Des experts de la Côte d’Ivoire et du Burkina Faso du comité de suivi et d’évaluation du traité d’amitié et de coopération (TAC) tiennent une rencontre qui a débuté mercredi 28 avril 2021 à l’hôtel du Golf d’Abidjan.
Au cours de cette quatrième réunion de suivi et d’évaluation des décisions et recommandations du TAC qui durera trois jours à Abidjan, la directrice générale de la coopération bilatérale du ministère burkinabè des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et des burkinabè de l’extérieur, Olivia Rouamba, a indiqué que, malgré les défis de tous ordre notamment ceux liés à la Covid-19 et au terrorisme, les deux pays ont connu des avancées démocratiques notables à travers l’organisation réussie des élections présidentielles et législatives.
Mme Rouamba est revenue sur les douloureux évènement survenus durant la même période tels que les attaques terroristes au Burkina Faso qui ont couté la vie à plusieurs personnes et les décès des deux Premiers ministres ivoiriens Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko ainsi que certains experts décédés, en précisant que c’est pour continuer cette dynamique que se tient cette rencontre.
Elle a donc exhorté les experts à mener des discussion franches sans complaisance dans une ambiance fraternelle empreinte de courtoisie afin de faciliter l’examen de l’Etat de mise en œuvre des accords conclus dans le cadre du TAC et la formulation de recommandations en vue d’une meilleure opérationnalisation des projets et programmes communs des deux pays.
La ministre burkinabè a rappelé que lors du 8ème TAC à Ouagadougou en 2019, de nouvelles dispositions pour la mise en œuvre du TAC ont été prises. Il s’agit entre autre de la tenue annuelle de la réunion du comité conjoint de suivi et d’évaluation du TAC, de la rencontre du comité de supervision des Premiers ministres et la tenue tous les deux ans de conférence au sommet des chefs d’Etat, a-t-elle souligné.
Quant au directeur général de la coopération bilatérale du ministère ivoirien des affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la diaspora, Maes Ennio, il a indiqué que cette rencontre qui devrait se tenir en avril 2020 et qui a été reporté en raison des restrictions des mesures sanitaires liée à la pandémie de la Covid-19, offre l’occasion de procéder à une évaluation d’étapes de la mise en œuvre des décisions et recommandations prises lors de la 8ème conférence au sommet des chefs d’Etats du TAC.
Au cours de cette rencontre, a-t-il souligné, il s’agira conformément aux orientations édictées de faire le point de l’Etat d’exécution des décisions et engagements pris par les chefs d’Etat des deux pays et d’entamer avec les conclusions attendues, les préparatifs de la 9ème conférence au sommet des chefs d’Etat du TAC, exhortant les experts burkinabè et ivoiriens à faire preuve d’ingéniosité pour vaincre la complexité des dossiers à examiner afin de réussir ce pari.
Les dossiers à examiner sont les diligences définies lors du TAC 8 à savoir la lutte contre le terrorisme, la construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou, la réhabilitation du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kayar et son prolongement à Tindao, l’approvisionnement régulier du Burkina Faso en énergie électrique et en hydrocarbure par la Cote d’Ivoire, la poursuite et l’amélioration du programme de facilitation du commerce et du transite du Corridor Abidjan-Ouagadougou, la lutte contre la traite transfrontalière des enfants entre les deux pays, la matérialisation des frontières, la gestion des ex-occupants du Mont-Péko et des occupants des autres forêts classée.
Il a souligné que d’autres questions pourraient faire l’objet d’évaluation au regard des enjeux sociaux et sécuritaires qu’elles représentent pour les deux pays, tels que l’orpaillage clandestin, le travail des enfants dans les plantations de cacao.
(AIP)
Auteur: LDA Journaliste