L’Université Félix Houphouët Boigny passe-t-elle au numérique ? C’est bien ce à quoi veut aboutir, la start-up Whaller, filiale de Bolloré, qui vient de lancer le campus virtuel de l’Université Félix Houphouët Boigny à Abidjan. Cette plateforme destinée à renforcer le lien entre étudiants et enseignants ambitionne de devenir un réseau universitaire transnational.
L’université Félix Houphouët Boigny (UFHB) à Abidjan-Cocody possède désormais son propre campus virtuel. Et ce, grâce à la start-up Whaller qui a lancé une plateforme interactive proposant aux étudiants des espaces de discussion et de partage d’informations, ainsi qu’un ensemble d’outils numériques relatifs à la vie universitaire (annuaire, agenda de l’université, planning des cours, médiathèque).
Université virtuelle
L’accès à cet espace numérique est gratuit via un ordinateur ou sur smartphone. « Le campus digital de l’UFHB se veut un prolongement des espaces d’enseignement », fait savoir Thomas Fauré, le directeur général de Whaller, interrogé par Jeune Afrique, ajoutant que chaque unité de formation dispose d’un espace numérique dédié permettant aux étudiants d’avoir un contact privilégié avec les professeurs.
Les premiers cours massifs en ligne (MOOCs) sur cette université virtuelle devraient également faire leur apparition dans les prochains mois. « Ils seront alimentés par l’université FHB elle-même mais aussi par des universités ou écoles partenaires, notamment à l’étranger”, précise le patron de la start-up Whaller dont l’ambition est de créer un vaste réseau universitaire interactif.
A l’en croire, près d’un millier d’étudiants se sont déjà inscrits sur la plateforme proposée par son entreprise, sur les 20 000 étudiants officiellement recensés par l’université depuis son lancement.
Faire de l’Afrique de l’Ouest un réseau universitaire
Il a fallu « cinq ans de développement » pour la mise en place de cette plateforme, selon M. Fauré. Et maintenant, pense-t-il, son équipe est capable d’ouvrir des réseaux d’universités en quelques jours. « Nous aimerions convaincre toutes les universités d’Afrique de l’Ouest”, souhaite-t-il. Si le projet n’en est qu’à ses débuts, il pourrait prochainement voir le jour dans d’autres universités d’Afrique subsaharienne francophone notamment Yaoundé 1 et Yaoundé 2 au Cameroun.
Fondée en 2013, Whaller permet de créer des réseaux sociaux privatifs à destination des grandes structures (entreprises, collectivités, associations ou institution). Depuis son démarrage, la plateforme indique avoir convaincu 300 organisations et entreprises.
Daniel Coulibaly, source : Jeune Afrique
Auteur: Armand Tanoh