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Corruption, népotisme, division… en Côte d'Ivoire : Essy Amara cogne sans diplomatie le régime Ouattara

Le diplomate a déblatéré. Et sans diplomatie aucune. L’ex-ministre des Affaires étrangère de Côte de Essy Amara, candidat à la prochaine présidentielle dans son pays prévue en octobre 2015, n’est pas allé du dos de cuillère le vendredi 10 juillet 2015 pour clouer au pilori le régime d’Alassane Ouattara. Exit le langage diplomatique voilé qu’on lui connait. Depuis sa ville d’origine Kouassi-Datékro, l’homme n’est pas passé par quatre chemins pour accuser, lors d’un meeting devant ses parents, Alassane Ouattara et son pouvoir d’être à la base de tous les maux qui minent la société ivoirienne. A commencer par la mauvaise gouvernance.

Corruption, népotisme…

"Je suis candidat aux élections d'octobre 2015 et c'est à prendre au sérieux ; (…) il s'agit aujourd'hui de retrouver la Côte d'Ivoire d'antan c'est à dire une Côté d'Ivoire unie et réconciliée, doublée d’un réarmement moral. Il ne s’agit pas d’honneur, ni de courir après la richesse, mais après avoir observé et travaillé avec le président Félix Houphouët-Boigny, j’ai mis mon expérience au service de la Côte d’Ivoire, qui a perdu aujourd'hui sa valeur, car gangrénée par le népotisme, la corruption et le déni des droits", a attaqué Essy Amara.

"Et cela peut se justifier par le rapport du PNUD, où sur le plan du développement humain, la Côte d’Ivoire est classée 171ème sur 181 pays. Quant à la bonne gouvernance, nous sommes dernier des pays de l’UEMOA", a-t-il déploré, avant d’ajouter : "C’est pour toutes ces raisons que j’ai accepté d’être candidat, car l’Afrique ne sera sauvée que par ses fils qui acceptent d’être pauvres et non qui courent après des milliards. Autrement dit, des fils qui acceptent de vivre du fruit de leur travail.

Division des ivoiriens

"Ma campagne est basée sur la réconciliation, car depuis quatre ans, les autorités, au lieu de cimenter le socle national, ont approfondi les divisions. En divisant les partis politiques à droite et à gauche à coups de millions du gouvernement pour des raisons électoralistes, ils ont encore divisé les populations dans les villages", a accusé le diplomate, qui se dit confiant pour battre le Président Alassane Ouattara aux urnes.

Abdoul Razak Dembélé

Auteur:
Armand Tanoh