Kouatchi Assié Jean, un gendarme qui purgeait depuis 2015 une peine d’emprisonnement de 10 ans, à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) pour attentat ou complot contre l’autorité, est décédé samedi 20 mai 2017 au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Treichville, annonce un communiqué du ministère de la Justice publié le lundi 22 mai, consulté par La Diplomatique d’Abidjan. Selon la note, l’état de santé du condamné, un prisonnier de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, avait nécessité son internement au centre de santé urbain spécialisé de la MACA, d’où il a été transféré au CHU de Yopougon.
Vives indignations
«Vu la gravité de son état et pour une prise en charge plus adéquate, le samedi 13 mai 2017, il a été, à nouveau, transféré, cette fois, au CHU de Treichville, d’où il a, malheureusement, rendu l’âme pendant les soins qui lui étaient prodigués », indique le document paraphé par le directeur de l’administration pénitentiaire, Koffi Kongoué Joachim.
En fin de semaine dernière des images choquantes du MDL Kouatchi Assié, couché sur un lit d’hôpital le pied enchaîné, avait suscité émotions et vives indignations sur les réseaux sociaux ivoiriens.
Il a été condamné en 2015 à 10 ans de prison lors du procès des pro-Gbagbo pour avoir participé à des pillages et à d'autres faits graves durant la crise post-électorale, notamment dans le quartier Niangon académie. L’une de ses « victimes », M. Kondé, avait lors de sa déposition accusé M. Kouatchi d'avoir participé au pillage et à l'incendie de sa maison.Mais ce dernier s’était défendu en niant les faits.
Son procès
Donnant sa version des faits devant la Cour d’assises, le mercredi 21 janvier 2015, il avait expliqué qu'il rentrait un soir du travail, alors garde du corps d’Alain Dogou, ministre de la Défense de Laurent Gbagbo durant la crise postélectoral, quand il est tombé sur des incidents marqués par l’agression d’un homme par des jeunes gens en colère.
« Je me suis approché pour en savoir davantage et éventuellement, pour libérer la victime (M. Kondé). Quand j’ai décliné mon identité et mon statut, et les jeunes m’ont dit que M. Kondé cachait des armes dans sa villa », avait-t-il relaté. Selon Kouatchi Jean il aurait fouillé la maison de M. Kondé, en compagnie d'un policier, mais n'avait rien trouvé, avant de faire libérer l'homme.
Auteur: Armand Tanoh