Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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L’Afrique du Sud peine toujours à améliorer son classement en matière de corruption en restant dans les rangs des pays les plus touchés par ce fléau, selon l’Indice de perception de la corruption (IPC) 2020 publié jeudi.

Le pays est resté en dessous de la barre des 50 points de l’IPC en réalisant un score de 44 sur 100, a indiqué Transparency International  dans son Indice annuel, notant que l’Afrique du Sud occupe la 69ème place parmi 180 pays recensés dans le monde.

Réagissant à ces résultats, le directeur exécutif de Corruption Watch, David Lewis, a déclaré que l’incapacité de l’Afrique du Sud à dépasser la barre des 50 points de l’indice pendant près de 10 ans constitue une situation accablante qui montre l’étendue de la corruption et des dommages qu’elle a causés au pays.

«La confiance du public dans le gouvernement s’est encore érodée pendant la pandémie de Covid-19, car un mépris flagrant des processus des appels d’offres avait caractérisé l’achat équipements de protection individuelle, à un moment où toute la société devait travailler avec intégrité», a-t-il déploré.

Selon l’IPC, la pandémie de la Covid-19 n’est pas seulement une crise sanitaire et économique, mais aussi une crise de corruption, avec d’innombrables vies perdues en raison de l’effet insidieux de ce fléau qui a sapé les efforts de mener une réponse mondiale juste et équitable.

L’indice de perception de la corruption évalue et classe 180 pays à travers le monde sur la base de la perception de la corruption dans le secteur public, en s’appuyant sur 13 évaluations d’experts et des enquêtes auprès des hommes d’affaires.

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Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a présenté jeudi ses dix priorités pour 2021 avec l’espoir qu’après une année de tragédie et de péril, le monde passe à la vitesse supérieure cette année pour se remettre sur la bonne voie.

“2020 a été une année de mort, de désastre et de désespoir”, rappelle M. Guterres lors d’une réunion informelle avec les Etats membres des Nations Unies, dressant un sombre bilan: une pandémie de Covid-19 avec 2 millions de morts et 500 millions d’emplois disparu; l’extrême pauvreté, les inégalités, la faim en hausse; la crise climatique fait rage; la biodiversité s’effondre; les besoins humanitaires se multiplient; les déplacements forcés ont atteint des niveaux records; le risque de prolifération nucléaire et chimique s’accroît; les droits humains régressent; et les discours de haine sont en plein essor.

Face à cette situation, António Guterres appelle le monde à passer à la vitesse supérieure en 2021 et à remettre la planète sur la bonne voie.

Parmi ses dix priorités pour l’année à venir, la première priorité est de faire face à la pandémie de Covid-19 et notamment de faire en sorte que les vaccins soient disponibles pour toutes et pour tous, à un coût abordable.

“Les vaccins sont rapidement acheminés vers une poignée de pays, alors que les pays les plus pauvres ne reçoivent rien. La science réussit, mais la solidarité échoue”, a noté le chef de l’ONU, affirmant qu’l “il est impossible de triompher de la Covid-19 pays par pays”.

“Si on laisse le virus se propager dans le monde du Sud comme une traînée de poudre, il ne manquera pas de muter, deviendra plus contagieux, plus létal et, en fin de compte, plus résistant aux vaccins, et il finira par revenir s’abattre sur les pays du Nord”, a-t-il ajouté. “Dans un monde où certains ont des vaccins et d’autres non, il n’y a qu’un seul vainqueur : le virus”.

La seconde priorité porte sur la reprise des économies qui restent sous perfusion, un relèvement qui doit être “inclusif et durable avec des investissements massifs dans les systèmes de santé”, alors que la troisième priorité concerne la nécessité de “faire la paix” avec la nature en continuant à bâtir la coalition mondiale pour parvenir à la neutralité carbone d’ici 2050.

Selon M. Guterres, “il faut sans plus tarder fixer le prix du carbone, cesser de construire des centrales à charbon, et faire disparaître le charbon dans les pays de l’OCDE d’ici 2030 et partout ailleurs d’ici 2040”.

Il a appelé également à faire preuve d’une solidarité particulière à l’égard des petits États insulaires en développement. “Certains sont menacés dans leur existence même – de notre vivant, leurs territoires pourraient disparaître. Nous ne devons pas permettre que des États membres périssent à cause d’un problème que nous avons le pouvoir de régler”, a-t-il dit.

La quatrième priorité du chef de l’ONU est de combattre la propagation de la pauvreté et des inégalités et sa cinquième priorité est de renverser la tendance marquée par l’attaque en règle dont font l’objet les droits humains.

Les autres priorités portent sur la réalisation de l’égalité des genres et le règlement des divergences géopolitiques pour faire face aux menaces qui pèsent aujourd’hui sur la paix et la sécurité.

“Nous devons éviter qu’une grande fracture ne sépare le monde en deux. Pour cela, nous devons œuvrer à préserver une économie mondiale unifiée, à maintenir un seul Internet sûr et ouvert, à assurer la cybersécurité et à faire respecter le droit international et les règles acceptées et appliquées par tous”, a-t-il déclaré.

Et de prévenir que “tout dysfonctionnement dans les relations entre grandes puissances ouvre une brèche dont peuvent profiter les agitateurs. Et les agitateurs travaillent à déclencher et à entretenir les conflits”.

Sa huitième priorité est de remettre sur pied le régime de désarmement et de non-prolifération nucléaires, qui connaît une véritable érosion et sa neuvième priorité est de tirer parti des possibilités offertes par les technologies numériques tout en se prémunissant des dangers de plus en plus grands qu’elles présentent.

Enfin le Secrétaire général de l’ONU a promis de procéder à un nouveau départ pour le XXIe siècle.  “Il nous faut renforcer et repenser de fond en comble notre gouvernance des biens communs mondiaux essentiels que sont non seulement la santé publique, mais aussi la paix et notre milieu naturel “, a-t-il dit.

António Guterres a rappelé que les crises favorisent le changement. Après une année horrible, 2021 peut être “l’année des possibilités et de l’espoir”, a-t-il conclu.

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Les députés de la commission du développement au Parlement européen ont adopté jeudi la stratégie visant à établir un nouveau partenariat entre l’Union européenne (UE) et l’Afrique.

Cette stratégie souligne la nécessité d’aller au-delà d’une simple coopération sur des questions telles que la transition verte, l’énergie, la transformation numérique, les emplois durables, la bonne gouvernance et la migration, ont rappelé les eurodéputés à cette occasion, insistant que le développement humain doit être au centre des futures relations UE-Afrique.

“Le futur partenariat devrait donner la priorité à l’éducation, y compris la formation des enseignants, la réduction du décrochage scolaire et se concentrer sur l’inclusion des filles. Il devrait également viser à améliorer les soins de santé et les systèmes de santé nationaux”, ont-ils souligné

Selon les eurodéputés, l’UE et l’Afrique devraient plutôt “coopérer d’égal à égal”, en donnant aux pays africains les moyens d’atteindre les objectifs de développement durable des Nations unies, de freiner le changement climatique et de favoriser l’égalité des sexes, entre autres.

Dans ce sens, les députés européens appellent l’UE à apporter un soutien financier et technique à long terme aux pays africains pour stimuler l’adaptation au climat, tout en soutenant l’intégration régionale africaine.

Les prêteurs internationaux, tels que le FMI et la Banque mondiale, doivent faire davantage pour alléger la dette, ont-t-ils plaidé, insistant que le partenariat UE-Afrique doit donner la priorité à la dignité humaine des réfugiés et des migrants.

Selon le Parlement européen, le processus de validation de la stratégie pour un nouveau partenariat UE-Afrique se terminera par l’adoption de cette stratégie commune lors du sommet UE-Union africaine, qui devrait se tenir plus tard dans l’année.

hn

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Conformément aux statuts d’HEC Paris, un comité de recherche du futur Directeur Général a été constitué en septembre 2020.

Ce Comité composé de douze membres ,le Président du Conseil d’Administration, le Président du Comité de gouvernance, trois représentants de la CCI Paris Ile-de-France, un représentant de la Fondation HEC, un représentant d’HEC Alumni, trois représentants de la Faculté, deux personnalités qualifiées  et présidé par Daniel Bernard, Président du Comité de Gouvernance, a été accompagné dans ses travaux par le Cabinet Korn Ferry missionné dans le cadre d’une recherche mondiale.

Grâce à la réputation internationale de l’Ecole et au caractère complet du poste proposé - Dean et Directeur Général - cette recherche a reçu des candidatures de très haute qualité correspondant aux critères d’excellence académique et d’expérience managériale qui avaient été fixés par le Comité de recherche.

A l’issue d’un processus rigoureux mené durant quatre mois, cinq candidats finalistes dont trois externes et deux internes ont été auditionnés à Paris par le Comité de recherche. Suite à ces auditions qui ont permis des échanges riches et approfondis avec les différents candidats, la candidature d’Eloïc Peyrache s’est clairement détachée.

En conséquence, les membres du Comité de recherche se sont accordés sur le fait de recommander aux instances de gouvernance d’HEC la nomination d’Eloïc Peyrache en tant que Directeur Général et Dean.

En accord avec cette recommandation, celui-ci a été nommé à l’unanimité le lundi 18 janvier 2021 à l’issue d’un conseil d’administration extraordinaire. Son mandat court jusqu’au 30 juin 2025.

Eloïc Peyrache est diplômé de l’École Normale Supérieure de Paris-Saclay, agrégé d’économie, titulaire d’un Master d’Économie mathématique et d’Économétrie de la Toulouse School of Economics (TSE) et d’un doctorat d’Économie.

Professeur à HEC Paris depuis 2003 et anciennement Directeur des Programmes Pré-expérience puis Directeur Général Adjoint en charge des programmes, il assurait depuis le 12 octobre la Direction Générale d’HEC Paris par Intérim suite à la démission de Peter Todd.

Le conseil d’administration de l’Ecole se réjouit de cette nomination et assure Eloic Peyrache et l’ensemble des équipes de sa totale confiance en leur capacité à relever les nombreux défis des années à venir.

hn

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Avec ses 16 Parcs nationaux et réserves naturelles, la biodiversité de la Côte d’Ivoire est dotée d’une richesse dont la valorisation attire des investisseurs. Dans cette optique, le Ministre du Tourisme et des loisirs, Siandou FOFANA a conduit une délégation du groupe ‘’PARIS INN’’ le mardi 26 janvier 2021 au Cabinet du MINEDD à la Tour D de la Cité Administrative.

Au cours de cette audience, il a été question de l’implémentation d’un projet d’écolodge avec la marque "Maison Albar Hôtels" dans les parcs nationaux et réserves naturelles.

La délégation était constituée de Jean-Bernard FALCO, Président et cofondateur du groupe Paris Inn, Marcello JOULIA l’architecte, Nicolas Jean, avocat au cabinet Gide et ANDI Daniel, Conseiller Technique au Ministère du Tourisme et des Loisirs (MINTOUR).

Pour le Ministre du Tourisme et des Loisirs, la crise liée au coronavirus doit amener les décideurs à créer de nouveaux modèles économiques en faveur des populations.

Après plusieurs entrevues avec son collègue Joseph Séka Seka, tous deux ont décidé de mettre l’accent sur l’écotourisme dans le sens d’en faire une activité économique rentable. Ceci renforce la conservation des aires protégées.

« Pour conserver nos forêts et valoriser l’écosystème, nous voulons apporter notre activité touristique en vue de donner une valeur ajoutée. Cette activité écotouristique permettra de développer une économie locale inclusive et favorisera l’essor de nos populations, la création d’emplois, la valorisation du cadre territorial. », a expliqué le Ministre Siandou Fofana.

Cette initiative innovante sera portée par l’expertise de la ‘’Maison Albar Hôtels’’. Pour son cofondateur, Jean-Bernard FALCO, son groupe totalise une expérience de plus de 15 ans avec environ 1200 emplois pour un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros.

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Il a relevé que le tourisme d’affaires est beaucoup développé à Abidjan. Il s’agit pour ce projet de prolonger le séjour des touristes en terre ivoirienne. Et, par la même occasion, contribuer au développement des territoires, accroître les revenus des populations rurales et ouvrir des réservoirs d'emplois.

C’est pour cela que cet investissement prend en compte la dimension développement durable. Cette approche se distinguera à travers des hôtels cinq étoiles pouvant accueillir des familles en provenance du monde entier.

M. Falco mise sur la découverte du patrimoine culturel, gastronomique, artisanal local. Pour renchérir, l’architecte Marcelo qui se définit comme un rêveur entend mettre l’accent sur une construction d’hôtels spécifiques. Il pense aux générations futures dans une sorte d’économie circulaire et pouvoir partager cette magie de la forêt tout en prenant en compte les merveilles des populations environnantes. Car selon lui, l’environnement doit être au cœur de toutes les problématiques en orientant le tourisme vers un développement durable.

Pour sa part le Professeur Joseph Séka Seka, Ministre de l’Environnement et du Développement Durable s’est réjoui de cette initiative qui cadre avec les objectifs de son département ministériel. Il a promis jouer sa part afin que le projet connaisse un aboutissement. Dans un premier temps, l’OIPR proposera quelques parcs et réserves selon leurs caractéristiques afin qu’une phase pilote soit effective.

Au cours de l’audience une « équipe de travail constituée des représentants du MINEDD et du MINTOUR a été mise sur pied pour débuter les études.

Sercom

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En prélude à la journée internationale des droits de la femme (JIF) 2021, la Ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfant, le Prof.  Bakayoko-Ly Ramata, au cours d'un point de presse, a présenté le pagne de la JIF 2021 à son cabinet.

Le thème retenu pour cette célébration au niveau international s’intitule : « Leadership féminin : pour un futur égalitaire dans le monde de la Covid-19 ».

Thème que le ministère de la Femme, de la Famille et de l'Enfant a décliné comme suit : « Promotion économique et sociale de la femme face à la Covid-19 pour une Côte d'Ivoire plus égalitaire ».

En effet, dans un monde confronté à une crise sanitaire aux conséquences dramatiques, ce thème national veut mettre l’accent sur la grande résilience des femmes et les filles en Côte d’Ivoire dans l’exercice de leurs activités génératrices de revenus malgré la pandémie de la Covid-19.

Depuis plusieurs années, en Côte d’Ivoire, s’est institué ce que l’on pourrait appeler le pagne de la JIF. Au-delà de sa dimension esthétique (variété de couleurs, symbolique des motifs) le port de ce pagne comme uniforme par toutes les couches sociales est fédérateur.

Pour la ministre : « le pagne qui symbolise la femme africaine est un élément fédérateur par excellence. Au-delà de sa beauté, le pagne de la JIF rassemble toutes les couches sociales, femmes et hommes, sans distinction aucune pour célébrer l'unité, la cohésion et la solidarité » a-t-elle dit.

Les motifs du pagne, a soutenu le Prof. Bakayoko-Ly Ramata : « en forme de deux demi-croissants lunaires distincts mais unis matérialisent l’aspiration de notre pays à atteindre l’égalité Homme/Femme. Ces motifs harmonieusement repartis, symbolisent le vivre-ensemble, la cohésion sociale, la paix et l’union malgré la diversité ethnique, religieuse et culturelle ».

Ainsi, l'union, l'ouverture d'esprit pour l'acceptation de la diversité culturelle et le désir des femmes d'impacter positivement la société ivoirienne sont les maîtres mots qu'il faut retenir des motifs du pagne de la JIF 2021.

Poursuivant la présentation du pagne de la JIF 2021, la ministre a souligné l’engagement du couple présidentiel pour la cause de la femme ivoirienne.

Rappelons que l’Assemblée générale des Nations Unies (ONU), dans sa résolution 32/142, a institué depuis 1977, la célébration d’une Journée Internationale de la Femme (JIF) dédiée à la promotion des droits de la femme.

Célébrée le 8 mars à travers le monde, cette journée offre aux États, l’opportunité de faire le bilan des avancées en matière d’atteinte de l’égalité Homme/Femme et d’autonomisation de la Femme.

Ali Fama

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Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi A. Adesina, a annoncé, lundi 25 janvier, le lancement du Programme d’accélération de l’adaptation en Afrique (AAAP) destiné à mobiliser 25 milliards de dollars américains pour intensifier les mesures d’adaptation aux effets du changement climatique en Afrique. Cette annonce a été faite lors de l’édition 2021 du Sommet pour l’adaptation au changement climatique (CAS), organisé par le gouvernement des Pays-Bas et le Centre mondial pour l’adaptation (GCA).

« L’AAAP, une initiative commune de la Banque africaine de développement et du Centre mondial pour l’adaptation, devrait permettre d’intensifier les mesures innovantes et transformatrices prises en faveur de l’adaptation au changement climatique en Afrique », a déclaré le président Adesina lors du premier dialogue ministériel sur les mesures d’adaptation.

« Nos ambitions sont grandes. Il s’agit de dynamiser les mesures de résilience face au changement climatique, d’aider les pays à accélérer et intensifier les mesures d’adaptation et la résilience au changement climatique et de mobiliser des financements à la hauteur des besoins de l’Afrique en matière d’adaptation au changement climatique », a soutenu le président de la Banque.  

Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, l’ancien Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki Moon, et son successeur, António Guterres, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, la chancelière allemande, Angela Merkel, le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, et le Premier ministre indien, Narendra Modi, ont pris la parole lors du Sommet. Le président de la Banque mondiale, David Malpass, et la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, sont également intervenus.

Dans sa déclaration liminaire, Mark Rutte a souligné le contexte actuel marqué par la pandémie de Covid-19. Les Pays-Bas jouent un rôle mondial de premier plan en mettant à profit l’énergie et l’esprit d’entreprise des jeunes et en développant l’utilisation de solutions écologiques fondées sur la nature.

« Après une année difficile, j’espère que 2021 verra s’accroître les ambitions et les mesures internationales en matière de changement climatique et que cette conférence contribuera à atteindre cet objectif », a plaidé Mark Rutte.

En reconnaissant les « énormes lacunes » qui subsistent dans le financement de l’adaptation dans les pays en développement, António Guterres a demandé que la moitié des financements pour la lutte contre le changement climatique, accordés par les pays développés et les banques multilatérales de développement, soient alloués à l’adaptation et à la résilience dans les pays en développement. Il a rappelé que la Banque africaine de développement avait établi cette norme en 2019 en affectant à l’adaptation plus de la moitié de son financement consacré à la lutte contre le changement climatique.

Des intervenants ont reconnu la vulnérabilité de l’Afrique au changement climatique et ont également salué les mesures novatrices mises en place par les pays africains face aux difficultés rencontrées.

Le président ghanéen, Nana Addo Dankwa Akufo-Addo, a indiqué que son pays collaborait avec le secteur privé, avec l’aide du Fonds vert pour le climat, « pour créer un fonds vert de plusieurs millions de dollars destiné à soutenir nos mesures d’adaptation au changement climatique et nos efforts de transition vers les énergies renouvelables. » 

Akinwumi A. Adesina a remercié Ban Ki Moon pour son rôle dans la création, l’an dernier, du Bureau régional pour l’Afrique du GCA, qui est hébergé par la Banque à Abidjan. Le président de la Banque a participé à trois sessions et a présenté un certain nombre d’initiatives de la Banque, dont le projet « Desert to Power » d’un coût de 20 milliards de dollars, avec l’objectif de créer, au Sahel, la plus grande zone mondiale de production d’énergie solaire.  « Notre programme phare pour l’adaptation des jeunes permettra de débloquer trois milliards de dollars en faveur des jeunes, d’aider 10 000 PME dirigées par des jeunes dans le domaine de la résilience au changement climatique, et de renforcer les capacités d’un million de jeunes en matière d’adaptation », a-t-il précisé.

L’initiative « TAAT » menée par la Banque a mobilisé 450 millions de dollars pour équiper 19 millions d’agriculteurs dans 27 pays en technologies agricoles résilientes au changement climatique, ce qui a permis d’augmenter de 60 % la moyenne des rendements.

Akinwumi A. Adesina a également reconnu que la présence de John Kerry, envoyé spécial des États-Unis pour la lutte contre le changement climatique, avait stimulé les efforts menés au plan international en la matière. « Avec vous comme responsable et avec le leadership fort et visible du président Biden, nous retrouvons un souffle nouveau pour mener le programme mondial de lutte contre le changement climatique », a-t-il affirmé.

Le Sommet pour l’adaptation aux changements climatiques, qui se déroule chaque année, répond à l’appel du Secrétaire général de l’Onu en faveur de projets plus concrets et de plus grandes ambitions d’un plus grand nombre de pays et d’entreprises pour rendre le monde plus résilient.

Le Centre mondial pour l’adaptation est un intermédiaire dans la mise à disposition de solutions pour l’accélération et le soutien aux mesures d’adaptation aux changements climatiques dans le monde.

mc

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Aux côtés des sociétés Gridworks et AEE Power Ventures,le Groupe Eranove franchit un nouveau cap dans son développement panafricain et industriel avec la notification obtenue de l’adjudication provisoire pour la conception, le développement, le financement, la construction, l’exploitation, l’entretien et la maintenance de trois mini réseaux solaires dans les villes de Gemena, Bumba et Isiro, dans le nord de la République démocratique du Congo, pour une durée de 25 ans.

A l’issue d’un appel d’offres international lancé en janvier 2019, ce projet « Essor » lancé par le Ministère de l’Énergie et des Ressources Hydrauliques (MERH) et piloté par l’unité de coordination et de gestion de projet (UCM) va permettre d’approvisionner 460 000 habitants dans les trois localités. Les villes de Gemena, Bumba et Isiro ont été choisies notamment pour leur dynamisme économique ainsi que l’absence de solutions alternatives opérationnelles fiables, abordables et propres d’électrification à court et moyen terme.

Outre le Groupe Eranove en charge de l’exploitation, de la maintenance des ouvrages de production et de distribution et de la commercialisation, ce consortium international réunit Gridworks, plateforme de développement et d’investissement spécialisée dans le transport et la distribution d’électricité hors réseau en Afrique détenue à 100 % par la Banque de développement britannique (CDC), et le Groupe AEE Power Ventures présent dans 13 pays africains dans le secteur de la construction des infrastructures électriques.

« La présence de plusieurs acteurs sur ce projet constitue plus largement l’une des clés du succès à l'échelle du continent car elle permet de combiner expertises locales, africaines et internationales au bénéfice des populations et d’apporter des solutions sur mesure et adaptées aux besoins de chaque pays », explique Marc Albérola, Directeur Général du Groupe Eranove. Avant d’ajouter : « Le Groupe Eranove est très heureux d’être partie prenante de ce projet Essor en République démocratique du Congo. Les mini-réseaux synthétisent parfaitement le modèle vertueux que le Groupe promeut sur le continent puisqu’ils permettent d’approvisionner en énergie des zones qui en sont dépourvues isolées, de pallier le déficit d’infrastructures tout en assurant une continuité de l’accès à l’électricité et des services de qualité. Cette innovation constitue une complémentarité aux réseaux interconnectés à fort potentiel pour répondre aux défis du développement économique et social et de lutte contre le réchauffement climatique. Le programme Essor permet en effet d’apporter un accès pérenne à une énergie nécessaire pour améliorer les conditions de vie et accroitre les opportunités d’activités économiques. Il permettra aussi de développer les conditions d’accès aux services également essentiels que sont l’eau potable, l’assainissement, l’internet ou l’intranet, la formation (e-learning) et la santé pour les 460 000 habitants de la République démocratique du Congo concernés. Nous tenons à remercier les autorités du pays et nos partenaires du consortium pour leur confiance. »

Le projet Essor est une initiative du gouvernement de la République démocratique du Congo en partenariat avec le gouvernement britannique. Un financement de 100 millions de dollars américains (82 millions d’euros) sera mobilisé par le consortium pour le déploiement des trois sites.

Le projet prévoit à terme d’équiper 23 localités supplémentaires alors que la République démocratique du Congo ambitionne de réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 17 % d’ici 2030.

Dans une approche également de partenariat public-privé, solide et pérenne, le Groupe Eranove exploite et développe plusieurs projets en Côte d'Ivoire (centrale d’Atinkou à cycle combiné gaz-vapeur de 390 MW), au Gabon (centrales hydroélectriques de Ngoulmendjim et de Dibwangui, 73 MW et 15 MW, et usine d’eau potable d’Orélo de 140 000 m3/jour), au Togo (centrale de Kékéli à cycle combiné gaz-vapeur de 65 MW), au Mali (centrale hydroélectrique de Kénié de 56 MW) et à Madagascar (centrale hydroélectrique de Sahofika de 192 MW).

En Côte d’Ivoire également, la filiale du Groupe Eranove de gestion de service public, la Compagnie Ivoirienne d’électricité (CIE), opère pour le compte de l’Etat de Côte d’Ivoire, le Programme Electricité Pour Tous (PEPT) qui a permis de raccorder 768 000 foyers en 5 ans aux services d’électricité avec des branchements-abonnements et des kits d’installation à coût réduit.

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L’Union africaine n’a pas encore mis en place le Fonds fiduciaire pour indemniser les victimes de l’ancien président tchadien Hissène Habré, quatre ans après sa condamnation historique au Sénégal, a déclaré aujourd’hui une coalition des organisations des droits humains.

Le 30 mai 2016, Habré a été condamné à la prison à perpétuité pour crimes contre l’humanité, crimes de guerre et torture, notamment pour des faits de violences sexuelles et viol, par les Chambres africaines extraordinaires au sein des juridictions sénégalaises. Lorsqu’une Chambre d’appel a confirmé la condamnation de Habré en avril 2017, et octroyé 82 milliards de francs CFA (environ 150 millions de dollars US) à 7 396 victimes identifiées, elle a mandaté un Fonds fiduciaire de l’Union africaine pour lever de l’argent en recherchant les avoirs de Habré et en sollicitant des contributions volontaires. Bien que l’Union africaine (UA) ait adopté le Statut du Fonds fiduciaire en 2017 et ait alloué 5 millions de dollars au Fonds, celui-ci n’est toujours pas opérationnel.

« Les victimes de Habré se sont battues sans relâche pendant 25 ans pour traduire en justice Hissène Habré et ses sbires, et se sont vu accorder des millions de dollars d’indemnisation, mais à ce jour elles n’ont pas reçu un seul centime de ces réparations », a déclaré Jacqueline Moudeina, principale avocate des victimes du régime de Habré. « Beaucoup de victimes qui ont remporté ces victoires historiques sont dans une situation désespérée et dans le plus grand besoin. »

En février 2020, le Président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, a promis « la tenue très bientôt [d’une] conférence de mobilisation des ressources pour alimenter ce Fonds ». Cependant, il n’y a eu aucune avancée depuis, ont déclaré les organisations.

Le procès de Hissène Habré est exceptionnel car il est le seul où les tribunaux d’un État ont condamné un ancien dirigeant d’un autre État pour des violations des droits humains. Ce procès a été considéré par beaucoup comme un tournant pour la justice en Afrique.

Lors d’un procès distinct au Tchad, une cour criminelle a condamné 20 agents de l’appareil répressif du régime Habré pour meurtres et actes de torture. La cour a alloué 75 milliards de francs CFA (environ 139 millions de dollars US) en réparation aux 7 000 parties civiles, ordonnant à l’Etat tchadien de payer la moitié de cette somme, et aux agents condamnés d’en payer l’autre moitié. Le gouvernement tchadien n’a toujours pas exécuté son obligation d’indemniser les victimes, ont déclaré les avocats des victimes. Hissène Habré, qui est accusé par une Commission d’Enquête tchadienne d’avoir volé des dizaines de millions de dollars du Trésor tchadien, n’a versé aucune indemnisation.

HRW

« L’Union africaine et le gouvernement tchadien doivent mettre en œuvre ces décisions de justice afin que les victimes puissent enfin recevoir des réparations pour ce que nous avons souffert », a déclaré Clément Abaifouta, président de l’Association des Victimes des Crimes du Régime de Hissène Habré (AVCRHH), qui a été forcé de creuser des tombes pour beaucoup de ses codétenus lorsqu’il était lui-même prisonnier sous le régime Habré. « Nous nous sommes battus pendant des décennies pour obtenir ces jugements, et maintenant l’Union africaine et notre propre gouvernement nous forcent à nous battre encore pour que ces jugements soient enfin appliqués ».

Le régime à parti unique (1982-1990) de Hissène Habré a été marqué par des atrocités massives et généralisées, dont des répressions ethniques ciblées. Les documents de la police politique retrouvés par Human Rights Watch en 2001 ont révélé les noms de 1 208 personnes exécutées ou décédées en détention, et de 12 321 victimes de violations des droits humains. Habré a été renversé en 1990 par l’actuel président Idriss Déby Itno, et s’est réfugié au Sénégal.

Hissène Habré purge actuellement sa peine de prison à perpétuité dans une prison sénégalaise.

Les organisations interpellant l’Union africaine comprennent également le Afrikajom Center, Amnesty International, l’Association Tchadienne pour la Promotion et la Défense des Droits de l'Homme (ATPDH), Human Rights Watch, la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'homme (RADDHO), et REDRESS.

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Une dizaine d’organisations de la société civile ivoirienne ont été conviées par le gouvernement ivoirien et la Banque africaine de développement  à échanger, mardi 26 janvier, lors de la revue à mi-parcours du Document de stratégie-pays 2018-2022 de la Côte d’Ivoire.

L’objectif de cette rencontre, organisée en visioconférence, était de recueillir les avis des organisations de la société civile (OSC) sur le processus à mi-parcours du Document de stratégie pays (DSP) ainsi que des propositions d’amélioration pour la période restant à couvrir jusqu’en 2022.

Les OSC ivoiriennes se sont imprégnées des réalisations à mi-parcours du DSP 2018-2022, de la situation du portefeuille de la Banque en Côte d’Ivoire et de la stratégie d’engagement de l’institution avec la société civile. Les présentations ont été assurées par Jean Marie-Vianney Dabiré, économiste en chef de la Banque pour la Côte d’Ivoire, Robert Eguida Kossi, chargé de programmes principal pour ce pays, et Lindsay Najade, chargée de communication de la Division société civile et engagement communautaire.

À l’issue des différentes communications, les OSC ont exposé leurs préoccupations et soulevé de nombreuses questions. Elles ont notamment demandé à être orientées sur les possibilités de contribuer à la mise en œuvre des programmes et à être éclairées sur l’appui de la Banque aux OSC en termes financiers. Elles ont également demandé à être situées sur l’agenda de mise en œuvre de l’intégration de la société civile dans les programmes, projets et opérations de la Banque. Par ailleurs, elles ont évoqué la pertinence du Forum de la société civile et l’absence de la thématique du travail des enfants à la Banque.

L’équipe de la Banque africaine de développement a précisé que l’institution n’intervenait pas dans tous les secteurs. Elle a annoncé que la Division société civile et engagement communautaire travaillait à l’élaboration d’un mécanisme de financement des OSC. Lors de cette rencontre, l’objectif principal de la Banque était de consulter les représentants de la société civile sur ses stratégies, programmes et projets, de la conception à la mise en œuvre jusqu’au suivi-évaluation. Une stratégie d’engagement de la Banque avec la société civile est ainsi en cours d’élaboration pour consolider ce processus.

« Nous avons besoin de développement et nous pensons que nous pouvons aboutir à des changements grâce à un travail en commun », a affirmé Rachel Gogoua, présidente du Groupe des organisations féminines pour l’égalité homme-femme (GOFEHF). À l’instar de l’ensemble des autres participants à la rencontre, elle a recommandé un dialogue tripartite impliquant les OSC, le gouvernement ivoirien et la Banque afin d’enrichir la stratégie de collaboration.

Fin décembre 2020, le portefeuille actif de la Banque en Côte d’Ivoire comptait 40 opérations d’une valeur totale de 2,6 milliards de dollars américains. Sa répartition sectorielle est dominée par les transports (43,6%), l’énergie (23,6%) et l’agriculture (19,2%), suivis de la gouvernance (8,6%), du social (4,9%), de l’eau et assainissement (0,1%).

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