Depuis ce lundi, l’on observe une vague de manifestations des élèves des établissements publics ivoiriens contre l’arrêt des enseignements, provoqué par la grève déclenchée, le 9 janvier, par un collectif de syndicats de la Fonction publique qui réclame l’abrogation par le Gouvernement d’un nouveau régime de retraite estimé « désavantageux pour le fonctionnaire ivoirien », ainsi que d’un stock d’arriérés d’avancements échus, et qui vient de reconduire son mouvement.
Ces manifestations, qui ont été constatées à Agboville, Guiglo et à Dimbokro, dans la matinée, s’étendent progressivement à tout le pays, et les localités de Katiola, Soubré, Ferkessédougou, Bouna et Touba en ont connu de même. Marchant bruyamment, ces élèves, qui entendent ainsi se faire entendre, ont érigé des barrages à certains endroits de leur parcours.
A Bouna et à Ferkéssédougou, des élèves ont délogé leurs camarades du privé qui suivent le cours normal de leur programme scolaire. « Nous demandons que les cours reprennent rapidement; nous comptons donc sur vous », ont adjuré leur porte-parole, sollicitant les autorités préfectorales pour une médiation auprès du corps enseignant.
Les autorités, qui ont dit en prendre bonne note, ont appelé les manifestants au calme et à regagner leur domicile, non sans les rassurer de transmettre leurs doléances au Gouvernement.
AIP
Auteur: Armand Tanoh