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L'ONU appelle à un engagement mondial contre la corruption

La Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, a appelé à un engagement mondial pour éradiquer la corruption et promouvoir l’État de droit dans tous ses aspects, affirmant que le statu quo n’était plus acceptable.

Dans une intervention lors de la session spéciale de l’Assemblée générale convoquée pour galvaniser la volonté politique de lutter contre ce fléau (2-4 juin), la numéro deux de l’ONU a pointé du doigt un manque de surveillance qui a conduit à des flux financiers illicites, notant que les gens en ont assez des institutions publiques qui refusent de rendre des comptes et favorisent l’impunité.

Mme Mohammed a déclaré que la corruption aggrave les injustices et les inégalités. « La corruption a un impact disproportionné sur les femmes en limitant l’accès aux ressources publiques, à l’information et à la prise de décision », a-t-elle souligné, ajoutant qu’elle « facilite le crime organisé et l’exploitation non durable des ressources naturelles, et permet les flux financiers illicites et les paradis fiscaux ».

La Vice-Secrétaire générale a affirmé que cet événement pourrait rétablir un niveau de confiance plus élevé de la part du public, ainsi que contribuer à renforcer le contrat social et maintenir à portée de main les objectifs de la Décennie d’action.

De son côté, le président de l’Assemblée générale des Nations-Unies a souligné que les effets de la corruption sont « préjudiciables à l’ensemble de la société ».

« Nous ne pouvons pas prétendre qu’il n’y avait pas de problèmes avant la pandémie de Covid-19 », a déclaré Volkan Bozkir. « La criminalité financière transnationale et la corruption sont malheureusement monnaie courante dans notre monde interconnecté et interdépendant », a-t-il dit.

M. Bozkir a ajouté que la corruption affecte les processus décisionnels et « reste l’un des défis les plus critiques pour les États, les institutions et les communautés ».

De l’érosion de la confiance publique à l’affaiblissement de l’État de droit, en passant par la déstabilisation des efforts de consolidation de la paix et l’atteinte aux droits de l’homme, le président de l’Assemblée générale a énuméré les répercussions négatives de la corruption.

Elle frappe plus durement les personnes pauvres, marginalisées et vulnérables et « entrave les progrès » vers l’égalité des sexes et la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD), a-t-il relevé.

« Nous ne pouvons pas permettre que la corruption se poursuive. Nous ne le ferons pas », a-t-il affirmé.

hn

Auteur:
LDA Journaliste