L’association des chrétiens pour l’abolition de la torture (ACAT CI) section Côte d’Ivoire fait la promotion d’un monitoring des lieux de détention pour prévenir la torture, a fait savoir, vendredi, lors d’une conférence de presse à son siège à Abidjan, son président Paul Angaman.
Il a expliqué qu’à ce propos, un séminaire-atelier a statué sur la question deux jours auparavant à Yamoussoukro et visait le renforcement des capacités des points focaux-prison de l’ACAT CI, essentiellement constitués de travailleurs sociaux des maisons d’arrêts et de correction et la société civile en matière de respect des droits fondamentaux des détenus.
Selon M. Angaman, les actions menées tous azimuts par les ONG intervenant dans le milieu carcéral, « diluent » les forces, d’où, a-t-il expliqué, la nécessité de mettre sur pied des actions coordonnées pour plus d’efficacité. « Nous avons constaté que le milieu carcéral ne va pas bien, il y a plusieurs organisations qui interviennent mais les actions sont tous azimuts. Il serait intéressant de faire un état des lieux de ces prisons pour savoir (…) qu’est ce qui est nécessaire pour mieux orienter les actions dans ce milieu », a-t-il indiqué.
Le président de l’ ACAT CI, a par ailleurs annoncé la mise sur pied à terme, d’un observatoire des lieux de détention ou de prévention de la torture, qui selon lui, constituera un système de veille stratégique du milieu carcéral. « Un rapport pourra contribuer à la mise en place d’une plate forme d’organisations intervenant dans le milieu carcéral afin d’envisager de manière synergique et structurée les actions dans ce milieu. Un observatoire des lieux de détention ou de prévention de la torture pourra ainsi ce mettre en place », a-t-il laissé entendre.
L’atelier a réuni 47 participants dont 30 points focaux des 34 maisons d’arrêts et de correction que compte la Côte d’Ivoire, un représentant de la commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI) et 16 membres de la société civile.
AIP
Auteur: Armand Tanoh