Contenu - LA DIPLOMATIQUE D'ABIDJAN
LDA Journaliste

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Abidjan, le mardi 5 août 2025(LDA)-La Fondation Gates a annoncé un engagement de 2,5 milliards de dollars d’ici 2030 pour accélérer la recherche et le développement (R&D) exclusivement consacrés à la santé des femmes, informe un document transmis à la rédaction. Ce financement soutiendra le développement de plus de 40 innovations dans cinq domaines essentiels, mais chroniquement sous-financés, en particulier ceux qui touchent les femmes dans les pays à revenu faible et intermédiaire.

«Depuis trop longtemps, les femmes souffrent de problèmes de santé mal compris, mal diagnostiqués ou ignorés », a déclaré la docteure Anita Zaidi, présidente de la division Égalité des sexes de la Fondation Gates, souhaitant que cet investissement ouvre une nouvelle ère d’innovation centrée sur les femmes, une ère où leur vie, leur corps et leur voix sont mis au cœur de la recherche en santé.

« C’est le plus grand investissement que nous ayons jamais réalisé dans la recherche et le développement en santé des femmes, mais cela reste encore bien en deçà de ce qu’exigerait un domaine aussi négligé, sous-financé et porteur d’immenses besoins humains », a ajouté Mme Zaidi.

« La santé des femmes n’est pas seulement une cause philanthropique : c’est une opportunité d’investissement, avec un potentiel immense de découvertes scientifiques capables d’améliorer la vie de millions de femmes. Ce qu’il faut désormais, c’est la volonté de s’engager et d’aller jusqu’au bout. »

La recherche et le développement (R&D) en santé des femmes restent aujourd’hui chroniquement sous-financés. Des domaines tels que la santé gynécologique et menstruelle, les soins obstétricaux, l’innovation en matière de contraception, les infections sexuellement transmissibles (y compris la PrEP contre le VIH pour les femmes), ainsi que la santé et la nutrition maternelle, reçoivent des investissements limités.

McKinsey & Company soutient dans une analyse en 2021 que seulement 1 % des investissements en recherche et innovation en santé concernent des pathologies spécifiquement féminines en dehors de l’oncologie. Des problématiques majeures comme la prééclampsie, le diabète de grossesse, les règles abondantes, l’endométriose ou encore la ménopause, qui touchent ensemble des centaines de millions de femmes, restent largement sous-étudiées.

« L’investissement dans la santé des femmes produit des effets durables à travers les générations. Cela mène à des familles en meilleure santé, des économies plus solides et à un monde plus juste », a déclaré Bill Gates, président de la Fondation Gates, relayé par le document.

« Et pourtant, la santé des femmes continue d’être ignorée, sous-financée et marginalisée. Trop de femmes meurent encore de causes évitables ou vivent en mauvaise santé. Cela doit changer. Mais nous ne pouvons pas y parvenir seuls. »

Pour combler les lacunes persistantes en matière de financement et de recherche, la fondation appelle les gouvernements, les philanthropes, les investisseurs et le secteur privé à cofinancer l’innovation en santé des femmes, à contribuer au développement de nouveaux produits, et à garantir l’accès aux traitements pour les femmes et jeunes filles qui en ont le plus besoin.

L’investissement de la fondation soutiendra l’innovation dans cinq domaines clés du parcours de vie des femmes :

  • Soins obstétricaux et vaccination maternelle : pour rendre la grossesse et l’accouchement plus sûrs
  • Santé et nutrition maternelles : pour améliorer la santé des femmes enceintes et de leurs enfants à la naissance
  • Santé gynécologique et menstruelle : en développant des outils et des recherches pour mieux diagnostiquer, traiter et améliorer la santé gynécologique, tout en réduisant les risques d’infection
  • Innovation en matière de contraception : en proposant des méthodes plus accessibles, mieux acceptées et plus efficacies.
  • Infections sexuellement transmissibles (IST) : en améliorant le diagnostic et le traitement afin de réduire les lourdes conséquences que ces infections font peser sur les femmes

Cette action s’inscrit dans les objectifs de long terme de la fondation à l’horizon 2045 : contribuer à mettre fin aux décès évitables de mères et d’enfants, permettre à la prochaine génération de grandir sans subir le poids des maladiesinfectieuses mortelles, et sortir des millions de personnes de la pauvreté en les plaçant sur la voie de la prospérité.

Elle s’appuie sur 25 ans d’engagement en faveur de la santé maternelle et infantile et de soutien à l’émancipation des femmes à l’échelle mondiale. Ce volet de recherche et développement vient compléter les efforts de la fondation en matière de diffusion à grande échelle de produits de santé destinés aux femmes, de vaccins – notamment contre le papillomavirus (HPV) – et de soutien à la santé infantile.

 

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Abidjan, 5 août 2025 (LDA) – La préfecture d’Abidjan a donné son feu vert pour la tenue de la marche du Front Commun pour la Sauvegarde de la Démocratie, prévue le samedi 9 août 2025. L'information a été confirmée à La Diplomatique d’Abidjan par une source officielle, après une séance de travail entre les organisateurs et les autorités administratives, tenue le lundi 4 août.

L’itinéraire validé concerne le boulevard principal de Yopougon, avec un point de départ le carrefour du Terminus du bus 40 et de chute à la place FICCGAYO, l’un des carrefours les plus symboliques de la commune. Cette autorisation marque un tournant, après le refus de la préfecture d'encadrer une précédente marche du même collectif, prévue le 2 août, pour des raisons de sécurité.

Le Front Commun, qui regroupe essentiellement le Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo et le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) dirigé par Tidjane Thiam, entend dénoncer ce qu’il considère comme une dérive autoritaire du pouvoir en place. En ligne de mire : la candidature controversée du président Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, l’exclusion de Thiam de la course électorale, les violences survenues dans la nuit du 2 août, ainsi que les arrestations d’opposants et les départs forcés de cadres vers l’étranger.

L’autorisation accordée ce 5 août est perçue comme une concession des autorités face à une pression croissante, alors que la scène politique se polarise à l’approche du scrutin présidentiel d’octobre. Plusieurs observateurs y voient une tentative d’apaisement, dans un contexte où la communauté internationale appelle à un dialogue inclusif et à un climat électoral apaisé.

Cette marche du 9 août, très attendue, pourrait servir de baromètre de la mobilisation de l’opposition et du respect des libertés publiques en cette période préélectorale sous haute tension.

Armand Tanoh

 

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Abidjan, août 2025 (LDA) – Dans une atmosphère politique encore marquée par les crispations et les blessures du passé, une première rencontre entre les comités techniques du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) et de la Coalition pour la Côte d’Ivoire (CAP-CI) s’est tenue ce lundi au siège du parti au pouvoir.

Une image forte : Charles Blé Goudé, ex-ministre de la Jeunesse et figure controversée de la crise postélectorale de 2010, désormais président du COJEP et chef de file de la CAP-CI lors de cette rencontre, face à Touré Mamadou, porte-parole adjoint du RHDP. Deux hommes que tout opposait il y a encore quelques années, aujourd’hui réunis autour d’un même objectif : restaurer la confiance et relancer un dialogue politique constructif.

« Ce que nous ne souhaitons pas, c’est que cette année encore les Ivoiriens prennent leurs baluchons pour fuir vers les pays voisins », a lancé Charles Blé Goudé avec gravité, en référence aux tragédies de 2002, 2010, ou encore 2020.

Une rencontre aux allures de test politique

À trois mois d’un scrutin présidentiel incertain, cette réunion technique apparaît comme un tournant possible. Blé Goudé espère clairement que ces échanges déboucheront sur une véritable reprise du dialogue politique sous l’égide de l’État. De son côté, Touré Mamadou assure que le RHDP prend « au sérieux » les préoccupations de l’opposition, et promet une nouvelle séance dès lundi prochain.

Derrière les formules protocolaires, un message semble passer : le climat de méfiance peut évoluer si les acteurs le veulent vraiment. En partageant documents et positions de manière transparente, les deux camps se testent, se jaugent, mais surtout amorcent une dynamique de discussions régulières. La finalité, selon Blé Goudé, est de créer un socle de confiance pour permettre au gouvernement de reprendre la main dans un cadre institutionnalisé.

Le poids de l’histoire récente

L’initiative RHDP – CAP-CI intervient dans un contexte tendu : rumeurs d’une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara, exclusion de plusieurs figures de l’opposition du processus électoral, retour au premier plan de leaders comme Tidjane Thiam ou Guillaume Soro, et épisodes de violence dans certaines localités. Cette tentative de dialogue peut-elle inverser la tendance à la polarisation ?

Blé Goudé, qui connaît mieux que quiconque le prix du conflit, veut y croire : « Notre histoire nous interpelle. Elle est encore récente et s’est passée aux yeux de tous. On peut régler tous ces différends autour d’une table. » Une déclaration presque solennelle, qui sonne comme un appel à la responsabilité collective.

Une fenêtre d’opportunité

Le retour au dialogue n’est pas garanti. Il dépendra de la sincérité des démarches, mais aussi du traitement équitable des griefs de l’opposition : transparence électorale, accès équitable aux médias d’État, sécurisation du processus électoral, libération de certains prisonniers politiques, etc.

Pourtant, cette première réunion laisse entrevoir une fenêtre d’opportunité, à condition qu’elle ne soit pas refermée trop vite. Car, comme le rappelle Blé Goudé, « ce serait méchant de la part des acteurs politiques » de plonger le pays dans une nouvelle spirale de violences évitables.

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Bamako, 04/08/2025 (MAP)- Quatre chauffeurs routiers marocains, enlevés en janvier 2025 au nord-est du Burkina Faso près de la frontière avec le Niger, ont été libérés dans la soirée du dimanche 03 août 2025, a annoncé, lundi, le gouvernement de la République du Mali dans un communiqué.

"Le gouvernement de la République du Mali informe l’opinion nationale et internationale que quatre chauffeurs routiers marocains enlevés le 18 janvier 2025, au nord-est du Burkina Faso près de la frontière avec le Niger, ont été libérés sains et saufs dans la soirée du dimanche 03 août 2025", a précisé le communiqué du gouvernement malien, lu par la télévision du pays. 

Et la même source d’ajouter que les quatre chauffeurs marocains "étaient entre les mains du groupe terroriste Etat islamique dans la province du Sahel", qui est la branche sahélienne de "Daech".

Cette libération a été couronnée de succès grâce à la coordination des efforts entre l’Agence nationale de la sécurité d’Etat du Mali et la Direction générale des Etudes et de la Documentation (DGED) du Maroc, qui ont mené ensemble les investigations, avec détermination et professionnalisme, depuis les premières heures de l’enlèvement, a indiqué le communiqué.

MAP

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Abidjan, 4 août 2025 – Dans une nouvelle sortie médiatique, Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA, a accordé une interview exclusive à l’émission Décrypter l’Afrique, animée par le journaliste franco-camerounais Théophile Kouamouo, et mis en  ligne sur youtube dans la soirée du lundi 04 août 2025. Plus posé que lors de sa précédente intervention avec Alain Foka, le candidat déclaré à la présidentielle ivoirienne de 2025 a tenu un discours ferme, mais mesuré.

"Qu'il ouvre le jeu"

En réponse à une éventuelle candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat présidentiel, Thiam estime qu’un tel scénario serait « non constitutionnel », tout en appelant à un processus démocratique inclusif :

" Si M. Ouattara est candidat pour un quatrième mandat, qu’il ouvre large les portes et laisse tout le monde se présenter. Pour que la Côte d’Ivoire ait enfin l'occasion d'une élection apaisée."

Il cite des sondages professionnels selon lesquels un Ivoirien sur trois ne souhaite pas voir le président sortant briguer un nouveau mandat.

Arrestations, violences, soupçons

Thiam a également exprimé ses préoccupations sur la répression visant certains jeunes proches de l’opposition, et a évoqué avec prudence les incidents de vandalisme à Yopougon, où un bus a été incendié en pleine nuit : " Quel intérêt d’aller brûler un bus dans la nuit d’un samedi ? ". Et à la question de savoir si selon lui il s'agit d'une mise en scène, il répond : " Je ne sais pas. "

Un programme brandi

Loin des polémiques sur sa nationalité ou son exil, le président du PDCI a recentré le débat sur son programme de gouvernement, un document qu’il a exhibé à l’écran, précisant qu’il a été rédigé par plus de 400 cadres du parti.

" Ce qui importe, ce n’est pas ma double nationalité, mais la capacité de notre pays à devenir un État prospère, où la croissance bénéficie à tous, où les citoyens renouent la confiance avec leur justice. "

À la question de savoir s’il redoute des poursuites judiciaires, alors que le porte-parole de son parti, Bredoumy, est en exil de fait, Thiam a simplement répondu : « Je suis serein. La seule chose pour laquelle je suis serein, c’est à cause des Ivoiriens. » Il salue la résilience du peuple ivoirien, qu’il considère comme le véritable garant du destin national.

Brédoumi à Paris?

Parlant de Soumaila Brédoumy dont l'opinion n'avait pas encore de nouvelle depuis sa sortie du pays pour, dit-il des questions de sécutité, Tidjane Thiam a révélé que ce dernier se trouve en ce moment à Paris. 

 Armand Tanoh 

*Cliquer ici pour visionner l'intégralité de l'interview

 

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Abidjan, le lundi 4 août 2025LDA)-Le Professeur Thérèse Aya Ndri-Yoman, figure emblématique de la médecine et de la santé publique en Côte d’Ivoire, a reçu un Prix Spécial Africain, lors de la 2ᵉ édition du prestigieux Prix Africain du Leadership en Santé (PALSA), organisée par le Groupe Médias ECHOS SANTE, sous la direction de M. MBeng Boum Joslain Joseph, le 06 juin dernier, à Hilton Hôtel de Yaoundé(Cameroun).

Le prix a été remis par Dr Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique du Cameroun et représentant du président Paul Biya, saluant une carrière exceptionnelle, mais aussi une détermination hors norme face aux défis sanitaires les plus complexes. 
 
Le Comité Scientifique du PALSA, composé de 37 membres experts et professionnels de la santé issus de 12 pays d’Afrique, présidé par le Professeur Remy Magloire Etoua, Recteur de l’Université de Yaoundé I, et le Professeur Jacqueline Ze Minkande, présidente de la Conférence africaine des Doyens de Facultés de Médecine d’expression française (CADMEF), présidence du Comité Scientifique, ont souligné les efforts inlassables du Professeur Ndri-Yoman pour améliorer la santé des populations vulnérables et sa détermination à faire face aux défis des maladies infectieuses. 
 
Le prix est une reconnaissance de son travail remarquable qui a contribué à améliorer les systèmes de santé en Afrique et à inspirer la prochaine génération de leaders. 
 
Agrégée de médecine en Hépato-Gastro-Entérologie, le Professeur Thérèse Aya Ndri-Yoman incarne l’excellence, le dévouement et le leadership dans le domaine de la santé en Afrique. Son parcours exceptionnel est un modèle pour tous ceux qui aspirent à un avenir meilleur pour le continent. Ceparcours est jalonné de réalisations remarquables, témoignant d’une carrière dédiée à l’avancement de la santé et de la science sur le continent africain.
 
En tant qu’enseignant-chercheur à la Faculté de Médecine d’Abidjan, Université Félix Houphouët-Boigny depuis 1984, elle a assuré des enseignements pré-doctoraux et de spécialité en hépato-gastro-entérologie, initié et conduit une centaine de travaux de recherche, de thèses et de mémoires. Ces recherches ont eu un impact significatif sur la santé publique, notamment la vulgarisation de l’antibioprophylaxie des facteurs de risque infectieux dans les pathologies digestives, cancers et ulcères gastriques, la promotion de l’utilisation des seringues et du matériel à usage unique, et l’introduction des antiviraux dans le traitement des hépatites virales chroniques.
 
Elle a œuvré pour l’introduction du vaccin contre l’hépatite B dans le PEV de routine et la création d’unités de référence de prise en charge dans les CHU d’Abidjan. Ses travaux collaboratifs ont favorisé la création d’importants réseaux nationaux, régionaux et internationaux.
 
De février 1998 à février 2004, elle a été Doyenne de l’UFR des Sciences Médicales d’Abidjan de l’Université de Cocody. Professeur Ndri-Yoman a par ailleurs participé à la création du cours régional d’épidémiologie et de vaccinologie (EPIVAC) pour le renforcement du système vaccinal en Afrique, avec le soutien de GAVI. 
 
Au plan administratif, le Professeur Ndri-Yoman a occupé des postes clés, notamment celui de Directeur Général de la Santé de 2006 à 2008. Sans oublier son passage au niveau du gouvernement en tant que ministre ivoirienne de la Santé et de la Lutte contre le SIDA de juin 2011 à novembre 2012. Elle a aussi organisé et présidé la 61ᵉ session du Comité régional de l’OMS en Côte d’Ivoire en août 2011, avec comme décision phare la création du fonds des Urgences pour l’Afrique. En mai 2012, elle a présidé, au titre de la Région Africaine, la 65ᵉ Assemblée Mondiale de la Santé à Genève, où elle a signé le pacte mondial pour l’adhésion de la Côte d’Ivoire au Partenariat International pour la Santé et initiatives apparentes (IHP+), et proposé une résolution adoptée en 2013.
 
Son engagement social l’a conduite à être membre fondatrice de la Société Ivoirienne de Gastro-Entérologie et d’Endoscopie Digestive (SIGEED) et en a assuré la présidence. Elle est aussi Membre de la Société Nationale Française de GastroEntérologie (SNFGE) et Membre fondateur de l’Association Africaine Francophone de Formation Continue en Hépato-Gastro-Entérologie, qu’elle a présidée de 1999 à 2000. Son implication dans la lutte contre le VIH/Sida est notable. Elle a, à son actif, la première ONG nationale de prise en charge des personnes vivant avec le VIH, ACONDA-VS.CI, en 2002, avec une file active de plus de 25 000 malades etc. Le Professeur Ndri-Yoman a joué un rôle diplomatique en tant qu’Ambassadeur Extraordinaire et Plénipotentiaire de la Côte d’Ivoire au Congo-Brazzaville.
 
Outre le Professeur Ndri-Yoman, d’autres personnalités du monde scientifique ont également été récompensées, parmi lesquelles Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur Général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), et Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la République Gabonaise. 
 
Placée sous le haut patronage du président de la République du Cameroun, Paul Biya, la cérémonie a réuni 30 pays africains autour d’un congrès scientifique de haut niveau sous le thème « Santé de la mère et de l’enfant en Afrique : état des lieux et perspectives ». L’événement a également inclus une foire-exposition qui a mobilisé plus de 10 000 participants et visiteurs, et une soirée de gala prestigieuse où plus de 70 lauréats ont été honorés pour leur dévouement et leur contribution inestimable à l’amélioration de la santé en Afrique.
 

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Abidjan, le lundi 4 août 2025(LDA)-C’est un ouvrage collectif qui compulse quelques notes de lecture et quelques analyses pointues de l’œuvre de l’écrivain, penseur et journaliste marocain, Abdelhak Najib. De Abdallah Amrani à Docteur Imane Kendili en passant par Reda Dalil, Yves Chemla, Jean-François Clément, Mahtat Rakkas, Fahd Yata, Jean Zaganiaris, Hajar Moussalit et d’autres, ce livre propose une radioscopie du travail littéraire et philosophique de l’auteur.

Après plus de 60 titres publiés en plus de 20 ans de production intellectuelle, entre romans, poésie, philosophie, essais critiques, essais littéraires et analyses politique et sociale, l’écrivain et penseur marocain, Abdelhak Najib, voit son œuvre multidimensionnelle lue, critiquée, analysée, décortiquée par plusieurs spécialistes entre journalistes aguerris, critiques établis et autres écrivains qui se sont penchés sur une somme considérable de travaux qui tranchent avec l’ère du temps et avec ce qu’une certaine scène littéraire locale produit comme considérations souvent empruntes de platitude, de futilité, sinon de médiocrité assumée.
 
Dans cet esprit qui va à l’essentiel, à travers des réflexions philosophiques profondes et résolument tournées vers l’Homme et son sort actuel, dans un monde de plus en plus hostile et chaotique, Abdelhak Najib donne le ton : «L’illusion de faire encore sens dans un univers qui a perdu tout sens des valeurs, qui a perdu ses principes fondateurs, qui a égaré ses éthiques et qui a érigé la morale comme dernier rempart fallacieux pour tromper les humains, pour les duper, pour les instrumentaliser en les divisant, en opérant dans leurs cœurs des scissions assassines et pérennes.
 
Parce que, en définitive, c’est de cela qu’il est question dans ce livre où l’on écrit à coups de marteau. Après la mort des valeurs, il nous faut une profonde transmutation de toutes ces valeurs pour en définir de nouvelles, bâties sur les ruines d’un passé effrité».
 
Le propos est clair. Aller au plus profond des questions humaines dans ce qu’elles ont d’inextricables. Réfléchir l’humanité par le prisme de la généalogie de l’effritement qui la condamne à terme. On le voit bien, nous sommes loin des poncifs habituels de certains littérateurs en mal de vécu et de recul par rapport aux véritables interrogations sur la vie, sur le temps, sur le poids du passé, sur notre avenir, sur nos dérives, sur nos illusions, et surtout nos fausses certitudes.
 
C’est cette même exigence qui drape toute son œuvre philosophique, riche de plus de 30 volumes, avec un fil d’Ariane, une ligne conductrice, une lecture assidue de qui nous sommes à défaut d’être ce que nous pourrions devenir, comme aime le dire Abdelhak Najib.
 
Cette force du propos est féconde dans les romans de l’écrivain, à l’image de la saga en trois volumes, avec plus de 2000 pages, intitulée : «Le labyrinthe de l’archange», une œuvre monumentale, à tous points de vue. «Le fond et la forme estompent les frontières pour se regarder de manière frontale.
 
En effet, il s’agit d’un véritable «transport» au sens du voyage stendhalien où les émois construisent l’intrigue qui n’a jamais lieu. Les événements ont été tous, ou presque vécus, au passé, conjugués dans une vie d’antan. Ainsi, l’acte de l’effacement consiste à graver dans les mémoires des faits indélébiles de personnages bel et bien tragiques qui plus est conscients de leur situation d’écrasés par le destin supérieur et suprême», souligne, l’écrivain et universitaire, Mounir Serhani dans son analyse de ce pavé, un des romans de Abdelhak Najib où l’écriture elle-même devient labyrinthique à tel point que le lecteur est sommé de relire pour ne pas se perdre dans les méandres de cette écriture au scalpel, qui va au-delà du dire pour créer l’abîme et son corollaire, la quête de la rédemption.
 
Celle-ci étant le centre nerveux d’une quête à travers l’écriture, qui rend compte, souvent, chez le romancier, de ce qui ne peut être entendu, comme dirait le sage : «On écrit parce que personne n’écoute ni n’entend».
 
Cette verve, cette fougue dans le récit, cette spéléologie du temps et des espaces, on la retrouve également dans un autre exercice de style, cher à Abdelhak Najib, la chronique, dans ses nombreuses ramifications : «Quoi de plus efficient, en l'occurrence, qu'une écriture constamment virulente, tournant au ridicule les mœurs de notre société, brossant un tableau outré des vices qu’elle stigmatise pour éveiller  les consciences.
 
Tel un Diogène tendant aux autres un miroir (troqué contre la lampe) où ils peuvent se reconnaître, Abdelhak Najib ne laisse de dénoncer, vilipender, critiquer les vices et sottises. Or, critiquer c'est mettre en crise (Abdelkébir Khatibi).
 
Aussi, les genres se suivent, s'entrecroisent, interagissent l’un appelant l’autre dans un fort mélange de procédés rhétoriques en recourant aux moults registres : narratif, descriptif, anecdotique, polémique, satirique... entre autres», comme l’écrit Larbi Wafi dans son analyse de «Schizophrénies marocaines» de Abdelhak Najib, un ouvrage qui a connu un grand succès, avec déjà deux éditions épuisées. Un recueil de chroniques au vitriol qui ne donne dans aucune concession, ni compromis, encore moins compromission.
 
Fulgurant, direct, frontal, sans détours, le mot est ici un boulet de canon qui pulvérise. Tout comme dans ce roman qui décrit une période importante du passé récent du monde arabe, entre gel et glaciation des libertés, dans une contrée frappée par l’amnésie rapide et par des atavismes qui ont la peau dure.
 
«Véritable chronique noire d’un hiver arabe surgelé, il s’agit dans ce roman prémonitoire d’une plongée sans concessions dans les réalités de ce que l’on a faussement nommé les printemps arabes dans une histoire qui porte un titre très significatif : «Le printemps des feuilles qui tombent».
 
Dès les premières pages, le ton est donné, comme c’est toujours le cas dans les romans de Abdelhak Najib. Humour noir, autodérision, description implacable des réalités d’une ville et donc d’un pays, ironie et description au hachoir d’un Casablanca qui prend des allures de monstre dévorant ses propres enfants.
 
Si dans «Les territoires de Dieu» le décor est planté dans le quartier mythique de Hay Mohammadi, dans «Le printemps des feuilles qui tombent», c’est l’ancienne médina de Casablanca, une autre place forte de l’imaginaire marocain, qui sert d’espace narratif pour ce roman où l’auteur règle ses comptes avec sa ville natale et ses horribles visages d’aujourd’hui incarnant à la fois la déshérence, la violence et le chaos, loin de toute valeur humaine», lit-on sous la signature de Docteur Imane Kendili à propos de ce roman qui est suivi de deux autres volets romanesques tout aussi tranchants : «La dernière guerre du soldat inconnu» et «La mort n’est pas un nouveau soleil», deux opus qui ferment une trilogie dédiée aux errances des États arabes, entre malédiction du pétrole et stupeur gazière dans un désert de pensée salvatrice, à un moment où le monde change de paradigmes et entame une fin de cycle annoncée.   
 
Dans cette plongée à plusieurs regards dans l’œuvre de Abdelhak Najib, c’est Abdallah Amrani qui scrute la poésie de l’auteur, à travers ce recueil aux accents prémonitoires : «Le soleil au cœur des hommes» : «Il y a du Paracelse dans ce recueil de poésie à la fois chamanique et alchimique.
 
Paracelse, le médecin qui a fait de sa vie un long périple ne voulant jamais s’installer nulle part, nourrissant constamment ce désir d’errance pour mieux se retrouver aux détours de mille sentiers donnant chacun sur une variation de soi, sur une variante de qui nous pourrions un jour devenir pour peu que nous cheminons sans boussole, au gré des vents, par monts et par vaux, de cime en cime, de vallée en vallée, d’abîme en abîme plongeant dans tous les cratères pour fondre à soi et renaître lumière».
 
C’est finalement cela la vision poétique de Abdelhak Najib, poète doublé d’un philosophe au plus près des tripes, au creux du ventre, avec profondeur et d’une grande exigence envers soi et le monde où il avance.
 
Le romancier et journaliste ajoute : «Un regard empreint de grande philosophie, avec dans ses sillages les sciences occultes, le Grant Art qu’est l’alchimie, le savoir oublié des Anciens, les mystères de l’Antiquité, le legs perdu des anciennes civilisations, l’enchantement des aèdes, l’émerveillement des chamans qui puisent à même le secret la panacée du monde, le désir érotique des naïades qui plongent dans les abysses pour y apprendre la connaissance de l’amour, le bâton du nomade qui refuse de prendre gîte, le souffle du pèlerin qui sillonne le monde, avec pour unique viatique la voix du cœur qui chante l’hymne à la joie de l’existence.
 
Oui, cette poésie chamanique, faite de cantiques et de chants auroraux, d'épîtres et de psaumes, de versets et de chapitres est aussi une invitation à entrer dans le temple, une invitation à demander à la Pythie de ne jamais révéler ce que la mémoire oublie, ce que le cœur refuse de dire, ce que la poésie tait comme le secret du monde qu’aucun charme ne doit rompre». 
 
D’autres textes offrent aux lecteurs d’autres pans entiers des paysages imaginaires d’un écrivain et penseur qui conçoit le monde et l’existence  humaine, la sienne et celle des autres, au-delà du bien et du mal, dans une approche philologique de nos origines et de nos errances face à ce qui nous dépasse, ce qui nous façonne, ce qui nous ronge et achève de nous dénaturer faisant de nous des pantins dans un caniveau, avec quelques-uns parmi nous qui ont encore le courage de regarder les étoiles.
 

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Abidjan, le lundi 4 août 2025(LDA)-Aimé Narcisse Boli, président du Comité Scientifique, est à Paris , dans le cadre du lancement officiel des 100 jours de la Caravane Ivoiro-Française pour des Élections apaisées en Côte d’Ivoire, informe un communiqué de presse transmis à la rédaction. 

Le communiqué précise que le lancement officiel des 100 jours de la Caravane, a lieu lors de deux événements majeurs organisés à l’Ambassade de Côte d’Ivoire en France :

1-La 1ère Journée de la Paix Électorale, le jeudi 7 août 2025

2-La 2nde Journée de la Paix Électorale, le vendredi 8 août 2025

Ces deux journées, insiste le document, marqueront le coup d’envoi d’une initiative citoyenne forte, articulée autour de la promotion de la paix électorale, du dialogue démocratique, et du vivre-ensemble, dans la perspective des échéances électorales à venir en Côte d’Ivoire.

"La Caravane Ivoiro-Française est portée par des acteurs de la société civile, des chercheurs, des partenaires institutionnels et des membres de la diaspora. Elle vise à sensibiliser, former et mobiliser les citoyens pour garantir un climat politique apaisé et constructif", fait savoir le communiqué. 

Avant d'ajouter que le Comité Scientifique adresse ses profonds remerciements à toutes les personnes et institutions ayant contribué à la mise en œuvre de ces événements en France, ainsi qu’à l’ensemble des partenaires engagés pour la réussite de ce projet d’intérêt public.

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Abidjan, 3 août 2025 (LDA) – La Côte d’Ivoire célèbrera le 65e anniversaire de son indépendance, le jeudi 7 août 2025 à Bouaké, avec une forte dimension diplomatique et militaire. Pour marquer l'événement, trois armées étrangères – celles des États-Unis, de la France et du Maroc – prendront part au défilé militaire officiel, selon une dépêche de l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP).

L’information a été communiquée le vendredi 1er août par le Chef d’État-Major Général des Armées (CEMGA), le général de corps d’armée Lassina Doumbia, lors d’une conférence de presse à l’Hôtel des Armées à Abidjan.

Coopérations mises à l’honneur

Cinq pays avaient été invités à participer à cette célébration militaire, a précisé le général Doumbia : les États-Unis, la France, le Maroc, l’Afrique du Sud et le Nigéria. Toutefois, pour des raisons opérationnelles et d’agenda, seuls les trois premiers ont pu confirmer leur présence.

Le Maroc défilera avec un détachement d’environ 100 hommes, la France avec une cinquantaine de militaires, et les États-Unis seront représentés par un drapeau et une garde au drapeau. Cette participation est hautement symbolique et met en lumière l’excellence des relations militaires qu'entretient la Côte d’Ivoire avec ces pays partenaires.

Trois présences, trois symboles

Les États-Unis, dont l’engagement dans la formation et le renforcement des capacités des forces ivoiriennes est de plus en plus marqué, notamment dans la lutte contre le terrorisme et les missions de maintien de la paix, manifestent ainsi leur soutien à long terme à la Côte d’Ivoire.

La France, partenaire historique et stratégique, entretient une coopération militaire dense avec la Côte d’Ivoire, notamment à travers des exercices conjoints et la formation des cadres militaires.

Le Maroc, partenaire africain privilégié, incarne la coopération Sud-Sud voulue par Abidjan. Sa participation militaire illustre l’excellence des liens entre les deux pays et leur volonté commune de renforcer la solidarité continentale.

Une fête sous le signe de la fraternité

Placée sous le thème « Forces de Défense et de Sécurité, gardiennes de l’espérance et de la fraternité », cette édition 2025 de la fête nationale entend célébrer les efforts des FDS dans le maintien de la paix et de la cohésion sociale, dans un contexte régional marqué par de nombreux défis sécuritaires.

AT

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Abidjan, 3 août 2025 (LDA) – Onze personnes ont été interpellées à la suite des violences survenues dans la nuit du vendredi 1er au samedi 2 août à Yopougon, selon une déclaration du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le général Vagondo Diomandé. Ces arrestations, opérées grâce à des renseignements qualifiés de « crédibles et concordants », interviennent dans un contexte politique tendu à moins de trois mois de l’élection présidentielle.

Des actes de violence et des interpellations ciblées

Selon les autorités, un groupe d’individus encagoulés et armés de machettes, de cocktails molotov et d’armes à feu aurait attaqué un autobus de la SOTRA, qu’il a incendié, avant de s’en prendre à un véhicule de la police nationale. L’intervention rapide des forces de sécurité a permis l’arrestation de 11 suspects, dont l’un a reconnu sa participation aux faits dans une vidéo diffusée par la télévision nationale. Le ministre a insisté sur le caractère légal des procédures, rappelant que toutes les personnes mises en cause seront présentées à la justice.

« Les forces de sécurité sont aujourd’hui bien formées et organisées, capables d’anticiper ou de gérer tout trouble dans le respect des droits de l’homme », a déclaré le général Vagondo Diomandé, ajoutant que la justice suivra son cours, loin des dérives d’arrestations arbitraires ou d’exécutions sommaires du passé.

Le PPA-CI dénonce des enlèvements et une instrumentalisation de la justice

Mais cette version officielle est vivement contestée par le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), qui a tenu une conférence de presse dans la journée du samedi 2 août. Le président exécutif du parti, Sébastien Dano Djédjé, a dénoncé une « vague d’arrestations arbitraires », accusant le pouvoir de mener une opération de répression politique ciblée.

Selon le PPA-CI, plusieurs de ses cadres et militants, dont Pascale Zaholy (députée suppléante), Kado Gnégbré, Josué Kouamé, Kouassi Brou, Éric Kogo, Fofana Souleymane et Zoh Inza, figurent parmi les personnes arrêtées, souvent de nuit et sans mandat. Le parti affirme que cette répression vise à entraver l’organisation de la marche politique prévue le 9 août par le Front commun PPA-CI/PDCI, une mobilisation contre ce qu’il qualifie de confiscation du pouvoir.

Le PPA-CI exige la libération immédiate de ses militants, dénonce une instrumentalisation de la justice à des fins électorales, et annonce qu’il saisira les juridictions internationales si nécessaire.

Deux lectures d’un même climat

Alors que le gouvernement met en avant sa fermeté face à ce qu’il qualifie de tentatives de déstabilisation, l’opposition, elle, dénonce une dérive autoritaire. Cette divergence de lecture alimente un climat de défiance à quelques semaines d’un scrutin présidentiel à forts enjeux. Le ministre de l’Intérieur a cependant prévenu : « Force restera à la loi », ajoutant que tous les instigateurs et complices des violences seront recherchés et traduits en justice.

Dans un contexte déjà marqué par des tensions politiques, cette affaire pourrait renforcer la polarisation entre pouvoir et opposition.

Armand Tanoh

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