Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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La Banque mondiale a approuvé aujourd’hui un financement additionnel de 100 millions de dollars pour aider le Maroc à mieux faire face aux répercussions des catastrophes naturelles. Le financement servira à renforcer un programme existant de 200 millions de dollars et axé sur la résilience et la gestion intégrée des risques de catastrophe, en améliorant les capacités des institutions marocaines en matière de gestion des risques de catastrophe et en investissant dans la réduction des risques.

« En protégeant sa population et son économie contre les aléas naturels, le Maroc pourrait économiser plus de 800 millions de dollars par an, indique Jesko Hentschel, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le MaghrebCompte tenu de sa vulnérabilité aux menaces climatiques, il est essentiel que le Maroc investisse dans l’amélioration de sa résilience face aux risques de catastrophe naturelle. Ce financement permettra de poursuivre le programme de gestion des risques de catastrophe, qui est axé sur les résultats, avec l’objectif de protéger les populations les plus vulnérables du pays. »

Au cours de la dernière décennie, le Maroc a amélioré son cadre institutionnel, politique et d’investissement pour mieux gérer les risques de catastrophe. Afin d’améliorer également sa résilience financière, le pays a créé un fonds de solidarité visant à atténuer l’impact financier des catastrophes naturelles sur les ménages et les entreprises et à concevoir une palette d’instruments pour réduire sa vulnérabilité financière aux risques.

« L’objectif de cette nouvelle opération est de renforcer l’impact des investissements dans la réduction des risques, ainsi que le suivi et l’évaluation de ces investissements, explique Philipp Petermann, spécialiste de la gestion des risques de catastrophe et chef d’équipe du projet. Le programme accélérera les résultats sur le terrain en s’appuyant sur les réformes déjà mises en œuvre par le Royaume avec l’appui de la Banque mondiale. Il s’attachera également à promouvoir une gestion des risques de catastrophe qui tient compte des enjeux en matière de genre et d’égalité hommes-femmes. »

Le programme initial a déjà contribué à renforcer la résilience du pays aux catastrophes naturelles. Il a notamment permis de transformer un fonds d’intervention d’urgence en cas de catastrophe en un fonds national de résilience qui cofinance actuellement plus de 150 investissements stratégiques visant à réduire les risques climatiques, allant des infrastructures de protection contre les inondations aux systèmes d'alerte précoce, en passant par la cartographie des risques et le renforcement des capacités. Le programme initial a également soutenu une stratégie nationale de gestion des risques de catastrophe, autre pas en avant dans le renforcement du cadre institutionnel marocain régissant la gestion des risques de catastrophe.

Au cours des dernières années, la Banque mondiale a renforcé son appui au Maroc en matière de gestion des risques de catastrophe, notamment sous la forme d’une aide financière et de conseils techniques spécialisés. Une ligne de crédit conditionnelle en cas de catastrophe, approuvée en 2019, a été intégralement décaissée en avril 2020 pour aider le gouvernement marocain à faire face à la crise de la COVID-19.

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La démission de Firmin Ngrebada, sur fond de rivalité franco-russe, intervient six mois après la réélection du président Faustin Archange Touadéra.

Éminence grise du régime et ancien directeur de cabinet de l'actuel président centrafricain, Firmin Ngrebada pourrait toutefois être reconduit dans ses fonctions selon des sources à la Présidence de la République. Sa nomination à la Primature, il y a deux ans, est le fruit des accords de paix signés à Khartoum, au Soudan, en février 2019.

M. Ngrebada, qui fut directeur de campagne de Faustin Archange Touadéra à l'élection présidentielle de 2016, a été maintenu à la Primature après la réélection du président sortant en décembre dernier. Touadéra a été déclaré vainqueur du scrutin avec 53,16 % des suffrages. Mais selon l’opposition, ce vote, auquel moins d’un électeur sur trois a pu participer, est émaillé de « fraudes ».

Dans sa gouvernance, le chef de l'Etat centrafricain fait notamment face à la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC). Des groupes armés qui voulaient renverser son régime. Depuis 2013, la Centrafrique est instable. Elle avait basculé dans une guerre civile née de l'antagonisme entre deux milices : la Seleka à majorité musulmane et les anti-balaka pour lesquels luttent chrétiens et animistes. Catherine Samba-Panza, en tant que présidente de la transition, a essayé de janvier 2014 à mars 2016 de tourner cette page sombre de l'histoire de la République centrafricaine. Cinq ans après, le processus est inachevé.

 Lutte d’influence

Pour résister aux assauts des groupes armés, Faustin Archange Touadéra bénéficie du soutien de 12.000 Casques bleus de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca). Aidé aussi par des militaires rwandais et des paramilitaires russes, le président a pu inverser le rapport de force sur le terrain. La Russie concurrence la France, l'ancienne puissance coloniale. L'énorme richesse du sous-sol centrafricain en cuivre, diamant, or, minerai de fer, manganèse, uranium... aiguise les appétits. 

Le Kremlin a d'ailleurs multiplié ses investissements dans le secteur minier et dans la coopération militaire. De son côté, Paris a gelé son aide budgétaire et suspendu sa coopération militaire avec la Centrafrique jugée « complice » d'une campagne antifrançaise téléguidée par la Russie.

Une semaine seulement avant sa démission, le Premier ministre Firmin Ngrebada s'est rendu à Saint-Pétersbourg, en Russie, pour capter davantage d'investissements dans son pays. En Centrafrique, tout est urgence. Le Programme alimentaire mondial (Pam) y a recensé 630.000 personnes vivant dans une extrême pauvreté qui nécessite une aide d’urgence. Faute de quoi, elles vont « retirer leurs enfants de l’école ou recourir à la mendicité ».

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Le ministre français de l’Europe et des Affaires Etrangères de la République française, Jean-Yves le Drian a réitéré, jeudi 20 juin 2021, au terme d’un entretien accordé par le Président de la République, Alassane Ouattara, l’engagement de son pays à soutenir ” les multiples grands chantiers de coopération franco ivoirienne”.

Lors de ces échanges entre les deux personnalités au Palais présidentiel d’Abidjan Plateau, sur le renforcement des relations bilatérales entre la Côte d’Ivoire et la France, l’inauguration de l’Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme de Jacqueville a constitué un point majeur.

Pour le ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères, cette cérémonie d’inauguration de cet édifice, qui a eu lieu à Jacqueville est ” un évènement particulier,  un grand moment sur un dossier porté ensemble, un aboutissement exceptionnel, un outil majeur”.

”  J’ai eu l’occasion de dire au président Ouattara que la France sera au rendez vous pour poursuivre  l’internationalisation de cette académie, afin d’avoir une culture commune de l’action  contre le terrorisme”, a affirmé le ministre Jean Yves Le Drian, en présence du président ivoirien.

La visite du Ministre de l’Europe et des Affaires Etrangères de la République française, Jean-Yves le Drian présent à Abidjan s’inscrit dans le cadre de l’inauguration de l’Académie Internationale de Lutte contre le Terrorisme de Jacqueville.

Le Premier ministre Achi Patrick, la ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Diaspora, Kandia Camara, et le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Vagondo Diomandé ont pris part à cette cérémonie de haute portée sécuritaire.

Pour le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Birahima Ouattara, cette structure va permettre de mettre en œuvre  trois piliers à savoir l’entrainement pour les unités spécialisées, la formation des cadres, acteurs de la lutte anti-terroriste issus des ministères de la Justice, de la Défense et de l’Intérieur, et la recherche stratégique sur l’étude de la menace terroriste.

(AIP)

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Le gouvernement ivoirien par le truchement du ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme (MCLU) a signé, jeudi 10 juin 2021, un protocole d’accord  avec des entreprises britanniques pour la réalisation d’un projet initial de construction de 10 000 logements sociaux.

Ce projet  s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Programme présidentiel de construction de logements sociaux et économiques visant la construction de 150 000 logements sur la période 2021-2025.

« Je suis donc particulièrement heureux qu’après les nombreuses séances de travail depuis le début de cette semaine, la convergence de nos intérêts aboutisse aujourd’hui à la signature d’un protocole d’accord, définissant les grandes lignes de la collaboration avec notre pays pour la réalisation d’un projet initial de 10 000 logements », a fait savoir le ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme Koné Nabagné Bruno à son Cabinet.

M. Koné s’est félicité du modèle économique développé par ces entreprises britanniques, Clifton Africa et Tilgent Pay qui prévoient, en plus du financement de la construction des logementsla mise en place d’un système de portefeuille mobile permettant de fournir des crédits immobiliers à long terme et à taux bas destinés aux souscripteurs des logements.

Pour le chef de la délégation britannique, Ian Fenwick, c’est un honneur de travailler avec la Côte d’Ivoire. Il a salué la qualité des séances de travail qui ont précédé la signature de ce protocole d’accord tout en promettant d’engager la mise en œuvre de ce projet dans les trois prochains mois.

La délégation du Royaume Uni de Grand Bretagne, conduite en Côte d’Ivoire par l’Ambassadeur, Sarra Amani, a eu droit à une présentation sommaire des opportunités que regorge le pays « porte d’entrée » dans la sous-région Ouest-économique, a fait savoir le représentant du ministre d’Etat, ministre des Affaires extérieures, le secrétaire général, Daouda Diabaté.

La Banque de l’Habitat de Côte d’Ivoire (BHCI) représentée par sa directrice générale, Désirée Eliane Yacé, accompagne en tant que partenaire clé ce projet qui va contribuer à combler le déficit de logements dans le pays, qui se chiffre aujourd’hui à environ 500 000 unités, avec un accroissement de 10% chaque année.

(AIP)

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Le président français Emmanuel Macron a annoncé, jeudi, la fin prochaine de l’opération Barkhane “en tant qu’opération extérieure” au Sahel.
“La poursuite de notre engagement au Sahel ne se fera pas dans un cadre constant”, a expliqué le président de la République lors d’une conférence de presse en marge du futur sommet du G7.
Le chef de l’Etat a évoqué une “transformation profonde” de la présence militaire française dans la région, où la France déploie quelque 5.100 militaires afin de lutter contre le terrorisme et les groupes djihadistes au Sahel.

Cette transformation s’accompagnera “d’une opération d’appui, de soutien et de coopération aux armées des pays de la région qui le souhaitent”, a-t-il dit.
Le calendrier et les modalités de ce changement stratégique seront dévoilés fin juin, a précisé le président de la république, ajoutant qu’une “alliance internationale associant les États de la région” va également être mise en oeuvre.

L’annonce de M. Macron intervient quelques jours après la décision de la France de suspendre ses missions communes avec l’armée malienne.
La France est engagée dans la région sahélienne aux côtés des pays du G5 Sahel (Burkina-Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) à travers le déploiement de 5.100 militaires dans le cadre de l’opération Barkhane, lancée le 1er août 2014.

Conduite par la France, cette opération est destinée à lutter contre les groupes djihadistes au Sahel, dans le cadre d’un partenariat stratégique avec les principaux pays de la bande sahélo-saharienne.
Cinquante-et-un soldats français ont été tués en opération au Sahel depuis 2013, selon un bilan de l’état-major des armées, relayé par la presse de l’hexagone.

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Au moins une “dizaine de terroristes” ont été “neutralisés” (tués, ndlr) et trois soldats burkinabè blessés, jeudi lors d’une embuscade contre une patrouille mixte dans la commune de Arbinda dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué des sources sécuritaires.

“Une patrouille mixte, composée de militaires et de gendarmes du détachement d’Arbinda et des volontaires pour la défense de la patrie (VDP), est tombée dans une embuscade aux environs du village de Gaigota”, a affirmé une source sécuritaire.

“La réaction des éléments a permis de neutraliser une dizaine de terroristes, et de mettre en déroute le reste du groupe armé”, a indiqué cette source, précisant que “côté ami, trois éléments ont été blessés lors de l’accrochage et évacués pour des soins”.

“D’importants matériels dont de l’armement, des munitions et des motocyclettes ont été récupérés”, a déclaré une source sécuritaire, précisant que “les opérations de ratissage se poursuivent dans la zone”.
Par ailleurs, “à la suite de l’attaque contre des populations de Solhan, dans la province du Yagha, des opérations de ratissage entreprises se poursuivent tout comme la sécurisation de tout le secteur nord et un bilan sera fait très prochainement”, a souligné cette source.

Dans la nuit de vendredi à samedi, des hommes armés, soupçonnés d’être des jihadistes, ont attaqué le village de Solhan, dans la province du Yagha (région du Sahel), tuant 132 personnes selon le gouvernement, des sources locales évoquant 160 morts.

Quelque 7.600 personnes ont fui la zone de la tuerie pour se réfugier à Sebba, chef-lieu de la province du Yagha, selon le gouvernement.
Cette attaque, la plus meurtrière dans l’histoire récente du pays, “ne restera pas impunie”, avait assuré le premier r ministre Christophe Dabiré, visitant le lieu du drame.
Le Burkina Faso, pays sahélien pauvre frontalier du Mali et du Niger, est confronté depuis six ans à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes.
Les forces de sécurité peinent à enrayer la spirale de violences jihadistes qui ont fait depuis 2015 plus de 1.400 morts et déplacé plus d’un million de personnes.

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vendredi, 11 juin 2021 14:13

Washington lève des sanctions iraniennes

Washington a levé jeudi des sanctions contre d’anciens responsables iraniens, en pleine négociation sur le nucléaire avec Téhéran, et a en parallèle sanctionné un réseau accusé d’avoir aidé à financer les rebelles Houthis au Yémen.

En pourparlers indirects depuis deux mois pour sauver l’accord sur le nucléaire iranien, les Etats-Unis ont levé les sanctions qui avaient été prises à l’encontre de trois anciens responsables du gouvernement iranien, et deux sociétés.

Ils étaient précédemment considérés comme impliqués dans l’achat, l’acquisition, la vente, le transport ou la commercialisation de produits pétrochimiques iraniens.
“Ces actions témoignent de notre engagement à lever les sanctions en cas de changement de statut ou de comportement des personnes sanctionnées”, a déclaré le Trésor américain dans un communiqué.
Longuement interrogé lors d’une conférence de presse, le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price n’a pas expliqué en quoi les personnes et sociétés concernées avaient “changé de comportement ou de statut”.

Mais il a assuré qu’il n’y avait “absolument aucun lien” entre cette décision, qu’il a qualifiée de “technique”, et les négociations de Vienne sur le nucléaire — où les deux pays ennemis discutent notamment de quelles sanctions anti-Iran Washington doit lever pour revenir dans l’accord international de 2015, dont l’ex-président américain Donald Trump a claqué la porte.
En outre, le Trésor américain a sanctionné jeudi un réseau qu’il accuse d’avoir, par la contrebande, apporté une aide financière aux rebelles Houthis, soutenus par Téhéran.
“Dirigé par le financier Houthi Sa’id al-Jamal basé en Iran, ce réseau génère des dizaines de millions de dollars de revenus provenant de la vente de matières premières, comme le pétrole iranien”, a-t-il expliqué.

“Une partie importante (de ces revenus) est ensuite redirigée par un réseau complexe d’intermédiaires et d’échanges dans plusieurs pays vers les Houthis au Yémen”, a précisé le ministère.
Onze autres personnes, entreprises et navires sont visés par ces sanctions, selon un communiqué distinct du département d’Etat américain, qui appelle les Houthis à “accepter un cessez-le-feu” et appelle “toutes les parties à reprendre les discussions politiques”.

Le Yémen est en proie à une guerre entre les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran, et une coalition de pays arabes menée par l’Arabie saoudite. Ce conflit dure depuis plus de six ans et a tué des dizaines de milliers de personnes, dont de nombreux civils, selon les ONG.

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L’Afrique du Sud est “techniquement” entrée dans une 3e vague de Covid-19, avec plus de 9.000 nouvelles contaminations recensées au cours des dernières 24 heures, a annoncé jeudi soir l’Institut national sud-africain des maladies transmissibles (NICD).

Avec un nombre moyen élevé de nouvelles contaminations sur les 7 derniers jours, “l’Afrique du Sud est techniquement entrée dans la 3e vague aujourd’hui”, a indiqué sur Twitter le NICD, qui recense quotidiennement les chiffres du Covid-19.

Officiellement pays du continent le plus touché par le virus, l’Afrique du Sud, durement frappée par une deuxième vague fin 2020, culminant aux alentours de 10.000 nouveaux cas par jour, redoute depuis plusieurs semaines cette annonce.

Quatre des neuf provinces du pays, dont celle du Gauteng, qui englobe Johannesburg ainsi que la capitale Pretoria, étaient déjà considérées fin mai comme touchées par la 3e vague.
L’Afrique du Sud compte désormais plus d’1,7 million de cas pour 57.410 décès, dont 100 survenus au cours des dernières 24 heures. Avec l’Égypte, la Tunisie, l’Ouganda et la Zambie, le pays représente près des trois quarts des nouveaux cas enregistrés sur toute l’Afrique, qui s’approche des cinq millions de cas, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé fin mai un retour à des mesures plus strictes: allongement du couvre-feu, fermeture des commerces non essentiels à 22H00 et limitation plus sévère des rassemblements.

En retard par rapport au reste du monde, l’Afrique du Sud n’a vacciné qu’un peu plus d’1% de sa population, alors que l’objectif fixé par l’OMS est de vacciner 10% de la population de chaque pays d’ici septembre.

Largement critiqué pour avoir tardé à se lancer dans la course mondiale à l’acquisition des précieux vaccins, le gouvernement affirme avoir acheté assez de doses pour au moins 45 des quelque 59 millions de Sud-Africains.

Cyril Ramaphosa a plusieurs fois dénoncé un “apartheid vaccinal” favorisant les pays riches pour l’accès aux vaccins. L’Afrique du Sud et l’Inde mènent une campagne pour une renonciation aux droits de propriété intellectuelle sur les vaccins contre le coronavirus, afin que chaque pays puisse produire des doses.
Seulement 2% des 1,3 milliard d’habitants du continent ont reçu une dose et seuls 9,4 millions d’Africains sont entièrement vaccinés, selon l’OMS.

Mohamed Compaoré

 
 

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Des experts et responsables gouvernementaux ont échangé, lundi, sur les stratégies de mobilisation des ressources internes pour faire face à l’accroissement de la dette des pays africains et permettre au continent de mieux se relever après la pandémie de Covid‑19.

Le webinaire intitulé « Explorer le lien entre les politiques fiscales et la gestion de la dette », est le deuxième d’une série consacrée à la gestion de la dette africaine, organisée par la Banque africaine de développement avec le soutien du gouvernement du Japon. Il visait à explorer des solutions adaptées pour l'Afrique post Covid-19. Cette rencontre a regroupé un panel de haut niveau d’experts gouvernementaux, de spécialistes institutionnels et des acteurs de la société civile, et a enregistré 285 participants.

La Banque africaine de développement estime que le ratio moyen dette/PIB du continent devrait substantiellement augmenter pour atteindre 71% en 2020, contre 61% en 2019 et 48% en 2015. Le nombre de pays africains, en situation ou à haut risque de surendettement, a presque doublé en dix ans, de 11 en 2010 à 20 en 2020. Face à cette situation, la Banque estime qu’il est essentiel de s'attaquer à cette tendance et d'amener les pays sur la voie d'une dette plus soutenable.

Selon le directeur du Département de la gouvernance et de la gestion des finances publiques à la Banque africaine de développement, Abdoulaye Coulibaly, il est nécessaire « d’engager une discussion sur la manière de réduire la dépendance à l'égard de la dette, mais aussi sur la manière dont les politiques budgétaires et les politiques fiscales en particulier peuvent contribuer à éviter une situation de surendettement. »

Dr Nara Monkam, directrice de recherche du Forum sur l'administration fiscale africaine a estimé que pour améliorer les ressources fiscales, il faudrait entre autres solutions, améliorer l’efficacité et l’efficience de l’administration fiscale, rationnaliser les dépenses fiscales, informatiser l’administration fiscale, lutter efficacement contre l’évasion fiscale et les flux financiers illicites et faire face à la corruption et à la fraude. Les gouvernements pourraient aussi accroître l’assiette fiscale en relevant l’imposition dans certains secteurs : foncier, télécoms, banques, assurances, immobilier, secteur minier, l’économie bleue et surtout dans le nouveau secteur du numérique.

Philippe K. Tchodie, commissaire général de l'Office togolais des recettes et président du Conseil du Forum sur l’administration fiscale africaine, a indiqué que son pays travaillait sur une stratégie pour réduire sa dette publique, classée actuellement à « risque moyen à élevé », pour la ramener à « risque moyen à faible ». Le gouvernement togolais entend à cet égard : augmenter l’impôt sur le foncier et les automobiles, rationaliser les dépenses fiscales, renforcer la surveillance des grandes entreprises et prendre des mesures incitatives pour les investissements directs étrangers.

Le Togo est considéré comme un exemple en Afrique en matière de mobilisation des ressources internes. Avec le soutien de la Banque africaine de développement et d'autres partenaires du développement, le taux de mobilisation des recettes fiscales est passé de 15,7 % en 2005 à 19,5 % en 2019 ce qui a contribué à réduire le déficit budgétaire de 9,6 % du PIB en 2016 à 2,2 % en 2019.

Pays riche en ressources minières non pétrolières, la Namibie essaie d'équilibrer les impôts et la dette qui croît en raison de la fluctuation des prix des matières premières. Selon Penda Ithindi, conseiller technique économique principal du ministre namibien des Finances, il faut avoir une croissance économique durable et inclusive pour réduire la dette publique sur le long terme. « Pour que nous puissions réduire la dette sur le long terme, la croissance économique doit être renforcée, partagée et durable. La dette est un mal nécessaire, c’est utile tant qu’elle peut avoir un impact sur les dépenses sur les infrastructures et autres. »

Selon Alexandra Readhead, chef de file fiscalité et industries extractives à l’Institut international du développement durable, les prêts adossés aux ressources minières contribuent au surendettement de certains pays, d’où la nécessité de rendre transparents ces types d’accords et de réformer la taxation minière.  

Il ressort des discussions, que l'Afrique a un potentiel et une capacité d'imposition beaucoup plus larges, des marchés intérieurs relativement plus importants et de meilleures options d'emprunt sur les marchés extérieurs. Bien qu'encore faible, la gouvernance s'est également améliorée. L’idée est d’aider les gouvernements africains à découvrir leur potentiel et leur capacité à financer leurs propres besoins à travers des politiques adéquates de mobilisation des ressources nationales, renforcées par la promotion de l'engagement des citoyens pour une plus forte appropriation des politiques. Dans ce contexte, explorer les liens entre les politiques fiscales et la gestion de la dette dans l'Afrique post-Covid-19 comme moyen d'atteindre la viabilité de la dette devient très pertinent.

Leila Mokaddem, directrice générale du Bureau régional de la Banque africaine de développement en Afrique australe concluant le webinaire, a relevé l’impérieuse nécessité de mobiliser les ressources intérieures pour limiter une hausse de la dette à travers différents mécanismes comme la taxation des ressources naturelles et l’élargissement de l’assiette fiscale.

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Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, entend plaider lors du sommet des dirigeants du G7 à Cornwall (11-13 juin), pour un plan de vaccination mondial contre la Covid-19.

Le message principal de M. Guterres à cette réunion du groupe des sept pays les plus industrialisés sera que “nous avons besoin d’un saut quantique dans notre capacité à relever les défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, notamment la pandémie de COVID-19 et, bien sûr, le changement climatique”, a indiqué son porte-parole à New York.

Concernant la lutte contre la pandémie, le chef de l’ONU fera ainsi pression pour un plan de vaccination mondial “qui devrait nous conduire à doubler la production de vaccins et la distribution équitable du vaccin pour garantir que tout le monde, partout, y ait accès”, a-t-il précisé.

Le chef de l’ONU plaidera également pour “des engagements plus ambitieux et concrets de la part des membres du G7 sur le financement public de la lutte contre les changements climatiques”.

M. Guterres appellera ainsi les pays du G7 (Canada, France, Allemagne, Italie, Japon, Royaume-Uni et Etats-Unis) de réaliser l’objectif de fournir 100 milliards de dollars par an en doublant leurs engagements globaux de financement public pour le climat pour la période 2021-2025 et de proposer de nouveaux engagements individuels de financement public plus ambitieux.

Il appellera également les dirigeants du G7 à augmenter la part du financement climat allouée à l’adaptation et à la résilience à au moins 50 % du financement climatique, étant donné l’aggravation de l’impact du changement climatique constaté dans les pays en développement.

Mohamed Compaoré

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