Le président du Conseil national de la Transition burkinabé, Michel Kafando est arrivé à Abidjan vendredi pour une visite de travail de 48 heures. A l’issue du tête-à-tête qu’il a eu avec le président ivoirien Alassane Ouattara, Michel Kafando a révélé que « le cas Blaise Compaoré n’était pas un problème pour le Burkina ».
« Le cas Blaise Compaoré n’est pas un problème pour le Burkina s’il n’a pas de velléité de déstabilisation ou de nuire à la transition», a lancé le président de la Transition burkinabé répondant à la question d’un journaliste. Michel Kafando s’est voulu rassurant en indiquant que contrairement à ce qui se susurre ou se dit dans les médias entre lui et le Chef de l’Etat Alassane Ouattara, « il n’y a aucun problème ». Précisant « qu’entre la Côte d’Ivoire et le Burkina, il ne saurait avoir de difficulté ».
La question du départ des Burkinabé installés illégalement dans la réserve du Mont Péko, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, le Chef de l’Etat ivoirien a annoncé le départ de ces populations « avant la fin de l’année ». Il a précisé que le statuquo observé jusqu’ici dans la gestion de ce dossier résulte du fait que les discussions entre les deux pays et les différents acteurs concernés se poursuivent. Alassane Ouattara a reconnu que cette situation liée au départ des communautés burkinabés du mont Péko crée « des tensions ».
Les deux chefs d’Etats sont revenus sur les liens d’amitié et de fraternité qui existent entre les deux pays. Le président ivoirien a annoncé la tenue du prochain sommet sur le Traité d’Amitié et de Coopération Côte d’Ivoire – Burkina Faso pour l’an prochain. Selon Alassane Ouattara les échanges commerciaux entre les deux pays se sont chiffrés à 290 milliards de F CFA en 2014. Faisant du Burkina Faso le 10ème partenaire économique au niveau mondial de la Côte d’Ivoire. Ce sont 50 Accords et protocoles d’accord qui ont été signé entre les deux pays au fil des ans, a affirmé Alassane Ouattara.
Elisée Bolougbeu
Auteur: Elisee Bolougbeu