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Présidentielle 2015-SEM Claus Auer Bernard : «…Il faut une élection libre et transparente pour un retour de la Côte d’Ivoire dans la vie politique normale »

SEM Claus Auer Bernard, ambassadeur de l’Allemagne en Côte d’Ivoire, était l’invité spécial d’une conférence-débat organisée par le Réseau des éducateurs aux droits humains à la démocratie et genre(REDHG) sous le thème : « Contribution et implication de la femme ivoirienne pour des élections inclusives et apaisées en 2015 », dans le cadre des "Jeudis Libéraux" à la Fondation Friedrich Nauman sis à Cococdy. A cette occasion, le diplomate allemand s’est prononcé sur la future présidentielle ivoirienne d’octobre 2015, tout en encourageant les femmes à s'impliquer davantage dans le processus électoral. 

 

« Nous vivons dans une période chaude des élections. Pour l’Allemagne, ami de la Côte d’Ivoire, ces élections marquent la fin de la crise dans le pays. La dernière élection a été un catastrophe, donc on ne veut plus revivre cela. C’est pourquoi, il faut une élection libre et transparente pour un retour de la Côte d'Ivoire dans la vie politique normale, et c’est cela notre souhait… », a dit l’ambassadeur Claus Auer Bernard à la conférence-débat animée par Mme Namizata Sangaré, Superviseur de la sous commission droits économiques sociaux et culturels à la commission nationale des Droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI). Pour le diplomate allemand, les femmes doivent s’impliquer davantage dans le processus électoral de 2015 par des actions concrètes pour une élection inclusive et apaisée. 

De son côté, la conférencière, Mme Namizata Sangaré, a indiqué que la présidentielle 2015 est d’une importance capitale, car elle marque l’ouverture d’une série d’élections qui doivent consolider la paix. « Pour ces élections qui vont consacrer définitivement la paix, il est important, et conseillé aux femmes ivoiriennes de faire en sorte qu’elles contribuent et s’impliquent pour des élections inclusives et apaisées. Cest-à-dire, elles doivent massivement prendre part au vote. Elles peuvent aussi briguer des postes électifs, etc », a-t-elle ajouté, invitant ses sœurs, environ 50 % du listing électoral, à jouer leur rôle de mère pour éviter que leurs jeunes, 20%, ne soient acteurs de violence.

«L’objectif est de réfléchir sur des actions que la femme ivoirienne peut poser pour des élections inclusives et apaisées, quand on sait qu’elle a des atouts lui permettant de donner des conseils aux jeunes qui très souvent sont utilisés à des fins électorales. Elle doit aussi s’impliquer de façon sincère afin d’éviter ce qui s’est passé en 2010 », a soutenu Moussa Touré, cordinateur national du REDHG.

« L’implication des femmes à toutes les échelles de la société, souligne Sylvie Konaté, chargée de programme de la Fondation Friedrich Nauman, est désormais un impératif de gouvernance. Les élections en tant qu’étape majeure dans la vie d’une nation ne doivent pas se faire sans implication des femmes. C’est pourquoi, les Nations-Unies recommandent 30% de représentativité des femmes dans les instances de décision, et les encouragent à une plus grande autonomisation dans la société. Nous sommes persuadés que les femmes ont un rôle primordial à jouer dans l’organisation d’élection inclusive et apaisée en 2015 en Côte d'Ivoire », il suffit qu’elles prennent la place qui est la leur dans le processus électoral.

 

Auteur:
Daniel Coulibaly