Le président ivoirien, Alassane Ouattara, a affirmé, samedi à Abengourou, qu’il "espère" pouvoir "résister" à la pression de la Cour pénal internationale (CPI) qui continue de réclamer l’ex-Première dame Simone Gbagbo, sous le coup d’un mandat d’arrêt de cette juridiction pour crime contre l’humanité.
"Pour Simone Gbagbo, vous connaissez le cas. Nous résistons autant que nous pouvons malgré les appels de la CPI. Bon, à l’impossible nul n’est tenu. J’espère que nous pourrons continuer de résister parce que la CPI continue de la réclamer quasiment tous les trois mois", a déclaré M. Ouattara, lors d’une conférence de presse, maquant la fin de sa visite d’Etat dans la région de l’Indénié-Djuablin.
" Tout le monde sait qu’elle a joué un rôle néfaste dans cette crise (postélectorale). La CPI a des éléments, nous aussi nous en avons. Nous préférons la juger ici en Côte d’Ivoire comme tous les autres cas à venir, parce qu’en réalité, nos tribunaux (en) sont maintenant capables, nous (en) avons tous les instruments nécessaires", a ajouté le chef de l’Etat.
"La loi a été modifiée. Nous pouvons maintenant juger les crimes contre l’humanité ; ce que nous ne pouvions pas faire en 2011, tout cela peut se faire ici aujourd’hui et il n’y a pas de raison pour nous d’envoyer madame Simone Gbagbo à la CPI. Nous continuerons d’être conformes à nos engagements au niveau de la CPI, mais nous leur disons que nous sommes capables de juger tous les Ivoiriens en Côte d’Ivoire maintenant", a réaffirmé Alassane Ouattara.
Soupçonnée par la CPI de crimes contre l’humanité commis durant la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, Simone Gbagbo, épouse de l’ex-président Laurent Gbagbo, a déjà été condamnée à 20 ans de prison par la justice ivoirienne.
AIP
