dans d’autres pays. Pourquoi est-ce que la communauté internationale traine-t-elle des pieds sur la question du terrorisme dans le Sahel ?

C’est la question que l’on se pose. On ne comprend pas. Les populations du Sahel ne comprennent pas que la communauté internationale se détourne de la situation dans laquelle se trouve le Sahel. La population du Sahel ne comprend pas cette absence de solidarité vis-à-vis des peuples du Sahel. Surtout que les peuples du Sahel savent que la communauté internationale a une responsabilité par rapport à la situation actuelle. Parce qu’il ne faut jamais l’oublier, c’est quand même la communauté internationale qui a créé le chaos en Libye. Et ce qui se passe dans le Sahel est une des conséquences du chaos libyen ! Par conséquent, la communauté internationale ne peut pas, ne doit pas se défausser. Elle doit faire face à ses responsabilités. C’est un devoir pour elle d’être aux côtés de la population du Sahel dans cette lutte, dans ce combat contre le terrorisme. C’est pour cela qu’à plusieurs reprises, nous avons demandé à ce que la force conjointe du G5 Sahel qu’on a mise en place soit mise sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies. On nous l’a refusé, on ne l’a pas obtenu jusqu’ici. Et c’est pour cela également que nous avons demandé à ce que la Minusma, qui est la mission des Nations unies de stabilisation du Mali, soit placée sous un mandat plus fort, plus robuste que le mandat de maintien de la paix. Là, également, nous ne l’obtenons pas. Voilà des indications qui montrent que la communauté internationale n’est pas suffisamment solidaire des populations du Sahel.

RFI : Vous évoquez très souvent la question libyenne. Mais depuis 2012, quand même, les choses ont beaucoup changé. Et aujourd’hui, on sait que la plupart des armes dont disposent les groupes armés terroristes dans le Sahel ne viennent pas de Libye, qui a ses propres problèmes en ce moment, mais viennent des prises de guerre, souvent dans les attaques comme Inates, récemment. Il y a eu Boulkessi au Mali, Nassoumbou au Burkina. Vous demandez plus d’équipements, plus d’armements. Mais aujourd’hui, est-ce-que vous pouvez garantir à vos partenaires européens que vous pourrez protéger cet arsenal qui ne va pas finir dans quelques semaines, dans quelques mois, dans les mains de l’ennemi ?

Je pense que la Libye continue à être la principale source d’approvisionnement en armes des terroristes. C’est vrai, ce que vous dîtes. Nos armées, cela leur arrive de connaître des revers et ces revers ont pour conséquence l’armement des terroristes sur nous, sur nos armées. Mais ce n’est pas la principale source qui permet aux terroristes de s’équiper. La principale source, je continue à croire que c’est toujours la Libye. Parce qu’en Libye, comme vous savez, il n’y a pas d’État. Il y a un chaos total. Donc dans ce territoire qui n’est pas contrôlé, où il n’y a pas d’autorité, les armes continuent à être répandues dans le Sahel et dans le bassin du Lac Tchad. On le sait, on a des informations précises par rapport à cela. Maintenant, vous dîtes que nous demandons plus d’équipements pour nos armées. Quelles garanties donnons-nous que ces équipements ne vont pas tomber entre les mains des terroristes ? La garantie que l’on a, ce que nous voulons en même temps que les équipements, plus de formation pour nos forces de défense et de sécurité. C’est pour cela que de plus en plus, nous sommes en train de former des forces spéciales. Parce qu’on sait que les armées classiques ne peuvent pas faire face à cette menace asymétrique à laquelle nous sommes exposés. Par exemple, si je prends le cas d’un pays comme le Niger, nous avons tout un programme de formation de forces spéciales. Et je pense qu’avec ces forces spéciales bien équipées on sera plus efficaces.

FRANCE 24 : Précisément, à cet égard, Monsieur le président, l’opération française Barkhane est parfois de plus en plus ouvertement critiquée, contestée. Peut-être qu’on est arrivé aux limites de Barkhane. Qu’est-ce que vous en pensez ?

Je ne pense pas que l’on soit arrivé à la limite de Barkhane. Nous avons besoin de plus de Barkhane. Nous avons besoin de plus d’alliés. C’est ma conviction. Parce que, ceux qui critiquent la présence française ou la présence des alliés dans le Sahel oublient que, sans l’intervention Serval, le Mali serait aujourd’hui sous le contrôle des terroristes ! Peut-être que le Niger aussi ! Alors, imaginons que Barkhane s’en aille… Cela va affaiblir notre lutte. Cela va affaiblir notre camp. Au profit de qui ? Au profit des terroristes ! Vous savez, on dit souvent qu’en matière de stratégie, une des meilleures stratégies, c’est de s’attaquer aux alliances de l’ennemi. Les terroristes s’attaquent à nos alliances. Les terroristes veulent défaire nos alliances. Il ne faut pas qu’on joue le jeu des terroristes. Les terroristes cherchent des relais au sein des populations pour les aider à défaire ces alliances. Nous, on ne doit pas observer cela les bras croisés. On doit tout faire pour maintenir et renforcer nos alliances. C’est ce que nous sommes en train de faire. C’est ce que nous avons l’intention de continuer à faire.

FRANCE 24 : Mais si on parle de stratégie, précisément, je sais qu’il y a une échéance internationale importante, c’est le mois prochain, votre arrivée au Conseil de sécurité de l’ONU. Qu’est-ce que vous en attendez, qu’est-ce que cela peut changer concrètement ?

Ce que j’attends sur le plan sécuritaire, c’est que la communauté internationale, le Conseil de sécurité écoutent enfin, les appels répétés des populations du Sahel pour un soutien international beaucoup plus ample, beaucoup plus étendu. Il faut que la communauté internationale prenne ses responsabilités. Le Niger sera un avocat pour que la force conjointe, par exemple, comme je l’ai dit tout à l’heure, soit mise sous le chapitre VII. Nous allons faire le plaidoyer également pour que la Minusma ait un mandat plus offensif. Bien sûr, au-delà de la sécurité, nous allons faire un plaidoyer, aussi, pour les questions de développement économique.

RFI : Vous dîtes qu’il faut entendre l’appel des populations, mais il y a aussi, quand même, toute une partie des populations du Sahel, y compris ici au Niger, qui demande moins d’engagement international, moins de présence française, mais également d'autres forces étrangères. Et dimanche au sommet du G5, les cinq chefs d’État, vous avez conjointement demandé l’inverse. Plus de partenariats et plus d’alliances. Est-ce que, d’un point de vue démocratique, ici, il n’y a pas une fracture entre les élites politiques et la base populaire qui s’est exprimée ces dernières semaines dans les rues ?

Ce n’est pas la base populaire qui s’exprime sur les réseaux sociaux. Ce n’est pas la base populaire qui s’exprime dans la rue. Ceux qui s’expriment dans la rue sont très, très minoritaires. Je ne vois pas de foule, en tout cas au Niger, en train de contester les alliances que l’on veut mettre en place pour lutter contre cette menace, qui est une menace planétaire. Et les Nigériens, en tout cas dans leur immense majorité, savent que cette menace est planétaire. Et à menace planétaire, riposte, aussi, planétaire. C’est-à-dire qu’il faut une alliance la plus large possible, la plus forte possible, pour faire face à cette menace. Nos contribuables nigériens ne peuvent pas supporter seuls les dépenses qu’exige cette lutte contre le terrorisme. Vous savez, il y a des années où on investit 19 % des ressources budgétaires dans cette guerre ! On ne peut pas continuer à supporter cela tous seuls. Surtout comme j’ai coutume de le dire, la sécurité est un bien public mondial. Le combat que nous faisons, nous ne le faisons pas pour nous seuls. Nous le faisons pour le monde. Parce que, si la digue que nous sommes en train de mettre en place ici, au Sahel, cède, l’Europe va être concernée. La frontière de l’Europe, aujourd’hui, c’est le Sahel. Ce n’est pas la Libye, parce qu’en Libye, il n’y a plus d’État. La frontière avec l’Europe, avec l’Italie, avec la France, c’est la frontière nigérienne, c’est la frontière tchadienne. Donc, si par malheur, le terrorisme arrive à nous vaincre, il viendra en Europe. Il viendra en France. Et je pense que c’est ce que les autorités françaises ont compris. Et c’est pour cela que ces autorités ont conçu l’opération Barkhane. C’est dommage qu’ils soient seuls. Nous avons besoin que d’autres Européens les rejoignent. Et d’ailleurs, il y a cette proposition qui a été faite par le président Macron que j’approuve, d’une opération Tacouba, qui concernerait aussi des forces spéciales européennes qui viendraient renforcer l’opération Barkhane. Voilà, le sens dans lequel il faut aller. Et je pense que l’immense majorité des populations du Sahel est consciente de la nécessité d’avoir des alliances plus fortes pour faire face à cette menace.

RFI : Vous dîtes qu’il n’y a pas eu des millions de personnes dans les rues. À Niamey, il y avait une manifestation prévue, dimanche. Elle a été interdite par les autorités et puis les organisateurs ont considéré qu’avec le deuil national, autant l’annuler. Mais il y aura quand même une date test ici, au Niger, qui sera le 29 décembre.

Oui, elle a été annulée, parce qu’on était en deuil. Mais je vous dis, les gens qui contestent la présence des alliés à nos côtés sont minoritaires. On les connaît. On connaît le rapport de force.

RFI : Mais les manifestations du 29 décembre seront-elles autorisées ?

On verra le contexte dans lequel elles vont se dérouler. Et n’oubliez pas, Madame, que nous sommes en guerre et je n’accepterai pas que des actions de démoralisation des forces de défense et sécurité se déroulent sur mon territoire, au Niger. La sécurité des populations nigériennes doit être placée au-dessus de tout.

FRANCE 24 : Pour parler du président français Emmanuel Macron que vous évoquiez à l’instant, il a indiqué qu’il allait se rendre ici à Niamey dans quelques jours. On sait qu’il y a eu un petit nuage qui est passé dans les relations avec le G5 Sahel et la France, suite à la proposition de se réunir à Pau, il y a deux semaines. De quoi parlons-nous ? D’un malentendu, de crispations ? C’est dissipé ? Quelle est la nature des relations, aujourd’hui ?

Non, il n’y a pas de nuages, il n’y a pas de crispations. Je sais que vous, les journalistes, vous cherchez toujours les nouvelles à sensation. Ici, il n’y a rien de sensationnel à chercher. Nos relations sont normales, vraiment. Ce sont des relations entre alliés et il est normal que les alliés se retrouvent pour discuter de comment harmoniser leur stratégie, comment harmoniser leur position pour être plus efficaces contre l’ennemi que l’on a que représente le terrorisme. Je pense que c’est cela, le sens de l’invitation du président Macron. On se rendra effectivement à cette invitation, le 13 janvier prochain à Pau, et je pense que tous les chefs d’État sont d’accord là-dessus.

RFI : Justement, le président français a demandé des clarifications. Aujourd’hui, est-ce que tous les chefs d’État ont les idées claires sur ce qu’ils veulent et est-ce qu’ils vont parler d’une seule voix ?

Mais les chefs d’État ont toujours eu des idées claires ! Et, nous et le président Macron, nous avons toujours eu les idées claires. Mais on a toujours besoin de se voir pour affiner la réflexion, pour affiner les stratégies, afin, comme je l’ai dit, d’être plus efficaces. On a besoin de résultats. Comme je le disais tout à l’heure, la menace progresse. La menace s’aggrave. Les terroristes nous infligent des pertes de plus en plus importantes. Cela doit nous amener à nous retrouver pour réviser nos stratégies afin d’être plus efficaces. Je salue, d’ailleurs au passage, le soutien que le président Macron apporte au Sahel, que la France apporte au Sahel à travers l’opération Barkhane. Parce que, je pense que le président Macron voit très loin, voit les conséquences de ce que serait une défaite de nos Etats dans la lutte contre le terrorisme. Imaginons. Fermons les yeux… Imaginons que l’on soit vaincus par les terroristes. Qu’est-ce qui va se passer ? Mais, c’est le Sahel qui va être sous l’emprise du terrorisme et c’est toute l’Afrique qui va être concernée. Or, l’Afrique, aujourd’hui, c’est 7 à 10 millions de jeunes qui arrivent chaque année sur le marché du travail. L’Afrique, demain, dans les années 2040-2050, c’est 30 millions de jeunes par an qui vont arriver sur le marché du travail ! Si la situation sécuritaire se dégrade, qu’est-ce qui va se passer ? Il n’y aura pas de développement. Il n’y aura pas d’emplois pour tous ces jeunes. Cela va alimenter la migration, cela va concerner la France. Cela va concerner l’Europe…Et je pense que le président Macron voit clair, il voit cela, ce qui va se passer dans vingt ans, dans trente ans… C’est cela qui va se passer, si le terrorisme arrive à triompher ! Cela veut dire plus de migration, cela veut dire, d’abord, plus de chômage, moins de croissance, moins d’emplois. Plus de chômage, plus de migration… Et cela va concerner l’Europe ! Je pense que c’est pour cela que le président est à nos côtés. Et j’espère que, de plus en plus de responsables européens seront conscients de cela et viendront également dans le cadre de l’opération Tacouba nous renforcer et renforcer l’opération Barkhane. 

RFI : Il y a des voix qui s’élèvent quand même dans la rue pour dire qu’aujourd’hui une des solutions à l’insécurité serait de dialoguer avec les terroristes. Est-ce que c’est une solution qui vous semble envisageable ?

Mais pour dialoguer, il faut être deux. Les terroristes ne veulent pas de dialogue. Les terroristes veulent détruire les États tels qu’ils existent actuellement pour remettre en place des califats. C’est ça qu’ils veulent les terroristes ! Et nous, on ne veut pas de cela ! Non, nos positions ne sont pas conciliables ! C’est quand il y a des perspectives de conciliation que l’on peut faire le dialogue. Mais il n’y a aucune perspective de conciliation d’accord entre nous et les terroristes. Il faut les vaincre et les vaincre définitivement. C’est l’objectif que l’on s’est fixé.

 Source : RFI

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La France et le Togo travaillent en étroite collaboration à renforcer la sécurité aéroportuaire internationale. A cet effet, un conseiller sûreté immigration français contribue à renforcer les capacités de la police de l’immigration à l’aéroport de Lomé.

La semaine dernière, il a dispensé une formation en fraude documentaire au profit de 20 stagiaires issus de la police de l’immigration de l’aéroport de Lomé, d’agents des sociétés de contrôle documentaire et des personnels de l’ASAIGE (agence de sûreté de l’aéroport international Gnassingbe Eyadéma).

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Ces stages de premier niveau contribuent à la formation des nouveaux agents en poste à l’aéroport ou pour certains constituent une réactualisation des connaissances en matière de fraude documentaire.

Cette action illustre à nouveau l’engagement de la coopération franco-togolaise en faveur de la sécurité des populations.

M.C

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La XIVème rencontre franco-marocaine s’est tenue jeudi 19 décembre à Paris sous la coprésidence d’Édouard Philippe, Premier ministre de la République française et de Saâd Dine El Otmani, Chef du gouvernement du Royaume du Maroc.

Les Chefs de Gouvernement français et marocain étaient accompagnés d’une importante délégation ministérielle. De nombreux accords ont été signés à cette occasion.

Au cours des échanges, les participants ont marqué l’importance de l’employabilité des jeunes, depuis l’enseignement scolaire et universitaire jusqu’à l’insertion professionnelle. Les Ministres en charge de l’Enseignement supérieur ont signé une lettre d’intention visant à développer la mobilité étudiante encadrée, la création de laboratoires mixtes de recherche, la professionnalisation des filières. En marge des travaux de la XIVème session de la RHN, il a été procédé, en présence des deux Ministres, à la signature de plusieurs accords interuniversitaires.

En matière énergétique, les deux pays ont confirmé leur volonté de faciliter les échanges d’électricité renouvelable entre les deux rives de la Méditerranée, en particulier entre les cinq pays participants à l’initiative Sustainable Electricity Trade Roadmap, initiée lors de la COP 22 à Marrakech à savoir l’Allemagne, l’Espagne, la France, le Maroc et le Portugal.

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En ce qui concerne la coopération judiciaire, les deux gouvernements ont procédé à la signature d’une déclaration d’intention relative à l’engagement d’assurer la diffusion, auprès des juridictions, du schéma de procédure relatif à la mise sous protection des majeurs vulnérables.

La RHN a également été marquée par un forum économique organisé conjointement par le MEDEF et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc, auquel plus de 300 chefs d’entreprises ont participé. Porté par les communautés d’affaires des deux pays, il visait à renforcer les ambitions de la coopération sectorielle franco-marocaine, ainsi qu’à émettre des recommandations pour améliorer le climat des affaires entre la France et le Maroc et répondre aux défis de la formation professionnelle et de la création d’emplois.

Cette Rencontre de Haut-Niveau a été l’occasion pour les autorités des deux pays de réaffirmer leur attachement au partenariat d’exception qui unit, dans tous les domaines, la France et le Maroc.

M.J

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La politique ivoirienne va prendre un nouveau tournant avec la couverture et l’implication de la communauté internationale. A ce niveau, tous les regards qui étaient tournés vers la France auront des grains à moudre dans les prochains jours. Comme pour dire, la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire va connaitre une tournure des grands moments avec la visite attendue du président Français Emmanuel Macron à Abidjan à partir de ce vendredi 20 décembre 2019.

Dès l’annonce de ce déplacement de Macron, des langues ont commencé à délier pour dire qu’il s’agit d’une caution à la candidature de son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Il est clair que la notion de 3e mandat qui donnait le tournis aux chapelles politiques africaines va prendre une autre coloration avec l’exemple ivoirien.

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 Les commentateurs avaient toujours dit que la France s’opposait à tous les 3e mandats sur le continent africain. Aujourd’hui, c’est mal connaitre l’emprise des intérêts économiques et stratégiques

 En effet, la France d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui : les mandats sous les tropiques relèvent désormais d’une question de souveraineté. Il faut s’attendre donc, avec cette visite d’un pays faiseur de démocratie en Afrique à bon nombre de réactions des différentes chapelles politiques ivoiriennes.

 Sinon, comment comprendre que le président Emmanuel Macron effectue cette visite en bordure de la lagune Ebrié, alors que la majorité ivoirienne, Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), ne cache plus son adhésion à une candidature éventuelle d’Alassane Ouattara.

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 Il n’en faut pas davantage pour comprendre que la politique n’est pas du tout une science exacte. Mais, une science qui évolue selon les intérêts des uns vis-à-vis des autres. Cette visite du président Français va donner un éclairage et une ligne directrice à tous.

 Car, faut-il le dire, pour les observateurs avertis de la vie politique ivoirienne, la position de la France est en passe d’être définie clairement, surtout avec la visite programmée d’Emmanuel Macron à Bouaké, pour, officiellement, procéder à la pose de la première pierre du plus grand marché africain.

A la vérité, c’est le côté visible de l’Iceberg. Sinon, le fond et la réalité des choses sont ailleurs. Aux Ivoiriens de méditer. Mais laissons le temps au temps, car avec le temps, l’on découvre tout.

 Mohamed Compaoré 

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Soixante cinq élèves du centre de formation professionnelle (CFP), du collège privé collège Koné Mamadou (CKM) et du lycée Gouverneur Abdoulaye Fadiga (GAF) de Touba, viennent d’être soulagés. Ce, en raison des dons de fournitures scolaires, composées essentiellement de cahiers, de stylos et de crayons, faits à eux par les épouses des pasteurs officiant dans la région du Bafing grâce à l’appui de l’organisation chrétienne, « Message de vie ».

C’est dans une atmosphère empreinte d’une vive émotion que Madame Diomandé Béatrice et certains membres de son bureau, ont procédé le mercredi 18 décembre 2019, au foyer du lycée GAF de Touba, à la remise de la part de don destinée aux 20 élèves, issus de familles très modestes, passionnaires dudit établissement.

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 A l’occasion, Diarassouba Amadou, Proviseur du Lycée GAF et l’Imam Diomandé Karamoko, porte-parole des bénéficiaires, ont salué avec ferveur cet acte de générosité de haute portée sociale. Ils se sont notamment réjouis du fait que des « âmes sensibles », se préoccupent de l’avenir de ces enfants démunis. « Ces dons sont plus précieux que l’argent », a dit avec insistance le proviseur Diarassouba. Avant d’exhorter les élèves à faires bon usage des fournitures reçues.

Le missionnaire Diomandé Vakessé, président de l’amicale des pasteurs, par ailleurs, président du bureau exécutif du Coges du lycée GAF, abondant dans son sens, a salué l’implication de la société civile, des parents d’élèves, des gestionnaires de l’école et des élèves eux-mêmes dans la pacification de l’école à Touba. « Je voudrais vous féliciter pour avoir permis que les cours se déroulent normalement sans heurt comme cela se voit un peu partout en Côte d’Ivoire. Chers élèves, continuez de suivre les cours jusqu’au vendredi 20 décembre au soir conformément au calendrier officiel », a-t-il dit.

 

Hamza De Bamba (Correspondant Local)

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