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				Abidjan, le mardi 5 août 2025(LDA)-La Fondation Gates a annoncé un engagement de 2,5 milliards de dollars d’ici 2030 pour accélérer la recherche et le développement (R&D) exclusivement consacrés à la santé des femmes, informe un document transmis à la rédaction. Ce financement soutiendra le développement de plus de 40 innovations dans cinq domaines essentiels, mais chroniquement sous-financés, en particulier ceux qui touchent les femmes dans les pays à revenu faible et intermédiaire.
«Depuis trop longtemps, les femmes souffrent de problèmes de santé mal compris, mal diagnostiqués ou ignorés », a déclaré la docteure Anita Zaidi, présidente de la division Égalité des sexes de la Fondation Gates, souhaitant que cet investissement ouvre une nouvelle ère d’innovation centrée sur les femmes, une ère où leur vie, leur corps et leur voix sont mis au cœur de la recherche en santé.
« C’est le plus grand investissement que nous ayons jamais réalisé dans la recherche et le développement en santé des femmes, mais cela reste encore bien en deçà de ce qu’exigerait un domaine aussi négligé, sous-financé et porteur d’immenses besoins humains », a ajouté Mme Zaidi.
« La santé des femmes n’est pas seulement une cause philanthropique : c’est une opportunité d’investissement, avec un potentiel immense de découvertes scientifiques capables d’améliorer la vie de millions de femmes. Ce qu’il faut désormais, c’est la volonté de s’engager et d’aller jusqu’au bout. »
La recherche et le développement (R&D) en santé des femmes restent aujourd’hui chroniquement sous-financés. Des domaines tels que la santé gynécologique et menstruelle, les soins obstétricaux, l’innovation en matière de contraception, les infections sexuellement transmissibles (y compris la PrEP contre le VIH pour les femmes), ainsi que la santé et la nutrition maternelle, reçoivent des investissements limités.
McKinsey & Company soutient dans une analyse en 2021 que seulement 1 % des investissements en recherche et innovation en santé concernent des pathologies spécifiquement féminines en dehors de l’oncologie. Des problématiques majeures comme la prééclampsie, le diabète de grossesse, les règles abondantes, l’endométriose ou encore la ménopause, qui touchent ensemble des centaines de millions de femmes, restent largement sous-étudiées.
« L’investissement dans la santé des femmes produit des effets durables à travers les générations. Cela mène à des familles en meilleure santé, des économies plus solides et à un monde plus juste », a déclaré Bill Gates, président de la Fondation Gates, relayé par le document.
« Et pourtant, la santé des femmes continue d’être ignorée, sous-financée et marginalisée. Trop de femmes meurent encore de causes évitables ou vivent en mauvaise santé. Cela doit changer. Mais nous ne pouvons pas y parvenir seuls. »
Pour combler les lacunes persistantes en matière de financement et de recherche, la fondation appelle les gouvernements, les philanthropes, les investisseurs et le secteur privé à cofinancer l’innovation en santé des femmes, à contribuer au développement de nouveaux produits, et à garantir l’accès aux traitements pour les femmes et jeunes filles qui en ont le plus besoin.
L’investissement de la fondation soutiendra l’innovation dans cinq domaines clés du parcours de vie des femmes :
Cette action s’inscrit dans les objectifs de long terme de la fondation à l’horizon 2045 : contribuer à mettre fin aux décès évitables de mères et d’enfants, permettre à la prochaine génération de grandir sans subir le poids des maladiesinfectieuses mortelles, et sortir des millions de personnes de la pauvreté en les plaçant sur la voie de la prospérité.
Elle s’appuie sur 25 ans d’engagement en faveur de la santé maternelle et infantile et de soutien à l’émancipation des femmes à l’échelle mondiale. Ce volet de recherche et développement vient compléter les efforts de la fondation en matière de diffusion à grande échelle de produits de santé destinés aux femmes, de vaccins – notamment contre le papillomavirus (HPV) – et de soutien à la santé infantile.
Abidjan, 5 août 2025 (LDA) – La préfecture d’Abidjan a donné son feu vert pour la tenue de la marche du Front Commun pour la Sauvegarde de la Démocratie, prévue le samedi 9 août 2025. L'information a été confirmée à La Diplomatique d’Abidjan par une source officielle, après une séance de travail entre les organisateurs et les autorités administratives, tenue le lundi 4 août.
L’itinéraire validé concerne le boulevard principal de Yopougon, avec un point de départ le carrefour du Terminus du bus 40 et de chute à la place FICCGAYO, l’un des carrefours les plus symboliques de la commune. Cette autorisation marque un tournant, après le refus de la préfecture d'encadrer une précédente marche du même collectif, prévue le 2 août, pour des raisons de sécurité.
Le Front Commun, qui regroupe essentiellement le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo et le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) dirigé par Tidjane Thiam, entend dénoncer ce qu’il considère comme une dérive autoritaire du pouvoir en place. En ligne de mire : la candidature controversée du président Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, l’exclusion de Thiam de la course électorale, les violences survenues dans la nuit du 2 août, ainsi que les arrestations d’opposants et les départs forcés de cadres vers l’étranger.
L’autorisation accordée ce 5 août est perçue comme une concession des autorités face à une pression croissante, alors que la scène politique se polarise à l’approche du scrutin présidentiel d’octobre. Plusieurs observateurs y voient une tentative d’apaisement, dans un contexte où la communauté internationale appelle à un dialogue inclusif et à un climat électoral apaisé.
Cette marche du 9 août, très attendue, pourrait servir de baromètre de la mobilisation de l’opposition et du respect des libertés publiques en cette période préélectorale sous haute tension.
Armand Tanoh
Abidjan, août 2025 (LDA) – Dans une atmosphère politique encore marquée par les crispations et les blessures du passé, une première rencontre entre les comités techniques du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et de la Coalition pour la Côte d’Ivoire (CAP-CI) s’est tenue ce lundi au siège du parti au pouvoir.
Une image forte : Charles Blé Goudé, ex-ministre de la Jeunesse et figure controversée de la crise postélectorale de 2010, désormais président du COJEP et chef de file de la CAP-CI lors de cette rencontre, face à Touré Mamadou, porte-parole adjoint du RHDP. Deux hommes que tout opposait il y a encore quelques années, aujourd’hui réunis autour d’un même objectif : restaurer la confiance et relancer un dialogue politique constructif.
« Ce que nous ne souhaitons pas, c’est que cette année encore les Ivoiriens prennent leurs baluchons pour fuir vers les pays voisins », a lancé Charles Blé Goudé avec gravité, en référence aux tragédies de 2002, 2010, ou encore 2020.
Une rencontre aux allures de test politique
À trois mois d’un scrutin présidentiel incertain, cette réunion technique apparaît comme un tournant possible. Blé Goudé espère clairement que ces échanges déboucheront sur une véritable reprise du dialogue politique sous l’égide de l’État. De son côté, Touré Mamadou assure que le RHDP prend « au sérieux » les préoccupations de l’opposition, et promet une nouvelle séance dès lundi prochain.
Derrière les formules protocolaires, un message semble passer : le climat de méfiance peut évoluer si les acteurs le veulent vraiment. En partageant documents et positions de manière transparente, les deux camps se testent, se jaugent, mais surtout amorcent une dynamique de discussions régulières. La finalité, selon Blé Goudé, est de créer un socle de confiance pour permettre au gouvernement de reprendre la main dans un cadre institutionnalisé.
Le poids de l’histoire récente
L’initiative RHDP – CAP-CI intervient dans un contexte tendu : rumeurs d’une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara, exclusion de plusieurs figures de l’opposition du processus électoral, retour au premier plan de leaders comme Tidjane Thiam ou Guillaume Soro, et épisodes de violence dans certaines localités. Cette tentative de dialogue peut-elle inverser la tendance à la polarisation ?
Blé Goudé, qui connaît mieux que quiconque le prix du conflit, veut y croire : « Notre histoire nous interpelle. Elle est encore récente et s’est passée aux yeux de tous. On peut régler tous ces différends autour d’une table. » Une déclaration presque solennelle, qui sonne comme un appel à la responsabilité collective.
Une fenêtre d’opportunité
Le retour au dialogue n’est pas garanti. Il dépendra de la sincérité des démarches, mais aussi du traitement équitable des griefs de l’opposition : transparence électorale, accès équitable aux médias d’État, sécurisation du processus électoral, libération de certains prisonniers politiques, etc.
Pourtant, cette première réunion laisse entrevoir une fenêtre d’opportunité, à condition qu’elle ne soit pas refermée trop vite. Car, comme le rappelle Blé Goudé, « ce serait méchant de la part des acteurs politiques » de plonger le pays dans une nouvelle spirale de violences évitables.
Bamako, 04/08/2025 (MAP)- Quatre chauffeurs routiers marocains, enlevés en janvier 2025 au nord-est du Burkina Faso près de la frontière avec le Niger, ont été libérés dans la soirée du dimanche 03 août 2025, a annoncé, lundi, le gouvernement de la République du Mali dans un communiqué.
 
"Le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale que quatre chauffeurs routiers marocains enlevés le 18 janvier 2025, au nord-est du Burkina Faso près de la frontière avec le Niger, ont été libérés sains et saufs dans la soirée du dimanche 03 août 2025", a précisé le communiqué du gouvernement malien, lu par la télévision du pays.  
 
Et la même source d’ajouter que les quatre chauffeurs marocains "étaient entre les mains du groupe terroriste Etat islamique dans la province du Sahel", qui est la branche sahélienne de "Daech".
 
Cette libération a été couronnée de succès grâce à la coordination des efforts entre l’Agence nationale de la sécurité d’Etat du Mali et la Direction générale des Etudes et de la Documentation (DGED) du Maroc, qui ont mené ensemble les investigations, avec détermination et professionnalisme, depuis les premières heures de l’enlèvement, a indiqué le communiqué.
MAP
Abidjan, 4 août 2025 – Dans une nouvelle sortie médiatique, Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, a accordé une interview exclusive à l’émission Décrypter l’Afrique, animée par le journaliste franco-camerounais Théophile Kouamouo, et mis en ligne sur youtube dans la soirée du lundi 04 août 2025. Plus posé que lors de sa précédente intervention avec Alain Foka, le candidat déclaré à la présidentielle ivoirienne de 2025 a tenu un discours ferme, mais mesuré.
"Qu'il ouvre le jeu"
En réponse à une éventuelle candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat présidentiel, Thiam estime qu’un tel scénario serait « non constitutionnel », tout en appelant à un processus démocratique inclusif :
" Si M. Ouattara est candidat pour un quatrième mandat, qu’il ouvre large les portes et laisse tout le monde se présenter. Pour que la Côte d’Ivoire ait enfin l'occasion d'une élection apaisée."
Il cite des sondages professionnels selon lesquels un Ivoirien sur trois ne souhaite pas voir le président sortant briguer un nouveau mandat.
Arrestations, violences, soupçons
Thiam a également exprimé ses préoccupations sur la répression visant certains jeunes proches de l’opposition, et a évoqué avec prudence les incidents de vandalisme à Yopougon, où un bus a été incendié en pleine nuit : " Quel intérêt d’aller brûler un bus dans la nuit d’un samedi ? ". Et à la question de savoir si selon lui il s'agit d'une mise en scène, il répond : " Je ne sais pas. "
Un programme brandi
Loin des polémiques sur sa nationalité ou son exil, le président du PDCI a recentré le débat sur son programme de gouvernement, un document qu’il a exhibé à l’écran, précisant qu’il a été rédigé par plus de 400 cadres du parti.
" Ce qui importe, ce n’est pas ma double nationalité, mais la capacité de notre pays à devenir un État prospère, où la croissance bénéficie à tous, où les citoyens renouent la confiance avec leur justice. "
À la question de savoir s’il redoute des poursuites judiciaires, alors que le porte-parole de son parti, Bredoumy, est en exil de fait, Thiam a simplement répondu : « Je suis serein. La seule chose pour laquelle je suis serein, c’est à cause des Ivoiriens. » Il salue la résilience du peuple ivoirien, qu’il considère comme le véritable garant du destin national.
Brédoumi à Paris?
Parlant de Soumaila Brédoumy dont l'opinion n'avait pas encore de nouvelle depuis sa sortie du pays pour, dit-il des questions de sécutité, Tidjane Thiam a révélé que ce dernier se trouve en ce moment à Paris.
 Armand Tanoh 
*Cliquer ici pour visionner l'intégralité de l'interview
Abidjan, le lundi 4 août 2025LDA)-Le Professeur Thérèse Aya Ndri-Yoman, figure emblématique de la médecine et de la santé publique en Côte d’Ivoire, a reçu un Prix Spécial Africain, lors de la 2ᵉ édition du prestigieux Prix Africain du Leadership en Santé (PALSA), organisée par le Groupe Médias ECHOS SANTE, sous la direction de M. MBeng Boum Joslain Joseph, le 06 juin dernier, à Hilton Hôtel de Yaoundé(Cameroun).
Abidjan, le lundi 4 août 2025(LDA)-C’est un ouvrage collectif qui compulse quelques notes de lecture et quelques analyses pointues de l’œuvre de l’écrivain, penseur et journaliste marocain, Abdelhak Najib. De Abdallah Amrani à Docteur Imane Kendili en passant par Reda Dalil, Yves Chemla, Jean-François Clément, Mahtat Rakkas, Fahd Yata, Jean Zaganiaris, Hajar Moussalit et d’autres, ce livre propose une radioscopie du travail littéraire et philosophique de l’auteur.
Abidjan, le lundi 4 août 2025(LDA)-Aimé Narcisse Boli, président du Comité Scientifique, est à Paris , dans le cadre du lancement officiel des 100 jours de la Caravane Ivoiro-Française pour des Élections apaisées en Côte d’Ivoire, informe un communiqué de presse transmis à la rédaction.
Le communiqué précise que le lancement officiel des 100 jours de la Caravane, a lieu lors de deux événements majeurs organisés à l’Ambassade de Côte d’Ivoire en France :
1-La 1ère Journée de la Paix Électorale, le jeudi 7 août 2025
2-La 2nde Journée de la Paix Électorale, le vendredi 8 août 2025
Ces deux journées, insiste le document, marqueront le coup d’envoi d’une initiative citoyenne forte, articulée autour de la promotion de la paix électorale, du dialogue démocratique, et du vivre-ensemble, dans la perspective des échéances électorales à venir en Côte d’Ivoire.
"La Caravane Ivoiro-Française est portée par des acteurs de la société civile, des chercheurs, des partenaires institutionnels et des membres de la diaspora. Elle vise à sensibiliser, former et mobiliser les citoyens pour garantir un climat politique apaisé et constructif", fait savoir le communiqué.
Avant d'ajouter que le Comité Scientifique adresse ses profonds remerciements à toutes les personnes et institutions ayant contribué à la mise en œuvre de ces événements en France, ainsi qu’à l’ensemble des partenaires engagés pour la réussite de ce projet d’intérêt public.
Abidjan, 3 août 2025 (LDA) – La Côte d’Ivoire célèbrera le 65e anniversaire de son indépendance, le jeudi 7 août 2025 à Bouaké, avec une forte dimension diplomatique et militaire. Pour marquer l'événement, trois armées étrangères – celles des États-Unis, de la France et du Maroc – prendront part au défilé militaire officiel, selon une dépêche de l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP).
L’information a été communiquée le vendredi 1er août par le Chef d’État-Major Général des Armées (CEMGA), le général de corps d’armée Lassina Doumbia, lors d’une conférence de presse à l’Hôtel des Armées à Abidjan.
Coopérations mises à l’honneur
Cinq pays avaient été invités à participer à cette célébration militaire, a précisé le général Doumbia : les États-Unis, la France, le Maroc, l’Afrique du Sud et le Nigéria. Toutefois, pour des raisons opérationnelles et d’agenda, seuls les trois premiers ont pu confirmer leur présence.
Le Maroc défilera avec un détachement d’environ 100 hommes, la France avec une cinquantaine de militaires, et les États-Unis seront représentés par un drapeau et une garde au drapeau. Cette participation est hautement symbolique et met en lumière l’excellence des relations militaires qu'entretient la Côte d’Ivoire avec ces pays partenaires.
Trois présences, trois symboles
Les États-Unis, dont l’engagement dans la formation et le renforcement des capacités des forces ivoiriennes est de plus en plus marqué, notamment dans la lutte contre le terrorisme et les missions de maintien de la paix, manifestent ainsi leur soutien à long terme à la Côte d’Ivoire.
La France, partenaire historique et stratégique, entretient une coopération militaire dense avec la Côte d’Ivoire, notamment à travers des exercices conjoints et la formation des cadres militaires.
Le Maroc, partenaire africain privilégié, incarne la coopération Sud-Sud voulue par Abidjan. Sa participation militaire illustre l’excellence des liens entre les deux pays et leur volonté commune de renforcer la solidarité continentale.
Une fête sous le signe de la fraternité
Placée sous le thème « Forces de Défense et de Sécurité, gardiennes de l’espérance et de la fraternité », cette édition 2025 de la fête nationale entend célébrer les efforts des FDS dans le maintien de la paix et de la cohésion sociale, dans un contexte régional marqué par de nombreux défis sécuritaires.
AT
Abidjan, 3 août 2025 (LDA) – Onze personnes ont été interpellées à la suite des violences survenues dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 août à Yopougon, selon une déclaration du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Vagondo Diomandé. Ces arrestations, opérées grâce à des renseignements qualifiés de « crédibles et concordants », interviennent dans un contexte politique tendu à moins de trois mois de l’élection présidentielle.
Selon les autorités, un groupe d’individus encagoulés et armés de machettes, de cocktails molotov et d’armes à feu aurait attaqué un autobus de la SOTRA, qu’il a incendié, avant de s’en prendre à un véhicule de la police nationale. L’intervention rapide des forces de sécurité a permis l’arrestation de 11 suspects, dont l’un a reconnu sa participation aux faits dans une vidéo diffusée par la télévision nationale. Le ministre a insisté sur le caractère légal des procédures, rappelant que toutes les personnes mises en cause seront présentées à la justice.
« Les forces de sécurité sont aujourd’hui bien formées et organisées, capables d’anticiper ou de gérer tout trouble dans le respect des droits de l’homme », a déclaré le général Vagondo Diomandé, ajoutant que la justice suivra son cours, loin des dérives d’arrestations arbitraires ou d’exécutions sommaires du passé.
Mais cette version officielle est vivement contestée par le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), qui a tenu une conférence de presse dans la journée du samedi 2 août. Le président exécutif du parti, Sébastien Dano Djédjé, a dénoncé une « vague d’arrestations arbitraires », accusant le pouvoir de mener une opération de répression politique ciblée.
Selon le PPA-CI, plusieurs de ses cadres et militants, dont Pascale Zaholy (députée suppléante), Kado Gnégbré, Josué Kouamé, Kouassi Brou, Éric Kogo, Fofana Souleymane et Zoh Inza, figurent parmi les personnes arrêtées, souvent de nuit et sans mandat. Le parti affirme que cette répression vise à entraver l’organisation de la marche politique prévue le 9 août par le Front commun PPA-CI/PDCI, une mobilisation contre ce qu’il qualifie de confiscation du pouvoir.
Le PPA-CI exige la libération immédiate de ses militants, dénonce une instrumentalisation de la justice à des fins électorales, et annonce qu’il saisira les juridictions internationales si nécessaire.
Alors que le gouvernement met en avant sa fermeté face à ce qu’il qualifie de tentatives de déstabilisation, l’opposition, elle, dénonce une dérive autoritaire. Cette divergence de lecture alimente un climat de défiance à quelques semaines d’un scrutin présidentiel à forts enjeux. Le ministre de l’Intérieur a cependant prévenu : « Force restera à la loi », ajoutant que tous les instigateurs et complices des violences seront recherchés et traduits en justice.
Dans un contexte déjà marqué par des tensions politiques, cette affaire pourrait renforcer la polarisation entre pouvoir et opposition.
Armand Tanoh