Alassane Ouattara a saisi l’occasion du meeting de clôture de sa visite d’Etat dans le district de Woroba pour faire des révélations sur les événements qui ont abouti à la crise postélectorale de 2010 et mettre en garde ses adversaires politiques contre toutes tentatives ou velléités de troubles.
Selon Alassane Ouattara, le président de la Commission électorale indépendante (CEI) Youssouf Bakayoko aurait été menacé avec un fusil sous la tempe par des personnes en tenues qui lui ont intimé l’ordre de déclarer l’ex-président Laurent Gbagbo vainqueur, à l’issue de la présidentielle 2010. « Des idiots lui avaient mis le fusil à la tempe et disaient qu’ils allaient le tuer s’il ne déclarait pas mon prédécesseur vainqueur », a dit le chef de l’Etat ivoirien. Pour la présidentielle d’octobre prochain il a indiqué que « Youssouf Bakayoko et la CEI conduiront les élections de façon équitable ».
Pour Alassane Ouattara, « les élections de 2010 se sont très bien passées ainsi que le dépouillement ». La crise qui est survenue par la suite résulte de la volonté de son prédécesseur d’accepter le verdict des urnes qui le donnait perdant.
Alassane Ouattara s’est insurgé contre le déchirement de procès verbaux de bureaux de vote en 2010 et a prévenu quiconque voudrait s’adonner à cet exercice. « Il n’y aura pas de déchirement de procès verbaux cette année. Nous n’allons pas tolérer cela », a prévenu le candidat du Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP). A ceux qui évoqueraient des raisons juridiques pour exiger une transition en lieu et place de la présidentielle d’octobre, Alassane Ouattara a répondu « qu’il n’y aura aucune transition ». «Ceux qui attendent les transitions pour avoir des postes, arrêtez de bavarder, il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire », a martelé le chef de l’Etat.
Il a invité ses adversaires politiques à faire preuve de mesures et de faire en sorte que leurs propos soient en accord avec le processus de réconciliation et de cohésion. A l’endroit de ses militants et sympathisants, le candidat du RHDP leur demandé de « voter massivement pour fermer la bouche à ceux qui bavardent et ne savent que bavarder ».
Avant de clore ses propos, le Chef de l’Etat a annoncé le début de l’indemnisation des victimes et parents de victimes de la crise postélectorale, estimés à environ 4500 à partir du 4 août prochain. Ce sont entre 6 et 8 milliards de F CFA qui seront décaissés pour cette première phase d’indemnisation des victimes et parents de victimes.
Elbyre Koffi
Auteur: Elisee Bolougbeu