Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Devant le Parlement réuni en congrès, le mardi 19 avril 2022 à Yamoussoukro, le Président de la République, Alassane Ouattara, a présenté les nombreux efforts et acquis du gouvernement ivoirien sur plusieurs plans, entre autres, social, sécuritaire, infrastructurel, diplomatique et économique.

                  

Le Chef de l'Etat a relevé les actions menées par le gouvernement, notamment la mise en œuvre du Programme Social du gouvernement (PSGouv) d’un montant de 3 182,4 milliards de FCFA sur la période 2022-2024, la poursuite des réformes et la réalisation d’investissements massifs pour la réhabilitation et l’extension des infrastructures économiques et sociales. 

Ce faisant, ces actions ont permis de réduire le taux de pauvreté et d’améliorer, de manière substantielle, les conditions d’accès à la santé, à la protection sociale, à l’éducation, à l’emploi, à l’électricité, à l’eau potable et à l’assainissement.

Et de souligner que ce programme spécial de lutte contre la fragilité accorde une attention particulière à l’emploi des jeunes et à l’autonomisation des femmes. 

Le Président Alassane Ouattara a fait savoir que le revenu par tête d’habitant en Côte d’Ivoire a presque doublé en dix ans, passant de 1 230 dollars US, soit plus de 745 000 FCFA, en 2010 à près de 2 287 dollars US, soit près de 1,4 million de FCFA en 2020.

Selon le Chef de l'Etat, la pandémie de Covid-19 a malheureusement eu pour conséquences une inflation généralisée qui s’est accentuée, ces derniers mois, avec la guerre en Ukraine.

Face à cette situation, a-t-il rappelé, le gouvernement, qui a fait de la lutte contre la vie chère une priorité absolue, a pris une série de mesures, dont le plafonnement, sur une période de trois (3) mois, des prix de 21 produits de grande consommation, notamment l’huile de palme raffinée, le sucre, le lait, le riz, la tomate concentrée, la viande de bœuf et les pâtes alimentaires.

En outre, a-t-il poursuivi, le gouvernement a subventionné à environ 120 milliards de FCFA, de janvier à avril 2022, les prix des produits pétroliers, en vue de préserver les couches les plus vulnérables, et les prix des transports en commun et des marchandises. 

Au plan sécuritaire, le Chef suprême des armées a rassuré que la situation est calme et sous contrôle sur l'ensemble du territoire national. Le gouvernement, a-t-il dit, ne ménagera aucun effort pour garantir la sécurité des personnes et des biens, et continuera à mettre les moyens nécessaires à la disposition des forces de l’ordre, notamment en matière de renseignement, d’équipement et de formation.

Dans le domaine des infrastructures, Alassane Ouattara a annoncé que les investissements se poursuivront pour désenclaver les zones rurales, bitumer tous les chefs-lieux de région et renforcer l'accès à l'eau potable et à l'électricité.

Au niveau diplomatique, à l’en croire, la Côte d’Ivoire entretient d’excellentes relations avec tous les pays dans le monde. « Notre pays demeure l’une des locomotives de l’intégration sous-régionale, et bénéficie de la confiance des investisseurs internationaux ainsi que des partenaires au développement », a-t-il affirmé.

Quant à l'économie ivoirienne, le Président Alassane Ouattara a salué sa résilience qui, combinée à l’efficacité de notre plan de riposte économique et sanitaire, a permis de faire face à la pandémie de Covid-19 qui a impacté négativement les économies du monde. 

Il a estimé à 7,4% en 2021, le taux de croissance économique du pays, contre un taux de croissance positif d’environ 2% en 2020, du fait de la pandémie.

En dépit de tous ces acquis, le Président de la République a reconnu que des défis demeurent, notamment la transformation structurelle de l'économie, l'emploi des jeunes et des femmes, la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption sur lesquels le gouvernement s'appesantira cette année.

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Les pays de l’Afrique de l’Est, frappés de plein fouet par la sécheresse dans plusieurs contrées de la sous-région, devraient faire face à une insécurité alimentaire d’un niveau inédit qui menace de basculer des millions de personnes dans la famine et la pauvreté aiguë.

Aggravée par les conflits armés qui déchirent certaines zones de la région, les chocs climatiques extrêmes, l’augmentation des déplacés, la flambée des prix des produits alimentaires de base née de la crise russo-ukrainienne, l’insécurité alimentaire qui touche plus de 29 millions de personnes en Somalie, Soudan du Sud, Ethiopie et au Kenya, pèse lourdement sur les moyens de subsistance de la population et leurs productions notamment agricoles, une situation alarmante qui exige l’attention de la communauté internationale pour éviter une crise humanitaire dévastatrice.

L’insécurité alimentaire n’est pas un phénomène nouveau dans la Corne de l’Afrique, la sous-région ayant connu cette situation toutes les décennies au cours du demi-siècle dernier mais, malheureusement, cette réalité n’a pas servi de leçon ni encouragé les organismes compétents à agir pour trouver une solution durable à cette catastrophe chronique, selon un analyste et éditorialiste éthiopien.

La situation dans la Corne de l’Afrique est extrêmement inquiétante, l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en Afrique de l’Est a tiré lundi dernier la sonnette d’alarme en annonçant un chiffre de plus de 29 millions de personnes qui font face à l’insécurité alimentaire.

Selon un rapport publié lundi dernier à Nairobi par cette organisation sous-régionale, les prévisions météorologiques prévoient des précipitations insuffisantes pour une quatrième saison consécutive, estimant que cette situation plongera l’Ethiopie, le Kenya et la Somalie dans une sécheresse d’une durée jamais connue en 40 ans.

Sur le total des 29 millions, près de 16 millions de personnes ont besoin d’une aide alimentaire immédiate, a fait savoir le Secrétaire exécutif de l’IGAD, Workneh Gebeyehu, indiquant que les autres sont confrontées à l’insécurité alimentaire en raison d’autres facteurs tels que les conflits dans la région et en Europe, l’impact de la Covid-19 et les défis macro-économiques.

Il a, en outre, noté que 6 à 6,5 millions de personnes sont touchées par la sécheresse en Ethiopie, 3,5 millions au Kenya et 6 millions en Somalie, soulignant que 81.000 personnes sont menacées de famine dans le centre-sud de la Somalie.

Le responsable a également révélé que la sécheresse a causé de graves pénuries d’eau et de pâturages, entraînant une réduction de la production alimentaire, des pertes importantes de bétail et d’animaux sauvages ainsi qu’une augmentation des conflits liés aux ressources dans la région est-africaine.

L’IGAD a exhorté les Etats membres, les donateurs et les partenaires humanitaires à accélérer leur réponse d’urgence dans les pays touchés afin d’éviter une nouvelle aggravation de la crise humanitaire.

De son côté, la mission de l’ONU au Soudan du Sud estime que près de neuf millions, sur une population totale d’environ 11 millions, auront besoin d’une aide internationale cette année en raison d’une crise alimentaire et des conflits dans ce pays.

“L’insécurité alimentaire va se propager. Et c’est inquiétant en raison du changement climatique, des conflits et des déplacements” de la population, selon la mission onusienne à Juba.

En Somalie, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a fait savoir le nombre de personnes souffrant de la faim devrait dépasser les 6 millions d’ici juin, soit 38% de la population du pays, déplorant le fait que le nombre des victimes de la faim pourrait atteindre 81.000 personnes.

“Ces chiffres alarmants témoignent de la dégradation de la situation. Sur l’ensemble de la Corne de l’Afrique, des millions de personnes sont susceptibles de basculer dans des situations de famine en raison de la sécheresse qui impacte leurs moyens de subsistance, leurs actifs productifs et la production alimentaire locale”, affirme le directeur du Bureau des urgences de la FAO, Rein Paulsen.

Cette situation alarmante frappe la région d’Afrique de l’Est au moment où l’Union africaine (UA) a fait de la lutte contre la famine et la malnutrition une priorité au cours de l’année 2022, en se penchant sur cette menace qui pèse lourdement sur le Continent.

L’ampleur de cette menace, rappelle-t-on, a été révélée par un récent rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’UA et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA-ONU), qui a estimé à 281,6 millions le nombre des Africains sous-alimentés dans les différentes régions du Continent.

“En 2020, 281,6 millions d’Africains étaient sous-alimentés, soit une augmentation de 89,1 millions par rapport à 2014. On observe des variations importantes dans les niveaux et les tendances de la faim dans les sous-régions. Environ 44 % des personnes sous-alimentées dans le Continent vivent en Afrique de l’Est, 27% en Afrique de l’Ouest, 20% en Afrique centrale, 6,2 % en Afrique du Nord et 2,4 % en Afrique australe”, souligne le rapport.

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Au moins sept personnes ont été blessées, lundi, dans une attaque aux mortiers visant le siège du parlement somalien dans la capitale Mogadiscio, ont rapporté lundi 18 avril 2022 les médias locaux.

Deux gardes du corps d’Abdirahman Abdishakur, chef d’un parti d’opposition et candidat à la présidentielle, figurent parmi les blessés de cette attaque qui a eu lieu lors d’une session parlementaire, ont indiqué les médias somaliens, faisant savoir qu’aucun élu n’a été touché.

Le groupe terroriste Al-Shabab, qui mène une insurrection contre l’Etat somalien depuis plus de dix ans, a revendiqué les tirs de mortier.

Jeudi, les membres des deux Chambres du Parlement ont prêté serment, alors que quelques sièges à la Chambre basse doivent encore être pourvus.

Lors de cette session interrompue, ils devaient fixer les dates de scrutins pour désigner les présidents des deux chambres législatives, prochaine étape d’un processus électoral devant mener à l’élection d’un nouveau président à la tête du pays.

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L’opération ’’Ougapo 3’’ en cours dans la région de l’Est du Burkina Faso, a permis de neutraliser le 1er avril dernier, au moins une vingtaine de terroristes dans les environs de Pama, a rapporté l’agence d’information burkinabé AIB.

Selon le bulletin mensuel d’information des Forces armées nationales du Burkina, l’opération ’’Ougapo 3’’ se déroule depuis environ trois semaines dans la région de l’Est, a précisé la même source.

Elle ajoute que les actions des unités spéciales ont notamment permis de neutraliser au moins une vingtaine de terroristes dans les environs de Pama, notant que des opérations de dépollution d’axes ont également été conduites.

L’opération ’’Ougapo 3’’ a été menée en riposte aux attaques de Natiaboani et Napadé dans les régions de l’Est et du Centre-Est survenues le 22 mars dernier.

Les unités engagées (forces terrestres et aériennes, unités spéciales) ont concentré leurs efforts sur plusieurs localités particulièrement en proie aux groupes armés terroristes, a-t-on indiqué.

Au cours de ces actions, 10 terroristes ont été aussi neutralisés lors de la destruction d’une base dans les environs de Natiaboani le 26 mars dernier et 15 autres neutralisés le 1er avril, dans les environs de Tawori, a fait savoir le bulletin mensuel. Une base terroriste a aussi été détruite à Tiourel le 08 avril.

D’après le document de l’Armée, la situation sécuritaire sur la période du 15 mars au 15 avril 2022 s’est légèrement améliorée dans plusieurs parties du territoire national.

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L’ambassade d’Italie en Ukraine, transférée en mars de Kiev à Lviv pour des raisons de sécurité, a rouvert lundi 18 avril 2022 dans la capitale, selon la presse locale.

Dans le sillage d’autres pays occidentaux, Rome avait décidé début mars de fermer son ambassade à Kiev “compte tenu de la détérioration de la situation sécuritaire”.

Le chef de la diplomatie italienne Luigi Di Maio avait indiqué vendredi que l’ambassadeur Pier Francesco Zazo était arrivé à Kiev et que la représentation italienne serait “de nouveau pleinement opérationnelle dès lundi”.

“C’est le symbole d’une Italie qui ne perd pas de temps, qui ne cesse de croire dans la diplomatie et recherche constamment la paix”, a-t-il ajouté.

Sur son site, l’ambassade précise que ses services restent limités à l’assistance aux entreprises, aux ressortissants italiens et à l’émission de titres de voyage d’urgence. Les demandes de visa demeurent suspendues.

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L’exécution du budget, au terme de l’année 2021, ressort à 8 517,5 milliards de FCFA de ressources mobilisées, pour une prévision de 7 602 milliards de FCFA, soit un taux de réalisation de 112%.
 
L’information a été donnée par le porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly, au terme du Conseil des ministres, le mercredi 13 avril 2022 à Abidjan.
 
Ces réalisations comprennent 4 738,3 milliards de FCFA de recettes budgétaires et 3 779,2 milliards de Francs CFA de ressources de trésorerie.
 
Les dépenses ont été exécutées à hauteur de 8 347 milliards de FCFA pour une prévision de 8 027,9 milliards de Francs CFA, soit un taux d’exécution de 104%, à fin décembre 2021.
 
Les dépenses d’investissement, notamment, sont ressorties à 2 161,9 milliards de FCFA contre une prévision de 2 114,5 milliards de Francs CFA, soit un taux d’exécution de 102,2%.
 
Les dépenses liées à la gestion de la Covid-19 se situent à 513,9 milliards de FCFA, en lien avec la mise en œuvre du plan de soutien économique, social et humanitaire et du plan de riposte sanitaire.
 
Selon le porte-parole du gouvernement, l’exécution du budget est caractérisée par un niveau satisfaisant de mobilisation des recettes, notamment fiscales qui ont enregistré une bonne performance. « Les recettes fiscales, notamment, ont été recouvrées à hauteur de 4 423,4 milliards de FCFA en 2021, avec un écart positif de 382,4 milliards de FCFA par rapport à l’objectif de 4 041 milliards de FCFA », a-t-il relevé.
mc

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La Côte d’Ivoire a été élue à deux postes importants du système des United Nations, notamment au conseil d’administration d’ONU-Femmes et à la Commission des Conditions de la Femme de l’ONU, le Mercredi 13 Avril 2022 à l’Assemblée générale des Nations Unies (New York).

« Désormais la cote d’ivoire va siéger au conseil d’administration d’ONU-FEMMES, pour un mandat de 04 ans. On retrouvera également la Côte d’Ivoire, à la Commission des Conditions de la Femme pour une période de 03 ans », a annoncé la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré.

Ce poste confère à la Côte d'Ivoire une place prépondérante dans le cercle restreint des pays membres de l’ONU qui dirigent et coordonnent les travaux de cette commission. 

Ces élections sont certainement le fruit de la grande offensive, le lobbying mené par la ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Nassénéba Touré, auprès des institutions internationales, lors de son dernier séjour aux USA. 

C’est également la confirmation du rayonnement de la Côte d’Ivoire à l’international sous le leadership éclairé du Président de la république, Alassane Ouattara, qui a su donner à la Côte d’Ivoire, une place de choix sur l’échiquier politique mondial. C’est le signe que la Côte d'Ivoire reprend entièrement sa place dans le concert des nations. 

La ministre Nassénéba Touré s’est réjouie de la présence de la Côte d’Ivoire à ces postes de prise de décision en faveur des femmes du monde. Elle ne compte pas s’arrêter à ce résultat. Elle promet la poursuite du lobbying pour l’élection prochaine des représentants de la Côte d’Ivoire. 

La ministre a pris part à la 66è session de la Commission de la Condition des femmes, tenue du 14 au 25 Mars 2022, à New-York aux États-Unis.

mc

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L’Ambassadeur de l’Inde en Côte d’Ivoire, SEM Sailas Thangal, dans un entretien exclusif accordé à « La Diplomatique d’Abidjan (LDA) » se prononce sur l’état des lieux de la coopération bilatérale entre New Delhi et Abidjan.

LDA : Excellence, parlez-nous des débuts de l’établissement des relations diplomatiques entre l’Inde et la Côte d’Ivoire ?

ST : entre la Côte d’Ivoire et l’Inde, il y a une grande distance géographique. Mais ces deux pays ont beaucoup de points en commun. Ils ont une histoire commune. L’Inde a eu son indépendance le 5 août 1947 et la Côte d’Ivoire le 07 août 1960. Donc l’Inde a eu son indépendance 13 ans avant la Côte d’Ivoire. Il faut noter que ces deux pays ont été colonisés. L’inde par les britannique et la Côte d’Ivoire par les français. Ces deux pays ont vécu une longue colonisation et finalement, elles ont pu obtenir leur indépendance. Et ces deux pays se sont développés pour devenir des pays qui comptent sur la scène internationale. Ils partagent une vision commune sur certaines questions au plan international. Il existe une excellente relation entre eux. Fort de ces relations, l’Inde a ouvert son Ambassade ici en Côte d’Ivoire en 1979 et la Côte d’ivoire en Inde, en 2004.

LDA : Quelles sont les facteurs qui ont influencés la bonne relation entre les deux pays ?

ST : Les deux pays partagent des points de vue similaires sur des questions internationales comme le terrorisme transfrontalier, le changement climatique et d’autres questions abordées par les Nation-Unies. Et pour preuve, lorsque la Côte d’Ivoire est devenue membre non permanent du conseil de sécurité en 2018, l’Inde a soutenu la Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, l’Inde est membre non permanent du Conseil de Sécurité, la Côte d’Ivoire soutient l’Inde.

LDA : Plusieurs accords ont été signés entre les deux pays. Quel est l’évolution de ces accords à ce jour ?

ST : Un autre aspect qu’il faut noter également, c’est l’accord qui a été signé avec le gouvernement. Il s’agit d’un prêt qui a été accordé par Exim Bank par l’intermédiaire de la Banque d’Investissement et de Développement de le CEDEAO. Ce prêt a été destiné à la construction de 25 centres de santé à travers le pays. Également, la réhabilitation de 125 centres de santé. Si ces centres ont des locaux adéquats, une partie de ce fond est destiné à les équiper. Ce sont donc des projets importants qui dénotent de ce que l’Inde a pu réaliser comme investissement.

LDA : Depuis l’installation de votre Ambassade en Côte d’Ivoire, aujourd’hui, quel est le niveau de la coopération entre les deux pays ?

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ST : Les domaines dans lesquels l’inde et la Côte d’ivoire coopèrent sont multiples et ce à cause de la convergence des points de vue. L’inde considère la Côte d’Ivoire comme un partenaire très important en Afrique sub-saharien. Et la Côte d’Ivoire l’a mentionné dans les années passées, que l’Inde est un pays clé dans sa politique de développement. Donc fort de cela, il y a des domaines de similarités que les deux pays ont et sur lesquels ils se basent par rapport à leur coopération. Ces domaines concernent l’agriculture, les technologies de l’information et les infrastructures.

LDA : Quoi d’autres Excellence ?

ST : Il y a aussi le domaine pharmaceutique où l’Inde est connue comme étant la pharmacie du monde. Et fort de cette expérience, la Côte d’Ivoire ne peut trouver un meilleur partenaire que l’Inde dans la coopération et le développement de l’Industrie Pharmaceutique. À l’occasion des 75 années de son indépendance, l’Inde a organisé des camps médicaux gratuits où les populations pouvaient se faire consulter. Elle a également offert des médicaments gratuitement, à la suite de ces consultations aux différentes populations, dans différents hôpitaux généraux, dans différentes villes en Côte d’Ivoire. Il y a aussi le domaine automobile avec deux grandes entreprises installées en Côte d’Ivoire, notamment TATA et Ashok Layland. L’inde a déjà une forte expérience dans la fabrication des automobiles de tous types, qui sont solides, résistants et à des prix compétitifs comparés aux autres véhicules qui sont importés, car nous savons que pour qu’un pays puisse se développer, il faut que le secteur du transport soit fort. La Côte d’Ivoire coopère avec l’inde dans ce sens. Le domaine des technologies de l’information est également un domaine de coopération entre les deux pays. Et vu que ce domaine est capital dans tous les secteurs, l’Inde avec son expérience peut contribuer à aider la Côte d’Ivoire. Le dernier domaine est celui de la défense. L’Inde a fait des progrès dans le domaine de la défense, dans la fabrication de matériels de défense. L’Inde a connu le terrorisme transfrontalier et a pu faire face à ce phénomène et l’a vaincu. Aujourd’hui, la zone nord de la Côte d’Ivoire est confrontée au terrorisme. Donc l’Inde dans sa coopération avec la Côte d’Ivoire peut aider à faire face à ce phénomène et bénéficier à tout ce qui est technologie de défense.

LDA : L’Inde investit beaucoup en Côte d’Ivoire. Peut-on savoir son volume d’investissement pour l’année 2021 ?

ST : Je n’ai pas les chiffres exacts en ce qui concerne les investissements réalisés en 2021. Ce que je peux dire est que l’année 2021 a été une année difficile à cause de la pandémie à coronavirus. Tout de même, pendant cette année, il faut noter que la plus grande unité de transformation de noix de cajou au monde a été construite à Toumodi. Cela montre que malgré toutes ces situations, l’Inde investit à travers toute sa communauté. C’est environ 50 à 60 millions de dollars qui ont été investis pour la mise sur pied de cette unité de transformation de noix de cajou, et environ 20 à 30 millions de dollars pour la faire tourner. Elle a une capacité de transformation de 50 milles tonnes de noix de cajou. Cette capacité peut être accrue. La Côte d’Ivoire est en train de faire des efforts afin d’accroitre sa capacité de transformation de la noix de cajou. Dans cet élan, l’Inde à travers ses investisseurs joue un grand rôle. Il faut noter aussi que le Président Alassane Ouattara ainsi que le Premier Ministre sont en train de faire un travail énorme en ce qui concerne la politique d’investissement en Côte d’Ivoire. Avec l’assainissement de l’environnement des affaires, cela constitue une véritable attraction.

Alors, peut-on soutenir que la Côte d’Ivoire est propice aux investissements ?

ST : Pour les investissements en Côte d’Ivoire, le pays a un grand potentiel dans divers domaines. Justement, cette politique d’assainissement de l’environnement des affaires contribue à attirer des investisseurs dans le pays. Les échanges bilatéraux entre l’Inde et la Côte d’Ivoire ont dépassé le milliard de dollars. Tout cela se traduit par les investissements qui contribuent à construire et à développer l’économie de la Côte d’Ivoire. Et à créer des emplois pour la population ivoirienne. En ce qui concerne l’agriculture pour commencer, 50% des populations ivoiriennes et indiennes dépendent de l’agriculture. C’est donc un domaine dans lequel les deux pays doivent renforcer leur coopération. L’Inde a une expérience qu’elle pourra partager. L’autre domaine, celui de la santé. En ce qui concerne la santé, le Président de la République Alassane Ouattara a eu la vision de faire quelque chose de grand Côte d’Ivoire. D’où la nouvelle appellation : Ministère de la Santé, de l’Hygiène Publique et de la Couverture Maladie Universelle. Cet aspect dénote de la grande vision que le Président et le Premier Ministre ont de fournir à la population ivoirienne des soins de santé de qualité.

LDA : Qu’en est-il des prévisions en termes d’investissements en 2022 ?

 

ST: Pour l’année 2022, je ne veux pas me prononcer. Mais vu l’élan, je suis convaincu qu’il aura davantage de bonnes choses à venir. À cause des bonnes relations entre l’Inde et la Côte d’Ivoire, les investissements privés indiens en Côte d’Ivoire ont dépassés le milliard de Dollars. Et en ce qui concerne la coopération entre gouvernement, on parle d’un montant de plus de 500 millions de Dollars. À côté de cela, il y a la communauté indienne qui est installé en Côte d’Ivoire et qui joue un rôle très important. Elle est forte 2 500 membres et sert de pont sur le plan culturel et économique entre les deux pays.

LDA : L’Inde entend renforcer sa coopération avec la Côte d’Ivoire, dans un partenariat gagnant-gagnant dans différents domaines. Peut-on savoir lesquels ?

ST : Actuellement, la Côte d’Ivoire a beaucoup de succès en ce qui concerne les cultures de rentes. Je prends par exemple le Cacao, le Café, le Caoutchouc, la Noix de Cajou. Ce sont des domaines où la Côte d’Ivoire est en tête sur le plan mondial. Toutefois, elle importe du riz. L’Inde est un grand producteur de riz. Un autre domaine, c’est celui de la santé. La Côte d’Ivoire importe 94 % des médicaments qui sont consommés sur le territoire ivoirien. L’Inde étant connue comme la pharmacie du monde, exporte beaucoup de médicaments. Ces médicaments sont de bonnes qualités et disponibles à des coûts réduits. Malgré les coûts, lorsque ces médicaments doivent transiter par la France, ils sont toujours moins couteux que les autres. Il y a aussi le domaine de l’automobile. Il y a donc beaucoup d’aspects que je peux développer mais tout cela, c’est pour dire que la Côte d’Ivoire ne trouvera pas de meilleur partenaire que l’Inde pour justement amorcer un véritable développement de son économie, ensemble. Ce n’est pas pour dire que la Côte d’Ivoire est en retard sur le plan agricole et autre. Mais, il s’agit de développer ensemble des complémentarités pour pouvoir continuer le développement qui est déjà en cours.

LDA : Nous sommes au terme de cet entretien. Excellence, voulez-vous ajouter quelque chose de personnel ?

ST : Pour terminer, en tant qu’Ambassadeur, j’ai beaucoup apprécié mon séjour en Côte d’Ivoire. Ma famille et moi sommes très reconnaissants au peuple ivoirien avec qui nous avons vécus. Une autre chose que je peux ajouter, c’est que quand j’ai commencé mon mandat, deux années ont été perturbées à cause de la crise de la Covid-19. Je voulais même apprendre le français (sourire). Mais juste au moment où j’allais commencer, la crise de Covid-19 s’est déclenchée. Cela m’a vraiment freiné dans mon élan. Mais je peux dire que j’apprécie beaucoup la Côte d’Ivoire et le peuple ivoirien. Pour finir, je voudrais dire que la Côte d’Ivoire à un grand potentiel et avec l’Inde, ils sont dans des domaines de complémentarités énormes.

Entretien réalisé par Mohamed Compaoré

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LDA : Monsieur le Président, comment se porte la filière Anacarde dans votre région ?

KB : Il y a deux ans en arrière, la filière ne se portait pas très bien c’est à dire l’année dernière et l’année surpassée. Mais cette année, la filière se porte très bien. La preuve, l’Etat a fixé le prix d’achat à 305 frs mais actuellement, il varie entre 375 frs et 400 frs bord champs.

LDA : A combien peut-on estimer la production de la région du Bafing ?

KB : La campagne étant en cours, nous ne pouvons donner de chiffres précis pour le moment. En revanche, l’année dernière, nous étions autour de 20 mille tonnes. Cela constitue un progrès parce que nous sommes partis de 5 mille à 10 mille puis à pratiquement 20 mille tonnes la campagne passée.

LDA : La filière se porte bien et l’année dernière vous avez été primés. Pouvez-vous confirmer que l’anacarde produit dans la région du Bafing est de bonne qualité ?

KB : Oui, j’allais dire. Malgré une relative longue période de conservation, nos produits ne pertent pas leur qualité. Au début de la campagne nous sommes à Out tonnes 45 mais vers la fin, nous tirons vers Out tonnes 47 voire 48. C’est vous dire même stocké, l’anacarde du Bafing, garde toujours sa qualité. Ce qui n’est pas le cas pour les autres régions. C’est d’ailleurs grâce à cette particularité que notre coopérative a été lauréate au plan national, l’année dernière.

LDA : Quelles sont les difficultés rencontrées au cours de la campagne 2022 ?

KB :  Nous avons relevé que la filière se porte très bien dans notre région. Toutefois, vous conviendrez avec moi que la perfection n’est pas de ce monde. En effet, nous constatons encore que certains de nos pairs ne respectent pas les bonnes pratiques agricoles à savoir : ramasser l’anacarde à temps, le sécher aussitôt et respecter la norme de 4 à 5 jours de séchage.

Je profite de votre tribune pour lancer un appel aux producteurs à se conformer aux normes requises pour permettre à notre région de maintenir sa bonne réputation en matière de bonne qualité de l’anacarde.

LDA : Il est aussitôt reconnu que pour tirer profit du fruit du travail de la terre, il faut des regroupements en coopératives. Est-ce que les paysans de la région, sont organisés en groupements professionnels ?

KB : Bien entendu car au moment où nous prenions les rênes de la chambre régionale d’agriculture, il n’y avait que 45 coopératives dans la région. Aujourd’hui, le nombre s’est accru avec environs 122 coopératives dont 90 dans la filière anacarde. Le reste est dédiés au cacao, aux maraichers et autres cultures. Nous pouvons affirmer que notre message est passé à 90% et nous continuons de sensibiliser dans ce sens.

LDA : Votre mot de fin, Monsieur le Président

KB : Je voudrais encourager nos pairs à toujours respecter les bonnes pratiques agricoles et d’éviter de tomber dans les filets des acheteurs véreux qui viennent pour saboter le travail de l’Etat, pour saboter le bon travail de nos parents agriculteurs. Qu’ils fassent preuve de vigilance pour ne pas se laisser avoir. D’ailleurs, en tant que premier responsable, j’ai laissé mon contact dans toutes les sous-préfectures de la Région du Bafing pour signaler tout acheteur qui proposerait un prix inférieur au prix annoncé par le gouvernement afin de prendre toutes les mesures nécessaires contre ces personnes. Notre engagement est que le bon travail des parents agriculteurs soit bien rémunéré.

Aussi, leur dire de continuer d’améliorer nos rendements.  En attendant de faire les estimations de cette année, sommes encore derrière les régions du Kabadougou (30 mille tonnes) et du Béré (35 mille tonnes). Nous devrons faire en sorte que notre région dépasse le Kabadougou et d’occuper le premier rang dans le district du Woroba. Inch-Allah.

Propos recueillis par Hamza de Bamba

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En expédition à moto dans le couloir ouest-africain, Deepak Kamath est arrivé en Côte d’Ivoire après avoir parcouru de plus de 28 000 km. Mercredi 13 avril 2022, il a été reçu  par l’ambassade de l’Inde à Abidjan.

En présence Son Excellence, Sailas Thangal, Ambassadeur de l’Inde en Côte d’Ivoire et ses collaborateurs, des amis de l’Inde  et une forte communauté indienne, un film-documentaire a été projeté retraçant les différents pays traversés par l’explorateur et sa passion pour l’expédition.

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Selon l’explorateur indien, l’objectif de cette expédition s’explique par son désir de découvrir la nature et les peuples.

« Ce voyage qui est une passion pour moi, partout où je suis passé, les gens m’ont bien reçu et facilité mon déplacement », a-t-il fait savoir.

Autre objectif que s’est fixé Deepak Kamath, parcourir 75 pays jusqu’en août, afin de commémorer les 75 ans de l’indépendance de l’Inde.

Il a expliqué par ailleurs que  le monde est extraordinaire et beau et qu’il serait plus judicieux de le découvrir par des voyages que de rechercher le gain.

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Interrogé ce jour sur les difficultés rencontrées, M. Kamath a déclaré que « la peur est un état d’esprit ». Il dit n’avoir eu aucune crainte parce qu’il s’est préparé pour faire face aux obstacles et aux défis.

Prenant la parole, SE Sailas Thangal a félicité l’explorateur d’être venu en Côte d’Ivoire. Et de précisé que ce voyage dans les différents pays est  la preuve que Dieu a réellement créé la terre. Mais les hommes ont construit les frontières.

« Les frontières qui séparent nos différents pays ont été construites par les hommes. Et ces frontières empêchent les relations libres entre les peuples », a ajouté le diplomate indien.

Apres la Côte d’Ivoire, Deepak Kamath prévoit d’autres aventures aussi passionnantes que palpitantes sur d’autres africains et européens notamment, la Turquie, le Maroc, la Guinée-Bissau, le Sénégal etc...

mc

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