Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

LDA Journaliste

Email: Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Le deuxième communiqué publié par la CEDEAO dans cette folle journée de mardi prend un ton inédit par sa fermeté.

Tout en condamnant le coup d’État, l’organisation sous-régionale dénie aux putschistes toute légitimité et exige d’eux "le rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel". Les militaires sont ainsi sommés de procéder à "la libération immédiate du président Ibrahim Boubacar Keita et de tous les officiels arrêtés".

Au chapitre des sanctions, c’est un blocus jamais décidé qui est mis en place. Ainsi, avec effet immédiat, il est décidé l’isolement complet du Mali, à travers "la fermeture de toutes les frontières terrestres et aériennes ainsi que l’arrêt de tous les flux et transactions économiques, commerciales et financières entre les pays membres de la CEDEAO et le Mali et invite tous les partenaires à faire de même".

Plus de réception au Mali, en provenance de l’étranger, de Western Union, Moneygram, Orange money ou de toute autre forme de transfert, même entre les banques. Pays frontalier qui vit du commerce, le Mali qui ne dispose d’aucun stock stratégique, que ce soit pour le carburant, le gaz, le riz et d’autres produits de première nécessité, ne tiendra pas une semaine sous cet embargo.

La CEDEAO va plus loin, qui a aussi pris la décision de cibler les putschistes, mais également les opposants qui ont soutenu ce mouvement. Il est ainsi annoncé "la mise en œuvre immédiate d’un ensemble de sanctions contre tous les putschistes et leurs partenaires et collaborateurs".

La Communauté, qui semble vivre comme un affront le fait que des militaires exécutent un coup d’État alors même qu’elle mène des négociations au Mali, n’écarte pas l’éventualité d’intervenir militairement pour chasser l’armée du pouvoir et rétablir IBK dans ses fonctions. Dans son communiqué aux accents martiaux, la CEDEAO prévient qu’elle "demande la montée en puissance immédiate de la Force en Attente de la CEDEAO".

Rappelons que c’est cette force en attente, composée par le Sénégal pour cette mission-là, qui était allé chasser du pouvoir le dictateur yaya jammeh qui voulait s’accrocher au pouvoir après avoir été battu dans les urnes. Le contingent sénégalais est toujours présent en Gambie, où elle assure la sécurité du président élu.

Il faut qu’on cesse de mentir à certains Maliens. Ils ne pourront pas vivre sans la CEDEAO et le coup d’État est bien mort.

Ce qui se passera dans les prochains jours, voire dans les prochaines heures, c'est les négociations sur le retour immédiat des militaires dans les casernes.

Seront-ils traduits en justice? Voilà une des questions qui seront discutées.

Ce qui est vrai, est vrai !

Par Saïd Penda/ Ancien de la BBC, journaliste d’investigation et analyste politique

Comment

Le chef adjoint d'un camp militaire et un général formé en France font partie des leaders du coup d'État qui a renversé le président Ibrahim Keïta mardi.

La BBC Monitoring a dressé le profil de trois chefs militaires de haut rang qui auraient joué un rôle clé dans le coup d'Etat.

 

Fama 537x334

1 - Col Malick Diaw

Il est le chef adjoint du camp de Kati où la mutinerie a commencé.

Il y a très peu d'informations sur lui, à part des rapports indiquant qu'il est récemment revenu d'un entraînement en Russie.

Il était aux côtés du chef d'état-major adjoint de l'armée de l'air, le Col-Maj Ismael Wagué, qui a lu mercredi une déclaration au nom de la junte pour annoncer la prise de pouvoir militaire.

"Le colonel Diaw serait le chef de la mutinerie au camp de Kati, à 15 km de Bamako. Il aurait demandé au président de la république de quitter le pouvoir avant 14 h 00 GMT, selon un tweet à son sujet.

2- Col Sadio Camara

Le Col Camara est un ancien directeur de l'académie militaire de Kati.

Le site web Mali Tribune rapporte qu'il est né en 1979 à Kati, dans la région de Koulikoro, au sud du Mali.

Il est diplômé de l'académie militaire de Koulikoro (EMIA) avec mention très bien.

Il a ensuite été déployé dans le nord du Mali où il a servi sous les ordres du général El Hadj Gamou jusqu'en 2012.

Le Col Camara est ensuite devenu le directeur de l'académie militaire de Kati, un poste qu'il a occupé jusqu'en janvier 2020, date à laquelle il est parti en Russie pour suivre une formation militaire.

Mali Tribune indique qu'il était retourné à Bamako au début du mois pour prendre son congé d'un mois.

"Le Col Camara était apprécié par tous ceux où il travaillait et il est respecté et adoré par tous ses subordonnés. Pour eux, il représente la droiture, le sérieux et la détermination", écrit le site web.

3 - Général Cheick Fanta Mady Dembele

 

unnamed

Le général Cheick Fanta Mady Dembele est le directeur général de l'institution de maintien de la paix Alioune Blondin Beye.

Il a été promu au rang de général de brigade en mai 2018 et a pris la direction de l'institution de maintien de la paix en décembre 2018.

Avant sa nomination à l'institution, le général Dembele était chargé de la gestion des conflits et de la planification stratégique à la Commission de paix et de sécurité de l'Union africaine, basée à Addis-Abeba, en Éthiopie.

Le général Dembele est diplômé de l'école militaire de Saint-Cyr en France. Il est également diplômé de l'école d'état-major général de Koulikoro, au Mali. Il est titulaire d'une licence en histoire de l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne.

Il est également titulaire d'une maîtrise en génie civil et diplômé de l'université de l'armée fédérale allemande à Munich.

Démission sous la menace des armes

 

capture decran 2020 08 19 a 080146 592x296 1597817294

Les soldats du Mali qui ont évincé le président Ibrahim Boubacar Keita ont déclaré qu'ils prévoyaient de mettre en place un gouvernement civil de transition qui organisera de nouvelles élections.

Le président est apparu à la télévision d'État pour annoncer que, pour éviter un bain de sang, il avait démissionné après que lui et son premier ministre aient été arrêtés sous la menace d'armes.

Ces derniers mois, des manifestations de masse ont eu lieu au Mali pour demander à M. Keita de partir, lui reprochant l'aggravation de la violence jihadiste et la mauvaise gestion de l'économie.

Dans le monde entier, les déclarations se succèdent pour condamner le coup d'État au Mali. Des sanctions et des suspensions étaient inévitables.

On ne sait pas encore combien de temps il faudra pour que les militaires qui ont poussé le président Keita à partir tiennent leur promesse de passer le relais aux civils pour organiser les élections.

La pression internationale pourrait accélérer ce processus. Beaucoup dans le pays attendent de voir si l'imam populaire conservateur Mahmoud Dicko, qui a dirigé le mouvement de protestation, aura un rôle à jouer.

Le Mali étant au centre de la rébellion djihadiste qui s'étend à travers l'Afrique de l'Ouest à un rythme alarmant, le pays a désespérément besoin de stabilité politique.

 Source: bbc.com

Comment

Dans une tribune intitulée "le temps du désohonneur" transmise aux médias, le président du Front populaire ivoirien (FPI) Pascal Affi N'Guessan jette un regard critique sur l'actualité sociopolitique de ces derniers jours en Côte d'Ivoire. Il met en garde contre le "risque désormais tangible" que court le pays et demande au président Alassane Ouattara de renpncer à sa candidature dans la course à la prochaine présidentielle. Ci-dessous, l'intégralité de la tribune.

En 2020, dans notre cher pays, des marches pacifiques sont réprimées dans le sang. Face à ces violences, face à cette insulte faite à la liberté d’expression, j’éprouve une colère infinie. Je m’incline devant les familles endeuillées. Ma colère est en réalité à la mesure du risque que court une fois encore la Côte d’Ivoire, celui d’une nouvelle déflagration, d’un retour brutal à ces années de déchirements, ces années de feu, ces années de haine encore dans toutes nos mémoires.

Oui, le risque est désormais tangible. Risque d’une exacerbation des tensions sur fond d’ethnicisation mortifère, risque de déstabilisation de notre pays dans un contexte sous-régional éminemment inflammable. Personne ne le souhaite, je ne le souhaite pas, convaincu depuis toujours que les alternances doivent s’arracher dans les urnes. C’est le fondement de mon engagement politique.

La responsabilité de ce risque incombe à un seul homme, le président sortant. Ce samedi 22 août, Alassane Ouattara devrait être investi candidat du RHDP, ou plutôt ce qu’il en reste, le RDR, à l’élection présidentielle. Arrivé au pouvoir il y a dix ans avec la bénédiction des grandes puissances, il démontrera une fois encore cette imposture démocratique que nous n’avons cessé de dénoncer. Il foulera aux pieds la constitution dont il est le garant, reniera sa propre parole et donnera à la face du monde l’image d’un pays en totale régression. Viendra pour lui le temps du déshonneur !

Cette candidature est à l’image de ses dix années de gouvernance : une grossière mystification. Dix ans d’occasions ratées et de dévoiement de notre loi fondamentale. Parce qu’il était le produit d’institutions internationales prestigieuses, il s’est longtemps abrité derrière cette façade pour revêtir le masque d’un démocrate aimable et policé. En piétinant notre constitution, il prouve qu’être un technocrate zélé ne vous transforme pas en homme d’Etat. Le leadership nécessite des qualités d’âme qui impliquent de savoir effacer les intérêts d’un clan au profit de l’intérêt général. Le leadership, ce n’est pas l’exacerbation des différences, mais la construction de l’unité à travers la réconciliation. Le sort tragique réservé à Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et tant d’autres nous a alertés dès l’origine sur la réalité de cette présidence.

En dix années de pouvoir, Alassane Ouattara n’a hélas rien appris. Il n’a pas appris qu’une candidature au pouvoir suprême ne peut s’inscrire dans une seule volonté de revanche ou dans la peur de lendemains qui déchantent mais doit répondre à la volonté de servir. Servir et non se servir car le pouvoir n’est pas une entreprise d’enrichissement personnel d’un homme et d’un clan mais le service du peuple.

En dix années de pouvoir, il n’a pas appris que le temps du pouvoir n’est pas infini et qu’il faut savoir céder la place et passer le relai. Il n’a pas appris qu’une élection peut se gagner ou se perdre et qu’elle doit se jouer sur le terrain des idées et des projets, en toute loyauté.

Parce qu’il n’a pas su construire cette démocratie mature et exemplaire qu’il avait promise au monde, Alassane Ouattara semble aujourd’hui acculé, retranché dans une tour d’ivoire, prisonnier des siens. C’est pourquoi je demande solennellement aux grandes puissances qui l’applaudissaient le 5 mars dernier d’être à nos côtés pour contrer sa volonté de trucage, sa tentation de tripatouillage des opérations électorales.

Nos compatriotes sont las de ces crises pré-électorales, électorales, post-électorales récurrentes qui charrient leur lot de deuils et d’irrémédiables douleurs. Leur fatigue est immense, leur soif d’alternance aussi, une alternance tranquille au service d’une démocratie apaisée et inclusive.

Cette candidature est porteuse de conflits, je ne ferai pas l’injure à Alassane Ouattara d’imaginer qu’il n’en a pas pleinement conscience. Alors, je lui demande instamment de faire preuve d’esprit de responsabilité. Si ce n’est pour notre pays, qu’il le fasse pour son image personnelle … Il est encore temps de renoncer !

Pascal Affi N’Guessan
Ancien Premier Ministre de Côte d’Ivoire
Candidat du Front Populaire Ivoirien à I’élection présidentielle

Comment

Les Etats-Unis ont décrété lundi de nouvelles sanctions contre le groupe chinois Huawei en soumettant 38 de ses filiales à l’embargo leur limitant l’accès aux technologies américaines pour motif de sécurité nationale.

Le département américain du Commerce a ajouté ces filiales du géant chinois des télécommunications à sa liste d’entités, “qui identifie les parties étrangères interdites de recevoir certaines technologies sensibles et a permis à la licence générale temporaire (TGL) de Huawei d’expirer”.

“Les États-Unis ont laissé suffisamment de temps aux entreprises et aux personnes concernées – principalement les clients de Huawei – pour identifier et passer à d’autres sources d’équipements, de logiciels et de technologies et mettre fin à leurs activités. Maintenant ce temps est écoulé”, relève le département d’Etat dans un communiqué.

Ce nouveau train de sanctions intervient dans un contexte de vives tensions entre la Chine et les Etats-Unis. Pékin a dénoncé lundi “la diplomatie de la canonnière” de Washington vis-à-vis de ses fleurons de la technologie.

“Le département d’État soutient fermement l’expansion aujourd’hui par le département du Commerce de sa règle sur les produits directs étrangers, qui empêchera Huawei de contourner la loi américaine en produisant des puces alternatives et en fournissant des puces standard (OTS) produites avec des outils acquis aux États-Unis. Cette mesure fait suite à l’expansion plus limitée de la règle sur les produits directs étrangers en mai, que Huawei a continuellement tenté de contourner”, a ajouté la diplomatie américaine.

Et d’ajouter: “Nous ne tolérerons pas les efforts du Parti communiste chinois de mettre en danger la vie privée de nos citoyens, la propriété intellectuelle de nos entreprises ou l’intégrité des réseaux de nouvelle génération dans le monde”, rappelant que le département d’État “s’est engagé dans une diplomatie vigoureuse pendant plus d’un an pour partager ce que nous savons sur Huawei et d’autres fournisseurs indignes de confiance avec des alliés et des partenaires du monde entier”.

“Les États-Unis continueront de restreindre la plupart des exportations américaines vers Huawei et ses filiales sur la liste des entités pour des activités qui menacent la sécurité nationale des États-Unis et la stabilité internationale. Nous exhortons nos alliés et partenaires à se joindre à nous”, a ajouté la même source.

saj

Comment

Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a officiellement inauguré, lundi à Accra, le siège du secrétariat permanent de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

En juillet 2019, le Ghana a été choisi pour abriter le siège de la Zlecaf qui ambitionne la création d’un marché libéralisé pour les marchandises et les services facilité par la circulation des personnes afin d’approfondir l’intégration économique du continent africain, conformément à la vision panafricaine d’une “Afrique intégrée, prospère et pacifique” telle qu’énoncée dans l’Agenda 2063.

Intervenant à cette occasion, M. Akufo-Addo a noté qu’il s’agit d’un moment historique pour le Ghana, relevant la fierté de son pays d’avoir le privilège d’accueillir cette institution panafricaine.

La ZLECAf fera de l’Afrique la plus grande zone de libre-échange au monde avec une population de 1,2 milliard d’habitants et un produit intérieur brut total d’environ 2,5 billions de dollars américains.

La Zone devra favoriser, entre autres, la circulation des capitaux et des personnes physiques et faciliter les investissements, promouvoir et réaliser le développement socio-économique inclusif et durable, renforcer la compétitivité des économies des pays africains et promouvoir le développement industriel à travers la diversification et le développement des chaînes de valeurs régionales, le développement de l’agriculture et la sécurité alimentaire.

saj

 
 

Comment

Les Nations Unies ont fermement condamné lundi l’attaque terroriste contre un hôtel de Mogadiscio qui aurait fait au moins 16 morts et de nombreux blessés.

Une explosion d’une voiture piégée près d’un hôtel fréquenté par des responsables gouvernementaux a été suivie d’une fusillade entre des assaillants et des membres des forces de sécurité somaliennes.

“Cette attaque visait des civils, y compris des fonctionnaires, profitant pacifiquement de leur soirée de dimanche, faisant de nombreuses victimes. Cette sauvagerie n’a pas sa place dans le pays construit par les Somaliens et elle mérite la plus ferme condamnation “, a déclaré le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la Somalie, James Swan, dans un communiqué.

“Cette attaque odieuse ne doit pas et ne dissuadera pas les Somaliens, et toute la famille des Nations Unies en Somalie réaffirme son engagement et sa solidarité avec tous les Somaliens épris de paix face à une telle violence “, a-t-il ajouté.

Selon les rapports, le groupe extrémiste Al-Chabaab a revendiqué la responsabilité de l’attaque.

ng

 
 

Comment

Les partisans de l’opposition au Bélarus se sont réunis mardi devant le centre de détention où est enfermé le mari de leur cheffe de file, Svetlana Tikhanovskaïa, pour la 10e journée de protestation.

Depuis l’élection contestée du 9 août, la pression ne cesse de monter sur le président Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994. Déclaré vainqueur avec 80% des voix, il fait face à des manifestations quotidiennes et à un mouvement de grève touchant de plus en plus d’industries vitales à l’économie du pays.

Depuis la Lituanie où elle est réfugiée avec leurs enfants, Svetlana Tikhanovskaïa, 37 ans, a dénoncé dans une vidéo publiée sur YouTube les accusations visant son mari comme fabriquées de toutes pièces afin qu’il “se taise et ne participe pas à la campagne électorale”.

Svetlana Tikhanovskaïa, professeur d’anglais de formation, avait remplacé son mari dans la course à la présidentielle du 9 août, rassemblant des foules de partisans à ses meetings et les soutiens d’autres opposants. Elle rejette les résultats officiels donnant Alexandre Loukachenko gagnant et dénonce des fraudes.

Après avoir appelé le chef de l’Etat à lui abandonner le pouvoir, elle s’est dite lundi prête à “assumer ses responsabilités” et à gouverner le pays.

Un “conseil de coordination” pour la transition du pouvoir a été formé à cet effet par l’opposition, dont la première réunion doit avoir lieu dès mardi, selon l’opposante Maria Kolesnikova. Il doit notamment comprendre Svetlana Aleksievitch, prix Nobel de littérature.

L’opposition a organisé dimanche dernier le plus grand rassemblement de l’histoire du pays avec plus de 100.000 participants et lancé un appel à la grève qui a été suivi dans plusieurs industries d’importance, tel que le producteur de potasse Belaruskali ou l’emblématique usine de fabrication de tracteurs (MZKT).

Une autre manifestation a été organisée mardi en soutien au théâtre académique d’Etat de Minsk, dont le directeur Pavel Latouchko, également ancien ministre de la Culture, a été limogé pour avoir appelé publiquement à de nouvelles élections et au départ de M. Loukachenko.

La situation au Bélarus doit faire l’objet mercredi d’un sommet extraordinaire de l’UE, avec à la clé une extension des sanctions déjà décidées la semaine dernière après les violences.

hn

Comment

L’Administration nationale de la propriété intellectuelle en Chine a accordé le premier brevet d’invention à un vaccin contre la Covid-19, a rapporté lundi la presse locale.

Le brevet a été accordé conjointement à une équipe de recherche relevant de l’Académie des sciences militaires et CanSino Biologics, une société biopharmaceutique chinoise de haute technologie, d’après la même source.

L’équipe dirigée par Chen Wei, chercheuse à l’Institut de la médecine militaire de l’académie, a mis au point le vaccin contre la Covid-19, en optant pour l’adénovirus défectueux modifié comme vecteur.

En mars dernier, ce vaccin est devenu le premier vaccin approuvé en Chine pour des essais cliniques.

Selon le résumé du brevet, le vaccin montre une bonne immunogénicité sur les cobayes, peut induire une forte réponse immunitaire cellulaire et humorale dans un court laps de temps et peut être produit rapidement à grande échelle pour faire face à l’épidémie de Covid-19.

Le vaccin a actuellement achevé les essais cliniques de phase 1 et 2, qui ont vérifié son innocuité et son immunogénicité, précise la même source.

hn

 
 

Comment

Après avoir battu son record de 589 jours sans gouvernement fédéral de plein exercice, la Belgique continue de s’enliser dans une impasse politique dont l’issue semble extrêmement difficile à prédire.

Dirigée par un gouvernement en affaires courantes depuis le 21 décembre 2018, suite à la chute de l’exécutif mené par le libéral Charles Michel, la Belgique tente depuis de longs mois à mettre fin à ce blocage politique, mais en vain.

Ce feuilleton interminable vient de connaitre lundi un nouvel épisode qui rend plus tortueux le chemin vers la formation d’une coalition fédérale issue des élections législatives du 26 mai 2019. Les présidents des parti socialiste francophone (PS), Paul Magnette, et nationaliste flamand (N-VA), Bart De Wever, nommés préformateurs par le Roi Philippe en vue de la mise en place d’un gouvernement fédéral qui s’appuie sur une large majorité au parlement, ont remis leur démission au souverain belge, à peine trois semaines après leur désignation.

Constatant qu’ils étaient arrivés à un point de non-retour dans leur mission, les deux hommes, tout comme les nombreux informateurs et préformateurs qui les ont précédés, se sont rapidement rendus à l’évidence: concilier les positions des différentes formations politiques belges est un exercice particulièrement complexe et périlleux.

Retour à la case départ donc pour les négociations gouvernementales en Belgique, un pays où il faut toujours se démener pour parvenir à un consensus politique.

Dans une énième tentative de débloquer cette situation inextricable, le Roi des Belges a dit tenir sa décision en délibéré, entamant de nouvelles consultations avec les partis qui ont été impliqués dans les discussions politiques depuis les élections.

Et pourtant, depuis la nomination des présidents du PS et de la N-VA comme préformateurs, un vent d’optimisme a commencé de souffler sur le pays quant à une imminente sortie de l’impasse politique. Pour cause, le terrain d’entente inespéré, trouvé par les socialistes francophones et les nationalistes flamands, premières formations politiques de Belgique.

Les deux partis n’ont eu de cesse de répéter leur refus catégorique d’être associés dans la même coalition fédérale, leurs chefs respectifs faisant toujours état de “divergences de fonds”. Au mois de juin, encore, Paul Magnette évoquait “une addition de contraires qui s’annulent”.

Pour nombreux observateurs, voir les présidents du PS et de la N-VA prendre les commandes en vue de la formation d’un gouvernement fédéral s’apparentait à “un petit miracle” tant le fossé entre les deux partis semblait béant.

Pour expliquer ce retournement de situation, MM. Magnette et De Wever citaient en premier lieu la crise sanitaire qui nécessite au plus vite un gouvernement de pleins pouvoirs pour permettre, selon eux, de mettre au point un plan de relance face à la crise du coronavirus et simplifier le fonctionnement des institutions du pays.

“La crise du coronavirus a démontré que notre pays est totalement en panne sur le plan institutionnel. Les compétences sont dispersées, il est réellement impossible de prendre des mesures de façon efficace. Le Parti socialiste a fait une ouverture pour mettre aussi en œuvre des réformes institutionnelles et redistribuer les compétences”, a avancé le président des nationalistes flamands pour expliquer ce revirement.

Il a, toutefois, ajouté qu'”il n’y a aucune garantie de succès”, et il a vu juste. La mission du duo PS-N-VA a donc fait long feu et 446 jours après le scrutin législatif, tout reste à faire.

Si les présidents du PS et de la N-VA étaient bien partis en ralliant à leur projet gouvernemental les chrétiens démocrates flamands (CD&V), le parti socialiste flamand (sp.a) et le parti du Centre démocrate humaniste (cdH), il manquait à ce “club des cinq” un autre membre pour disposer d’une majorité au Parlement.

C’est dans ce cadre que les deux préformateurs ont eu une série de réunions avec d’une part la famille libérale (Open Vld – MR) et d’autre part les écologistes (Ecolo – Groen), pour sonder leur volonté de rejoindre les négociations fédérales, mais ils se sont heurtés à chaque fois à un refus.

Et c’est le communiqué commun des libéraux et des écologistes, publié jeudi pour dénoncer le projet institutionnel N-VA/PS qui a fini par doucher les espoirs du duo Magnette-De Wever.

“Nous souhaitons exprimer notre inquiétude en ce qui concerne les projets des missionnaires”, expliquent les deux familles politiques. Notamment pour ce qui est du volet institutionnel, leur schéma conduit à rendre les institutions plus complexes et moins lisibles : un modèle qui n’est pas le nôtre”, avaient argué les libéraux et les écologistes.

Face à cette position commune, le duo Magnette-De Wever a constaté son incapacité à poursuivre sa mission, préférant jeter l’éponge, non sans regret comme l’a exprimé le président de la N-VA.

“On avait encore besoin d’un parti, d’un seul pour former un gouvernement majoritaire de plein exercice, un gouvernement d’une durée limitée mais avec un programme clair et fort où chaque parti compte et peut compter sur la confiance des autres (…) Je regrette profondément que le courage politique fasse encore défaut pour arrêter enfin le carrousel de la formation gouvernementale”, a déclaré Bart De Wever dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, peu après avoir remis sa démission au Roi Philippe.

Quinze moi après les élections législatives, la Belgique se cherche toujours un gouvernement de pleins pouvoirs jouissant d’une légitimité et d’une majorité au Parlement. Mais le temps presse et la crise du coronavirus a compliqué encore la donne pour le pays confronté à des défis sans précédent sur les plans économique, social et institutionnel.

En attendant une sortie de crise, la Première ministre en affaires courantes, Sophie Wilmès, va demander à nouveau la confiance du Parlement le 17 septembre. En cas d’un blocage persistant, un retour anticipé aux urnes semble inévitable comme solution de dernier recours.

aa

 
 

Comment

Pandémie de coronavirus oblige, la Convention nationale du parti démocrate qui doit consacrer Joe Biden comme candidat du parti pour l’élection présidentielle américaine du 3 novembre, a débuté lundi soir de manière virtuelle, donnant à cette grand-messe un air radicalement non conventionnel.

Les foules des délégués, l’enthousiasme et l’animation propres à ce genre de grands rassemblements ne sont pas au rendez-vous cette année.

Mais, dès le début du conclave de quatre jours, qui devait initialement se tenir à Milwaukee dans le Wisconsin, les nombreuses figures du parti, de son aile libérale à l’aile gauche, ainsi que des personnalités du parti républicain opposés à l’actuel locataire de la Maison Blanche, ont donné le ton. Ils se sont relayés, via des discours vidéo en ligne transmis par les grandes chaînes de télévision, pour saluer Biden et attaquer de front le bilan du président sortant, Donald Trump, et mettre en garde contre sa réélection.

“Etre président ne change pas qui vous êtes – cela révèle qui vous êtes. Eh bien, une élection présidentielle peut aussi révéler qui nous sommes”, a déclaré l’ancienne première dame Michelle Obama qui a prononcé un discours politique poignant, critiquant la présidence de Trump et exhortant ceux qui ne se sont pas déplacés pour voter en 2016 à faire entendre leur voix lors des prochaines élections.

Donald Trump a un “manque total d’empathie”, a-t-elle déploré soutenant qu'”à chaque fois que nous nous tournons vers la Maison Blanche pour une direction, ou du réconfort, ou un semblant de stabilité, ce que nous recevons à la place c’est du chaos, de la division et un manque complet et total d’empathie”.

Le sénateur du Vermont Bernie Sanders, grande figure de l’aile gauche du parti, ainsi que le gouverneur de New York Andrew Cuomo figuraient aussi parmi les têtes d’affiche de la première soirée de la convention marquée également par les interventions d’hommes politiques républicains dont l’ancien gouverneur de l’Ohio, John R. Kasich ainsi qu’un montage vidéo d’électeurs de ce parti rival expliquant pourquoi ils comptent cette fois voter pour Biden.

Dans leurs interventions, ils ont salué les qualités de leader de l’ancien vice-président d’Obama, qui acceptera officiellement la nomination du parti jeudi, et clairement affiché leur appréhension quant à un second mandat de M. Trump.

Pour les démocrates, la convention est la tribune idéale à la fois pour convaincre les modérés qui sont mal à l’aise avec le leadership diviseur de M. Trump et dynamiser les libéraux qui ne sont pas enthousiastes à propos de leur propre candidat.

En attendant la convention républicaine dans une semaine, le président Trump ne baisse pas les bras refusant de laisser le champ libre à son adversaire qui a déjà une longueur d’avance dans les sondages.

Dans une contre offensive, il a lancé sa campagne lundi à travers deux voyages dans les États clés du Minnesota et du Wisconsin, mettant en avant notamment son programme économique.

Trump a ainsi prononcé trois discours en plein air, avec des airs de rassemblements de campagne mais des foules plus réduite que d’habitude, s’attaquant à Joe Biden décrit comme une «marionnette des extrémistes de gauche» et brossant un tableau sombre des propositions de son adversaire sur l’immigration, les soins de santé et l’économie.

Mardi, il devrait prononcer un discours sur l’immigration et la sécurité dans l’Arizona avant de boucler cette tournée jeudi par une visite dans une usine en Pennsylvanie, près de la ville natale de Biden qui, le même jour, acceptera formellement la nomination démocrate dans son fief à Delaware.

aa

 
 

Comment